Sur France Inter, Farida Khelfa ne sait plus si le voile oppresse ou émancipe

La question du voile pour les femmes revient chaque jour avec une subtilité supplémentaire. Être féministe et de gauche est un apanage qui s’entretient et se renouvelle. On ne peut reprocher à ces militantes de prendre trop de vacances... Ce lundi 10 octobre, l’actrice franco-algérienne Farida Khelfa a fait valoir sa grande finesse en évoquant sur France Inter la question du voile, entre oppression et émancipation. Selon elle, ce tissu est si complet qu’il peut revêtir toutes sortes de significations. Le tout est de savoir interpréter correctement l’idée qu’il renvoie, sagacité semble-t-il réservée aux seules féministes.
Une signification à géographie variable. En France, le porter est fort bienvenu quand, en Iran, il faut surtout s’en défaire : « Je crois qu'il y a une stigmatisation en France des femmes voilées, qui les exclut, alors que c’est une affirmation de leur identité ; de même qu'en Iran, l'arrachage du voile est aussi un signe d'émancipation », explique ainsi Farida Khelfa au micro de Sonia Devillers. L’idée n’est pas tout à fait neuve, puisque déjà portée par Sandrine Rousseau en son temps. L'écologiste défendait un port du voile « comme vous voulez, dans l’espace que vous voulez ».
Farida Khelfa : "Je crois qu'il y a une stigmatisation en France des femmes voilées, qui les exclut alors que c’est une affirmation de leur identité ; de même qu'en Iran, l'arrachage du voile est aussi un signe d'émancipation" #le9h10inter pic.twitter.com/35OPHfcwiv
— France Inter (@franceinter) October 10, 2022
On s'est beaucoup étonné du manque de cohérence qui gangrène le discours de ces idéologues - pour le voile dans certains cas, contre dans d’autres -, mais c’est surtout le survol total de cette question qui stupéfie. Ces femmes parlent du voile comme on parlerait d’une écharpe ou d’une montre, là où le sujet est en réalité éminemment politique, éminemment religieux, éminemment symbolique.
En témoigne cette lettre ouverte publiée dans Marianne en mars dernier, écrite par l’islamologue Razika Adnani, membre du Conseil d’orientation de la fondation de l’islam de France. Au fil des lignes, le philosophe réduit à néant toute la dialectique féministe qui voudrait que le voile soit un choix tout à fait libre. « Le voile ne peut pas être une liberté pour les femmes, martèle l’auteur. Dans toute son histoire, il leur a été imposé comme signe de leur infériorité et pour leur rappeler que leur féminité posait problème. Beaucoup ont perdu leur vie pour avoir refusé de se soumettre à cette pratique et des milliers de femmes dans le monde continuent d’être assassinées, défigurées, emprisonnées car elles veulent être libres, refusent d’être inférieures et n’acceptent pas d’être réduites à un corps. »
Quelques semaines seulement après l’assassinat de Mahsa Amini, ces lignes résonnent de manière plus profonde, plus étrange aussi. Certaines y ont laissé leur vie - les exemples récents en témoignent cruellement - quand d’autres évoluent dans le confort d'une idéologie qui les arrange bien éloignée de l’épreuve des faits.
Porter le voile n’est pas un « choix », quoi qu’en disent nos féministes, c’est surtout une arme, une revendication. Farida Khelfa a beau jeu de parler d’émancipation, quand ces femmes sont surtout utilisées comme des outils pour une émancipation qui n’est pas la leur mais bien celle d’une cause : l’islam. Dans une tribune publiée dans Le Figaro, Benjamin Sire souligne cet aspect primordial, soutenant que « le voile n'est aujourd'hui rien d'autre que la douce épée de subtils barbus voulant semer le chaos en profitant des improbables alliances offertes par une gauche qui ne sait plus à quel saint se vouer pour exister ». Ce ne sont donc pas tant les femmes que l’on stigmatise ou que l’on émancipe en émettant des jugements sur le voile. C’est aussi et surtout la symbolique qu'il revêt. Farida Khelfa le dit bien, lorsqu’elle le définit comme « l’affirmation d’une identité ». En revanche, il ne s’agit pas de l’identité du sujet individuel, mais bien de celle d’une culture tout entière. La question ne concerne pas seulement les personnes, et Mme Khelfa le sait très bien.
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30 commentaires
Quand ces gauchistes en auront fini avec le vocabulaire traditionnel, ils, elles surtout, en seront réduits en contortions cérébrales afin d’affirmer leurs connaissances sur le sujet du voile, et d’user d’un nouveau vocabulaire sorti de leur propre créativité illimitée.
La Rousseau en fait les frais, mais semble pourtant impossible à stopper, stoïque de bêtise devant une iranienne.
On a vu beaucoup de bobo-gaucho-parigot, ces « actrices célèbres » ou plus du tout car en manque de reconnaissance, se couper les cheveux. Étonnamment pas un seul acteur !
J’attends avec une impatience non dissimulée le jour où tous ces gens-là seront obligés d’affronter les arguments d’iraniennes qui auront récemment quitté le paradis des mollahs anti-féministes. Ça promet un sacré délice audiovisuel !
Toute cette polémique autour du voile est effectivement d’une grande complexité. Je vais m’offrir le plaisir d’en rajouter une couche dans ce domaine : l’acceptation par les femmes du port du voile ne relève t’il pas du syndrome de Stockholm ?
Vous n’êtes pas loin. Ce sont les musulmans qui ont stigmatisé les femmes au départ. Mais depuis longtemps cela se perpétue de mère en fille, de femme en femme au bénéfice de pratiquants arriérés. Et comme si l’islam n’était pas encore suffisamment coercitif, des puristes ont inventé l’excision. Et c’est ainsi qu’en Guinée Conakry et dans d’autres pays, ce sont les mères qui accompagnent leurs filles se faire exciser par une praticienne, alors qu’elles en ont elles-mêmes souffert et que certaines en meurent parfois d’infection…
A Rome, fait comme les romains. Surtout lorsque on a décidé de devenir romain.
Par solidarité pour toutes les musulmanes du monde, toutes les femmes voilées devraient brûler leurs voiles, leurs burkas, leurs burkinis, leurs hijabs. Marque d´identité ? Non, d´asservissement, et elles n´en ont même pas conscience. Cela ferait un joli feu de joie.
C’est ce que tentent de faire les femmes Iraniennes et Afghanes et force est de constater que les autres femmes concernées ne se mobilisent pas en masse. La cause est peut être à rechercher dans la brutalité dont sont capables les hommes au pouvoir dans ces pays. il suffirait, peut être, que les hommes qui soutiennent les femmes dans ce combat soient plus nombreux et plus incisifs, qu’ils se comportent en homme en quelque sorte.
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C’est Religieux, et avec le Wokisme qu’ILS veulent installer, elles pourront ou non porter le voile, mais toutes les Religions seront amalgamées sous Wokisme. Prêtres, Imams, etc…seront leur Pasteur pour unir les peuples sous leur Gouvernance planétaire…
Puisque le voile est indispensable à l’affirmation de leur identité, qu’elles aillent le porter dans le s pays d’où vient cette identité, d’ailleurs le coran ordonne aux musulmans de ne pas vivre dans des pays de mécréants et de faire leur hijra, équivalent de l’alya des Juifs !
Que cette personne aille porter son discours en IRAN, et bien sûr sans voile.
Peut-être que sa « collaboration » et antiféministe prendra une autre direction.
Du moment qu’il s’agit de détruire un peu plus la France tous les arguments sont bons
Elle sait pas, ben voyons,elle s appelle comment déjà
Après prétendre que ces femmes sont exclues , elles s excluent toutes seules , elles vivent recluses, impossible d avoir un brin de conversation ou de contact avec ces femmes , elles expriment un rejet de tous ceux qui ne sont pas musulmans
France-Inter aurait pu très bien se nommer «Radiodiffusion » tout simplement car rien ils n’ont rien de «France », hormis son financement public, et encore moins de « réciprocité » avec ceux qui constituent ce pays, le peuple Français…
Le voile c’est bel et bien le symbole de la soumission , n’en déplaise à celles et ceux qui le défendent . En Iran les femmes luttent pour être affranchies de ce signe de soumission et d’infériorité. Chez nous des » crétines » disent que c’est le symbole de leur identité , mais leur identité ce doit être l’identité Française !
Le paradoxe de cette gauche islamo gauchiste qui ne sait plus quoi inventer pour obtenir des voix. Quand elle moura l’islam aura malheureusement gagné .
Le voile en europe est une arme de guerre de l’islam contre l’occident, il suffit de connaître les principes du Djihad, principes guerriers s’il en est.
Comme il suffit de causer dans le poste ( ou , plus moderne, de poser une phrase sur un truc-site internet pour montrer qu’on existe.). Alors, super-guerrier, on se réveille face à l’ennemi dont on connait parfaitement les intentions ?
J’ai connu une époque où se couvrir la tête, porter un chapeau, une écharpe , un « fichu », un voile , avait une signification. Le chapeau était un signe d’élégance qui terminait une toilette, l’écharpe fut une mode d’une ou deux saisons, (Audrey Hepburn, Grâce Kelly, ) le fichu était plutôt porté dans les campagnes, et le voile c’était nos religieuses.
Rien n’était imposé mais la façon de le porter restait une signature c’est ce que nous voyons en ce moment dans nos rues avec la grande différence que c’est l’ appartenance à une même communauté et qui nous nargue.
Dire une chose et son contraire ….c’est du n’importe quoi ….Les injonctions contradictoires en psychologie cela rélève d’ un esprit quelque peu pervers .
En même temps (!), c’est dans l’air du temps
Le gauchisme des neoféministes n’est plus à prouver. Leur défense suicidaire de l’islamisme pour raisons électorales, également. Il s’agit donc d’un islamo-gauchisme de base . Pléonasme.