Toute honte bue, la SACEM taxe désormais les funérailles

Des taxes, des taxes et encore des taxes ! La SACEM, la Fédération nationale du funéraire (FNF), la Fédération française des pompes funèbres (FFPF) et l’Union du pôle funéraire public (UPFP) viennent de trouver un accord pour que la diffusion de musique lors des obsèques soit payante. Officiellement, « grâce à cette collaboration, les familles pourront bénéficier d’une diffusion musicale respectueuse et adaptée à leurs souhaits, contribuant ainsi à la personnalisation et à l’humanisation des cérémonies d’adieu ». Évidemment, ce n’est que pour votre bien !
La SACEM voudrait nous faire croire que dans un moment pareil, il n’y a pas de plus grand réconfort que de se délester de quelques euros supplémentaires. Au cours des dernières années, il y a sans doute eu des plaintes de familles ayant diffusé de la musique gratuitement ne parvenant pas à faire leur deuil.
L'obole de Charon
Pour pallier ce problème, l’organisme et les fédérations des pompes funèbres ont trouvé une solution. Désormais, si un proche, récemment décédé, avait comme dernière volonté de s’en aller sur une chanson de son idole, Patrick Fiori ou n’importe qui d’autre, il vous en coûtera cinq euros. Avouez que vous vous sentez déjà mieux !
La société des pompes funèbres choisie par la famille du défunt se chargera de collecter la somme pour la reverser à la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique. Après en avoir gardé une partie, la SACEM reversera à son tour des droits d’auteur à l’artiste diffusé. Une bonne nouvelle pour l’organisme comme pour les auteurs et compositeurs. Surtout pour certains.
Selon un classement établi par Le Choix funéraire et France Bleu, sans grande surprise, les chansons Les Sardines de Patrick Sébastien ou Happy de Pharell Williams ne sont pas les plus diffusées à l’occasion des enterrements. Céline Dion et Jean-Jacques Goldman sont, en revanche, les deux artistes susceptibles de gagner le plus d’argent grâce à cette nouvelle taxe. Les titres Puisque tu pars et Vole sont des incontournables des funérailles. Viennent, ensuite, Le Paradis blanc de Michel Berger et Mon vieux de Daniel Guichard.
Abus de faiblesse
D’aucuns diront qu’il est normal de payer les artistes. La SACEM use d’ailleurs de cet argument : « Cet accord assure une reconnaissance équitable du travail des auteurs, compositeurs et interprètes en veillant à leur juste rémunération. » Que dire, alors, de l’option à un euro qui pourrait être facturée à toutes les familles, même celles qui ne diffusent pas de musique, également comprise dans l’accord ?
Vol ou abus de faiblesse ? Peut-être les deux. D’une part parce qu’un enterrement n’est pas, à proprement dit, une manifestation publique et, donc, soumis au paiement de droits d’auteur, d’autre part car il y a fort à parier que dans un tel moment, les familles des défunts auront d’autres préoccupations que de se battre pour faire rayer la ligne SACEM de la facture des obsèques. En cet instant de tristesse et par conséquent de faiblesse, tout laisse à penser que beaucoup se laisseront taxer.
Une aubaine pour la SACEM qui prévoit ainsi de récolter entre 700.000 et 800.000 euros par an sur le dos des familles endeuillées. Pour ponctionner les Français, toutes les occasions sont bonnes, même la mort. La grande classe !

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82 commentaires
Donc, on prend du Wagner, et on est tranquilles.
On a le choix de revenir à la musique classique des siècles passés avec de vieux enregistrements, c’est moins larmoyant, plus en phase avec l’atmosphère des funérailles et sans redevance à la SACEM.
Possible, mais les concernés, bien que morts, ont voix au chapitre, et on doit respecter leurs goûts et leurs dernières volontés. Donc, ça peut être un bon vieux rock ou un tango ou une salsa. Le choix est vaste !
Mesure prise comme par hasard juste avant le futur projet de loi sur l’euthanasie !
Ce n’est pas le fait de payer des droits d’auteur qui est choquant, mais le fait qu’il faut payer cette taxe même si on n’utilise pas de morceaux de musique !
La France un état obèse et proxénète our financer toute la pléthore de vaut rien parasites
A la façon SACEM, un digne procédé qui participe au piétinement des morts. Sous macronie nous aurons été les témoins de toutes les dérives possibles : IVG institutionnalisée, permise jusqu’à devoir écraser la tête du corps en conception, toujours pas être humain. GPA sous manteau, esclavage des démunies, commerce du bébé. Euthanasie, les séniors devenant encombrants pour la santé financière de la Sécu et gagner toutes ressources possibles sur un corps dévitalisé. Osons regarder de face ces situations, produits de la civilisation macronienne. Elle évoquera ensuite une décivilisation. Cherchez le paradoxe. Certains de ces actes ont été vivement dénoncés à la suite des dernières guerres. Aujourd’hui, ils sont légalement pratiqués sous autorité de Macron.
le RACKET jusqu’au tombeau ; 1 petite taxe pour AIDER l’ARCOM aussi, peut être ?
Je me passerai musique quand on me mettra dans le trou!
Dans notre beau pays, la mort est déjà taxé à fond par les spoliations pratiquées par l’Etat sur les héritages. Il faut bien financer l’arcom, le conseil constitutionnel, et toutes ces organismes bidon qui servent à empoisonner la vie des contribuables et à recaser les copains. Quant à la décence, nos princes ne savent plus ce que c’est.
Vu de mon coté, vu ma santé, je suis à penser à toute cette usine à gaz des funérailles.
J’ai fait du commerce avec ces gens là, au demeurant très sympathiques, mais le tarif d’un cercueil à l’entrée et à la sortie est multiplié par 3 ou 4. Rassurez vous ils ne sont pas à plaindre…
Pour mon propre sort
– Crémation; cercueil en carton si possible pas de musique.
– Urne en matériau biodégradable, à enterrer sous un arbre dans un lieu choisi par moi, et en catimini ;)
– Tous mes proches se réuniront en ma maison…
– Discours de mes proches…
– Après le Champagne, les petits four et autres mignardises, ils feront la fête jusqu’à pas d’heure avec musique à fond, la playlist sera d’enfer…
Comme c’est un lieu privé la SACEM n’aura rien…
Cette société est totalement pourrie jusqu’à l’os…
Voilà le programme…
Comme si j’y étais…
Ainsi soit-il!…
Pour moi, ce sera à peu près la même chose et les amis qui se chargeront de moi (je n’ai plus de famille) connaissent mes souhaits. « Crémation, dispersion, gueuleton ». (Cercueil en carton si possible). Accompagnement de Lou Reed, Otis Redding, etc…
Le cercueil en carton est possible maintenant pour la crémation :)
La dispersion des cendre dans la nature est autoriser a condition de ne pas les dispersés prêt d’une rivière , étang, lieu publique ; pas besoin de ce cacher pour le faire , nous l’avons fait pour ma belle mère au pied d’un chêne en pleine foret.
Pour ma part j’ai déjà pris mes disposition auprès d’une société de pompe funèbre ,juste un ti l’aius et direct le four puis dispersion dans la nature.
Pour ceux celles qui ne l’on pas fait , prenez vos dispositions maintenant auprès d’une société , de la sorte vos familles n’aurons rien a organiser dans l’urgence du fait que tout sera organiser par les pompes funèbres.
Puisque l’état via la sécu et les caisses de retraite continue à rembourser et « pensionner » des morts en Algérie, il faut bien en France trouver de l’argent ! Certains, une fois morts, continuent à être payés, et d’autres paieront après leur mort ! Logique, non ?
« Toute honte bue », oui.
Répugnant.
Et pour toutes les oeuvres tombées dans le domaine public la SACEM prélèvera aussi sa dîme ? Sûrement pour un hommage posthume aux auteurs et compositeurs ?
Mozart et Beethoven sont aussi concernés?
La TVA (19.6%) s’applique aussi sur les factures funéraires mais chut faut pas en parler. Etat raquetteur et voyou.
L’apathie ne fait plus partie des bonnes manières à la française.