L’escalade algérienne : et maintenant, les immeubles occupés par la France
Face aux provocations d'Alger, la France osera-t-elle hausser le ton ?
Depuis plusieurs mois, les relations entre Paris et Alger traversent une zone de turbulences, marquées par une succession de crispations et de désaccords. La dernière en date, survenue le 17 mars, illustre l’escalade : l’Algérie a rejeté catégoriquement une liste de soixante de ses ressortissants sous obligation de quitter le territoire français (OQTF), proposée par la France dans le cadre de la lutte contre l’immigration irrégulière. Ce refus, officialisé par un communiqué du ministère des Affaires étrangères algérien publié le jour même, s’accompagne d’une rhétorique ferme, relayée sur X par l’ambassade d’Algérie à Paris : « L’Algérie réaffirme son rejet des menaces et velléités d’intimidation. » À cela s’ajoute une campagne, dans la presse algérienne, où des articles évoquent l’heure des comptes pour les « biens et privilèges français ».
L'#Algérie réaffirme son rejet des menaces et velléités d'intimidation et décide de ne pas donner suite à la liste des autorités françaises relative aux ressortissants faisant l'objet de décisions d'éloignement, en invitant celles-ci à suivre le canal d'usage en la matière. pic.twitter.com/KoJmHPr8It
— Ambassade d'Algérie en France (@ambalgerieparis) March 17, 2025
Une rhétorique officielle qui cible la présence française en Algérie
Ces derniers jours, la presse algérienne s’agite autour des « biens immobiliers occupés par la France sur le sol algérien », comme l’écrit l’agence de presse locale APS, qui dénonce des loyers « ridiculement bas » pour l’ambassade de France et la résidence de l’ambassadeur, dans une dépêche publiée le 16 mars dernier. Un traitement dénoncé comme avantageux par l’Algérie, qui juge que ses relations avec notre pays sont « pour le moins asymétriques ». Au total, c’est la possession de « 61 biens immobiliers » qui pose problème au pouvoir algérien qui, dans la foulée, a convoqué l'actuel ambassadeur de France en Algérie, Stéphane Romanet. Or, comme le rappelle l’ancien ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, dans une tribune parue dans Le Figaro, ces mêmes biens sont sous des « statuts différents » et « relèvent, pour certains, directement des accords d’Évian de 1962 ».
Cette nouvelle provocation s’ajoute à une longue liste. Après le sujet du Sahara occidental et la détention de l’« agent français » Boualem Sansal, Alger convoque les accords de 1994 en rempart contre les demandes de Paris. Signé le 28 septembre 1994, cet avenant à l’accord initial de 1968 encadre la circulation et le séjour des Algériens en France, instaurant un certificat de résidence et des règles précises pour les expulsions. Alger s’y accroche avec vigueur : « La France ne peut, unilatéralement et à seule discrétion, décider de remettre en cause le canal traditionnel de traitement des dossiers d’éloignement », assène le texte, dénonçant une tentative française de contourner ce cadre. Or, ce sont précisément ces accords que le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, accuse Alger de ne pas respecter.
Quelle attitude des autorités françaises, face à Alger ?
Face à la multiplication des affronts diplomatiques algériens envers la France, le gouvernement français a bien du mal à accorder ses violons. D'un côté, le garde des Sceaux Gérald Darmanin demande le rappel de l’ambassadeur de France en Algérie et le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau annonce la suspension de l'exemption de visa pour les détenteurs de passeports diplomatiques, tout en mettant sa démission dans la balance. Mais d'autres membres du gouvernement se montrent plus tendres, à commencer par le Premier ministre François Bayrou, qui refuse d’aller plus loin en suspendant les visas de l’ensemble des ressortissants algériens, comme le demande Éric Ciotti.
François Bayrou estime que suspendre les visas aux ressortissants algériens seraient faire "porter à tout un peuple [...] la punition qu'ils ne méritent pas".pic.twitter.com/5pDvY9joz3
— Boulevard Voltaire (@BVoltaire) March 18, 2025
À ce sujet — Alger refuse sèchement 60 expulsions
Côté ministère des Affaires étrangères, on se fait encore plus doux. Lors d’une visite à la grande mosquée de Paris, ce mardi 18 mars, Jean-Noël Barrot a rappelé que « la France est attachée à sa relation avec l’Algérie ». Une déclaration loin d’être anodine, dans un lieu connu pour sa proximité avec les autorités algériennes.
Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 21/03/2025 à 0:06.
Julien Tellier
Journaliste
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Il faut faire des confettis avec le cordon sanitaire
60 commentaires
Les relations sont en effet pour le moins asymétriques : combien y a-t-il de résidents français en Algérie et combien de résidents algériens en France ? Quel volume d’immobilier construit par la France en Algérie occupé maintenant par des Algériens et quel volume d’immobilier construit par l’Algérie en France ? On peut multiplier les comparaisons à l’infini.
Je ne comprends pas notre frilosité envers un pays ennemi, il faut le qualifier ainsi. Couper tous les ponts. On achètera le gaz ailleurs. Les franco algériens qui ne sont pas contents n’ont qu’à repartir.
O de Chanzy
Et qui occupe illégalement notre maison familiale en Algérie, construite en 1961 un an avant notre exode forcé?
Les partis politique quel qui soit sont avec Macron sinon pourquoi ne pas mettre dehors ce premier ministre qui est une marionnette de Macron
Le mont Tahat fait 2918m , le Mont-Blanc 4806m , question escalade l’Algérie n’est pas à la hauteur .
la situation n ‘ est plus tenable et que cela dégénère il va falloir que les relations s ‘apaisent mais le principal responsable c’ est le president de la république je ne comprends pas pourquoi il n’ intervient pas
Pour moi ces articles sur l’Algérie et ses provocations ne servent plus à rien !
Il n’y a plus que les mal-voyants qui ne sont pas conscient de l’incompréhensible servilité de notre Président à cet Etat hostile.
Macron est désespérant et il continue à enfoncer notre pays !
Il vient de nommer la Dominique Voynet « au Haut Comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire (HCTISN) » alors que son surnom de l’époque était « le fossoyeur du nucléaire »
Scandale dévoilé sur CNEWS ce jeudi matin !
Bon ce n’est pas le sujet, mais je me demande si on ne devrait pas créer une pétition contre Macron lui-même pour proposer sa mise sous tutelle pour cause d’irresponsabilité dangereuse pour la Nation !
Ca serait rigolo !
Ce serait amusant !
Bigeard doit se retourner dans sa tombe !!!
On arrête de causer et de gesticuler et on leur rend la pareille. Plus aucun centime ne part vers l’Algérie, plus aucun visa donné aux Algériens, plus aucun Algérien soigné en France et délocalisation des prisonniers, OQT, centres de rétention, dans un pays étranger : Mexique ? On se tait et on agit. Et on ne pourra même plus nous accuser de provocation mais tout simplement de défendre notre pauvre France agressée.
Le FLN , malgré une défaite militaire cuisante, o obtenu l’indépendance et m’a obliger à quiiter le pays où je suis né car c’était » la valise ou le cercueil ». Le régime , descendant direct de ce même FLN (après 63 ans), va réussir à chasser de ce pays mes enfants et petits enfants !! Pourquoi, pauvre idiot, avoir choisi la France en 1962 ?
Erreur évidente de Bayrou, mettre la pression sur le peuple algérien permet que ce peuple mette la pression sur leur gouvernement et finisse par s’en débarrasser. Ce n’est pas en ne faisant rien que les choses vont progresser.
Et si la France se mettait à récupérer les avoirs Algériens en France ? Les domaines en Sologne, les chateaux en Normandie, les appartements avenue Foch, achetés par les dirigeants Algériens ? Si on leur interdisait de venir se faire soigner aux frais du contribuable dans les hôpitaux Francais ? Si on taxait les transferts de fonds vers l’Algérie ? Si on supprimait le versement des retraites au bled à quiconque n’a pas fait la preuve qu’il est toujours en vie, comme ça se fait pour n’importe quel retraité Francais ?
Le pauvre Bayou un pas en avant cinq pas en arrière car il écoute son chef.
La France joue les gros bras avec Poutine qui ne nous menace pas directement et se couche devant Tebboune qui lui nous menace ouvertement. Notre pays se couche, se soumet, est en mort cérébrale.
Ne pas vouloir humilier la Russie ,on a vu ce que cela donne …et maintenant :ne pas humilier l’ Algérie , je vous laisse apprécier .