[Satire à vue] Une loi anti-squat trop violente pour le Conseil constitutionnel

Les frais d'entretien du logement resteront à la charge de la victime de l'occupation illégale.

Lorsque le projet de loi anti-squat tombe sur la longue table du Conseil constitutionnel, un frémissement parcourt l'assemblée. Tous ont entendu parler d'un durcissement des sanctions à l'égard des squatteurs. La sensibilité de chacun risque d'être mise à rude épreuve. Qui aura le courage d'ouvrir le dossier ? L'un des chauves se dévoue. Délicatement, il défait la sangle qui enserre la pile de documents. La tension est à son comble. Il peut s'agir d'un texte explosif rédigé sous la menace des forces d'extrême droite.

Des sanglots dans la voix, le porteur du crâne dégarni lit les mesures de la première page : triplement des sanctions, jusqu'à trois ans de prison, une amende de 45.000 euros pour les personnes louant un bien qui ne leur appartient pas. Alain Juppé est sous le choc. Cette amende qui ne sera sans doute jamais appliquée le glace d'effroi. La cruauté du projet dépasse tout ce qu'il avait imaginé. Après qu'un remontant a été servi à chaque membre, le lecture peut reprendre. « Ils veulent des contrats de bail comprenant une clause de résiliation de plein droit contre les loyers impayés », anone le lecteur. Des larmes coulent sur les joues des « sages ». Seul les Thénardier ont pu rédiger une telle ignominie.

À cet instant, la gauche fait entrer ses violonistes. Leurs trémolos font redoubler le chagrin des participants. Laurent Fabius console les uns et les autres et rappelle qu'il leur faudra pourtant bien valider ce concentré d'oppressions s'ils ne veulent pas être maudits par l'opinion. Toutefois, il reste une mesure à énoncer. Au point où ils en sont, les sages sont prêts à tout entendre. « Allez-y, mon vieux », lance le président. À la stupéfaction générale, le préposé annonce que, selon cette loi infâme, les propriétaires n'auraient plus à entretenir le bien dont ils n'ont plus la jouissance. Imaginons un squatter donnant grande soirée. Durant la réception, un morceau de plafond tombe sur les petits fours. Dans ce cas, le propriétaire ne serait plus contraint de dédommager l'occupant pour cet incident qui va ternir sa réputation et outrager ses invités. Cette fois-ci, c'en est trop. L'article 7 est la goutte d'eau qui fait déborder la gouttière. Les sages censurent cette dernière humiliation infligée aux squatters. Les frais d'entretien du logement resteront à la charge de la victime de l'occupation illégale et leur squatteur pourra l'attaquer en cas de manquement à ses obligations.

Ouf ! L'extrême gauche a son lot de consolation. Alain Juppé reprend espoir. Il pourra loger deux migrants sous la table de réunion et exiger du gouvernement qu'il aménage un coin cuisine. Son humanisme nous perdra.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 01/08/2023 à 22:03.

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Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

Vos commentaires

80 commentaires

  1. Propriétaires squattés, n’oubliez pas de déclarer vos biens immobiliers au fisc avant le 31 juillet ! Mais aucune case « squatté «  n’est prévue ! Fabuleuse bureaucratie !

  2. J’ai une question : si je traverse à pied une autoroute et que je me fais renverser, je suis une victime ? L’automobiliste qui a provoqué ma mort sera t’il déclaré responsable et paiera t’il toute sa vie ? Je ne crois pas.
    Le squatteur qui se blesse dans une maison dont il vole la propriété est seul responsable.
    Ce CC est une honte

  3. ces vieux séniles du Conseil d’Etat ont–ils encore toute leur tête ? c’est un vrai appel à la révolte des propriétaires dont la propriété est squattée, j’espère qu’un jour une de ces personnes ait des squatter chez elle ! on verra ce qu’il se passera !

    • Il se passera que les squatteurs seront discrètement virés et les dégradations éventuelles rapidement réparées, le tout à nos frais.

  4. Ils nous rendent fous ! On marche à l’envers ! Il faudrait supprimer le conseil constitutionnel ou virer cette bande d’arsouilles et les remplacer par des magistrats compétents

  5. Les nantis du Conseil Constitutionnel nous rendent responsables du bien être des délinquants. Tous ces machins qui œuvrent contre le bon sens, la justice, vont pousser les honnêtes gens à la révolte, la vraie.

  6. Dit, redit pour la énième fois : Si l’on veut que les deux parlements puissent légiférer dans ce pays, il faut impérativement supprimer le conseil constitutionnel et surtout le conseil d’état. Quant à la CEDH et autres organismes néfastes européens il faut délaisser leurs décisions absurdes.

  7. Analyse prise sur le vif interéssante , à part cette attaque mal venue contre les handicapés capillaires qui sont des hommes souffrants comme les autres.

    • Vous parlez d’or. J’ai beaucoup de compassion pour ces pauvres hères qui rêvent de porter perruque mais ne peuvent se l’offrir.

    • Vous voyez vous êtes devenu comme une bonne partie de la population. Vous n’admettez plus la dérision ?
      Vous n’avez pas connu « les chansonniers » , ou plus prés les Coluche, etc. il serait interdit de séjour dans le pays en cette période.
      Moi cela ne me gêne pas du tout, Perdre ses cheveux n’est pas une maladie qui fait mourir, ou handicape profondément la personne, pas besoin de fauteuil roulant.

    • Vous êtes devenu intolérant comme beaucoup de français pour la moindre « bricole ». Vous ne comprenez plus la « culture à la française » qui se permet de tourner en dérision tous les sujets. La calvitie ne fait pas mourir ne gêne pas dans son travail, dans sa vie de tous les jours ! Sauf peut être certains, sans commentaires i Pas comme ces pauvres personnes, dont là je serait entièrement en accord avec vous, qui ont un handicap sérieux dans leur vie quotidienne.

    • Je pense que vous également n’avez pas compris le deuxième degrés de ma réponse. de plus si il y a un doublon c’est que le premier ne me semblait pas avoir passé. La prochaine fois je serait plus explicite et préciserait ma réponse. Bonne journée.

  8. Je pense que la suppression de cet article 7 peut toutefois avoir un avantage : en effet, le squatteur appelle le proprio pour une fuite d’eau et celui-ci peut entrer alors légalement chez lui avec une équipe de « plombiers »….

  9. J’ai beau consulter autour de moi, compulser articles et éditoriaux traitant du sujet, suivre les commentaires sur les plateaux des chaînes d’information. Je ne comprends pas que le Conseil Constitutionnel puisse rendre de telles décisions. J’essaie. Mais je n’y arrive pas. Mais alors, pas du tout

    • Pensez simplement que ce « machin de gauche », est la porte de secours de macron. La preuve vous en est donnée ici.

  10. Y a t-il possibilité de « rappeler » les fiches techniques de ceux qui sont dans ce repère de nuisibles ? … Ces coucous politicards s’estiment indispensables à la « République française » mais en fait continuent à détruire la nation FRANCE ! …

    Tout comme l’ENA, il faut éradiquer ces lieux de putréfaction qui enveniment depuis des décennies la FRANCE ! …

  11. Encore une fois de qui se moque t’on ? Le montant de l’amende ne fait même pas rire , quand à la prison je n’y crois pas vu le laxisme de la justice , justice qui pénalise les honnêtes gens comme toujours . Quand on sait que tous ceux qui votent ces lois possèdent des résidences secondaires , dont certaines sont gardées à nos frais , on a qu’une envie , c’est d’aider des squatters à s’y installer .

    • tout à fait d’accord …comment les squatteurs délinquants pourraient ils payer une amende alors qu’ils n’ont pas de quoi ou ne veulent pas se payer un loyer ? comme toujours nous sommes pris pour des débiles.

  12. De la gauche à la droite, ils ne veulent plus de propriétaires mais des citoyens démunis, dépendants de l’Etat et serviles à souhait. Le message est reçu 5/5. A chacun d’en tirer les conséquences qu’il lui sied pour sauver son patrimoine. Quelle belle UE totalitaire.

  13. Quelle honte ! Que diraient ces Sages chauves si leurs biens étaient squattés ? En fait, ça se passerait bien, comme dit l’autre. Des mesures immédiates seraient prises, comme lorsque le nid douillet de François Hollande et sa Julie a été cambriolé. Et si des dommages matériels étaient à déplorer, eh bien, selon la formule consacrée, l’État paierait.

    • Chassdaf
      Que diraient ces Sages chauves si leurs biens étaient squattés ? vous allez le faire pleurer !

Commentaires fermés.

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