[SANTÉ] Angoisse pour les labos : avec Trump, fin des changements de sexe

Il n'aura pas fallu attendre longtemps avant que Donald Trump n'annonce interdire les changements de sexe pour mineurs.
@Gage Skidmore/Wikimedia Commons
@Gage Skidmore/Wikimedia Commons

« Je vais signer un décret interdisant les opérations de changement de sexe sur les mineurs, nous allons enquêter sur les laboratoires qui ont gagné des millions en abusant d'eux et nous allons approuver une loi qui dit qu'il n'y a que deux genres : masculin et féminin » : il n'aura pas fallu attendre longtemps... Dans les heures qui ont suivi son élection, Donald Trump donne le ton et renverse la donne. Les États-Unis sont submergés par la vague wokiste : plus d'un million d'individus s'identifient comme transgenres et près de 9.000 opérations transgenres sont effectuées, chaque année. Le sujet fracture le pays : ces derniers mois, plus de la moitié des États américains s'organisaient pour protéger les mineurs contre les traitements de changement de sexe des mineurs contre une administration Biden ultra-progressiste.

Les États-Unis, théâtre des expérimentations de genre du Dr Money

L'idéologie du genre (« gender studies », aux États-Unis), qui considère que l'identité sexuelle de l'être humain dépend de son « ressenti », a pris racine à partir des années 50, en Amérique. Elle s'est concrétisée à coups de bistouri d'un certain professeur John Money qui, en 1966, passe de la théorie à la pratique. Sous prétexte de remédier à une circoncision ratée, le psychologue et sexologue prive le malheureux petit Bruce Reimer, 22 mois, de ses organes génitaux et encourage ses parents à l'éduquer « en tant que fille ». Un drame pour le jeune homme qui n'acceptera jamais sa transition forcée, repassera sur le billard à l'âge de 15 ans pour retrouver son identité masculine et finira par se suicider à l'âge de 38 ans en laissant un livre pour raconter son histoire. À la suite du Dr Money, d'autres penseurs américains, et en particulier la féministe radicale Judith Butler, œuvrent sans relâche pour faire entrer la théorie du genre dans les cerveaux américains. L'essor du mouvement LGBT et ses multiples déclinaisons puis l'action du mouvement woke feront le reste, précipitant des individus de plus en plus jeunes dans des traitements de transition. Selon les estimations du Williams Institute, un « centre de recherche LGBTQ+ » de l’UCLA Law, en 2022, il y avait dans le pays « 300.000 jeunes âgés de 13 à 17 ans se déclarant transgenres ».

Abigail Shrier et Matt Walsh, lanceurs d'alerte

Face à cette déferlante, en 2020, Abigail Shrier, journaliste au Wall Street Journal, publie une enquête journalistique - Dommages irréversibles, comment le phénomène transgenre séduit les adolescentes (Éd. le cherche midi, en VF) - qui alerte sur les méthodes d'une « stratégie militante mêlant lobbying, réseaux sociaux et intimidation, le rôle actif des collèges et universités ainsi que la détresse des parents ». L'ouvrage, d'abord blacklisté et retiré des ventes Amazon, finira par connaître un succès retentissant. D'autres influenceurs comme Matt Walsh, dans son documentaire What is a woman?, apportent leur pierre dans la lutte contre l'activisme trans.

Des États réagissent et adoptent des législations pour mettre à l'abri les mineurs contre les traitements médicaux hormonaux et chirurgicaux de transition. Le bras de fer juridique et législatif s'engage contre le gouvernement de Joe Biden qui se targue d'avoir nommé la première femme trans au poste de secrétaire à la Santé, Rachel Lévine. À l'été 2024, son ministère de la Santé, sous couvert d'interdiction des discriminations fondées sur l'identité de genre, publie l'« Affordable Care Act » qui oblige corps médical et assureurs à accepter les traitements des transgenre et fait échec aux législations protectrices des États. Au même moment, Elon Musk, l'homme qui a juré « détruire le virus woke » - drame familial oblige -, entre en campagne aux côtés de Donald Trump...

 

 

C'est dans ce contexte tendu que Donald Trump, mi-novembre, détaille son plan pour « arrêter les mutilations chimiques et émotionnelles de la jeunesse : interdiction des bloqueurs de puberté et des interventions chirurgicales de changement de genre chez les mineurs ; fin de la propagande pour le changement de genre par les agences fédérales ; fin de la propagande dans les écoles sur le sujet ! » Un programme ultra ambitieux à côté duquel nos timides propositions de loi françaises déposées au Sénat et à l'Assemblée nationale font pâle figure. Donald Trump, lui, s'attaque aux racines du mal : l'endoctrinement des jeunes cerveaux.

 

 

Un véritable coup de pied dans une fourmilière bien rodée. Car le marché de la transition de genre est lucratif : estimé, selon la firme Global Market, à 1,6 milliard de dollars en 2023, avec une croissance prévisible de 11 % par an au point d'atteindre les 6 milliards en 2030. ONG, organismes publics, laboratoires pharmaceutiques et fondations privées qui prennent leur part du gâteau sont parfaitement connus. Le coup d'arrêt des pratiques devrait être un défi à la hauteur du futur ministre de la Santé, Robert Kennedy Jr., missionné par le futur président pour « faire le ménage dans le secteur de la santé ». Certains lobbys pharmaceutiques vont y perdre des plumes. La curée a déjà commencé.

 

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Sabine de Villeroché
Journaliste à BV, ancienne avocate au barreau de Paris

Vos commentaires

42 commentaires

  1. En FRANCE, même l’Education Nationale « fait le lit » à ces associations auto proclamée « progressistes » et avides de l’alphabet « revisité » …
    La énième ministre de l »Education Nationale » a la même idéologie sur « l’éveil à la différence du genre » dès la maternelle ! …
    Trump risque « gros » mais a raison de vouloir combattre ces « fous du bistouri » …

  2.  » L’ouvrage, d’abord blacklisté et retiré des ventes  »

    Madame, s’il vous plaît, épargnez-nous ce sabir de bobo parisien !
     » ostracisé « , « mis à l’index « , « ne sont pas convenables selon vous ?

  3. Je crains que trump ne finissepas son mandat : il dérange beaucoup d’institutions, de financiers. Et l’Etat profond ne va pas reter sans réagir à ses projets.

  4. Excellente décision : protéger nos enfants de ces idéologues profiteurs est impératif. Qui en France aura le courage d’une telle décision ?

  5. Et il a raison. Qu’on laisse ces mineurs tranquilles ! Combien, devenus adultes, regretteront leur choix et se retourneront contre tous ces charlatans. Les lendemains pour ces jeunes vont être douloureux !

    • Oui, mais dans quel état psychologique irréversible seront-ils ces enfants, après que des adultes névrosés les aient laissés charcuter par des charlatans… Il est éminemment sympathique ce monsieur Trump.

  6. J’aurais voté pour lui rien que pour cette décision. Bravo à Trump et attendons les prochaines décisions de cet ordre pendant que l’ancien président sortant prend des décisions pouvant concerner l’humanité entière dans sa sécurité alors que logiquement il ne devrait que régler les affaires courantes.

  7. Si ce que à décidé Trump pour son pays, et je souhaite que ça arrive en France, il y a des chances que la sécurité sociale fasse mauvaise figure, elle, qui dans presque tout les cas de figure, rembourse cet acte à 100%.

  8. Bravo à lui !
    Peut-être que Macron va tenter d’inscrire la transition de genre pour tous dans la constitution ?

  9. On peut penser ce qu’on veut de Trump, mais au moins sur ce sujet, s’il va au bout de son projet sans se laisser impressionner par les différents lobbies très agressifs qui vont surement tenter de lui mettre des batons dans les roues, j’applaudirai des deux mains. Les américains ne pourront que le remercier, et peut-être que cela donnera un peu de courage à nos pays européens pour enfoncer un peu plus le clou.

  10. On ne peut que l’admirer pour avoir le courage de protéger ainsi des ados , ces êtres facilement manipulables. Merci monsieur Trump pour cette décision pleine de sagesse .A quand chez nous une personne qui fera tout pour protéger nos petits .

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