Le proxénétisme, nouveau fléau ravageur pour les jeunes filles

Un jeune de 19 ans condamné pour proxénétisme sur mineures : un exemple parmi beaucoup d’autres.
RDNE Stock
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Ce lundi 13 janvier, le tribunal de Saint-Quentin (Hauts-de-France) a reconnu coupable un jeune homme de 19 ans de trafic de drogue et proxénétisme sur mineures. Le criminel, qui a été condamné à cinq ans de prison, dont deux avec sursis probatoire, devra verser les sommes de 15.000 et 10.000 euros de dommages et intérêts à ses deux victimes âgées de 15 et 16 ans.

De faits divers à faits de société

L’histoire est sordide, mais loin d’être isolée, elle s’apparente de plus en plus à un sujet de société. Des cas comme celui-ci, les rubriques « faits divers » des titres de la presse régionale en regorgent.

Deux jours plus tôt, Yassine Es Sahli, sous mandat d’arrêt après avoir fui pendant son jugement, était condamné par le tribunal de Béthune à deux ans d’emprisonnement pour avoir forcé une jeune fille de 16 ans à se prostituer dans des Airbnb, à l’été 2023. Le soir du 24 décembre dernier, deux hommes de 25 et 26 ans ont été mis en examen par le tribunal de Nanterre pour proxénétisme aggravé sur des jeunes femmes de 18 et 19 ans. Tenues de rembourser leurs dettes liées au trafic de stupéfiants, elles étaient contraintes par leurs bourreaux de vendre leur corps sous la menace d’une arme. Au mois de décembre, le tribunal du Havre condamnait à 6 ans de prison et cinq ans d’interdiction de fouler le territoire français deux proxénètes de nationalité étrangère qui forçaient cinq victimes âgées de 14 à 17 ans à se prostituer, certaines étant prises en charge par l’aide sociale à l’enfance.

Une dynamique inquiétante : de plus en plus de jeunes impliqués

Les exemples ne manquent pas, ils sont nombreux à avoir parsemé l’actualité, ces dernières années. Mais dans cette terrible dérive, un phénomène grandissant inquiète particulièrement : l’âge des victimes, autant que celui des proxénètes, de plus en plus jeunes eux aussi. Ce rajeunissement est facilité par l'utilisation des réseaux sociaux pour recruter les victimes. Le cas extrême d’une fillette de 12 ans, approchée sur Snapchat et forcée de se prostituer, parfois jusqu’à vingt fois par jour, par une jeune femme de 19 ans et deux mineurs de 17 ans, en Seine-Saint-Denis et en Seine-et-Marne en 2022, en est l’un des nombreux exemples.

En 2024, entre 10.000 et 15.000 mineurs seraient concernés par la prostitution. Ils étaient évalués entre 7.000 et 10.000, en 2021. Entre 2016 et 2020, leur nombre aurait ainsi bondi de 68 %, avec un rajeunissement de l’âge d’entrée en prostitution, évalué entre 14 et 15 ans pour la moitié des jeunes concernés. Le phénomène est suffisamment inquiétant pour que le gouvernement lance, entre 2021 et 2022, un « premier plan national contre la prostitution des mineurs », financé à hauteur de 14 millions d’euros.

La dissonance des peines face à la gravité de la situation

Malgré ces moyens onéreux déployés pour lutter contre ce fléau, la répression à l’encontre des proxénètes reste insuffisante, comme en témoignent les peines prononcées. Deux ans, cinq ans avec sursis, six ans, trois ans dont deux ferme… Des condamnations largement en deçà de la gravité des crimes... et de ce que prévoit la loi : jusqu’à 10 ans d’emprisonnement et 1,5 million d’euros d’amende si la victime est âgée de 15 à 18 ans, et 20 ans de réclusion criminelle assortis de 3 millions d’euros d’amende si la victime a moins de 15 ans. Cette dernière peine peut également s’appliquer lorsque le crime est commis en bande organisée, quel que soit l’âge de la victime.

Cependant, encore une fois, les auteurs de ces délits continuent d’opérer presque impunément dans les quartiers d'immigration où ces activités prennent une ampleur inquiétante. De son côté, la gauche, trop occupée à mener des guerres idéologiques contre la « droitisation » du monde et à défendre les « quartiers populaires », ne se presse pas pour pleurer sur le sort de ces jeunes filles. On pense deviner pourquoi...

Vos commentaires

30 commentaires

  1. 14 millions d’euros pour lutter contre la prostitution des mineures ? Avec une simple application des peines maximales systématiquement, sans recherche de savoir si l’agresseur avait un père ivrogne et une mère prostituée, suffirait pour enrayer le phénomène, dès la première infraction. En cas de récidive, on pourrait doubler la peine maximale prévue. En attendant, ça mettrait sur la touche tous ces maquereaux.

  2. J’affirme que Marthe Richard et ses héritières sont les principales responsables de cette situation. Le « plus vieux métier du monde » n’a pas disparu et ne disparaitra jamais. Même dans l’armée, les BMC (Bordels Militaires de Campagne) étaient organisés par l’état-major pour conforter le moral des troupes.

  3. Peut’on avoir le profil des personnes qui venaient violer des filles de 12 ans et plus car les proxénètes eux doivent prendre très cher en années de prisons et les autres aussi.

  4. La justice de gauche toujours aussi permitive il faut remplacer les juges fonctionnaires par des juges élus comme aux usa

    • Vous pensez que des juges élus par « certaines populations » de certains quartiers seront plus sévères ?

  5. C’est la France d’aujourd’hui avec une justice dévoyée et gauchisante, des français qui pour une majorité, soumis et trouillards , jouent les autruches. Et des médias qui nous bassinent avec un Retailleau, depuis près de 40 ans dans la politique, voir ses faits d’armes…. Inexistants, et un Darmanin qui a été se prosterner en Algérie devant le mémorial à la gloire du FLN, crachant sur les soldats français morts là-bas. Je méprise ces gens.

  6. « un « premier plan national contre la prostitution des mineurs », financé à hauteur de 14 millions d’euros. »
    Qui a empoché les millions ?

  7. De plus, je considère que les peines avec sursis constituent en soi une injustice grave à l’égard des victimes.

  8. Les condamnations que vous citez sont bien moins lourdes que celle infligée récemment à un certain monsieur Pélicot. Or les faits me semblent plus graves : il s’agit de mineures menacées de mort avec une arme. Cette mansuétude aurait elle les mêmes raisons que l’affaire des gangs pakistanais, en Angleterre ?

  9. Ces activités ne sont pas limitées aux quartiers populaires. Dans la bourgeoisie, chez les élites, ces prostitutions se pratiquent avec plus d’intelligence et de discrétion voire par tacites accords. Les drogues ne sont pas innocentes dans ces affaires. Une résultante de la libération des mœurs implicitement impulsée par le régime.

  10. Ce qui est très choquant, outre les peines ridiculement basses prononcées par les magistrats (très probablement de gauche), c’est que le droit français ne prévoit pas des peines équivalentes à un viol. En effet, forcer quelqu’un à se prostituer, c’est lui imposer un viol par autrui. Dès lors, la peine devrait être équivalente. Voire encore plus lourde, car ce n’est pas un seul viol que la victime prostituée subie, mais plusieurs !

  11. Je persiste à penser que la peine de mort doit figurer dans la panoplie de la justice quitte à l’adoucir par 30 ou 40 ans incompressibles. Il faut arrêter de se forcer à croire que la prison est là pour réinsérer. Le rôle de la prison et ses raisons d’être : punition ET mise en sécurité des gens qui respectent la loi et enfin, dissuasion pour ceux qui hésitent. Si les politiques et les juges continuent, on va se retrouver dans une telle situation que la seule solution sera aussi radicale et aveugle que en Amérique centrale.

    • Tout à fait d’accord. J’irais même plus loin : peine intermédiaire en la chaise électrique et la perspétuité => la castration. Moi je vote pour.

    • Je suis tout à fait de votre avis. En d’autres temps, on allait « faucher le grand pré » (i.e. condamnation aux galères) pour beaucoup moins que cela.

    • À l’époque de l’abolition de la peine de mort par Mitterrand, il allait sans dire pour tout le monde qu’elle serait remplacée par la perpétuité réelle. On a vu la suite…

  12.  » Cependant, encore une fois, les auteurs de ces délits continuent d’opérer presque impunément dans les quartiers d’immigration où ces activités prennent une ampleur inquiétante. De son côté, la gauche, trop occupée à mener des guerres idéologiques contre la « droitisation » du monde et à défendre les « quartiers populaires », ne se presse pas pour pleurer sur le sort de ces jeunes filles. On pense deviner pourquoi… » : devinez pourquoi , mais on a tous la réponse et on n’oublie pas le sort de ces fillettes violées en Angleterre . Nos élus , ici comme là bas , sont des monstres indignes de leur fonction .

  13. Peines ridicules. En Asie et pays du golfe un trafiquant de drogue c’est la peine de mort ou 30 ans .
    Bilan, on ne croise pas de dealers aux sorties des écoles.
    Quand a la prostitution, moins risqué que la drogue .
    Et plus facile à gérer

  14. Bayrou n’a qu’à demander des conseils à Keir Starmer et envoyer Retailleau et Darmanin en mission flash au Royaume Uni.

  15. La solution est pourtant simple. Comme pour la drogue, il faut légaliser.
    Pour parler plus sérieusement, c’est un fait, en France le crime paie et il paie très bien. On assiste tout simplement à l’enracinement de l’esclavage sexuel, utilisant des mineures, dans nos villes. On attendra longtemps les condamnations et récriminations des néo-féministes et de la gauche. Quant aux clients qui paient pour des relations non consenties avec des mineures, on aimerait bien qu’ils soient un tant soit peu inquiétés, poursuivis et condamnés (à autre chose qu’un rappel à la loi). Ce pays est en train de devenir un cloaque.

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