Rennes : arrivée d’une vingtaine de migrants saupoudrés depuis Paris
Si Retailleau « n’est pas maître de ses gestes, que fait-il au gouvernement ? », s'interroge Julien Masson (RN).
Un récent transfert de migrants depuis Paris vers Rennes suscite de vives réactions, dans la capitale bretonne. Selon un communiqué rédigé par Julien Masson, porte-parole du Rassemblement national rennais, « la préfecture d’Île-de-France, avec la participation des associations Utopia 56 et France terre d’asile », a organisé le déplacement de plus de 270 personnes vivant jusqu’ici dans un campement de fortune situé sous le métro aérien parisien. Cette décision prise par le ministère de Bruno Retailleau est dans la continuité des actions menées par son prédécesseur Gérald Darmanin. Il s’agit d’un dispositif de répartition des migrants, regroupés dans les grandes métropoles et progressivement dispersés dans les provinces par le gouvernement.
Parmi ces personnes exilées, une vingtaine ont été dirigées vers Rennes : « neuf Éthiopiens, cinq Érythréens, deux Afghans, trois Soudanais, un Mauritanien et un Marocain ». Cette opération s’inscrit dans une politique nationale de « soulagement » de la région francilienne, amorcée sous Darmanin en marge des préparatifs pour les Jeux olympiques. Mais ce transfert provoque la colère de certains élus et collectifs locaux.
B.Retailleau envoie des migrants à Rennes.
Il y a les discours de fermeté…
et il y a les actes. pic.twitter.com/AcqECaMt2l— Julien Masson (@JulienMasson35) May 19, 2025
Une politique migratoire inchangée
Le communiqué dénonce « la politique attractive de la ville de Rennes », qui serait, selon Didier Leschi, directeur de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII), à l’origine de la multiplication de campements précaires dans les parcs et équipements publics.
Des précédents sont également évoqués : « des migrants transférés par M. Darmanin ont été retrouvés à squatter les parties communes d’immeubles du quartier Sud-Gare », provoquant nuisances et inquiétudes chez les riverains. Dans un contexte de forte demande sociale — Rennes compterait « 2.000 SDF et 30.000 demandes de logement social en attente » —, certains dénoncent une politique migratoire menée au détriment des besoins locaux. Le communiqué s’interroge, enfin, sur les priorités gouvernementales, rappelant que « les policiers nationaux de Rennes demandent actuellement une centaine d’effectifs supplémentaires », et conclut sans détours : « Sous ses airs de fermeté, le nouveau président LR apparaît comme un simple continuateur du macronisme. »
Le ministre n'a pas la main ?
Si la sincérité de Bruno Retailleau est mise en cause par le Rassemblement national, le ministre de l'Intérieur se défend, arguant ne pas avoir une pleine liberté d’action dans ces décisions. Par exemple, interrogé par Sonia Mabrouk sur Europe 1 au sujet des Frères musulmans, il affirmait ne pas être en mesure d’agir directement contre eux : « Les juges me reprendraient, ce serait une victoire pour eux. » En bref, le ministre dit n'avoir pas la main.
Contacté par BV, Julien Masson ne l’entend pas de cette oreille : « S’il n’est pas maître de ses gestes, que fait-il au gouvernement ? Beaucoup l’ont déjà oublié, mais il y a moins d’un an, en juillet 2024, Bruno Retailleau affirmait qu’il ne souhaitait "ni entrer au gouvernement, ni dans une coalition". » Et de conclure, cinglant : « Finalement, il est ministre de l’Intérieur dans un gouvernement macroniste avec des socialistes sans que cela ne lui pose le moindre problème. Il multiplie les discours de fermeté sur l’immigration et l’insécurité… pour quel résultat ? Il est temps d’arrêter la communication et les grandes déclarations pour passer aux actes. Bruno Retailleau est aux manettes, place Beauvau : c’est à lui de contrôler l’immigration, de stopper la submersion migratoire, de faire appliquer les OQTF, de soutenir concrètement les forces de l’ordre et de rétablir la sécurité face à l’ensauvagement quotidien. » Contre l'insécurité, envoyer des migrants à la place de policiers paraît l'exact contraire de ce que le bon sens commande.
Raphaelle Claisse
Journaliste stagiaire à BV. Etudiante école de journalisme.
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51 commentaires
Rennes ville socialiste pro immigration donc normal d’expédier les migrants et j’espère qu’ils en enverront d’autres à raison de 500.milles arrivées par an il y a encore de la place dans les villes gauchistes c’est la rançon de la gloire
Que peut on attendre d’un ministre de macron, d’un LR, retailleau ne fera rien contre la dissémination des migrants sur tout le territoire, c’est pourtant de son ressort que de refuser cette migration, qu’il ne vienne surtout pas se défausser en disant qu’il n’est pas responsable. Il est responsable à 100 %, qu’il assume sa soumission à macron
S’ils sont pas capables de virer Macron, qu’ils démissionnent. 2027 c’est trop loin pour attendre des changements!
Vous êtes chez vous,comme dirait Martine Aubry ,mais cette fois-ci c’est merci à Messieurs Macron et Retailleau.
Retailleau fait comme Sarko, il baratine pour que notre pays meurt !!!
Je suis désolé pour Mr. Masson mais que Rennes accueille des demandeurs d’asile ne me dérange pas du tout, cette Mairie verte a l’extérieur et rouge à l’intérieur trouvera très rapidement de quoi loger toutes ces personnes. (Nantes, Grenoble, Lyon, Bordeaux, sont autant de destinations qui devraient ravir leurs maires)
Dans toute la France depuis des années , le gouvernement disperse et ventile les migrants aux quatre coins du pays , jusque dans les campagnes , il suffit de regarder partout dans les rues .
Retailleau fait exactement ce que macron déclarait il y a peu, repartir les migrants, continuez d’avoir confiance dans ce ministre , qui, s’il était en opposition démissionnait.
A répartir dans leurs ambassades respectives africaines sises dans les beaux quartiers parisiens
Le grand Commandator l’a crié haut et fort, l’or de son dernier show télévisé. Ce qu’il faut, c’est la re par ti tion ! Le nombre n’est qu’un détail.
Comme on peut le constater sur la photo, l’immigration n’est vraiment pas un problème. La France le pays des tentes mais pas seulement que pour les migrants. Avec les nouvelles normes sur les logements, il y en a beaucoup qui iront les rejoindre et ce, même en ayant un travail. Pauvre, pauvre, pauvre France!!!
Et bien sûr que Retailleau n’ a pas les coudées franches ! Fallait-il préférer un ministre venu de la gauche, à ce poste? Le RN crie à qui veut l’ entendre…Mais pourquoi ont-ils donc laissé s’ installer le bras droit de Macron, un « proche à l’ oreille attentive » au Conseil Constitutionnel ? Pourquoi ont-ils voté l’ augmentation des parlementaires en pleine crise « paysanne » où les agriculteurs ont moins de 1000 € par mois ? Ainsi, Macron est certain de conserver « un cheval dans la course et dans l’ombre » en 2027. Son meilleur poulain aura tout loisir de défaire ou ralentir toute proposition de Loi même ( et surtout !) s’ il s’ agit d’ un gouvernement dit » de Patriotes ». Alors, les réflexions assassines tant qu’ on est pas aux commandes : c’ est facile. Retailleau a des cailloux dans la chaussure. Mais pas » de casseroles » ni de versatilité dans ses propos.
Si il en est un qui doit démissionner c’est notre Jupiter national.
Dèjà qu’en province on a beaucoup de mal à supporter les politiques parachutés par Paris! Alors en plus les migrants!
Pourquoi ne pas les mettre dans un (des) Centre(s) de rétention en Guyane qui serait très peu cher à construire vu qu’il n’y a pas de chauffage à installer, et en pleine forêt vierge (comme la prison de Darmanin!). Le bouche à oreille fonctionnant très bien, cela dissuaderait beaucoup de candidats à l’immigration chez nous.