[SATIRE A VUE] Gérard Larcher s’insurge contre le prix de son fauteuil

Le 7 janvier, Le Canard enchaîné révélait l'achat par la présidence du Sénat d'un nouveau siège à hauteur de 40.000 euros hors taxes. Gérard Larcher a confirmé cet achat en nuançant sa réponse : il s'agit plutôt de « 34.000 euros exactement pour deux fauteuils et un prototype ».
Auprès du Canard enchaîné, l'administration du lieu fait état d'une usure causée par une « utilisation intensive » (assis, debout, couché, réveil agité) et « de nombreuses manipulations ». Le tempérament fougueux de Gérard Larcher a eu raison de l'antique fauteuil qu'il occupait au Sénat. Depuis quelque temps, la structure de bois grinçait sous le poids de l'occupant. L'édifice vacillait, causant des sueurs froides aux sénateurs. Allait-il s'effondrer sur lui-même comme les tours du World Trade Center ou tanguer lentement jusqu'à rejoindre le plancher ?
Dans le même temps, l'hebdomadaire palmé révèle que la nouvelle assise offerte au maître des lieux a coûté la modique somme de 40.000 euros. Étranglement des lecteurs ! Sur quel trône serti d'émeraudes l'indéboulonnable élu pose-t-il désormais son auguste personne ?
Une enquête sera diligentée
Alerté par les cris d'orfraie, Gérard Larcher se lève d'un bond de sa nouvelle demeure mobilière. Pas le temps de tester son équilibre, il lui faut couper les pattes du Canard en apportant un rectificatif. Il précise, ainsi, que la dépense se monte à « 34.000 euros exactement pour deux fauteuils et un prototype ». Prix de la rampe de lancement inclus.
L'homme avoue ne pas avoir été informé de cet achat dispendieux. La coulpe est battue copieusement. Il s'agit d'une « erreur ». Une enquête sera diligentée. Le dignitaire attend « de l’administration du Sénat un changement de pratiques ». Gérard Larcher rejoint le chœur des lecteurs indignés du Canard. C'en est trop de nous ! « On ne peut pas prôner la réduction des dépenses publiques et ne pas se l'appliquer à soi-même », déclare-t-il au Parisien.
Mon empire pour une chaise de camping ! Au diable le confort luxueux. Le président du Sénat mènera les débats assis sur une planche à clous, s'il le faut. Emporté par son mea culpa, le futur fakir de la République se fait chef de file du serrage de ceinture. Il espère, et pourrait même exiger, que le gouvernement Bayrou poursuive « la réduction du déficit et de la dépense publique avec des actes concrets ».
Plus remonté que jamais, Gérard Larcher aurait prévu de manifester de Nation à République dans une chaise à porteurs. Son engagement pour l'arrêt du gaspillage de l'argent public a ému la rédaction du Parisien.

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74 commentaires
Le standing royal, le train de vie princier et les privilèges éhontés du Sénat dans son ensemble sont à vomir. Ils sont d’ailleurs à la hauteur, ou à peine plus hauts que ceux de nos dirigeants ou des « hautes assemblées » de notre riche République…
La suppression du sénat serait une bonne mesure d économie. Mais il n y a plus aucun courage politique.
Suppression du Sénat. Pour un arbre, une taille sévère de toutes les branches inutiles est salutaire pour un nouveau départ.
Boff !! Chère Madame Leroy, il me semble que le Sénat est un bâtiment historique et que l’on ne peut pas mettre un tabouret mais qu’il doit falloir l’intervention d’un ébéniste sachant conserver l’origine et le patrimoine !! Au fait Mme vous devez voter pour qui ? vous savez les articles malheureusement sont toujours à la hauteur de ceux ou celles qui les écrivent et c’est très facile de faire le tri !! lorsque l’on veut conserver sa notoriété on ne se met pas au niveau des poubelles !!!
Au sénat, M. Larcher n’est pas que maître de céans, il est également maître de séant.
Et du néant quant aux résultats…
Pourquoi M. LARCHER n’a pas payé ce fauteuil ? Comment se fait-il qu’un plafond de dépense ne soit pas appliqué à ce genre de dépense ? Il serait opportun de poser la question dans ces périodes de pénueries, voire de disette. Un plafond de dépenses appliqué à chaque dépense serait le bon moyen de contenter tout le monde. A suivre…
Si on lui avait fourni un IKEA à monter soi même ,cela l’aurait occupé et pour un moindre prix !!
pour cette somme il a le magasin complet chez IkEA
Demandez donc à ce Monsieur qui se soucie d’avantage de son séant que des Français qui souffrent, pourquoi il ne souhaite pas revenir sur le projet -injuste- de la réforme de retraite ?
Entre sa tranche de foi gras et sa cuillère de caviar ingurgitées à la cantine du Sénat, il aurait exprimé ce refus de revenir sur la dernière réforme des retraites, motivant sa décision d’après des critères économiques au détriment d’une vision plus humaine de la chose. Ceux de ma génération nés en 1965 sont les plus impactés par cette réforme injuste. A plus de 60 ans et n’ayant pas la bedaine de Monsieur Larcher, je me dis que j’aurai de la chance si j’arrive sain et sauf jusqu’à l’âge de ma retraite pour enfin bénéficier de revenus décents. En attendant dans l’antichambre de la misère, je me contente d’une pension d’invalidité, ayant laissé ma santé au travail !
Ainsi pour revenir au sujet du fauteuil de notre Gerard Larcher Débonnaire, pourquoi ne montre t-il pas l’exemple en matière d’économies et de bonne gestion de l’argent publique ?
Qu’il prêche debout devant le sénat ou sur un prie-Dieu spartiate en cessant de s’empiffrer aux frais de la princesse, quand un tiers des Français dont je fais parti, crèvent de faim !
« 34.000 euros exactement pour deux fauteuils et un prototype ». Il paraît que le prototype est muni de fusées capables d’envoyer un homme sur la lune.
Au fait, à quoi sert sincèrement le Sénat ? Vu l’état politique du pays devenu monarchique, nous pourrions nous en dispenser, cela ferait de belles économies
On se croirait au temps de Louis XIV ! il n’y a pas si longtemps un sénateur avait son pantalon baissé devant une gente dame.
Excellent ! Les fesses du monsieur nécessitent 3 fauteuils dont un prototype… Pour info, ça ressemble à quoi un prototype adapté aux fesses d’un sénateur ?
Et bizarrement, pourquoi est-ce que ça me fait penser à la machine « à bonnes réponses » des Sous-doués ? LOL
Deux remarques à propos de ce siège
1/ Le mobilier national ne pouvait-il fournir le siège nécessaire ?
2 Une comparaison avec les équipements en usage en Suède par exemple , serait éclairante .
On parle de fauteuil mais une enquête sur la « cantine » du Sénat pourrait surprendre
Chut! Jaloux…Mangez votre pain noir et taisez-vous!
Hypocrite ? mauvaise foi ? En fait Gérard LARCHER ne fait qu’utiliser les fonds alloués au fonctionnement du Sénat. Et si tout le budget n’est pas consommé la dotation à venir risque d’être réduite. Cela me rappelle mon service militaire : les moteurs de camion à l’arrêt tournaient des matinées entières de crainte que la dotation de carburant du mois suivant soit insuffisante …
comme disait Hollande, ce n’est pas chère c’est l’état qui paye.