Vendée : étrange exposition dans la chapelle d’un collège dit catholique

Un tableau représentant des jambes écartées a été disposé sur l'autel dans le chœur de la chapelle...
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C’est un « projet collaboratif », une installation « in situ » dans un lieu que le collège nomme pudiquement « cet espace dense, précieux et collectif ». Autrement dit, une chapelle, au sein du collège catholique Notre-Dame de Bourgenay des Sables-d’Olonne. Mais ici, les Sablais (et jusqu’au standard de la direction diocésaine de l’enseignement catholique !) ont coutume de l'appeler « collège Bourgenay », ça va plus vite certes, mais c’est hautement emblématique d’une identité en voie de perdition.

Dans un post Facebook publié le 9 octobre, le collège présente donc l’exposition proposée par le lycée public voisin. Il s’agit de faire découvrir aux petits collégiens du privé la spécialité Arts plastiques en général et, ici, l’exposition « Corps/décors ».

On y découvre des corps dénudés exposés dans la chapelle, et surtout un tableau représentant des jambes écartées, que l’on n’a pas installé n’importe où, puisqu’il fallait, selon les termes du projet éducatif, « trouver des stratégies d'accrochage pour penser la place du spectateur pour penser par la suite la médiation autour de cette exposition ». Le tableau jambes écartées a donc été placé… sur l’autel, dans le chœur de la chapelle ! Autel à baldaquin par ailleurs inscrit à l’inventaire des objets classés. Comme nous l'écrivait une amie à ce sujet : « Le lieu saint n'a plus de sens en lui-même, il n'est plus que le bel écrin de productions profanes. »

Alors que nous manifestions notre étonnement sous le post Facebook du collège, la photo en question a, depuis, été supprimée et nos commentaires s’indignant sur le manque de respect de la vocation de ce lieu effacés... Cachez ces cathos coincés que je ne saurais voir !

Pas de réponse à la presse

Souhaitant interroger Anne-José Drouet, la directrice du collège, sur le caractère provocateur de cette exposition, et peut-être lui demander s’il n’y a pas une incohérence à transmettre la foi à des élèves et ne pas respecter la chapelle, celle-ci a fait savoir courageusement à son assistante qu’elle « ne souhaitait pas s’adresser à la presse ». Alors, nous avons tenté de joindre la direction diocésaine de l’enseignement catholique de Vendée. Si nous espérons encore avoir une réponse de Stéphane Nouvel, le directeur, son adjointe Élisabeth Darniche s'est contentée de répondre que « la chapelle était désacralisée ». Comme si cela excusait tous les excès, permettait tout et n’importe quoi, et oubliant que cela reste… une chapelle !

Gageons que cette indignation bien légitime a permis de faire prendre conscience que les catholiques en ont assez de ne plus être respectés et d’être méprisés ainsi. Sans réponse du collège vendéen, espérons que le tableau jambes écartées a été ôté de la chapelle, comme sa photo a été bien vite supprimée. Mais regrettons l’absence de réactions des parents d’élèves concernés, comme s’ils ne voyaient déjà plus le mal et confirmaient cette maxime de saint Augustin que l'on ne cesse de citer : « À force de tout voir, on finit par tout supporter. À force de tout supporter, on finit par tout tolérer. À force de tout tolérer, on finit par tout accepter. À force de tout accepter, on finit par tout approuver. » Nous y sommes.

Mise à jour du 18 octobre à 13h50 :

Suite à ce papier, l'exposition a finalement été décrochée. La directrice a reconnu une maladresse et compris que nous ayons pu être choqués.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 18/10/2023 à 13:51.
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Iris Bridier
Journaliste à BV

Vos commentaires

44 commentaires

  1. « À force de tout voir, on finit par tout supporter. À force de tout supporter, on finit par tout tolérer. À force de tout tolérer, on finit par tout accepter. À force de tout accepter, on finit par tout approuver. » Maxime dont j’ai fait mienne sur mon blog en y ajoutant :  » On finit par capituler « .

  2. Monstrueux comme toujours Sont ce des pervers ou des naïfs ?Eternelle question mais y en a marre de ces idioties dangereuses..

  3. Vous avez des pudeurs surprenantes. L’Eglise est partiellement effarouchée par des jambes ouvertes. Bientôt on masquera le tableau de l’origine du monde et quelques statues tel le David.
    Il y a quelques mois nous trouvions honteux de masquer des oeuvres au nom de la bonne morale.
    L’Autel était t il le meilleur endroit pour exposer? Ça vaut réflexion.

  4. La médiocrité Républicaine n’a plus de limites. les crétins sont au pouvoir dans toutes les couches nationales et locales.

  5. C’est honteux, minable, indécent. Et que les parents ne s’indignent pas en dit long sur l’état de notre société.

  6. Je ne suis pas d’accord. La nudité est originelle et Adam et Eve étaient nus avant d’en avoir honte et de s’habiller pour le cacher. Quant aux jambes écartées, c’est le symbole de la Nativité. Quand le Christ est né, il était nu et sortait du ventre de sa mère (même si on prétend qu’après l’accouchement, elle était -toujours vierge »).

  7. Mon Dieu, que je suis heureux d’avoir mon âge. Ces pseudos catholiques sont à la dimension de leurs pape tout simplement. Je suis heureusement catholique traditionaliste.

  8. Le « pape » va venir faire le « vernissage éclésiastique » de cette « expo » … Il a apprécié Marseille alors maintenant, il veut « découvrir » la côte atlantique même s’il y a moins de bateaux de migrants qui y accostent ! …

    Il faut faire ce genre d’expo dans les mosquées ! …

  9. Et personne ne s’offusque de l’image de la femme ainsi représentée , bizarre . Cette maxime de ST Augustin sonne juste : à force de ……Il serait temps de reprendre le contrôle de certaines choses avant le grand chaos vers lequel nous allons .

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