[SATIRE À VUE] Un visiteur du Salon de l’agriculture a son plan anti-Trump

Donald Trump, « il faut le toucher là où ça fait le plus mal » (François Hollande).
Capture écran DH
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Au Salon de l'agriculture, François Hollande s'élève contre les menaces de Donald Trump envers l'Europe. Il préconise une riposte d'une très grande fermeté.

Devant un bar du Salon de l'agriculture, un monsieur avec des lunettes est très remonté contre Donald Trump. Sa tête nous dit quelque chose... Son embonpoint trahit une appétence pour les produits du terroir. Le salon est l'occasion de grappiller quelques tranches de saucisson, de pâté, de jambon cru... Hmmm, ch'est bon ! Et ces vins, ces bières locales.... Ah, il ne regrette pas d'être venu !

Un producteur qui vient de lui faire goûter un reste de son repas de la veille affirme que ce visiteur vient de Corrèze. « Il mange de tout ! », nous dit-il. Facile à nourrir, élevé en batterie dans les meilleurs hangars de la République... Des enfants s'intéressent... Attention ! Il n'est pas de bonne humeur. Des gens l'ont confondu avec François Hollande. Il y a des limites à la familiarité ! Des micros se tendent. Rien à faire... Sa ressemblance avec un vague président de la Ve République lui colle à la peau. Autant en profiter pour donner son avis sur la conjoncture actuelle. Sur Donald Trump, son opinion est faite : « Il ne réagit que rapport au portefeuille, à l'argent » (alors qu'il est possible de manger gratuitement au Salon de l'agriculture). « C'est sa seule conduite », poursuit-il, « vous voyez même pour l'Ukraine, de manière indécente, insolente, il exige que l'Ukraine lui donne des terres rares » (dans lesquelles il n'est pas possible de faire pousser quoi que ce soit de comestible).

Les clients rassemblés devant le comptoir approuvent le propos de cet inconnu venu de Tulle. Nos Présidents à nous n'ont que faire de l'argent. Ils le dispersent aux quatre vents, creusent des déficits abyssaux. Ils sont au-dessus de ces considérations bassement financières. Pas comme ce Trump de malheur ! Sur ce thème, l'homme est intarissable. « Vous le voyez sur d'autres sujets. À chaque fois, il demande des compensations. À chaque fois, il veut de l'argent. » Plus grand, plus désintéressé, notre Macron se paye de tapes dans le dos et de poignées de mains viriles. Lors de son dernier voyage à Washington, notre modèle de vertu a fait le plein d'accolades et de mains posées sur l'épaule. Une cargaison de particules du costume de Trump en fut ramenée. Petit à petit, l'oiseau fait son nid. Au 150e voyage, l'Élysée aura de quoi se confectionner un pantalon tout entier. L'industrie tactile est un des fleurons de la France d'aujourd'hui.

Autour du beau parleur, les journalistes se massent. Il est surprenant de croiser un tel expert en économie à deux pas du périphérique. La foule implore le spécialiste de révéler la stratégie qui s'impose face à ce tempérament prédateur qui nous vient d'Amérique. Du calme ! Il va maintenant en dépeindre les grandes lignes : « Donc, il faut le toucher là où ça fait le plus mal. » Emmanuel Macron osera-t-il donner des tapes amicales là où ça fait mal ? La suggestion est triviale. Où, exactement ? Soyons précis, que diable ! Le Corrézien ne peut en dire plus. Le choix du point sensible appartient aux ministères concernés. Un coup de sac Vuitton bien placé, un jet de Shalimar dans les yeux... « Nous devons lui faire mal. Très mal », conclut le spécialiste du jour. « Meuh ! » fait une charolaise, qui a tout entendu. Au Salon 2025, François Hollande a fait l'unanimité.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 02/03/2025 à 9:47.
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Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

Vos commentaires

52 commentaires

  1. Brillantissime, ce billet ! Tellement bien vu.
    Hollande est tellement désintéressé qu’il s’agrippe à tout ce qui nourrit bien son homme. Un siège de député, par exemple.

  2. Si le ridicule tuait, la France porterait aujourd’hui le deuil pour un ex président de la République, reconverti en député de province.
    Aux dernières nouvelles, les propos de cet « ex-président-député » n’ont même pas réussi à effleurer l’oreille droite du Président Donald Trump.
    Pathétique François Hollande !

  3. C’est vrai qu’il n’aime pas les riches. Donc il ne s’aime pas car avec l’importance de ses revenus mensuels avec sa retraite dorée et tous les avantages hinereux il nous coûte très très cher. Sans compter sa présidence calamiteuse. Ce type est une honte.

  4. S’il savait combien de Français voudraient vraiment un plan « anti-Hollande ». L’inutilité mis au service du vide. Et on paye ces gens-là grassement jusqu’à leur décès. Ils devraient au moins avoir la décence de se taire.

    • je fais partie des sans dents comme vous dites mais je ne plaiderai jamais pour ces pourris et croyez- moi je ne suis pas la seule à penser cela.

  5. Comment ce mec qui n’a rien fait pendant 5 ans , si ce n’est éviter les vagues puisse avoir encore une écoute médiatique ? Trump a peur , Poutine aussi .
    Mais il ne devait pas s’occuper des pédalos ?

  6. Excellent Jany, limage du porcelet qui mange tout est bien décrite.
    Il y a encore des personne en France qui ne savent pas ce que « avoir honte » veut dire…

    • Mais ce sont des sans-gênes. Il bénéficie de privilèges d’ex-président, mais apparemment cela ne lui suffit pas. Ces gens-là n’en ont jamais assez. Je ne le supporte pas ! S’il pouvait disparaître du paysage, mais les Français sont indécrottables puisqu’ils lui ont permis d’être député , de l’argent de poche !

  7. Comment s’est-il débrouillé pour sortir de la naphtaline ?
    Et son scooter?Combien l’a-t-il vendu?
    Et Théo?Ça va mieux?Autant de questions capitales qui resteront sans réponses.

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