« Rien… à part ses hurlements » : pour sa mère, la prison a tué Robin Cotta

Il a passé moins de trois semaines entre les murs de la maison d’arrêt des Baumettes de Marseille : Robin Cotta n'en est ressorti vivant. Le jeune Français, au casier judiciaire vierge et écroué le 22 septembre dernier pour détention de fausse ordonnance en attente d’un éventuel procès, a été violemment assassiné le 9 octobre par son codétenu, dont le centre pénitentiaire connaissait la dangerosité. Sa mère se bat aujourd’hui pour que justice soit rendue à son fils, qu’elle considère être la victime d’une mise à mort par le système carcéral.
« Rien... à part ses hurlements »
L’histoire est révoltante, et pourtant, elle avait fait assez peu de bruit en octobre dernier, lorsqu'est survenu l’« incident ». C’est ainsi que la direction du centre pénitencier des Baumettes avait nommé auprès des médias le meurtre d’une violence inouïe de Robin Cotta, battu et égorgé par son codétenu, un sans-abri de 25 ans d’origine algérienne. L’enquête avançant, les détails de ce meurtre sordide et les témoignages de la mère de la victime émeuvent et pointent la déficience de la prison des Baumettes.
Le calvaire de Robin, intérimaire d’une entreprise d’installation de panneaux solaires, n’a effectivement rien d’un fait divers, les circonstances de sa mort non plus. Egorgé « à plusieurs reprises », presque « décapité » selon sa mère, roué de coups, les côtes fracturées et « ouvert sur tout son thorax », le jeune homme dont le parcours ne s'apparente ni de loin ni de près à celui d'un grand délinquant, a subi une violence qui dépasse celle d’une simple altercation avec un codétenu, comme il a été mentionné dans la presse avant que l’affaire ne soit reprise à l’échelle nationale.
« La prison a laissé crever mon fils »
Durant les six jours où ils ont partagé leur cellule, Robin n’a, en effet, pas eu affaire à un détenu avec qui il ne serait pas entendu, et aurait eu une altercation, mais à un multirécidiviste craint des autres prisonniers, et qui avait déjà fait l’objet de changement de cellule. Malgré cela, les appels à l’aide de Robin n’ont pas été entendus. Le jeune homme avait déjà adressé trois courriers à la direction des Baumettes pour demander un changement de cellule en raison de la violence de son codétenu. Sa dernière lettre, écrite le matin même de sa mort, est restée sans réponse. Selon sa mère, Odile, et les informations rapportées par France Info, Robin était allé jusqu’à « supplier » d’être placé à l’isolement pour échapper à Abelalhim M., qui, quelques jours plus tôt, mimait devant d’autres détenus des gestes de découpage à la machette. Là encore, sa demande avait été ignorée, faute de places dans les autres secteurs. Une vidéo surveillance atteste que, deux heures avant sa mort, Robin avait fait passer une feuille sous la porte de sa cellule, sous les yeux du gardien qui l’avait ignorée. Dans les heures qui ont suivi, il aurait effectué de très nombreux appels à l’aide de l’interphone placé dans sa cellule, des appels qui n’ont pas été entendus.
« Procès sur procès, je vais rester droite »
Face à ces défaillances accablantes, Odile Cotta affirme que son combat pour faire éclater la vérité ne fait que commencer. « Je témoigne, et ce n'est que le début. Robin est mort dans des circonstances atroces. L'oublier, c'est cautionner les dysfonctionnements du système carcéral et accepter que votre propre enfant puisse être massacré sous la responsabilité de l'État », a-t-elle écrit sur ses réseaux sociaux. Elle espère que ce drame permettra de sensibiliser aux risques de la surpopulation carcérale, un problème critique aux Baumettes. Dans le « quartier des arrivants », où Robin et son meurtrier étaient détenus, 120 détenus s'entassaient dans un espace conçu pour 62 places.
Si le ministère de la Justice a confirmé qu'une procédure judiciaire était en cours, l’avocat d’Odile Cotta, Me Etienne Noël, a informé le Figaro qu'il n'excluait pas la possibilité de porter plainte contre l’Etat. Sa cliente veut que l'Etat porte la responsabilité de la mort de son fils.

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89 commentaires
Cette affaire, comme d’autres, me fait penser aux excellents films américains sur le sujet (Alcatraz, Saint Quentin) mettant en exergue l’inhumanité des directeurs de prisons et de leurs gardes chiourmes. Les Baumettes ne dérogent pas à ces fictions, hélas.
Question : pourquoi certains, ayant détourné des sommes mirobolantes, bénéficient d’un dispositif électronique, et que d’autres qualifiés de délinquance mineure se retrouvent incarcérés ?
Selon que vous serez en haut de l’échelle sociale ou à ses pieds…..
Ce qui a tué Robin ce n’est pas » la prison » c’est un assassin qui n’aurait jamais dû être en France.. de plus vu le profil de Robin » la gravite » des faits et les peines habituellement » non données » à d’autres pour des faits bien plus graves,On Peut se demander encore une fois ,s’il ne paie pas le fait d’etre Francais…
Tout à fait… incarcéré pour une fausse ordonnance !!!
Un seul responsable dans cette affaire: le directeur de la prison. Il doit s’expliquer et rendre des comptes au peuple.
Je dirais être viré séance tenante, de même que les juges qui maintiennent encore des fous furieux étrangers dans nos prisons. Cette affaire n’est pas sans rappeler celle d’Yvan Colonna lui aussi incarcéré avec un fou furieux islamisé et assassiné sauvagement.
Pour bien connaitre le sujet, il n’y a pas que le personnel pénitentiaire, encore que, dans un « quartier arrivant »……. ! Mais l’assassin n’est-il pas passé au SMPR (service médicaL psychologique régional, et à l’UCSA, unité de consultation et de soins ambulatoires ?), services hospitaliers chargés de repérer les détenus et leurs pathologies somatiques et psychiatriques, quelles ont été les recommandations ? L’assassin était-il en situation régulière en France ? Toutes questions que la mère de la victime et son avocat devraient poser
Pour le moment, pas beaucoup d’action du gouvernement, sinon que l’ouverture de ligne régulière vars le magrebh (Clermont Ferrand par ex) pour en importer plus, ou prolongation de lignes déjà existantes. « On ne change pas une situation en gardant les mêmes équipes » (Einstein), à méditer !
Comme quoi il y a une dérive mortelle dans ce système de justice mais surtout d’incarcération
Oui elle doit porter plainte contre le gouvernement macronien. Contre cette fausse justice qui se vautre aux pieds de la barbarie algérienne.
Il faudra un jour [prochain ?] que les juges qui commettent de telles fautes soient révoqués. Il sont la seule profession à l’abri d’une intenable irresponsabilité.
Et le juge ? Sera-t-il jugé ? Combien de malfrat mis en « détention à la maison » ?
J’oubliais. Robin était blanc et Français.
Ce qui ne l’empêchait pas d’être dans la délinquance quand même
Vous insistez beaucoup sur l’éventuelle délinquance de Romain. Mais pas sur le crime ni les criminels. Pour ne pas mettre en cause les responsables de son assassinat.
Un chrétien au milieu des musulmans, c’est ce qui attend nos descendants … En attendant, le peu de blancs qui se retrouvent en prison devraient être mis à l’écart de la population habituelle. Si l’Etat juge opportun d’enfermer quelqu’un, il est responsable de sa sécurité. Toute personne qui entre dans une prison devrait avoir le droit d’être mis à l’isolement. Le juge qui a ordonné la détention dans ces conditions devrait être déchu de le magistrature. Il est complice de ce meurtre et devrait même être poursuivi.
Tout à fait d’accord. J’ajouterais que si on ne peut plus mettre un blanc, chrétien ou pas au milieu des musulmans, c’est donc qu’il y a du racisme chez ces derniers vis à vis des blancs. Merci Taubira, Dupont Moretti et tous les autres, …, eux aussi sont complices et devront être poursuivis.
Délinquant amateur, il n’avait sans doute pas payé l’impôt au syndicat accusé de corruption qui aurait pu le relaxer. A Marseille, ville de cœur de Macron, on finit par tout imaginer.
Et bien entendu, assassiné par une de nos grandes chances pour la France…
J’arrête là, je pourrais changer de ton….
Madame Cluzel, j’espère que vous aurez l’occasion sur Cnews et sur d’autres médias de claironner très haut et très fort cette immonde affaire mettant en cause les magistrats, ainsi que les fonctionnaires de cette prison.
La peine de mort organisée a été rétabli sans débat, sans consultation, le grand remplacement prend une autre dimension.
C’est une bourde de taille venant de la justice Française, qui ne réssuscitera pas Robin Cotta !
Tout comme l’assassinat d’yvan colonna à Arles, affaire dont on n’entends plus parler
« un sans-abri de 25 ans d’origine algérienne » Que faisait ce type sur le sol français ? Allo Darmanin, allo Moussa ???
Allo bruno !
Ce n’est pas un dysfonctionnement du système pénitentiaire, c’est son fonctionnement normal. La justice met en prison un détenu pour usage de fausses ordonnances pour des sirops à base de codéine, alors que des multirécidivistes qui commettent des crimes ou des viols ne vont pas, eux, en prison. Pourquoi ? On ne construit pas de prisons. Pourquoi ? L’assassin de Robin était étranger et aurait dû purger sa peine dans son pays d’origine. Pourquoi n’était-ce pas le cas ? Peut-être parce que Robin ne fait pas partie de l’avenir de la France pour la justice et l’administration pénitentiaire, alors que cet abdelalhim (dont on nous cache le nom), lui, représente l’avenir de notre pays, quels que soient ses crimes.
Cette classe politique devient obscène à force de lâcheté et de compromission ! On ne peut faire perdurer une société sur ces bases là . il va falloir faire le ménage , çà urge !