[SANTÉ] Réduire la prise en charge des affections de longue durée (ALD) : la prochaine cible

Le vieillissement de la population et la sophistication des techniques médicales augmentent régulièrement le coût des soins, surtout si l’on veut continuer à financer un système de protection sociale permettant à tout citoyen d’y avoir un accès sans discrimination financière. Aujourd'hui, les hôpitaux publics, les cliniques et les médecins de ville réclament de substantielles augmentations pour pouvoir faire face à leurs dépenses.
Une médecine à bout de souffle
La Fédération des hôpitaux de France (FHF) demande 10 % d'augmentation, soit un milliard d'euros supplémentaire, afin de pouvoir faire face aux investissements nécessaires, particulièrement pour les hospitalisations lourdes, la chirurgie et la réanimation.
La Fédération de l'hospitalisation privée, quant à elle, demande une revalorisation des tarifs à hauteur de 580 million d'euros et affirme que si leur demande n'est pas prise en compte, 53 % des cliniques seront en déficit et ne pourront pas continuer à proposer des soins de qualité, comme le révèle Le Point.
Les médecins libéraux, eux aussi, demandent une revalorisation de la consultation de base pour les généralistes (30 €), ce qui pourrait entraîner une dépense supplémentaire de 700 millions d'euros.
Toutes ces dépenses sont pour la plus grande partie supportées par l'assurance maladie (qui finance également de nombreux comités Théodule et autres usines à gaz dont l'impact sur la santé publique reste à démontrer !), alors pour faire des économies, on se tourne comme d'habitude vers la diminution du remboursement des soins.
Des restrictions déjà annoncées, mais il en manque encore
Il y a quelques semaines, comme nous l'avions annoncé ici, le gouvernement a décidé d'augmenter le forfait qui reste à charge pour le malade lors du remboursement de médicaments, de soins ou de trajet sanitaire, mesure qui devrait permettre d’économiser environ 800 millions d’euros, nous dit-on. Mais il en manque encore beaucoup et le ministre de la Santé se tourne aujourd'hui vers les affections de longue durée (ALD), dont la prise en charge représente, nous dit la CNAM, les deux tiers des remboursements effectués par l’assurance maladie.
Pour l'instant, on ne sait pas encore si le ministre préconise une diminution du nombre des personnes bénéficiaires de l’ALD, une réévaluation de la prise en charge ou une modulation du remboursement en fonction des revenus.
Ces affections de longue durée permettent aux patients qui en bénéficient d'être pris en charge à 100 % pour tout ce qui touche à la pathologie concernée. Ces pathologies sont répertoriées dans une liste qui comprend la plupart des maladies qui entraînent des dépenses de santé importantes et régulières, comme les cancers, les pathologies cardiaques graves, les paraplégies ou autre maladies invalidantes. Hélas, les dépenses liées à ces maladies chroniques ne cessent d'augmenter.
Le ministre n'a pas précisé la manière dont il comptait diminuer ces dépenses liées aux ALD, mais quelle que soit la méthode envisagée, les malades les plus touchés par cette réforme seront ceux dont les revenus sont les plus modestes, et non pas ceux qui sont en mesure de payer des mutuelles ou assurances de santé souvent assez onéreuses (ce qui ne peut faire que le bonheur des assurances complémentaires).
On peut sans doute faire des économies en optimisant la gestion de ces affections de longue durée par les professionnels de santé, mais il ne faudrait pas que les mesures prises laissent sur le bord du chemin ceux qui en bénéficiaient jusque-là et qui n'auront pas les moyens de payer une assurance complémentaire, alors que les bénéficiaires de l’AME (aide médicale d’État destinée aux étrangers en situation irrégulière) continuent à être pris en charge à 100 % quels que soient les soins qu’ils requièrent (à l’exception des cures thermales, cependant).
Bruno le Maire le grand économiste Français veut s attaquer aux ALD ! Ben oui c est de votre faute si vous avez un cancer , diabète etc etc vous serez moins remboursé ! c est plus facile que supprimer l AME ! Quelle honte ! a gerber
— Bruno (@Bruno86650943) March 18, 2024
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46 commentaires
Le gouvernement devrait montrer l’exemple au lieu d’aller se promener pour parader et pour faire du vent comme font les ministres ou encore de théâtre comme Macron. Aussi supprimer des subventions à certaines associations nocives pour le pays, là il y aurait un début d’économie intelligente mais malheureusement ce n’est qu rêve pieu avec nos clowns à la tête du pays.
Une économie facile a faire serait de supprimer tous les ministres, leur utilité n’a jamais été prouvé et les recettes liées à leur disparition seraient considérables, sans compter le bénéfice immédiat de l’arrêt de leurs dégâts.
Bonjour Docteur,
l’OLD (Obsession Longue Durée) au sujet des renflements bruns de notre « Nono » a-t-elle une influence sur ses prises de décision ?
On nous dit qu’il aurait, après 7 longues années de recherche, trouvé un remède miracle.
Quand pourrons nous commencer les soins ?
C’est très discutable. Si on réduit la prise en charge de maladies de longue durée, certains patients risquent de moins bien se soigner, cela entrainera certes une économie à court terme, mais sur le long terme, les séquelles lourdes demanderont des soins bien plus coûteux. On pourrait en revanche inciter les médecins à mieux prescrire, certaines ordonnances sont entièrement faites en ALD, alors que tout ne relève pas de l’ALD (paracétamol, antispasmodiques, antidiarrhéiques, laxatifs, divers médicaments dits « de confort », etc.) Il y a aujourd’hui une certaine dérive « presse bouton » qui consiste à réimprimer l’ordonnance précédente en changeant la date. Le problème de cette dérive, c’est qu’un médicament prescrit pour un problème ponctuel restera des années sur la prescription, c’est au pharmacien (que je suis) de faire le tri (ou pas !) avec le patient pour délivrer ce qui est réellement utile. Vous n’imaginez pas les quantités de médicaments inutilisés et intacts qui passent dans les cartons Cyclamed pour destruction. Mais comme tout cela est gratuit, qui s’en soucie …
En ALD, je dois, entre autres, me faire une fois par mois trois injections : il me faut pour cela trois stylos injecteurs contenant chacun 1ml (oui, un millilitre) de produit… et coûtant chacun pratiquement 1.000€ (oui, mille euros). Soit un million d’euros le litre !!!
N’étant pas médecin, j’ignore la nature du produit injecté… mais je me demande quand même quel est le bénéfice du laboratoire qui le fabrique.
La principale ALD est la démocratie à la française, celle qui nous ruine au profit de qui? de ministres incapables de présidents incapables, de mafieux bien connus et d’étrangers se disant français
Bientôt le « médicament » rivotril (remboursé lui) résoudra tous les problèmes. Déjà employé avec efficacité lors de l’épisode COVID…
Avez vous remarqué que ce sont uniquement ceux qui travaillent ou ont travaillé qui sont dans le viseur Macronien.
Les parasites non.
Un migrant a le droit de se faire refaire le nez complètement gratuitement, moi je suis en ALD pour une affection chronique dégénérative et invalidante mais je paye la part forfaitaire de tous mes médicaments, de mes consultations, hospitalisations et transports en ambulance. Et en plus, je paye une mutuelle car certains médicaments ou actes médicaux sont dits « de confort ». Et je vis avec un demi-salaire car en congé longue maladie. Nous sommes très nombreux en ALD dans ce cas. Foutez -nous la paix les techno macroniens et allez chercher l’argent là où il se trouve: fraude sociale (fausses cartes vitales, faux retraités dont les familles -généralement au Maghreb- continuent de toucher les pensions, CMU, AMU, fraudes aux allocations familiales et j’en passe), aides sociales trop généreuses, fonction publique à dégraisser (y compris dans les ministères…). Bizarrement, quand il faut trouver 3 milliards pour l’Ukraine, pas de problème, c’est « quoi qu’il en coûte ». En revanche, quand il faut faire des économies, on tape toujours à côté, et a fortiori dans le cas présent, on tape sur des personnes déjà très fragiles. Honte à ce gouvernement d’incapables!
Bravo pour votre commentaire que je partage entièrement, je suis aussi prise en charge pour mon diabète que je ‘ai pas souhaité, mais, que je m’efforce de soigner en consultant régulièrement mon médecin et les spécialistes. En retraite, je nevois pas comment je pourrais financé tout ceci.
On n’oubliera pas non plus les dépenses pour transition de sexe qui coûtent une fortune à la collectivité et qui ne cessent de croître.
Les besoins immédiats pour soigner correctement les Français : 1 milliard + 580 millions + 700 millions, c’est moins que les 3 milliards généreusement offerts à l’Ukraine pour tuer du Russe.
destruction des acquis sociaux en pleine expansion ben il faut bien sponsorisé la guerre !
Si les médecins et les pharmaciens conseils des caisses de maladie faisaient leur travail, il y aurait beaucoup d’argent à récupérer des fraudes d’assurés, de médecins, de pharmaciens, d’infirmiers, d’ambulanciers et de kinés ( je fais moi-même partie d’une commission de pénalité à la CPAM ! Donc je sais de quoi je parle ! ). Avec un petit milliard à récupérer sur l’AME en prime, les comptes iraient déjà un peu mieux. Mais nos gouvernants n’en ont pas la volonté, ni le courage.
Et vous rajouter toutes les usines à gaz que sont les CLS, les CPTS, les URPS, et j’en passe, qui bénéficient de moults finances redondantes, ne servant principalement qu’à financer des indemnités d’élus de bureaux ( très grassement ! ), et des opérations de communication inutiles le plus souvent. La cour des comptes vient d’épingler les infirmières Azalé, et le reste est sous observation, tant les résultats sont insignifiants en rapport avec les sommes engagées !
Bon, j’ai enfin compris : je vais me faire naturaliser étranger….
C’est ça!
Dommage que je sois trop vieux mais c’est ce que je conseil à mes petits enfants.
Je relève une erreur, le 100% pour les ALD n’existe plus de puis que le forfait qui reste à charge à été lancé, mon épouse et moi même qui prenons des médicaments au quotidien et sommes obligé de consulter régulièrement on sait combien çà nous coute. Pourtant on s’en passerait bien mais c’est de la survie, vraiment vivre sur notre retraite et plus se soigner c’en est trop pour le gouvernement. par contre pour la guerre contre la Russie rien est trop couteux et si ce n’est que cela.
Vous devez donc savoir pour qui voter lors des futurs scrutins.
Macron. Va vous sortir de là.