[Satire à vue] Tournoi de badminton à la RATP : 33.722 euros à zéro

Découvrant qu'un de ses agents enchaîne les tournois de badminton alors qu'il est en arrêt maladie, la RATP lui signifie sa révocation. L'homme porte l'affaire auprès de la Justice et obtient gain de cause. L'affaire va en appel. La Cour de cassation confirme. 14 tournois en 183 jours ! Et avec des blessures au bras ! Les magistrats se pâment. Satanée entreprise qui n'a pas su apprécier la performance. Médaille d'or de l'allocation, virtuose de la Sécu, futur champion des Jeux paralympiques, le convalescent accroche ses titres au mur de son lieu de travail retrouvé. Il est encore des instances qui savent apprécier la beauté du geste, l'abnégation face à l'enjeu du plumeau volant.
Pour sa dénégation de la chose sportive, la cour d'appel condamne la RATP à verser à son salarié 7.645 euros à titre d'indemnités de préavis, 764 euros de congés payés afférents, 8.313 euros d'indemnité légale de licenciement et 22.000 euros de dommages-intérêts pour révocation sans cause réelle et sérieuse. 33.722 euros, soit un équivalent de 500 raquettes professionnelles de badminton. L'avenir de la discipline est entre les mains du plaignant. La Cour de cassation ne peut faire ombrage à cet espoir de l'arrêt maladie sur terrain du contribuable et confirme la décision de la cour d'appel. « Dans un tel cas, pour fonder un licenciement, l'acte commis par un salarié durant la suspension du contrat de travail doit causer préjudice à l’employeur ou à l’entreprise », précise le rendu du jugement. Force est de constater qu'aucun match ne s'est déroulé dans la travée centrale d'un autobus ou sur le bureau du directeur.
Le spécialiste en droit social Jean-René Le Meur, consulté par francelive.fr, se montre moins enthousiaste sur l'avenir du badminton en salle de repos : « Le médecin pourra sans doute conclure que les douleurs aux poignets, au bras et au cou ne sont pas incompatibles avec la reprise du travail puisque le badminton semble (même pour des non-spécialistes) solliciter quelque peu ces organes. » Le juriste semble oublier que la machine à café requiert l'usage de ses deux bras. Feuilleter le bulletin mensuel de la CGT et autres tâches ingrates guettent le salarié handicapé de l'un de ses membres. Seul l'activité tricot pouvait amener le tribunal à constater un abus. Au sortir du tribunal, parvenant à surmonter sa souffrance, l'indemnisé réussit à faire un bras d'honneur à ses employeurs. Son combat pour faire passer le mot « raquette » au masculin ne fait que commencer.

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27 commentaires
évidemment il n’a pas remboursé les indemnités de la sécurité sociale. Dans le privé un cas pareil le médecin aurait été sanctionné, et le délinquant aurait été privé de salaire et aurait remboursé la sécurité sociale, dans le public c’est souvent nos impôts qui compensent les forfaitures de ce type pour couvrir les déficits. Si cela fait jurisprudence, pourquoi ne pas être en maladie 2 mois l’été pour aller faire du surf, en hiver un petit semi-marathon ou un trail, au printemps de belles sorties cylo-sportives, et on remet çà. Pourquoi ce type irait bosser, on lui paie ses loisirs, et il gagne plus qu’en bossant, la déliquescence de la justice en France est au niveau de son ministre, au ras des pâquerettes.
Nul doute que cette cassation va faire jurisprudence. Encouragement !
C’est le droit à la paresse !
De mieux en mieux !! Et il faudrait croire en la justice ?
Et après cela on veut remettre la République au travail pour sauver la France pays détruit par la même caste mafieuse, politiques y compris. Il suffit de regarder ce qui se passe à l’assemblée et Sénat pour savoir jusqu’ou va ce régime destructeur que je nommerais Ripoublicain car il ne me vient plus d’autre mot pour tous ces rentier de la République qui n’en ont que faire des autres sauf pour payer leurs méfaits envers la France.
Je trouve cet épisode très drôle, mais pas étonnant. L’employeur n’a pas frappé la bonne cible. Elle devait, constat d’abus fait, en référer à la CPAM, qui a fait preuve de manquement en l’occurrence; car c’est elle la première lésée dan l’affaire, payant des indemnités journalières au « malade imaginaire ».
En général, on est convoqué et contrôlé par la Caisse Primaire pour moins que ça, et en situation légale!
Les agents RATP ne dépendent pas de la CPAM.
Juste incroyable ! La justice française la plus compliquée du monde la plus débile souvent aussi ! Des lois bien faites mais qui soit se contredisent soit sont inapplicables et surtout mal ou pas appliquées du tout ! Un manque de procureurs incroyables. Et les instances qui se renvoient la balle. Il manque la cour européenne dans ce cirque là tiens !
raquette au masculin ? racket !
C’est la CPAM qui aurait dû déposer plainte. Que fait notre célèbre Jean Castex ? Comme à son habitude, n’importe quoi ?
Il cherche ses lunettes
Rien qu’à lire ce jugement je sais à quoi ressemble le pauvre employé.
la justice toujours au top, en attendant c’est bien notre sécu qui a payé les arrêts maladie de ce malotru ! écoeurant !
Avis aux licenciés en actifs pendant un arrêt de travail médical… utilisez cet arrêt en jurisprudence….
Encore une décision de « justice » ahurissante…
Le monde est devenu fou. Bravo quand même à la RATP d’avoir engagé cette action et avoir été jusqu’au bout. Mais cela doit être très dur pour tous ceux qui à la RATP oeuvrent pour une entreprise efficace capable de résister à la concurrence qui arrive. Bon, au moins, au vu d’un tel jugement, les concurrents étrangers ne viendront pas, ils auront mieux à faire ailleurs qu’en France. Dommage car à l’étranger, il y en a qui sont bons voire très bons, et une concurrence c’est stimulant
Ce n’est pas le Monde qui est devenu fou mais bien la France qui a touché le fond. La Veme république et ses institutions sont obsolètes. Il faut que le pays passe à un autre système.
Preuve de plus que les racailles et les truands sont les grands gagnants dans les tribunaux .