« Un faf, une balle » : des militantes Némésis violentées devant Sciences Po

Que reste-t-il du prestige de l’institution de la rue Saint-Guillaume ? Ce 23 avril, une dizaine de militantes Némésis étaient venues tracter devant l’entrée de Sciences Po Paris afin d’engager de nouvelles recrues. Rapidement, les jeunes femmes ont été encerclées par des militants d’extrême gauche. Masqués, keffiehs sur la tête et drapeaux palestiniens brandis à bout de bras, ces activistes antifascistes ont bousculé et violenté les militantes féministes. Les vigiles de l’établissement, présents au moment des faits, « dépassés par la situation », n’ont rien pu faire pour protéger les jeunes femmes.
Coups, menaces et insultes
« Siamo tutti antifascisti ! » Un slogan désormais bien connu des élèves de Sciences Po. Il y a quelques jours, ces étudiants, réunis pour une grande compétition sportive, applaudissaient une manifestation pro-Palestine au rythme du chant antifasciste qui résonne depuis de longs mois dans les couloirs de l’Institut d’études politiques de Paris. Ce 23 avril, à nouveau, ils le reprenaient en chœur avant de bousculer les militantes du collectif Némésis.
« On s’est rendu à Sciences Po pour tracter, tout simplement. On recrute généralement nos militantes devant les facs et les écoles, raconte Mathilda, porte-parole de Némésis, contactée par BV. On ne pensait pas que ça allait dégénérer. » Mais rapidement, la dizaine de militantes féministes présentes déchante. Des premiers étudiants se rapprochent d’elles et se mettent à crier : « Attention, c’est des racistes ! Ne prenez pas leurs tracts ! » « Ils étaient trois ou quatre. Ils se mettaient devant nous pour nous empêcher de tracter », explique Mathilda. En quelques minutes, d’autres étudiants se mettent à sortir de l’établissement et à se rassembler. « Ils ont dû se passer le mot. Ils se sont tous masqués avec des keffiehs et des masques chirurgicaux pour ne pas qu’on les reconnaisse. En une dizaine de minutes, on est passé d’une poignée d’étudiants militants à une centaine d’activistes d’extrême gauche. C’est allé très vite », nous confie la porte-parole du collectif féministe.
C’est ça sciences po.
On était moins de 15 à tracter face à une centaine de nervis au visage cagoulé. pic.twitter.com/Hhx31aBZSC
— Alice Cordier (@CordierAlice2) April 23, 2025
La situation dégénère alors. Sur des vidéos prises par les féministes, on voit les militants d’extrême gauche, cachés derrière des drapeaux palestiniens, bousculer et pousser les jeunes femmes. Selon ces activistes, les militantes Némésis seraient venues exprès devant Sciences Po pour les provoquer. « Ils donnaient des coups de pied et des coups de poing, ils tentaient d’arracher nos sacs à main, ils volaient nos tracts, ils mettaient leurs mains sur nos figures… Ils ont même failli piétiner mon chien ! » rapporte Mathilda. À la violence physique s’ajoutent les insultes et les menaces de mort. « Un faf, une balle, justice sociale », « Fasciste, fasciste, c’est vous les terroristes ! », « À bas Alice Cordier [fondatrice et membre du collectif Némésis, NDLR] ! », « Némésis casse-toi, Sciences Po n’est pas à toi »… La horde de militants d’extrême gauche multiplie les slogans violents pour tenter d’intimider les militantes. « Il y une femme qui m’a menacée, qui m’a dit je vais te retrouver ! », ajoute une autre membre du collectif Némésis, sur X.
Une école démunie ?
Les vigiles de Sciences Po, présents devant l’entrée de l’établissement, n’ont rien pu faire. « Ils étaient complètement dépassés par l’événement. Ils essayent de calmer un peu le jeu mais ils n’ont pas essayé de nous protéger. Ils nous ont dit "Partez, avant que ça ne dégénère" », s’insurge Mathilda. Contactée à ce propos, Sciences Po n’a pas donné suite à nos sollicitations. Finalement, au bout d’environ une heure, les militantes de Némésis, repoussées au bout de la rue, ont fini par partir dans les allées voisines.
Ce n’est pas la première fois que les militantes Némésis sont bousculées devant Sciences Po. Déjà en avril 2024, alors qu’elles manifestaient avec des pancartes contre le revirement idéologique de Jean-Luc Mélenchon, invité à Sciences Po, sur la question du voile, l’une d’elles avait été violemment attrapée au col par un jeune homme. « [Les étudiants de Sciences Po] sont les premiers à se revendiquer féministes, et ce sont les premiers à nous bousculer, dénonce le collectif Némésis. Sciences Po n’est pas féministe. »
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68 commentaires
Ces filles sympas ont un fameux courage.
Sciences Po c’est un nid de frelons.
Tout étudiant absent d’1 seul cours, devrait être systématiquement sanctionné*, et les parents informés.
Après plus de 10 absences, sanctions financières !
Après 100 absences, renvoi !
À Sciences-PO ou dans n’importe quelle université ou grande école !
Suggestions pour Élisabeth Borne et Philippe Baptiste ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche.
* sauf cas de force majeure évidemment.
Ils s’entraînent à être absents comme leurs ancêtres députés européens ou français qui font pointer les autres
Bientôt Science Po ne sera plus un sésame sur un CV. Tant mieux pour l’avenir de la France si tant est qu’elle en ait encore un…
Je soutiens Nemesis mais pourquoi sont elles allées devant Sciences Po? Elles savaient ce qui les attendait, c’est un nid d’ultra gauchistes.
Retailleau, Darmanin, Bayrou, Munez sont où pour règler leur compte à tous ces gochos?
des petits bourgeois qui se révoltent avec l’argent de leurs parents… ils seront plus tard de bons fonctionnaires
Cet établissement nous présente la future nomenklatura de notre pays. C’est eux qui nous gouverneront, et nous les laissons prendre le pouvoir..France lève toi et défends toi….
Les futures élites d’un pays ? Je n’étais pas content de vieillir. Ou vont ils conduire ce pays ?
C’est assez rigolo d’entendre l’extreme gauche crier « un fasciste , une balle » quand on sait que le fascisme a été créer par le Socialiste Benito Musolini , ces abrutis manque visiblement d’une véritable instruction politique , ils elles devraient lire la page wiki ainsi que les ouvrages sur lui ; cela leur éviteraient de sortir des âneries.
Pourquoi les militants de gauche portent tous une serpillière ?
Parce qu’ils ont la tête sale!
courage à Némésis vous avez notre soutien.
l’extréme gauche caché derrière le drapeau palestinien ???? comme en 68 avec le ché mao et l’allemand dany le rouge ils ont vraiment des idées bizarres
La dictature, la terreur, les moyens d’action préférés de la gauche extrême. Pas d’arguments, des menaces. Je suis admiratif devant le courage des militantes de Nemesis.
Némésis je vous soutiens