[VIVE LA FRANCE] La carte française, pour offrir un cadeau Made in France !

Avons-nous conscience des enjeux politiques de nos achats ? Acheter français peut avoir plus de poids qu'un vote...
La Carte française, l'entreprise patriote qui permet d'acheter français
cartographie des marques françaises

La carte française est une initiative qui a fêté ses 5 ans le 8 novembre et qui propose des cartes cadeaux pour des produits et services français. En tout, pas moins de 1 900 enseignes,  (dont 700 en ligne) qui distribuent 500 000 produits fabriqués en France dans tous les secteurs, et plus d'un million en seconde main. Un moyen accessible et efficace pour faire le choix de la France.

« L'enjeu ? Aider les Français à passer des paroles aux actes », nous confie Charles Huet, cofondateur et directeur de La carte française. Pour cela, l'entreprise propose son service phare, sa carte cadeau : « Nous donnons un coup de pouce budgétaire aux comités d'entreprises et collectivités publiques pour acheter français, et nous leur faisons découvrir de nombreuses marques, car certaines d'entre elles sont souvent ignorées », explique l'entrepreneur.

Les cartes cadeaux sont accessibles à tous et pour tous les goûts. Se situant dans une fourchette entre 30  et 200 euros, leur panier moyen s'établit à 70 euros. Elles se déclinent en plusieurs thèmes : l’enfance, la culture française, le bas carbone, entre autres ; et mettent aussi à l’honneur deux régions : la Bretagne (d’où est issu le président-fondateur) et les Hauts-de-France. En 2025, l'entreprise ambitionne de mettre à l'honneur d'autres régions de France. À ces cartes cadeaux, s'ajoutent un catalogue de goodies et une boutique en ligne, proposant les meilleurs produits du Made in France. En exclusivité sur le site, sont ainsi vendus des produits de fleurons de la cosmétique à la haute technologie, en passant par le Puy du Fou et la Fédération française de football. On trouve également d'autres produits comme Le Slip Français ou Terre de France, sur les sites des marques partenaires. Pour s'y retrouver, une carte interactive permet de positionner tous les sites et une autre carte situe quant à elle, les grandes entreprises françaises sur le territoire.

 

L'achat français, un choix politique

Depuis cinq ans, la carte française totalise plus de 600 clients en Be to Be (d'entreprise à entreprise, NDLR), sans compter les plus de 5 000 clients particuliers qui représentent 10 % du chiffre d'affaires, détaille-t-il. « Aujourd'hui, deux milliards d’euros sont distribués aux salariés dans les comités d'entreprises par les élus des syndicats, qui finissent dans des pays comme la Turquie. Deux millions à peine terminent en carte française, soit 0.1 % », déplore-t-il.

« Pour passer des paroles aux actes » Charles Huet s'interroge : « Quel effet multiplicateur donne-t-on à son argent ? Le fait-on s’évader du territoire ? Ou choisit-on un produit des Landes, du Calvados, de l’Allier ou de Lozère par exemple ? » Pragmatique, ce patriote nous explique que notre acte d'achat est beaucoup plus fort politiquement que notre vote et lance cet appel : « Entre deux élections présidentielles, nous avons 150 fois l’occasion de voter : pour la France ou la Chine, la France ou la Pologne... La question est de savoir si notre ticket de caisse restera à 30, 50, ou 80 % en France. » Un choix écologique, puisque la moitié de notre impact carbone relève de nos produits importés : « Un produit fait en Allemagne ou en Pologne pollue huit à dix fois plus qu’un produit fait en France », et ce grâce à notre mix énergétique le moins carboné au monde. Son argument économique est aussi implacable : « Un produit neuf "made in France" génère, a minima, trois fois plus d’emplois directs que son concurrent importé. Cela peut aller jusqu’à six. Chaque emploi industriel génère trois à cinq emplois connexes : prestataires externes, sous-traitants... », calcule-t-il, en citant notamment France Industrie et la Fédération du Made in France. C'est pourquoi, la carte française promet dix fois plus d’emplois en France et deux fois moins de CO2 !

Charles Huet conclut : « Il faut faire comprendre au vendeur ou au restaurateur que si ce n’est pas made in France, on n’achètera pas. Si quatre clients montrent dans la même journée que c’est une condition décisive, l’information pourra remonter au décideur, et les choses pourront changer »...

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Gabriel Decroix
Étudiant journaliste

Vos commentaires

29 commentaires

  1. « Made in France » ne suffit pas, car ça peut être trompeur: la règlementation UE prévoit que peut être déclaré « made in France » un produit issu de l’étranger mais dont la valeur de transformation en France a un coût supérieur au produit brut. On peut donc beaucoup dévoyer: par exemple vous faire « bouffer » (il n’y a pas d’autre mot) du poulet ukrainien à vil prix, transformé empaqueté et étiqueté en belles « nuggets » que vous croyez françaises. Et ainsi de tous produits commerciaux.

  2. Voila du concret! Merci pour ce rappel de bon sens. Mais vous devriez dire « fait en France » . « made in France » est déjà une démission? C’est le résultat d’un formatage de nos esprits. . Nos élites ont oublié ce bon sens et achètent de préférence des voitures Allemandes. ces voitures ne sont pas mauvaises , mais très franchement, les voitures Françaises sont également très bonnes, souvent plus confortables, et sont moins chères à l’achat et à l’entretien. Mais d’où vient cette idée bien ancrée dans les têtes Françaises que les produits Allemands sont les meilleurs? Mystère! Ne faut il pas y voir le résultat du syndrome de Stockholm? La raclée reçues en 1940 par leurs chars a t’elle marqué les gènes des français à ce point? Presque toutes les familles ont eu des Français employés de force dans les usines Allemande. En ont ils gardé une passion pour leur bourreau? Aucun membre de ma famille n’a été condamné aux travaux forcés en Allemagne et nous achetons Français. Est ce un hasard? La question mérite d’être posée. En tout cas, il est certain que nos achats sont plus importants que nos bulletins de vote. Encore merci de nous le rappeler.A. Lerte

    • Dans le même esprit : c’est quoi un « goodies » ? (NB: je suis née en 1951 ; mon anglais ne me servit qu’à la conversation courante, policée, et à la lecture de littérature anglaise..)

  3. « …plus de 600 clients en Be to Be (d’entreprise à entreprise, NDLR), ».

    Be to Be, s’agissant de produits fabriqués en France, voilà qui me laisse songeuse, voire perplexe…

  4. Comme Domipa le dit en commentaire avant moi , excellente initiative mais tant qu’à promouvoir les produits français qu’ils en profitent et qu’on en profite pour réinstaller le premier de tous à savoir notre langue. La Novlang ça va quoi !

  5. à chaque fois que je le peux j’achète  » français » notamment sur toute la nourriture et même sur l’entretien ménagé ou cosmétique – mais parfois ce sont les finances qui décident… car le pouvoir d’achat quand on est retraité est réduit.

  6. Le Slip français ? N’est-ce pas cette entreprise qui avait renvoyé deux employés qui s’étaient déguiser en personnages noirs au cours d’une soirée privée dont le thème était Saga Africa, les accusant de « blackface »? Depuis je boycotte cette marque pour lutter contre le wokisme. Le phénomène blackface, pur produit du racisme aux USA, n’existe en France que dans les fantasmes des adeptes de la culture de l’effacement et du wokisme.

  7. Bravo pour cette incitation ! Il faut aussi consommer « politique » je boycotte les marques qui dans leurs pubs nous saturent de diversités heureuses pour être à la mode, et privilégient celles que les sleeping giant combattent ! Sans oublier celles qui ont retiré leurs campagnes de pubs à l’arrivée de monsieur Zemmour…

    • pareil ! je ne supporte plus ces  » marques » qui nous vendent sans arrêt via leur pub ( qui entre nous ne sont ni distrayantes ni drôles comme avant  » l’invasion ») l’absence quasi totale de modèles Européens –

    • La diversité heureuse !
      Je n’en peux plus de ces publicités, de tous ces individus hilares.
      Personnellement, je trouve ça contre productif.

  8. Celà fait 50ans que j’applique le vote du porte-monnaie. 50ans que je suis locavore (même si, à l’époque, je ne connaissais pas ce mot).

  9. La plupart des Français et Françaises achètent des produits étrangers car moins chers. Mais dans leurs comptes calculent-ils/elles le coût de nos chômeurs français payés avec leur argent de contribuables ? Je ne crois pas

  10. Bonjour,
    Acheter fabriqué en France est un geste citoyen, salutaire pour l’emploi et l’économie dans notre pays. MAIS ! Faudrait il que le pouvoir d’achat le permette. Le salaire médian, en 2024, de 2100€ n’est pas à la hauteur de l’enjeu. Quand un jean importé coûte 60€ et un jean fabriqué en France montre un prix de 150€, le choix est vite fait. Faudrait il, également, faire le distinguo entre « fabriqué de A à Z » et  » conçu, monté, assemblé, cousu….en France, avec un tissu importé « 

    • Ayant un jean que j’ai été cherché à Florac moi-même (en visitant l’atelier en même temps, reçu par des couturiers très sympas), je peux vous dire qu’il dure 3 fois plus longtemps (les jeans à bas coût ont les coutures qui cèdent rapidement) et que mon achat est rentabilisé. Quant au pouvoir d’achat, il vaudrait mieux abroger purement et simplement la moitié des normes et obligations imposées et qui nous coûtent très cher plutôt que des augmentations de salaire qui génèrent automatiquement de l’inflation et sont vite résorbées.

  11. Vous parlez de la France, c’est bien et il faut continuer tellement notre cher pays et ses habitants le méritent. Mais de moi à vous , il serait préférable de le dire en totalité en bon français, car c’est quoi des « goodies » ?

    • C’est la mode du franglais, pas si franc que cela, par ailleurs, voire carrément du tout anglais et surtout du tout américain.

      N’avez vous pas remarqué dans les magasins? Vos courses sont accompagnées de chansons en anglais ou américain, ceci sur une musique à vous exciter les nerfs jusqu’au stress.

      A croire qu’il n’y a pas et plus de chansons françaises!

      • Je dirais même plus : vriller le système nerveux ! Un ramassis, à croire, de patientes de psychiatrie d’outre-océan crachouillant ou hurlant dans des micros: pourquoi nous inflige-t-on ça ??..

  12. Déjà, Be to be ou Made in France, désolée ça ne me donne pas envie. Parlez donc français alors on verra. J’ai pour principe quand une entreprise quelle qu’elle soit met un mot anglais dans sa publicité ou son offre, c’est non !

    • Vous avez raison, continuer à scier la branche sur laquelle sont assis vos enfants et petits enfants ou futurs petits enfants, ils seront vous remercier en temps voulu

  13. Les acheteurs font avec ce qu’ils ont dans leur porte monnaie et malheureusement pour le fabricant français les prix comptent plus que le lieu de fabrication.

  14. L’association solidaire, La Fabrique Nomade, qui agit pour l’insertion professionnelle des artisans d’art réfugiés et des migrants régularisés en France, en collaboration avec Le Slip Français, a lancé une collection de bandanas en voile de coton et de tabliers en toile de coton, disponible à la vente

    • Je préfère acheter à des chinois qui fabriquent chez eux qu’à des  »refugies  » qui fabriquent en France . Les français d’abord pour le travail ,les soins et les logements les autres chez eux. Il était un temps où l’on était cinquante millions ,je ne me souviens pas avoir été plus malheureux .

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