[SATIRE À VUE] Juliette Binoche entre dans les ordres

Lors de la cérémonie d'ouverture du Festival de Cannes, Juliette Binoche se lance dans un discours humaniste grandiloquent. Sa tenue vient souligner sa compassion pour toutes les misères du monde.
Sur la scène du Festival de Cannes, Juliette Binoche apparaît aux spectateurs telle la Vierge Marie à Bernadette Soubirous. Elle est porteuse de toutes les souffrances terrestres. Les guerres, les blessés, les noyés, les électrocutés, elle les a gravés dans sa chair. Le 7 octobre, le 8, le 9, le 6 aussi... Chaque jour du calendrier lui fut une épreuve. Dans la salle, le public se signe. Il est également meurtri par toutes les misères du monde. C'est une communion solennelle qui inaugure l'événement cinématographique.
Le maître de cérémonie, Laurent Lafitte, est forcément pétri des saintes icônes mondialistes. Chaque grain de son chapelet porte les stigmates de sa pénitence : « Le climat, l'équité, féminisme, les LBGTQIA +, les migrants, le racisme. » L'acteur a cru voir ces mots être interdits par la première puissance mondiale. Un tremblement agite l'assistance. Le sonneur de cloches vient de faire allusion à celui dont on n'ose prononcer le nom. Donald T... chut ! Il est de ces êtres maudits que les exorcistes les plus expérimentés ne sont pas parvenus à faire sortir des esprits présents.
Compassion générale
Cette préparation du public à la venue de la madone du festival était nécessaire. Il ne s'attend pas à tant de grâce à demi-cachée sous un voile de carmélite. Originalité de cette édition 2025 : tous les évangiles vont être psalmoldiés deux fois. Juliette Binoche remet donc les couverts autour du plat qui vient d'être servi par le bedeau du lieu : « Guerre, misère, dérèglement climatique, misogynie primaire, les démons de notre barbarie ne nous laissent aucun répit. » Le mélodrame qui se déroule sous les yeux des invités monte d'un cran : « Le vent des douleurs est aujourd'hui si violent qu'il emporte les plus faibles. »
La présidente du jury du Festival de Cannes 2025, Juliette Binoche, a été raillée pour son discours grandiloquent et sa tenue lors de la cérémonie d’ouverture de l’événement. L’enseignante Ophélie Roque s’amuse de cette performance. https://t.co/2Phy1VusFA pic.twitter.com/Cyt6vMCu1e
— Le Figaro (@Le_Figaro) May 16, 2025
Les organisateurs songent à tout annuler. Il faut transférer cette séance d'ouverture dans un quelconque bouge de la région parisienne. Dans la cave humide d'un logement social. Vêtue d'un sac de pommes de terre, Juliette Binoche viendra y réciter les passages forts de la Bible qu'elle partage avec le métier. Un responsable du Palais des festivals décommande le champagne et les canapés des traiteurs. Du pain sec, des tartines de saindoux et de l'eau du robinet. La consigne est stricte. Des smokings en papier crépon sont livrés en urgence. La compassion de tous ne sera plus un vain mot. Le monde du cinéma se met à l'heure des privations et des souffrances dénoncées avec emphase par la star. Celle-ci termine sa prestation en émettant un vœu : « Que le Festival de Cannes où tout peut basculer y contribue » (à remettre le monde à l'endroit).
Juliette Binoche quitte alors la scène pour se rendre dans le couvent le plus proche. Le Festival de Cannes 2025 bat le record d'engagements humanistes constaté en 2024. Une médaille d'or plutôt qu'une palme ? Rachida Dati s'y est montrée favorable.

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93 commentaires
L’hypocrisie des artistes BOBO gaucho dans toute sa splendeur. En d’autres termes, faire la leçon de morale, de misérabilisme en robe de haute couture, devant un parterre huppé, cela s’appelle de l’OBCENITE.
merci encore une fois pour cet humour qui va si bien à Juliette Binoche et à l’assemblée . Tout cela est extrèmement pénible, la fête du cinéma qui d’ailleurs pourrait être plus simple, puis aussi le foot et cet égyptien qui refuse que l’on parle de « phobie » !! il a raison , qu’est ce que cela vient faire sur un terrain de foot ?? rien n’est à sa place, et on pleure, on est triste en permanence là où on devrait se réjouir, un peu ! Car cela empêche t il des infirmières de se faire tabasser, des policiers, des pompiers etc dans notre pays ? Alors mam Binoche, il eu fallu que vous parliez de ce que votre pays est devenu, alors que nous n’avons agressé personne, NOUS , nous n’avons pas attaqué et fait des otages dont certains ont été tués, nous ne sommes pas des ukrainiens ( pas tous mais leur gouvernement ) qui ont fait vivre comme des rats, des russophones etc ..etc
J’ai beaucoup de respect pour les religieuses …mais celle la me dégoûte,.on ne joue pas avec cela ..lamentable
Binoche et tous les autres sont censés faire du cinéma devant les caméras, pas du cinéma politique pourri devant une salle remplie de gens qui n’en ont rien à faire de ce que vit le commun des mortels . C’est gens sont à vomir.
quelle bande d’hypocrites ces acteurs la Binoche en tête
J’admire tous ces artistes qui s’engagent pour des causes au péril de leur vie.
Comme à son habitude, J. Leroy fait ressortir le ridicule achevé de ces postures bienpensantes qui n’ont nullement leur place en un tel moment et lieu
Bravo Jany, désopilant comme toujours! Je ne sais pourquoi mais la scène des petits fours me fait penser à une chanson des Frères Jacques:
« La moraline ça dégouline
ça passe par les trous d’la tartine! »
La réaction s’est fait attendre. Dès son apparition sur la scène du festival, j’ai pensé à ce que cette tenue allait inspirer : admiration, sarcasmes ? Pour ma part, j’y ai vu la promotion du voile pour les femmes. Et j’ai trouvé J. Binoche non seulement ridicule mais coupable. Coupable parce que des femmes meurent en Iran pour sortir tête nue. Dans on humanisme débordant a-t-elle pensé à ces martyres ? Apparemment, non.
Ils vont terminer quand leurs guignoletries???
Elle se prend pour la Madone des petits des migrants, des sans pains. Mais surtout chez les autres, avec une parure qui pourrait nourrir des centaines d’enfants dans leurs pays d’origine. Elle est à vomir de honte et d’inconscience.
Bravo pour cet article. C’est vraiment bien dit. Il faut se moquer des faux-culs, toujours et partout. Même si la tâche est immense et ces taches si nombreuses aux postes clefs de la société.
On ne peut s’empêcher de repenser à Lino Ventura ( et sa discrète mais utile association : Perce-Neige ), à Gabin et tant d’autres… Maintenant ? Nous avons des gens _ peu crédibles ( ils nous ont fait des couplets sur l’écologie en étant toujours entre 2 avions… ) qui se sentent « obligés » de faire semblant ( bon, ce sont des comédiens ! ). Binoche est discréditée. Ce festival perd en crédibilité, justement, à cause de toutes ces postures qui sont très loin de véritables statures ( crédibles ).
Eh bien, je sais à présent à quoi j’ai échappé…
Qu’est ce que cette mascarade nous inspire ??? Rien d’autre que du dégoût et du mépris pour l’ensemble de ses participants.
Oh, elle aime les soit-disants palestiniens… enfin, de loin quand même.
Bravo pour le « soi-disant », il serait tant que cesse cette escroquerie sémantique qui dure depuis les années 60!
Erratum « temps », pas « tant ».