Trafic de stupéfiants : Marseille, première ville mexicanisée de France

Ce mercredi 9 octobre, le procureur de Marseille, Nicolas Bessone, était l’invité du journal télévisé de 20 heures sur France 2. Il est revenu sur l’importance du trafic de stupéfiants dans la deuxième ville de France. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le constat est alarmant.
Le magistrat annonce tout d’abord que « cent vingt-huit points de deal ont été référencés », au cœur de la cité phocéenne. Il dénombre également « 2.000 personnes mises en examen pour des faits liés au narcotrafic et aux narchomicides, et 795 personnes en détention provisoire ». Il le dit, le phénomène est « massif », il est même « mafieux ».
Une ville gangrenée
Pour le procureur, la vidéo publiée par la DZ Mafia pour démentir son implication dans le meurtre du chauffeur VTC en est la preuve : « S’il s’agit véritablement, comme on peut le penser, de personnes de la DZ Mafia, on a basculé [dans un système mafieux]. Qui revendique ou dément ses crimes ? Ce sont les organisations terroristes qui sont dans une idéologie du faire savoir. » Ce passage de cap ne serait pas sans conséquence sur la population locale : « Quand vous êtes dans une logique mafieuse, vous avez le contrôle du territoire, vous dominez la population locale mais vous lui faites aussi ruisseler quelques miettes car vous avez besoin d’un consensus social. » Le démenti de ce cartel issu des quartiers nord pourrait avoir « eu pour objet de contrer la révolte populaire de ce type d’agissement ». Autrement dit, les trafiquants savent que pour continuer à prospérer, ils ne doivent pas avoir les Marseillais à dos.
Interrogé par BV, Rudy Manna, porte-parole du syndicat Alliance Police, partage cet avis : « Ça a tendu beaucoup de gens, dans les cités des quartiers nord, parce que le chauffeur était un gars sans histoire et très impliqué dans la vie associative. C’était catastrophique pour eux, en termes d’image, donc ils ont voulu se dédouaner. » Selon lui, cette vidéo a également montré que la DZ Mafia était très structurée. Au fil du temps, elle s’est professionnalisée.
Une ville corrompue ?
Autre bascule, « l’ultra-rajeunissement » des personnes impliquées dans le narcotrafic, comme évoqué par Nicolas Bessone. Pour rappel, le tueur à gages, auteur présumé du meurtre du chauffeur VTC, n’avait que 14 ans. Quant à l’adolescent retrouvé brûlé vif, deux jours plus tôt, lui aussi engagé pour exécuter un contrat, il était âgé de 15 ans.
Tous les ingrédients de la mexicanisation sont réunis. Rudy Manna le confirme : « Pour nous, la mexicanisation était inéluctable. La première fois que j’en ai parlé, c’était il y a deux ans. » Il explique ce phénomène : « La mexicanisation se fait parce que les réseaux sont multimillionnaires. Ils achètent la paix sociale dans les quartiers, ils achètent peut-être des dockers sur les ports, peut-être des policiers, des surveillants de prison, des greffiers, des avocats ou des juges… Tout est possible, même la corruption d’élus. » Le policier n’accuse personne, mais il n’écarte aucune piste. Le trafic de stupéfiants a pris tellement d’ampleur, à Marseille, qu’il y a en effet de quoi se poser des questions.

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28 commentaires
Si le gouvernement voulait prendre le taureau par les cornes,ces bandes n’existeraient plus.
Peines plancher,retour aux pays d’origine ,la déchéance de nationalité et taxer les consommateurs car tout le monde en consomme du lambda en passant par le monde du showbiz et de la politique.
J’imagine que les consommateurs doivent se sentir de plus en plus mal devant une telle situation … donc ils consomment de plus en plus !
Il devrait y avoir un partage égalitaire des peines judiciaires prononcées, entre dealer et consommateur. L’un n’existe pas sans l’autre. Je ne comprends pas bien pourquoi cette question de bon sens (partage des responsabilités), ne fasse toujours pas l’objet d’une décision de justice. Il faut frapper A ÉGALITÉ dans les deux camps, non d’un chien !
Là encore, cinquante ans de laisser-aller; il faut taper au portefeuille ( vendeurs et consommateurs) ca remplira les caisses
Bientôt, l’état sera confronté à la soumission ou à la destruction de ces organisations.
Il faut vider les quartiers et expulser du territoire, avec regroupement familiale, les indésirables
Marseille est le centre du trafic dans le sud de la France mais ça se propage aux petites et moyennes villes alentours. Par endroit il est plus facile de trouver de la drogue qu’un saucisson…
Article qui a 30 ans de retard.
Honteux horrible c’est foutu
Les consommateurs de drogue financement le crime, arrêtons d’êtres complaisants avec eux. Ils doivent payer pour les dégâts qu’ils occasionnent.
Que faire des incitateurs à la démoralisation des masses que l’on appelle « politiques ». La drogue n’est-elle pas un échappatoire à l’ambiance désespérante qui existe en Macronie ? Zola décrit cela dans « l’assomoire ». A l’époque c’était écologique ? c’était au pinard.
Oui il faut prendre le mal a la racine.
Il faut mettre de l’ordre, c’est clair. On pourrait imaginer une option « deal » au bac ou bien carrément une filière bac pro dédiée à la spécialisation, avec des cours de chimie, du droit, du tir, avec un peu de gestion et de communication. Je pense que ça attirerait les foules, que les enseignants qualifiés ne manqueraient pas … et ne seraient pas agressés par leur élèves. Ça ne bougera d’un cheveu du côté de la justice.
La ville préférée de notre président, celui qui ne fait rien si ce n’est blablater en se mettant tout le monde ou presque à dos. Celui qui a déclaré que la France ne devait pas devenir un western ! Il faut d’urgence modifier le sacro saint état de droit qui protège plus les racailles que leurs victimes.
Certaines autres comme Grenoble, Rennes, Nantes et villes moins importantes sont en bonne voie pour rejoindre Marseille.
Mais à Nantes c’est celui qui va au travail avec sa bagnole qui paie les amendes.
Et Strasbourg,Metz Nancy,Orléans, Tour,Cholet ,Dunkerque,Brest,Lyon…….mais aussi..Avignon,Valence,
Bastia Ajaccio.. c’est tout le pays qui est frappe..j’ai grandi a Marseille dans les quartiers nord,scolarisé au lycée nord..dans les années 1970 puis jusqu’au décès de certains parrains dans les années 1980/90..ces gens s’entretuaient déjà mais il n’y avais jamais de victimes collatérales.. et encore moins femmes ou enfants..
Déjà en 1930 Marseille était sous les gangs. En 1971 la French connection et depuis la drogue , j’y suis né et mon grand père me disait: dans cette ville tu peux faire une mauvaise rencontre il faudrait avoir une arme sur soi!!
Les peines sont toujours ridicules.
Quand on voit un dealer prendre 5 ans dont 2 avec sursis.
Curieusement, dans les pays du golfe.
On ne voit pas de dealers au sortie des lycée.
Il est vrai entre la peine de mort ou 30-20 ans de taule ferme cela décourage les vocations.
De plus si on est un consommateur étranger, c’est l’expulsion assurée. Avec aucune chance de pouvoir revenir.
Une mesure toute simple ferait le ménage.
Déchéance de nationalité française pour les binationaux délinquants.
Un franco algérien dealer se verrait reconduit définitivement
Il y a beaucoup de « marseille » en plus petit…