[UNE PROF EN FRANCE] La parité, c’est pour les autres !

Avez-vous vu quelles étaient les préoccupations de nos députés ? Assurer la parité dans les conseils municipaux des communes de moins de 1.000 habitants. Alors, moi qui suis une femme, je m’interroge. C’est bien, d’être conseiller municipal ? C’est-à-dire, c’est valorisant socialement, c’est une tâche importante ? Pour que le législateur s’y intéresse, cela doit l’être. En revanche, prof, c’est un métier de sans-dent, un métier qui ne nécessite pas que l’État omniprésent se penche sur le respect de la parité. Prof, c’est comme esthéticienne, nourrice ou vendeuse chez Sephora : c’est un métier de fille. Ce n’est pas aussi sérieux que conseiller municipal. La parité dans l’Éducation nationale, ce serait une sorte de parité inversée par rapport au sens dans lequel le mot est couramment employé aujourd’hui. Il s’agirait d’une parité qui redonnerait une petite place aux hommes dans la formation intellectuelle de la jeunesse de France.
Et la parité dans l'Éducation nationale ?
L’administration fait bon usage de vos impôts. Chaque année, elle publie un document très documenté, plein de renseignements collectés par des gens bien renseignés : le RERS. Vous n’avez jamais consulté le RERS ? Paresseux que vous êtes, vous ne cherchez pas dans le tonneau des Danaïdes que sont les sites ministériels le contenu des rapports que les lutins de l’État publient avec vos deniers pour votre information ?
Le RERS, ce sont les Repères et références statistiques que notre ministère, jamais avare de sigles et de dépenses utiles, publie chaque année. Pour 2024, 441 pages de courbes, tableaux et autres données statistiques fort instructives. Non qu’ils soient payés à la ligne, comme les romanciers du XIXe siècle, mais ils ont beaucoup de choses à nous dire. Alors, comme vous préférez visiblement lire Boulevard Voltaire plutôt que les rapports administratifs, je suis allée chercher pour vous les informations importantes sur cette question de la parité, qui a l’honneur d’occuper la France cette semaine. Et que lit-on, page 308 et suivantes ? On y constate la féminisation croissante du métier d’enseignant. Secret de Polichinelle, me direz-vous. Certes. Pour autant, les nuances à apporter sont nombreuses et rappellent que le réel résiste furieusement à l’idéologie. Observons donc ensemble quelques chiffres.
Les femmes moins intelligentes que les hommes ?
Plus le niveau académique augmente, plus le pourcentage de professeurs femmes diminue : 86,8 % de femmes en primaire, 61,3 % dans le secondaire, 39 % en CPGE, 31 % parmi les professeurs d’université. Serait-ce donc que les femmes seraient moins intelligentes que les hommes ? Pourtant, elles représentent 54 % des agrégés français. Mais surtout, les climats étrangers semblent leur être plus favorables. Si seulement 30 % des chercheurs français sont des femmes, elles représentent 40 % des chercheurs en Espagne, 42 % en Estonie, 44 % au Portugal, 45 % en Afrique du Sud, 46 % en Indonésie, 47 % en Roumanie et même 52 % en Lettonie et 54 % en Russie (nombres arrondis, rapport UNESCO 2021). Si, en France, elles disparaissent progressivement du paysage quand le niveau d’exigence et de responsabilités augmente, c’est peut-être qu’elles travaillent moins, et moins bien ? Si, dans le public, elles représentent 54,3 % des agrégés et 65 % des certifiés, elles ne sont que 39 % à être intégrées au corps des professeurs de chaire supérieure (bonification « au mérite »), selon un système de sélection rectorale dont je n’ai pas encore percé les arcanes.
Enfin, heureusement il reste les profs de sport (près de 60 % d’hommes) pour viriliser un peu les salles des professeurs dans lesquelles, sinon, on ne parlerait que chiffons et crèmes de jour, n’est-ce pas ?…
Mais où veut-elle donc en venir, vous demandez-vous ?
Je voudrais conseiller aux parlementaires d’oublier un peu les conseils municipaux (qui connaît la composition de celui de sa ville ou de son village ?) et de s’intéresser plutôt aux moyens de restaurer une certaine parité dans l’éducation, en attirant des hommes en plus grand nombre, surtout en collège, quand les adolescents sont en pleine phase d’indentification/rejet. On pourrait leur souffler quelques pistes…
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24 commentaires
Moins une profession rémunère ses membres moins elle recrute .La féminisation des métiers le prouve .
Et si on parlait de la parité paris les juges aux affaires familiales . Environ 90% , ce qui leur permet de faire dans ce domaine une justice de femmes , tant pis pour les mâles blancs et étéros .
pertinent !
Et la parité dans les équipes de ramassage des poubelles, comment se fait-il qu’on en parle jamais de ces privilégiés masculins pour la quasi totalité, qui se lèvent à 4 h du matin et qui font de l’accrobranche à moitié suspendus derrière le camion de ramassage !
Aucun mouvement féministe ne revendique ?
…
Ironie mise à part, je trouve que vouloir imposer la parité, une forme de discrimination positive, est d’une rare stupidité germée dans quelques cerveaux de politiciens en « mâle » de quelques suffrages féminins !
Ou alors à croire qu’ils s’ennuient tellement entre-eux durant leurs conseils municipaux !
Laissez-donc hommes et femmes occuper les fonctions pour lesquelles ils (elles) se sentent des affinités et des compétences sans vouloir « imposer » (la France étant la championne de l’imposition toutes catégories) des statistiques réductrices qui n’apportent rien !
Que ce soit en politique, dans certains métiers… les individus compétents et motivés ont aujourd’hui partout leur place… et les mauvais ou mauvaises, quelque soit la fonction sont en trop partout !
Bonjour Virginie. Beaucoup d’humour sur un sujet sérieux. Aidons-nous les uns les autres. Pour commencer, un peu d’introspection.
Siclam’s . Un pseudo déniché par les camarades de classe, en fin d’études secondaires, en préparation de la revue du « Père Cent ». Je m’interroge toujours sur les raisonnements qui ont conduit à ce choix. En bon français « S’il meurt » . Etrange , non ? Ce qui sensibilise à l’exploitation du « hors sujet « . J.F. couramment nommé. Les trois enfants on bu la même potion : Jc, Fx, Nat. Simple, efficace, dynamique.
Parité ? Je vais peut-être marcher à contre courant. Le sujet est abordé comme une revendication du féminisme . A juste raison ? Ou affirmation d’une faiblesse des hommes ? Une France dirigée par des hommes, un déclin constaté, rechercher le palliatif, pourquoi ne pas introduire la femme dans le système . Partager une responsabilité qui ne se partage pas.
La femme saute sur la proposition à une condition, la parité. Forcer la serrure. On entre alors dans un cercle infernal, l’obligation engendre la médiocrité. Certes , pas dans toutes les situations, fort heureusement. Mais nous tombons dans l’invraisemblance, quand bien même elle serait reconnue : cette obligation de parité dans les conseils des communes de moins de 1000 habitants. J’invite ces parlementaires à tirer les femmes réfractaires par la manche. Ce qui conduit fatalement à un affaissement du niveau général. Je ne dis pas que tous les hommes sont excellents et les femmes des idiotes. Je mets simplement en évidence que la nécessité de combler les vides entraine obligatoirement des choix secondaires. L’affaissement du niveau des grandes écoles en est la démonstration. Mais il en est dans un sens comme dans l’autre.
Prenons l’hôpital. Personnel essentiellement féminin. La nature a sélectionné par nature j’oserais dire. La femme plus naturellement portée à soigner, dès la naissance, aux gestes précis, attentionnés et certainement moins rugueux que ceux des hommes. A leur poser la question, que préfèrent les hommes ? Être soignés par une femme ou par un homme ?
Parité dans l’Éducation Nationale ? Nous tombons dans les mêmes travers. Dans les passé, essentiellement des hommes . Il serait intéressant d’analyser les conditions qui ont conduit à ce que la femme devienne majoritaire. Les salaires, les conditions de travail face au élèves et en salle des profs, la considération ministérielle, la pédagogie, les programmes, l’instabilité du management, le désengagement des hommes, la pression des parents, un patchwork de conditions à évolutions qui ont détourné les hommes de cette profession pourtant si noble et passionnante.
L’internaute Boxer, ci-après, nous rappelle quelques vérités de bon sens. Certaines professions semblent inadaptées au physique de la majorité des femmes de France. A l’étranger, les femmes semblent mieux s’adapter, d’autant que des moyens ergonomiques sont mis à leur disposition. Un exemple élémentaire, la conduite assistée des poids lourds.
La parité, fausse piste, mauvais remède. La féminisation se faisait naturellement par appétences des femmes et compétences. Les féministes ont souhaité bruler les étapes, nous sommes tombés dans des travers par soumissions de pouvoirs sans caractère. Dans certaines situations ce fut un bien, dans d’autres des malaises se sont formés, de profonds malaises. Ce qui engendre tensions, suspicions, distanciations entre humains. Supprimer cette parité serait nécessaire. Revenir au bon sens naturel. Mais en macronie, c’est impossible. Le dernier exemple significatif, ce besoin d’euthanasie.
A noter, je suis de ces paresseux qui ne lisent pas le RERS. Brrrrr. Une autre faiblesse de notre civilisation avancée. Trop d’informations, nous sommes noyés. Comment sélectionner les plus pertinentes ?
Virginie, je dois vous laisser à vos occupations et surtout le temps de lire des sujets plus passionnants qui nous enrichirons. Bonne semaine et bon courage.
PS / toutes les hirondelles sont arrivées.
« les conditions qui ont conduit à ce que la femme devienne majoritaire ». La principale, c’est quand l’Instruction Publique a viré en Education Nationale.
Je constate que les Brics, et maintenant les EU, ne s’occupent pas beaucoup de parité et leurs réunions sont maintenant à 95% masculines.. Il est vrai qu’eux, ils sont en croissance alors que nous sommes en décadence. A-t-on remarqué que cette décadence a débuté au moment où on commençait à parler (et à imposer) la parité ?
Vouloir la parité partout, c’est vouloir abolir la différence des sexes. Et donc abolir la préférence des sexes, c’est à dire les goûts et les couleurs de chaque être humain dans ses aspirations professionnelles. Car dans votre liste à la Prévert, vous avez oublié les magistrates, les avocates, les infirmières, les ressources humaines, les carrières dans la bio et l’agroalimentaire, la cosmétique, etc.
En revanche, une écrasante majorité des créateurs d’entreprises sont des hommes. Honte à moi d’imaginer que la prise de risque est plus un trait de personnalité masculin… Qu’attend le gouvernement pour pallier cette disparité chez les créateurs d’entreprise. Obliger les femmes ? Limiter les hommes. On attend leurs solutions avec impatience. D’autant que les cons ça ose tout…
« Vouloir la parité partout, c’est vouloir abolir la différence des sexes. » C’est pire que ça : c’est vouloir mettre du sexe partout. On retrouve là le signe d’un puritanisme diffus, concomitant au totalitarisme qui nous guette.
de la conclusion on pourrait comprendre que la baisse de niveau au Primaire et au College aurait quelque chose a voir (attention « second degré ») avec l’absence de parité en faveur des femmes.
la solution c’est que tous les candidats aux élections politiques soient déclarés automatiuement LGBT2QRxywz en alternance, comme cela ils seront un jour femmes et le lendemain hommes et la parité sera alors atteinte.
La parité est une ânerie. Que vient faire le sexe dans la compétence d’un conseiller municipal, ou ailleurs ? Cela me paraît aussi absurde que vouloir répartir des postes en harmonisant les pointures de chaussures : « Il y a trop de 43 ! Il faut engager des gens qui chaussent du 40, voire des 39, pour une meilleure justice sociale ».
En outre, la parité est humiliante, vexatoire : en fait, comme les femmes seraient moins capables que les hommes d’être élues (ou être diplômées ou embauchées, ou autre chose), on va artificiellement faire barrage à des plus compétent, pour forcer leur sélection. Quel mépris pour les femmes !
Une sorte de racisme, finalement, comme l’est toute discrimination. Parler de « discrimination positive » est un oxymore : la discrimination est toujours négative.
Je crois que lorsqu’on a un master de qualité, j’entends par là : non confidentiel, non politisé et qui serve à quelque chose, on a une autre ambition que de faire de l’enseignement de bas étages, on exerce un métier et on peut aussi avoir quelques interventions dans l’enseignement généralement privé à cause de ses disponibilités ou faire de la formation. En ce qui concerne les femmes évidemment à cause des vacances et du temps de travail, de la proximité aussi avec les enfants ou les ados et le statut de fonctionnaire et pour certaines leurs idéaux politiques, c’est une carrière qui peut davantage les attirer. Ceci dit je ne les envie pas, même avec les vacances et les 18 heures de cours.
Je trouve que votre expression « quand on a un master on ne veut pas faire d’enseignement de bas étage » est condescendante voire méprisante. Il y a de très bons élèves qui réussissent à rentrer à l’école normale supérieure passe l’agrégation et ensuite se consacre à l’enseignement. Mais il est vrai que être prof en collège de banlieue n’attire pas spécialement et on comprend pourquoi. Ces profs sont donc d’autant plus méritants.
Voici une proposition fort judicieuse de Virginie: plus de prof mâle au collège ferait du bien et aux mâles et aux jeunes…
La parité obligatoire est une utopie qui ne tient pas la route. Les hommes et les femmes ont des intérêts différents dûs à leur conception naturelle différentes aussi. Les femmes ne sont aucunement inférieures , cependant la différence physique et psychologique entre forcément en jeu. Ces « féministes » prônent la parité en politique,ok, alors pourquoi pas aussi dans tous les métiers, mettons la moitié de femmes dans les travaux publics routiers et le bâtiment, obligeons celles qui n’ont pas de boulot à y travailler, Idem pour les forces de l’ordre,50/50, de même pour travailler dans les égouts et les services de ramassage des ordures et bien d’autres exemples de métiers désagréables et pénibles qui ne provoquent pas l’envie pour ces dames d’y travailler,car ces pseudos »féministes » ne le sont que lorsque cela les arrange. Je précise que j’ai travaillé 17 ans dans les métiers cités dans mon commentaire et 31 ans dans les forces de l’ordre, dans les premiers, jamais aucune femme n’a postulé,par contre dans le seconds, là oui. Il n’y a pas un problème là ?
Faudrait les choisir dans certains cas dans un club de mma.
Vous avez raison , Virginie. J’ai 2 cousins profs, mais en primaire. Pas assez de mâles ! Je me souviens, moi, avoir eu des instituteurs hommes, c’était du net et carré d’équerre. Par contre, au lycée, j’aurais préféré que ce soit les profs de maths, physique et français/latin qui soient des hommes plutôt que les retrouver en anglais, option théatre, musique et dessin…
La parité, c’est une bêtise, tout comme l’égalité. Dans la nature, cela n’a jamais existé. Ce sont des concepts humains qui ne fonctionnent pas.
Le bon sens et la compétence devrait être les seuls raisons d’être dans le monde professionnel.
Mais c’est sûr, il y en a beaucoup qui risqueraient de tomber de leur piédestal.
Ce ne sont pas des concepts humains mais des concepts gauchistes. Les concepts humains sont basés sur la complémentarité homme/ femme