Quand les « chaers étudianz » de Lyon 2 font du droit en langue inclusive…
À la lecture de ce sujet, on l'a dit, on rigole. Assez bruyamment, d'ailleurs...
Le dimanche, on s'ennuie parfois. Est-ce parce que la semaine recommence, comme la chenille redémarre ? Il y a, dans cette mélancolie dominicale, un je-ne-sais-quoi de douceâtre qui doit être chassé, et peut facilement l'être d'ailleurs, par le visionnage d'un bon film ou une promenade en bord de mer ou en forêt, par exemple. Cette fois, on proposera au lecteur qui veut rire de consulter le sujet qui a été donné, mercredi dernier, aux étudiants de licence, à la faculté de droit de Lyon 2. L'UNI a publié sur X le libellé de cet imbroglio. Dans un charabia inclusif où « als » remplace « ils », on dit qu'un enfant a été « reconnux » et confié à des « professionnaels » de santé. Le fond du cas qu'il s'agissait de traiter, lui, surprendra les plus progressistes : deux individus non binaires se déchirent pour la garde d'un enfant dont le sexe (ou le genre) n'est pas précisé. Ultime raffinement dans le renversement des valeurs : au milieu de ce bonneteau intersexué, ce sont les mots « homme » et « femme » qui sont traités avec des guillemets, comme des curiosités antédiluviennes, tandis que les aberrations sémantiques passent comme une lettre à la poste. Les étudiants pouvaient répondre « en français standard ou inclusif, avec la forme d'inclusivité [qu'ils maîtrisaient] ». Grand merci : le corpx professorael est trop bon.ne.
Voici le mail qu'ont reçu aujourd'hui les étudiants de Lyon 2 en Droit de la famille. Écriture inclusive, mots inventés...
Nous étions déjà intervenus l'année passée lorsque ce même professeur avait écrit un sujet de partiel intégralement en écriture inclusive. pic.twitter.com/pbXPrwBWVm
— UNI Lyon (@uni_lyon) January 25, 2024
La société n'étant peut-être pas encore prête, tout compte fait, pour tant d'ébouriffante modernité, l'affaire a fait un peu de bruit. Le professeur a donc expliqué sa démarche aux étudiants par un mail dans lequel il recommande plusieurs lectures liées à la grammaire inclusive et aux questions de genre en général - un mail qui débute par la formule d'appel « Chaers étudianz ». Un petit tour sur Google vous apprendra que les questions d'intersexe passionnent ce chargé de cours, qui donne donc à ses élèves, comme beaucoup de profs, des devoirs en rapport avec ses propres sujets de prédilection.
À la lecture de ce sujet, on l'a dit, on rigole. Assez bruyamment, d'ailleurs, d'un de ces rires de plésiosaure du XXe siècle, cette époque dans laquelle on se satisfaisait des catégories « homme » et « femme » pour définir les gens. Faites vous-même l'expérience d'une lecture à voix haute. Ça vaut le coup. Et puis, à mieux y regarder, on se désespère. Cette personne qui enseigne le droit à Lyon 2 pense-t-iel que, dans un pays dont la jeunesse est inculte et illettrée, le plus urgent à lui transmettre est la déconstruction de la langue française ? Et que dire des cas très particuliers qui s'enchaînent sous les yeux ébahis des futurs juristes ? On n'en dira pas davantage pour ne pas « divulgâcher », mais oui, décidément, il y a là, à la fois, de quoi alléger le spleen du dimanche après-midi et de quoi s'inquiéter très sérieusement pour le niveau de la relève.
Ne soyons pas naïfs, en effet : à moins d'une mobilisation permanente contre l'invasion de ces âneries, il est malheureusement probable que cette « inclusivité » devienne la nouvelle norme. Tenez-le vous pour dit.e, chaers lecteurz...
Arnaud Florac
Chroniqueur à BV
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Il faut faire des confettis avec le cordon sanitaire
55 commentaires
Incroyable et tout ce que l’on ne sait pas ….Merci les bons petits français qui votent ou pas mais qui ont un QI d’oiseau et qui depuis 50 ans ont mis des pipes au pouvoir.
Plus que jamais, nous marchons sur la tête. N’y a-t-il pas une autorité capable de faire cesser ce massacre de la langue française ?
Elle existe et s’appelle Académie .
Il me semblait que l’Académie avait tranché la question et supprimé ce charabia .
Vous avez raison, il vaut mieux rire bruyamment de ces âneries. Les prendre au sérieux leur donne déjà un début de crédibilité.
Et dire que l’avenir des étudiants dépendent de l’enseignement de ces olibrius ! Effrayant !
La gentry des bobo-gaucho wokistes français tentent de battre sur leur terrain leurs dégénérés amis wokistes américains, qui eux sont en perte de vitesse chez l’oncle Sam, oh pardon, l’oncle democrat Joe.
Et pendant ce temps là ?
Et bien pendant ce temps là, 90% des français retiennent leur souffle, qui du trio Macron-Attal-Darmanin sortira la tête haute devant, ou bien derrière, la France d’en bas, la France profonde des agriculteurs ?
Ces wokistes inclusivent bêtes sont la risée des français qui tous les matins se demandent s’il auront encore un job en fin de journée.
Si nous avions un vrai ministre de l’enseignement supérieur, ce triste sire, serait licencié sur le champ et sans indemnité.
Il y a peut être une échappatoire à cette dinguerie : est ce que l’intelligence artificielle va reconnaître cette nouvelle langue ? Peut être les supers ordinateurs et logiciels élevés en batterie vont renâcler et se foutre le feu entre eux à force de s’échauffer la mémoire vive , ces bécanes inventant leur propre auto d’à fe .
On peut rêver avant de désespérer.
Ce prof devrait s’amuser à retranscrire tous les codes en inclusive… cela l’occuperait ! Qu’en pensent le doyen et le président de Lyon 2 ?
Ridicule ….mais trop grave pour que cela fasse rire .
Y a t’il eu des réactions chez le étudiants ?
Serait-ce le début de l’agonie ou bien quelque ministre bien inspirée par la destruction de la culture française viendra y mettre un tapageur holà !
C’est probablement pour clarifier l’expression moderne du droit dans les plaidoiries de gauche et faire ainsi triompher la Justice socialo-mondialiste !
Reconnaissons humblement qu’en fonction de ce reniement, l’éloquence qui était de tradition chez les futurs avocats se passera beaucoup plus facilement du modèle de Cicéron et de l’enseignement du latin !
Comment sacrifier l’avenir de la France …
Tout cela me fait penser à l époque du Directoire avec les « Inc’oyables » et les « Me ´veilleuses ». Heureusement que cette folie n’a duré qu’un temps .
Il y a encore un grand pas à franchir avant que cela ne devienne une norme et je parie qu’on arrêtera bien avant d’utiliser ces mots incompréhensibles . En effet qui pour maitriser ça alors que beaucoup ne maitrise même pas le français . Laissons les profiter de leur délire , ça ne fera pas long feu .