[Tribune ] Présidentielle : rien n’est joué et tout reste possible

Comment enrayer une mauvaise tendance qui paraît inéluctable ?

À moins de quatre semaines du premier tour de la présidentielle, va-t-on à nouveau se laisser voler l'élection par diversion de l’actualité récupérée, manipulée ? La pandémie de grippe Covid à bout de souffle, dont la gestion publique calamiteuse a mis la population à bout de nerfs, a cédé la place au conflit en Ukraine qui détourne maintenant notre commandant en chef d’une fausse guerre sanitaire vers une vraie, mais hors de nos frontières. Un conflit étranger dont le théâtre politico-médiatique voudrait nous faire croire qu’il pourrait s’étendre physiquement à notre espace national ou menacer symboliquement nos valeurs démocratiques afin de maintenir les citoyens électeurs conditionnés dans la soumission volontaire au contrôle social. C’est ainsi que le qualificatif « macronien », machiavélien, a rejoint le registre lexical de la manipulation politique par la communication.

Serons-nous les moutons que Panurge (du grec ancien panoûrgos, « capable de tout, méchant ») précipite à la mer par imitation du premier ou du voisin ? Rien ne nous y oblige car, malgré les manœuvres d’évitement de tout débat national et de bilan présidentiel, rien n’est joué. Malgré le matraquage médiatique et les sondages biaisés qui entretiennent la confusion des esprits, tout reste possible - le meilleur comme le pire. À condition de le vouloir et d’agir, de poser des actes de volonté (de volition), dès maintenant et jusqu’au 10 avril, date du premier tour des élections.

Pour cela, il nous faut reconnaître la gravité et l’urgence de la situation générale en France - sécuritaire, sanitaire, identitaire - afin de la changer. Or, nombre de nos concitoyens estiment encore, par aveuglement, par autosuggestion ou par refus de reconnaître leur erreur, que finalement ça n’irait pas si mal en France, que ça a été pire avant et que c’est pire ailleurs. Est-ce une raison suffisante pour s’en contenter et abandonner notre pays à la dérive ?

Or, en politique comme en économie ou en écologie, nous dépendons de plus en plus de choses qui dépendent de nous, par notre puissance artificielle qui s’affranchit des contraintes naturelles. Dès lors, comment savoir ce qui va se passer si ce qui va se passer dépend en partie de ce que nous allons faire ? Comment enrayer une mauvaise tendance qui paraît inéluctable ? Nous pressentons que cet avenir que nous anticipons par nos choix et nos actions pourrait se révéler radicalement autre, mais au fond de nous, nous le craignons.

Question de tempérament, en partie seulement. Si « un optimiste, c’est un gars qui fait ses mots-croisés avec un stylo à bille », disait Jean d’Ormesson, on peut en déduire qu'un pessimiste n’ose pas en faire de peur d’échouer, et qu’un réaliste en fait avec un crayon et une gomme. Le terme « réaliste » étant trop subjectif, nous pouvons adopter la posture mélioriste fondée sur l'amélioration possible du monde par laquelle on essaie d’œuvrer, par des engagements individuels et collectifs, pour que les choses changent et s’améliorent par notre action.

Question de conviction et de courage, surtout. Le candidat Éric Zemmour incarne le mieux le compromis sans compromission entre identité et humanité, progrès et tradition, civilisation et nation. Pourtant, de très nombreux citoyens de France et de l’étranger redoutent encore les conséquences sociales et professionnelles d’un ralliement affiché au parti Reconquête. Or, voter Zemmour seul dans l’isoloir dès le premier tour sera nécessaire, mais pas suffisant. Nous disposons tous de leviers d’action à l’échelle individuelle pour contribuer à convaincre l’immense réservoir des attentistes et des fatalistes, des indécis et des abstentionnistes, de se rendre aux urnes pour faire la différence et rejeter la fatalité.

Le temps n’est plus aux calculs d’intérêts personnels. Le moment est venu de nous déclarer franchement pour cette grande cause avec la fierté légitime, la conviction contagieuse et le courage personnel que requiert le sauvetage de la France. Pour que l’échéance présidentielle ne soit pas une nouvelle étape de déchéance nationale.

 

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Jean-Michel Lavoizard
Ancien officier des forces spéciales. dirige une compagnie d’intelligence stratégique active en Afrique depuis 2006

Vos commentaires

120 commentaires

  1. Ce matin, j’ai été stupéfait de voir sur CNews Robert Ménard vomir sur EZ et Marion, en reprenant à son compte la désinformation macronarde concernant leur supposée bienveillance à l’égard de Poutine, et oubliant ainsi tous les problèmes qui assaillent notre pays. Il se dit même ´´ fier ´´ (sic) que Macron soit à la tête du pays, en ces temps agités ! Quel retournement de veste ! Et quelle déception… Mais ceci ne me fera pas changer d’avis. Je voterai EZ au 1er tour et au second, aussi.

    • « Bob a malheureusement trop de contraintes locales pour sacrifier les subventions d’une région de gauche à son travail de terrain. De là à se trahir lui-même … déception majeure mais, quand on connaît le deep-state local, on comprend mieux, hélas

  2. Les principaux candidats devraient se mettre d’accord pour diffuser le bilan de Macron un maximum dans les médias ! Cette vérité devrait éradiquer les images que le clown machiavélique qui se prend pour un président déverse dans les médias complaisants ! D’ailleurs pourquoi le parquet financier ne met pas son nez dans la source de ces images : sont-elles bien imputés dans les frais de campagne de machiavel ?

  3. Ne pas dire « on va se faire voler l’élection », cela n »existe pas ! Les français sont bien informés malgré le verrouillage des chaînes publiques, la collaboration flagrante des journalistes à la gamelle, le bidonnage des sondages, la mauvaise foi des Ministres, le patrimoine hilarant du Chef de l’Etat… – j’ai presque pitié – les électeurs auront ce qu’ils auront voté, et c’est maintenant ou je vous promets du sang et des larmes pour l’avenir !

  4. Ce qui est désolant, voire lamentable, dans cette campagne présidentielle, c’est que les quelques militaires de haut rang, qui avaient commencé un combat juste & réaliste, sont rentré dans leur campement la queue entre les jambes.

    • C’est vrai qu’ils se sont fait mater. Un comble pour des militaires ! Mais il n’est pas encore trop tard…

      • Je l’espère de tout coeur ! entre les généraux  » grandes gueules », les papys fatigués, les muets qui méditent encore, en résilience , sonnés par leur mise à la retraite trop précoce au vu de la verdeur du combattant, sur leurs héroÏque parcours inutile ,..

  5. c’est un article (involontairement?) comique : voilà qu’on nous demande de voter, face à un macron qui culmine à 30% dans les sondages, pour le diviseur du camp populiste, poulain du mondialiste milliardaire et davosien Bolloré, qui se traîne à 11% et qui serait laminé si, par extraordinaire, il était au second tour. Il y a des gens ici qui ont la vocation du suicide et qui ont perdu le sens du ridicule.

    • Il y a encore de vrais patriotes qui aiment leur pays et savent résister !
      Heureusement que la RÉSISTANCE était là en 40…. ! Les sondages ne font pas l’élection, ils sont un moyen d’influence. Le sens du ridicule ?…., c’est Macron qui l’inflige à la France depuis 5 ans par son bilan désastreux.

    • Quand vous parlez de vocation au suicide et de perte du sens du ridicule vous parlez sans doute de ceux qui, comme vous, soutiennent Macron dont le bilan laissé après 5 ans ne fait aucun doute.

  6. Zemmour est le seul à remplir des salles combles et enthousiastes, son meeting du Trocadero sera déterminant pour ceux qui hésitent encore à voter !!!

  7. Il semblerait, part en 2002, qu’à 1 mois de l’élection, tous les sondage aux dernières présidentielles ont donné le résultat correct … Je déprime.

  8. Je voudrais bien croire que rien n’est encore joué, que tout est possible…
    L’espérance me fais vivre…En avril c’est l’avenir de la France qui est en jeu…
    Concitoyens: réveillez-vous! Ouvrez les yeux et pensez pour vous même. Ne vous laissez pas influencer par la propagande d’état…

    • En 2017 les sondages ne se sont trompés que de 1%… Et aujourd’hui ils disent que le
      camp national est à 35% (au lieu de 27% en 2017) sans compter Ciotti et Wauquiez. Et 1/3 de la gauche. BAV. TDLN. Hardi ! C’est très important : mettre la pression sur les proches

  9. Entièrement d’accord avec cette tribune : je pense qu’il est le seul à vouloir protéger la France et à posséder le courage nécessaire pour le faire, car nul doute qu’en arrière garde tout sera fait par certains pour garder leurs prés-carrés

    • Zemmour est le plus sincère et authentique des candidats. Le seul qui aime la France qui coule dans ses veines ! Le seul sans politiquement correct, qui ruine le pays depuis 40 ans.

  10. Zemmour oublie que pour conquérir des mairies et les conserver, il faut s’allier, donc mettre de l’eau dans son vin. Il n’a pas discerné le cancer qui ronge les classes moyennes et populaires, la pauvreté. Marine Le Pen l’a senti grâce à l’implantation des ses élus qui, sentent la population. Sachant que l’ADN du FN RN est l’immigration, point n’était besoin d’en rajouter.

    • S’il faut réguler très fermement l’immigration, surtout celle de l’Islam, il convient de reconnaître que ce n’est pas l’immigration qui est l’origine des délocalisations massives d’entreprises françaises.

      • C’est Pompidou qui a fait venir des Maghrébins en 1963 à la demande du CNPF qui finançait les campagnes du parti UNR ( in l’histoire de l’islamisation de la France l’Artilleur)

      • Nous avions des Maghrébins qui avaient servi la France et n’avaient empoisonné personne, les Harkis, détestés par les partis et les syndicats, hélas. ils étaient parqués dans des camps.

    • Mettre de l’eau dans son vin c’est être politicard.. ce qu’il n’est surtout pas et tant mieux. Des girouettes nous en avons trop !

  11. Le matraquage évidant à coups de faux sondages pour donner gagnant un perdant ne doit pas enfumer le cerveau des électeurs. Oui nous ne devons pas nous laisser voler l’élection qui est capitale avec un tournant de civilisation . Cette fois-ci les abstentionnistes seront les responsables d’un mauvais choix. Il y a 5 ans Macron n’a pas acheté la France.

    • Les matraqueurs médiatiques et associatifs et les rentiers de la politique politicienne sont ceux qui ont le plus à perdre de l’élection de Zemmour. Et donc …tous les moyens sont bon pour détourner l’attention des vrais sujet du bilan DESASTREUX de Macron et faire taire Zemmour en faisant croire qu’il n’a aucune chance.

    • En 2017 les sondages ne se sont trompés que de 1%… Et aujourd’hui ils disent que le camp national est à 35% (au lieu de 27% en 2017) sans compter Ciotti et Wauquiez. Et 1/3 de la gauche. BAV. TDLN. Hardi !

    • Le plus gros problème est bien de faire changer d’avis des matraqués fragilisés et terrorisés

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