[SATIRE A VUE] Super idée : de la musique classique pour repousser les fêtards

En riposte à cette mesure, il est urgent que les lycéens se réunissent sur la plage pour danser sur du J.-S. Bach !
Capture d'écran EROICA Musica
Capture d'écran EROICA Musica

Les autorités finlandaises étaient à bout de mesures dissuasives pour empêcher la tenue de fêtes de fin d'année scolaire sur la plage d'Haukilahti. Les autorités de la ville d'Espoo, dont dépend le site, avaient beau se lamenter, en chaque mois de juin, les lycéens revenaient et parsemaient le sable de moult détritus. Or, en d'autres régions du monde, des esprits éclairés avaient réussi à éloigner le jeune fêtard en diffusant force musique classique. Effaré par ce son semblant venu d'une autre planète, l'ado faisait demi-tour et rentrait au bercail. Alors, pourquoi ne pas tenter l'expérience en Finlande.

N'écoutant que leur courage, imprégnés d'une autorité terrifiante, en 2017, des préposés installent de puissants haut-parleurs aux abords du lieu. La contre-attaque s'annonce féroce. Bombardements de Traviata, tirs de Flûte enchantée... Bientôt, le jeune cède du terrain, une classe de seconde capitule. La victoire est totale. Depuis ce jour béni, coquillages et crustacés auraient retrouvé le sommeil... Mais selon un moyen peu glorieux.

Quel jeune venu pour se remplir les oreilles de martelage techno ne serait pas décontenancé par toute source sonore sortant du rythme recherché ? Bruit de Formule 1 vrombissant sur un circuit, décibels d'avions au décollage, chansons de l'Eurovision...

Le cliché selon lequel musique classique et musées seraient synonymes d'ennui semble sorti de l'imaginaire de l'inventeur du procédé. À des mesure coercitives, l'autorité molle préfère poser des chefs-d'œuvre musicaux en épouvantail. Le lycée censé avoir cultivé l'élève se voit balayé par son contraire. La culture se fait menace. Mozart en punition. Pourquoi ne pas aller plus loin ? La Venus de Milo pour repousser les naturistes, Marat dans sa baignoire en signe de baignade interdite et un bon coup de livre de Balzac sur la tête du contrevenant.

En riposte à cette mesure lamentable, il est urgent que les lycéens se réunissent sur la plage pour danser sur du Jean-Sébastien Bach. Un simple ajout de boum boum pour marquer la cadence des Variations Goldberg. Et fiesta jusqu'au petit matin !

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Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

Vos commentaires

27 commentaires

  1. Il y a quelques années, un groupe de gamins me persécutaient sous mes fenêtres. J’ai tenté de leur demander de baisser un peu le volume mais ils m’ont menacée de détruire mes fleurs si je les embêtais.
    J’ai alors mis à tue-tête un disque de Callas. La mine dégoûtée des gamins faisait plaisir à voir. Ils ont décampé.

  2. C’est un moyen assez économique : plus besoin de mobiliser d’abord des forces de l’ordre et ensuite une brigade de nettoyage pour ôter de la plage papiers gras et tessons de bouteille. C’est certainement plus reposant pour les riverains qui n’ont pas leur nuit écourtée par le vacarme. Et les baigneurs peuvent retrouver leur plage le lendemain matin.
    Je suis allée voir sur le site d’origine de l’info. Un commentateur se plaignait de l’atteinte à la liberté. Parce que c’est une liberté de venir souiller une plage ? Sans parler du danger potentiel que représentent les tessons de verre pour ceux qui fréquentent ensuite cette plage.

  3. Très bonne idée ! Contrairement au rap (pourtant autorisé !), la musique classique adoucit les moeurs et n’appellent nullement à la haine.

  4. Je me souviens qu’à Dinard, il y a fort longtemps il est vrai, tout au long de la promenade sur la côte, les hauts parleurs diffusaient de la musique classique. nous étions jeunes, mais nous aimions nous asseoir sur un banc, devant la mer, en écoutant ces morceaux sublimes, jusqu’à pas d’heures, sans crainte il est vrai.

  5. La musique adoucit les meurs dit l’adage, oui sans aucun doute mais pas toutes les musiques. Certaines ont l’effet strictement inverse cela se voit au premier coup d’œil en observant les cimportements plus ou moins incontrôlées des auditeurs.

  6. Systématiquement sur la plage, si quelqu’un met sa musique, en général « branchée », je sort mon portable et mes toutes petites enceintes puissantes, et je met du Wagnet, l’ouverture du Vaisseau Fantôme (le Hollandais volant) !
    Croyez-moi, ça fait son effet, le message passe illico !

  7. Il faut aussi, plus simplement, interdire tout amplificateur de musique, sous quelque forme que ce soit.
    La fête de la musique le 21 juin est une très bonne idée, la fête du vacarme et de l’agression sonore est une très mauvaise idée, inacceptable.
    Quelques sanctions simples et immédiates, amendes lourdes (plusieurs milliers d’€) et, évidemment, confiscation définitive de tout le matériel, calmeraient très vite tous ces voyous.

  8. La grande musique occidentale a des effets bien connus et documentés depuis très longtemps (au moins 60 ans) sur : 1/ La production laitière car elle déstresse les vaches et les brebis (surtout Mozart), et elle fait fuir les  »jeunes » des halls d’immeubles et parkings car elle les stresse (!) , surtout Bach ; il est vrai qu’il s’adresse beaucoup à… l’intelligence. Mais Wagner est réservé aux conducteurs de tanks nazis, Apocalypse now et, désormais, les Russes.

    • Je me rappelle une expérience vécue. Mon père voualit me montrer ce que faisaient les vaches lorsqu’il y avait de la musique. n jour, nous roulions et passions devant un champ où les vaches broutaient paisiblement. Il arrête la voiture et met l’auto radio sur « salut les copains (oui, c’était il y a loongtemps). Les vaches ont toutes courru vers le fond du champ. Ensuite, il a mis l’auto radio sur France Musique (de l’époque bien sûr!) = les vaches ont accouru vers nous et elles balançaient la tête sur le rythme de la musique!
      Cela me restera toute ma vie.

      • Et, enfant, j’ai vu des joueurs de cabrette faire  »valser » les cochons qui se sont mis à tourner sur eux mêmes aux accents de la bourrée !

    • oui BACH est stressant pour ceux qui ont très peu de neurones… ils fuient parce que le peu de neurones qu’ils possèdent se suicident au premiers sont d’une fugue !!

  9. Si on considère que les arts sont le reflet et l’ambassadeur d’une époque alors le tableau «  le cri » et les musiques rap et rock sont les témoignages de la nôtre c’est Boticelli qui devient Picasso… conclusion : si on continue à dire que la musique adoucit les mœurs il faudrait de temps en temps faire une pause avec la nôtre et ne pas l’imposer dans les super marchés et salons de coiffure. Essayez donc de nous faire danser des menuets , on s’habillera autrement et on emploiera peut être aussi un autre langage..

    • Excellent commentaire, Ré-zo-ré, sauf que « musique » et « rap » sont antonymes…

  10. Exemple tout récent : passage d’un IRM à l’hôpital. Le « manipulateur » me pose un casque sur les oreilles avec une radio qui diffuse les inanités dissonantes actuelles : j’ai dit « Ouh là, stop, pas de ça! Vous n’avez pas du Bach en soute ? » « Désolé, on n’a rien d’autre » (comme au bistrot, quoi ! ). Alors ce sera : rien ; juste le bruit de la machine, qui au moins ne distraira pas le cours de mes pensées; Marre des agressions sonores perpétuelles, telles celles des supermarchés, où je me demande depuis cinquante ans en quoi les délires de femelles schizophrènes américaines bouffant un micro pourraient inciter le client à acheter n’importe quoi ( pour fuir plus vite ? )

    • Il est vraiment consternant qu’à une époque où il suffit de taper quelques mots sur un clavier pour obtenir une (bonne) réponse à une question, quelqu’un puisse répondre : on n’a pas !

  11. Vous faites ça chez nous et les petits anges vont se défouler sur la foule encore présente et le mobilier . Nous savons tous comment ils manifestent leur mécontentement .

  12. Si on pouvais faire pareil pendant les JO a Paris , cela dissuaderait les fêtards de rester jusqu’à pas d’heures aux terrasses des café restaurant comme promis par Madame  » j’ai mis la ville de Paris en faillite ».
    Ensuite on continue au abords des bars de nuit et autres boites a la mode, de la sorte les fêtards rentreraient directement chez eux et les habitants des quartiers concerné pourraient retrouvé le sommeil ensuite.

  13. Je peux donner un autre exemple. Au Puy du fou, le parc est remarquablement calme toute la journée malgré une foule énorme et de très nombreux gamins. Je suis convaincu que la musique classique qui y est diffusée n’y est pas étrangère.

    • Le beau, le vrai, le bien, ne sont pas » excitants », au sens contemporain du terme qui y comprend un énervement violent, mais le sont au sens de la plénitude, qui est le véritable objet de la recherche de l’esprit humain.

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