Pourquoi le livre de Jordan Bardella fait déjà scandale

C’est le livre choc de ces prochaines semaines. Disponible à partir du 9 novembre 2024, le premier ouvrage de Jordan Bardella, Ce que je cherche, fait déjà beaucoup parler de lui. En cause, la campagne promotionnelle massive envisagée par les Éditions Fayard. Un accord aurait notamment été négocié avec Mediatransports, régie publicitaire de la SNCF, en vue d’un dispositif d'affichage qui doit se déployer dans 54 gares RER, entre le 25 novembre et le 1er décembre, puis dans 13 gares parisiennes et 43 gares de province, du 11 au 17 décembre. Une mise en avant qui suscite une levée de boucliers. « La fédération exige que Gares et Connexions, via sa régie publicitaire, refuse cette campagne d'affichage au service d'un parti politique d'extrême droite, a déclaré le syndicat SUD Rail. À l'heure où le Conseil d'État a confirmé le positionnement à l'extrême droite d'un parti […] créé par des Waffen-SS, la fédération souhaite vous interpeller pour rappeler l'opposition totale des valeurs d'extrême droite de ce parti réactionnaire à celles de notre syndicat et, nous l'espérons, celles de la SNCF. »
https://twitter.com/Fede_SUD_Rail/status/1846589310780256421
Sous pression, la régie publicitaire qui exploite les espaces publicitaires pour la SNCF a déjà montré de premiers signes de capitulation. Elle a, ainsi, juré ne pas être au courant que la campagne en question visait à promouvoir des livres de Jordan Bardella et promis qu’elle s’assurerait que celle-ci est bien en accord avec ses règles en étudiant tous les visuels « dans leur intégralité, que ce soit les images ou les annotations ». « Les gares sont des lieux publics, il y a donc par exemple une obligation de neutralité politique qui s'applique », a d’ores et déjà averti Alessandra Lafay, directrice de la communication de Mediatransports, semblant déjà donner des gages aux syndicats.
L’hallali médiatique
L’indignation est la même, du côté des médias de gauche. « Vincent Bolloré dans ses œuvres », a ainsi raillé 20 Minutes. Selon le quotidien gratuit, c’est l’ensemble des médias du groupe détenu par l’entrepreneur breton qui auraient été « mis au service » de la promotion du chef du « principal parti d’extrême droite ». Vincent Bolloré mettrait « les bouchées doubles » pour promouvoir le livre de Jordan Bardella. Ni plus, ni moins.
Pour appuyer ses dires, 20 Minutes renvoie ses lecteurs à l'article d’un média ami et forcément recommandable, Libération. Ce dernier aurait mené l’enquête au sein de la maison Fayard, passée sous pavillon Bolloré il y a quelques mois, et assure que l’annonce de la sortie du livre de Jordan Bardella y aurait occasionné une « quasi-guerre civile ». « On vit un moment funeste », a même témoigné anonymement un employé, à deux doigts d’évoquer le bruit des bottes et les heures les plus sombres.
«On vit un moment funeste» : chez Fayard, le livre de Bardella ou la bollorisation à marche forcée d’un pilier de l’édition https://t.co/ekOlr6yfAE
— Olivier Lamm (@olivier_lamm) October 17, 2024
Mais au lieu de souligner l’intolérance de ces salariés qui refusent de publier un texte sur lequel ils sont en désaccord politique, Libération préfère incriminer leur direction. Un nom revient : celui de Lise Boëll. La presse en dresse un portrait glaçant. Elle serait « l’éditrice qui a fait d’Éric Zemmour un éditorialiste à succès », une « habituée des plateaux de CNews », un « épouvantail » qui assume une « ligne éditoriale identitaire »… Bref, une ennemie du camp du Bien. Le projet de publication du livre de Jordan Bardella serait son œuvre, actant un peu plus « la bollorisation à marche forcée » de la maison Fayard.
L’indignation à géométrie variable
Évidemment, les mêmes médias n’ont pas ce genre de pudeur de gazelle lorsque des auteurs de gauche ou d’extrême gauche parviennent à être publiés par de grandes maisons d’édition. Ni quand leurs productions sont massivement promues sur les antennes. On ne les a pas entendus s’indigner, par exemple, face à la campagne promotionnelle monstre dont ont pu bénéficier, ces derniers mois, les livres de Julia Cagé, Thomas Piketty ou Aurélien Bellanger. On ne les a pas vus dénoncer, non plus, l’espace médiatique accordé à Notre Histoire de France, cette série documentaire de France 2 qui se proposait de « déconstruire le roman national ». Au contraire. Toute la presse de gauche lui a réservé un accueil chaleureux. 20 Minutes était, d’ailleurs, partenaire de cette production très militante.
Il faut croire qu’un livre de droite n’aurait pas droit, par principe, à pareil traitement. Même lorsque son auteur est le patron du premier parti de France.

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86 commentaires
Sud-rail ne laissera pas l’extrême droite faire campagne, pour l’extrême gauche si silencieuse sur certains crimes qui ont la conviction chevillé au corps que la police tue, oui certainement. Les lieux publiques tel les gares SNCF ne leur appartiennent pas non plus.
Eh sud-rail , les gares sont à nous , c’est nous qui les avons payées , vous , vous n’êtes que nos employés !!
des progressistes de nom, dans les faits, des censeurs rétrogrades
Et j’oubliais sur l’extrême gauche : pro Hamas et pro Maduro, pro OQTF !
C’est là qu’on voit que la gauche n’est pas démocratique, que les préceptes de tolérance et de vivre ensemble sont des vains mots et des mensonges.
La tolérance et le vivre-ensemble, ce n’est pas pour tout le monde : lorsqu’il s’agit d’un chef de parti de la droite forte qui exprime des idées qui ne sont pas les leurs, alors là nous voyons la saleté de la face de moins en moins cachée de toute la gauche qui n’est plus qu’extrême gauche.
Une affiche repartie dans les gares par « homme-jour de grève » déclenché par Sud-Rail.
A 11 000 adhérents, ça va en faire des affiches !
Ps : AntiSysteme59 a raison.
Les progressistes paniquent. Leur mouvement se radicalise à mesure que l’opinion publique se détourne et conteste leur idéologie. Ils ne savent plus que bêtement et brutalement censurer toute opinion contraire.
Sud-Rail fait une excellente promotion pour le livre de J Bardella.Ce syndicat va t il toucher un pourcentage sur les droits d’auteur ?
J’adore « sur-rail », c’est la meilleure promo que Bardella pouvait espérer, et pour pas un euros !
Cela va mal se terminer pour cette extrême gauche dont l’incroyable sectarisme détruit peu à peu la France.
Ben du coup, vous me donner envie de le lire. C’est comme avec toutes les attaques contre le RN, vous avez fait de moi un de leur électeur, c’était une première pour moi, mais sûrement pas une dernière. C’est ballot …. Hein !
Privatisons cette société qui nous coûte » l’appeau d’escouilles »
Tous ces ex endetteurs ont écrit à nos frais des livres pour expliquer leurs incapacitudes
pourquoi un jeunes n’ayant qu’une envie ,celle de délivrer la FRANCE ,ne pourrai t il pas faire éditer ses visions futur de notre Pays ?
De quoi avez vous peur des « audits »
Vous tremblez ennemis de la vraie FRANCE ?
Le système s’agite sur la forme. En ce qui concerne le fond, ce sera du vide et de la com (cela me rappelle le livre « révolution » de Macron – une immense blague à laquelle personne n’a osé rire). Bardella, tout fier dans un récent tweet, qui encense Zelinky et se pavane devant lui pour son patriotisme? Est-ce patriote d’envoyer son peuple mourir pour défendre les petits intérêts du système occidental? Vraiment le RN s’est tellement conformé qu’il se confond avec la macronie et le gauchisme. Pathétique Bardella. Pathétique RN. Il faut dire que les français qui s’emballent devant Meloni qui a réussi à éloigner 4 migrants en Albanie peuvent bien rêver du RN qui réussira peut-être à en renvoyer 5… Pendant ce temps l’effondrement économique n’intéresse pas grand monde et les promesses sociales sont toujours au beau fixe. Ils ont, tous, la solutions : augmenter les impôts et créer des taxes.
attendons peut-être d’avoir lu, non ? dans la mesure où, effectivement, on est intéressé, et que l’on ne veut pas être pris pour un gogo – les livres « politiques » sont souvant pour ceux-là, de quelque bord soient-ils
Bonjour Jean, pour ma part, je n’ai pas besoin de lire Bardella. J’en ai assez entendu de sa part.
Lire un livre d’un « politique » ? ! … et pis quoi encore ? … Ils se gavent sur notre dos et veulent raconter des sornettes en plus … Allez demander au « mozart-du-ballon » d’écrire un livre pendant que vous y êtes ! …
Pour ce qui est du « syndicat SUD-Rail », ils savent obtenir des « avancées » au sujet des privilèges des salariés de la SNCF ! … On ne peut pas leurs ôter cela ! … C’est au détriment des usagers mais ils participent eux aussi à la décadence de l’un des joyaux de la France qui est devenu un gouffre financier même pour ceux qui ne prennent jamais le train ou ceux qui ont perdu leurs gares …
Si vous avez des solutions, n’hésitez pas à les donner à ceux qui ne savent qu’augmenter les impôts et taxes sans s’attaquer aux dépenses insensées du mammouth et des associations bidons
Je suis tout à fait d’accord avec vous ! En quoi écrire un livre fait de vous un renégat ? Au moins l’avantage est que les écrits restent, les paroles …! Et de toutes façons la France avec ceux que l’extrême gauche nomment extrême droite de pourra pas descendre plus bas.
pitoyables arguments … A la vue des dernières élections, son livre va se vendre par centaines de milliers d’exemplaires et c’est bien ça qui emm.rde les gauchos !!!
Je ne suis pas du tout un gaucho. Bardella est beaucoup plus proche des gauchos que moi et vous aussi probablement sans le savoir. Mes arguments sont pitoyables ? désolé je ne peux pas tout mettre dans un petit commentaire. quant aux vôtres, pro RN, je les attends toujours.
Avez vous pensé écrire pour » Libération » ou » Le Monde » ?
Vous devriez.
Monsieur, vous proposez quoi???
Les chefs à plume… »d’oiseau de gauche » ne supportent pas qu’un autre puisse se servir de la sienne pour faire valoir ses convictions dès lors que cet autre, Bardella en l’occurrence, ne fait pas partie de leur caste. Rien d’étonnant donc à cette opposition malsaine qu’il faut contrecarrer, bien sûr, avec force et courage en achetant son livre, si on en a les moyens, à sa sortie en librairie.
Liberté d’expression uniquement pour les islamo-gauchistes , les syndicats veillent à faire respecter ce principe.