[Reportage] Soirée de soutien au JDD : l’ogre Bolloré fait trembler la gauche !

Derrière sa volonté de défendre la liberté de la presse, la gauche souhaite conserver les terres qui lui sont acquises.
JDD G Lejeune

La rédaction du Journal du dimanche (JDD) ne veut pas de Geoffroy Lejeune, nous l’aurons compris. Depuis l’annonce de leur mise en grève, le 22 juin dernier, les journalistes du JDD ont reçu d’innombrables soutiens, particulièrement venus de gauche. La soirée organisée à Paris, au Théâtre libre, par Reporters sans frontières (RSF), mardi 27 juin, en fut une parfaite démonstration. Attirant « mille personnes », cet événement était organisé en « solidarité avec la rédaction du Journal du dimanche ». RSF précisait, en amont, que ce « grand meeting » était avant tout l’occasion de « défendre l’indépendance éditoriale des médias » en partenariat avec « les associations et collectifs de journalistes Informer n’est pas un délit, Stop Bolloré, Un bout des médias, Journalisme et citoyenneté ».

À l’animation, Jean Massiet (vidéaste politique), nouveau chouchou des médias bien-pensants, qui dénonce d’emblée la « nomination honteuse de Geoffroy Lejeune ». Mais attention, à en croire Christophe Deloire, secrétaire général de RSF, « nous avons tout fait pour que ce meeting soit le plus transpartisan possible ». Transpartisan, oui, mais à gauche. À voir la liste des personnalités politiques (présentes sur scène ou non), on devine rapidement la teinture idéologique de cette grande réunion. Étaient, entre autres, présents : Marine Tondelier, secrétaire nationale d’EELV, Alexis Corbière, Clémentine Autain, Raquel Garrido et Éric Coquerel (députés LFI), David Assouline, sénateur PS, Laurent Esquenet-Goxes, député Renaissance, Bernard Cazeneuve (dont la vidéo diffusée sur écran géant a suscité l’indignation ; certainement l’ancien Premier ministre n’est-il pas assez woke), et Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT. On retrouvait également dans le public les discrets Edwy Plenel, Bruno Jeudy mais encore Daniel Schneidermann. La couleur était annoncée : « Des personnalités médiatiques et politiques, ainsi que des intellectuels, viendront s’exprimer sur scène. Les associations et collectifs de journalistes Informer n’est pas un délit, Stop Bolloré, Un bout des médias, Journalisme et citoyenneté sont partenaires de ce meeting, organisé en solidarité avec la rédaction du JDD. » Quel programme !

 

« L’ogre » Bolloré

À cette histoire, il fallait trouver un grand méchant. Sans vilain, le héros ne peut véritablement s’accomplir. Tout trouvé ! C'est l’horrible Vincent Bolloré. Comprenez, le milliardaire breton serait un homme d’extrême droite, et qu’est-ce que l’extrême droite, selon Marine Tondelier, sinon « une porte vers le fascisme » ! Bolloré n’aura jamais autant eu les oreilles qui sifflent. Traité d'« ogre », de « monstre » mais encore de « prédateur », le milliardaire est décrit comme un homme prêt à tout pour faire triompher des « idées nauséabondes » qui mettent en danger « les valeurs de la République ». Dans une vidéo diffusée sur écran géant, l’académicien Erik Orsenna ne fait pas dans la dentelle : « Derrière l’appétit de l’ogre s’affirme son projet : Travail, Famille, Patrie. »

Qu’il est amusant de retrouver sur scène cette même gauche qui s’emploie si souvent à nier la binarité et la complémentarité des sexes mais qui ne s’empêche pas d’avoir une vision bien binaire du monde : les méchants contre les gentils. En fait, derrière sa volonté de défendre la liberté de la presse, la gauche souhaite conserver les terres qui lui sont acquises.

« Contrer l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir »

En réalité, ce « meeting » a été une nouvelle occasion de « contrer l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir ». Ainsi, Sophie Binet estime que l’arrivée de Geoffroy Lejeune au JDD « n’est pas seulement une affaire financière, [mais] une affaire idéologique. On le sait, il [Vincent Bolloré, NDLR] ne s’en cache pas. » Et de poursuivre : « Sa stratégie sur les médias, c’est un objectif idéologique, culturel, de préparer la prise de pouvoir de l’extrême droite. » De son côté, le sénateur PS David Assouline, ancien militant trotskiste, considère qu’« avec Bolloré, on assiste à un empire au service d’une idéologie d’extrême droite qui prône la haine raciste, qui est homophobe, qui est sexiste et qui se met en marge de toutes les valeurs de la République ». Les résistants du dimanche font front. Contre le « système Bolloré », tous les fantasmes doivent être exprimés, tous les coups permis.

De cette grand-messe anti-Bolloré, on ne retiendra finalement que le mot d’Antoine de Rivarol : « Il n'est rien de si absent que la présence d'esprit. » Cette soirée fut la preuve de plus que le journalisme, loin d’être un « contre-pouvoir », en est réduit à être le pilier de l’idéologie dominante. La présence de Geoffroy Lejeune au JDD provoque de l’urticaire à ceux-là mêmes qui osent donner des leçons de pluralisme.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 10/09/2024 à 9:14.

Vos commentaires

26 commentaires

  1. On peut compter sur l’expérience et la ténacité de Vincent Bolloré pour résister aux folles et irresponsables démarches de tous ces islamo-gauchos.
    On doit siffler la fin de la récréation à l’endroit de cette mainmise scandaleuse au sein de l’ensemble du monde médiatique.

  2. Si je comprends bien, toute cette presse d’ultra gauche, grassement financée par le con-tribuable spolié, s’octroie le droit de s’opposer de façon virulente à l’existence d’une presse de droite, d’une presse qu’ils qualifient d’extrême droite d’ailleurs ? La démocratie stalinienne s’installe de plus en plus en France, avec la complicité du gouvernement qui finance grassement la presse d’extrême gauche. Pourquoi toute la presse n’est-elle pas financé de façon juste, proportionnellement au nombres de lecteurs par exemple ? Mais la justice et l’égalité c’est seulement pour certains, ceux qui pensent bien …. et qui sont convaincus de posséder la science infuse, comme tous les régimes dictatoriaux criminels du siècle passé, qu’ils soient à droite ou à gauche, cette gauche qui a bien plus de morts sur la conscience (encore faudrait-il qu’elle ait une conscience) que la droite ?

  3. La bravitude, pour utiliser un mot de notre royale Ségolène, de cette gauche résistante est risible. Toujours indignée mais à sens unique. Les français comme d’autres en Europe en ont marre et la révolte gronde. Encore un effort et ils cesseront leurs méfaits tous ces charognards qui dépêchent la France .

  4. Tenez bon monsieur Bolloré face à ces olibrius atteint de crétinisme .Tout mon soutient à Geoffroy Lejeune .

  5. Rassemblement de ces truqueurs, employés du ministère de la vérité, qui tremblent á l’idée de perdre leurs prérogatives!

  6. La gauche ferait mieux de se pencher sur son bilan, elle a reçu un pays en bon état en 1981, et il est quasi ruiné aujourd’hui. L’anarchie est partout, l’autorité n’existe plus, plus rien ne fonctionne. Qu’ils baissent la tête et mangent leurs chapeaux.

  7. Bah… je croyais que les idées nauséabondes c’étaient le wokisme et le LGBTisme. Me serai je trompé ?

  8. Allez, Bolloré, tiens bon! La France mérite mieux que cette coterie malfaisante hostile au droit de ne pas penser comme elle, grâce à qui le JDD été assez longtemps « Dimanche-Macron »; elle en a bien profité. Qu’elle continue sa grève jusqu’à épuisement.

  9. Chouette bientôt les camps de rééducation, l’autocritique et LA BONNE PENSÉE UNIQUE déjà enseignants les facs ….

  10. Ainsi, tous les représentants de la stalinosphère se sont donné rendez-vous pour tenter de sauver leur pré-carré et conserver leurs avantages.

  11. A voir ces grands courageux, fier de me sentir patriote, de droite , et français ayant combattu pour son pays.

  12. Ces gens prétende qu’il défende la liberté et le pluralisme, en se conduisant comme les pires fachos !

  13. La gauche dans son ensemble a commis le péché originel en appelant à voter Macron.
    Elle est définitivement discréditée, elle défend juste ses petits privilèges de parasites, comme les ouvriers du livre à la grande époque de la CGT.

    • La gauche discréditée? Et pourtant on entend qu’elle. Elle a tout les pouvoirs, médiatique, politique : LFI, larem, LR et même le RN vantent les idées de gauche (retraite à 60 ans pour, encore plus d’aides pour le RN…) Les gens votent à gauche au nom de l’humano-droit de l’hommisme. La gauche sectaire et totalitaire certes mais c’est elle qui dicte ce qu’il faut penser et les gens suivent par peur d’être culpabilisés. A gauche, c’étaient les plus fervents pour le pass sanitaire. Le jour où les français arrêteront de suivre les gauchistes est encore loin.

Commentaires fermés.

Pour ne rien rater

Les plus lus du jour

Il faut faire des confettis avec le cordon sanitaire
Gabrielle Cluzel sur CNews

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois