[Réaction] Me Lerate : « Il importait que Gabrielle Cluzel pût conserver une parole aussi libre que possible, sans risquer de subir insultes et menaces »

Mardi dernier, au terme d’un court délibéré, les trois juges qui composaient le tribunal correctionnel ont condamné cet homme à trois mois d’emprisonnement et 300 euros d’amende, pour injures publiques et menaces de mort.
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En juillet 2022, Gabrielle Cluzel avait été agressée verbalement et menacée de mort alors qu'elle faisait ses courses avec ses enfants. Son agresseur vient d'être condamné à trois mois de prison. Son avocat réagit.

BV. Maître Loïc Lerate, vous êtes l’avocat de Gabrielle Cluzel et vous venez de remporter une victoire, puisque l’individu qui l’avait agressée verbalement, la menaçant de mort, l'été dernier, alors qu’elle était en compagnie de plusieurs de ses enfants, a été condamné à trois mois de prison. Cette décision vous satisfait-elle ?

Maître Loïc Lerate. Je crois pouvoir dire que oui. En effet, mardi dernier, au terme d’un court délibéré, les trois juges qui composaient le tribunal correctionnel ont condamné cet homme à trois mois d’emprisonnement et 300 euros d’amende, pour injures publiques et menaces de mort.
Comment n’être pas satisfait d’une décision comme celle-là ? D’une décision qui, au regard des faits, de la personnalité de l’auteur et de celle de la victime, me paraît tout à fait juste. Car, comme j’ai pu le plaider lors de l’audience, ce procès ne devait pas faire œuvre de vengeance, mais de justice. Il importait avant tout que de tels faits ne fussent pas imités et que Gabrielle Cluzel pût conserver une plume et une parole aussi libres que possible, sans risquer de subir insultes et menaces. Et, à travers elle, chacun d’entre nous.

C’est de cela qu’il était question ; et c’est uniquement pour cela que Gabrielle Cluzel s’était constituée partie civile. C’est cette voix que j’ai eu l’honneur de porter. Je ne puis donc que me réjouir qu’elle ait été entendue, même si le jugement n’est pas encore définitif, l’auteur bénéficiant encore de voies de recours.

BV. Finalement, la justice est allée assez vite ?

Me L. L. Là encore, je répondrai par l’affirmative. Entre la commission des faits et la décision de condamnation ne se seront finalement écoulés que neuf mois, ce qui est un délai plutôt court dans un dossier pénal. Même s’il convient de relativiser ce propos en précisant que ce dossier n’avait rien de complexe et ne justifiait pas, pour les services d’enquête et la justice, d’y consacrer des années. Je dois même à la vérité d’indiquer que, n’eussent été quelques péripéties procédurales, le dossier aurait pu connaître une issue plus rapide. Mais le temps de la justice n’est pas toujours celui des justiciables.

Toujours est-il qu’il nous est permis de nous enorgueillir d’un système qui ne s’est pas grippé. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’institution judiciaire française n’est pas la lanterne rouge de l’Union européenne.

BV. Une remarque à la cantonade du procureur, assez révélatrice, vous a néanmoins heurté ?

Me L. L. J’ai été effectivement assez désagréablement surpris par une remarque qui, pour anodine qu’elle fût, m’a paru inappropriée dans l’enceinte où elle a été prononcée. Alors qu’il requerrait et décrivait la personnalité de l’auteur, le procureur prononça ces mots, non sans esquisser un sourire d’ailleurs : finalement, le prévenu n’a que deux addictions : l’alcool et CNews.

Était-ce là le fond de sa pensée ou simplement une manière d’atténuer les réquisitions qu’il s’apprêtait à prendre ? Je ne le saurai jamais et ne souhaite pas le savoir, à vrai dire. Bien sûr, j’ai hésité à rattraper au vol ces mots pour les mieux dénoncer, mais j’ai finalement préféré les laisser retomber, pour ne pas leur donner plus d’importance qu’ils n’en avaient.

L’essentiel était que justice fût faite : c’est fait, puisqu’un jugement de condamnation a été rendu. Les écrits restent, les mots s’envolent.

Vos commentaires

44 commentaires

  1. Le Procureur pourrait lui même se condamner à regarder Cnews les soirs à 17 H du lundi au jeudi, et le dimanche soir à 20 h; ça lui donnerait quelles que informations utiles pour bien juger les prochains traînés devant les Tribunaux, sans faire de remarque désobligeante….

    • Oui, même si l’amende est presque insignifiante (l’argent a beaucoup plus de valeur que la prison, pour certains individus).

  2. Je suis content pour elle de l’issue positive de ce procès. Toutefois je pense qu’en plus du zéro que représente cet individu, il en manque un aussi pour ce qui est de l’amende.

  3. Etonnant que le justice ait condamné le prevenu. Normalement c’est lui qui est dans le camp du bien. La peine est légère cependant.
    Avec mes respects et remerciements à Mme Cluzel.

  4. oui ‘ les paroles s’envolent » sauf que lorsqu’elles ne sont pas  » relevé » elles restent en suspenssion, s’accumulent à d’autres du même tonneau et génère ce climat tout à fait malsain de l’intolérance pour toutes pensées non conforme à la doxa –

  5. 3 mois !! Avec sursis ? Si c’est le cas « Belle victoire » (humour) autant dire que le prévenu s’en tape pas mal . Je précise, je suis un fan inconditionnel de Madame Gabrielle Cluzel.

  6. Bravo et courage à vous très chère Gabrielle, vous êtes une grande Dame, continuez surtout.
    Respects

  7. Ce n’est pas le contenu de la décision de justice qui importe, la punition, c’est le fait qu’elle ait été rendue positivement à l’égard de Madame Cluzel.
    Plus que tout, c’est surtout sa résonance oreilles des gauchistes qui se croient tout permis et au-dessus des lois.
    Je suis ravi pour Madame Cluzel.

  8. Tout mon soutien et mon admiration à Gabrielle Cluzel , elle ose critiquer l’immigration et l’islam , ce qui est extrêmement dangereux , l’islam tue chez nous et ailleurs , plus de 250 morts et de 800 blessés dans des attentats islamistes en France depuis janvier 2015 , et interdit d’en parler.
    Lislam fait de plus en plus la loi chez nous , il infiltre tous les rouages de notre société , le nombre toujours le nombre , entre l’immigration sans contrôle et la natalité exubérante , ils croissent et ils multiplient , chez nous et ailleurs en Europe.
    Les médias pratiquent l’auto-censure , les politiciens passent des accommodements raisonnables par intérêt électoral , et tout cela par peur , les attentats , Charlie hebdo et tous les autres , le message terrible est passé , la terreur.
    BV est seul média auquel je paie l’information , je ne citerai pas ici le nom d’un média dit d’extreme droite qui pratique une censure inexpliquée , des commentaires publiés par BV sont refusés par l’autre média.

  9. Ce procureur se voulait-il simplement spirituel. On a l’humour qu’on peut dans la magistrature actuelle.

  10. Comme on ne connaît pas le nom de ce minable dangereux on en est réduit aux supputations sur son mobile. Gaucho ? Islamo ? Car cela, en plus de l’alcool aurait pu être une véritable addiction. Quant à l’addiction du parquetier ?

  11. Et le « joyeux luron » n’ira pas en prison …. Il bénéficiera d’aménagement de peine. Je me réjouis que madame Cluzel n’ai pas perdu dans cette affaire. les juges sont si surprenants.

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