Pour la Justice, une place de Perpignan ne peut pas s’appeler Pierre-Sergent

Louis Aliot, maire de Perpignan, avait donné le nom de Pierre Sergent à une place de sa ville. Les associations habituelles (la Ligue des droits de l’homme et SOS Racisme) ne l’ont évidemment pas entendu de cette oreille, ont porté plainte… et la Justice a fait son travail habituel, c’est-à-dire qu’elle a donné raison aux gauchistes : il n’y aura plus de place Pierre-Sergent, à Perpignan. Dans la presse libertaire locale, Le Père peinard se réjouit bruyamment de cette décision : « Célébrer les criminels de l’OAS, c’est cautionner leurs crimes, et ça, la Justice vient de rappeler que c’est non. La mairie de Perpignan est désormais sommée de débaptiser l’esplanade, et ce ne sera sans doute pas la dernière fois que le RN devra reculer sur ses obsessions réactionnaires. »
Crime d'OAS
Eh oui, c’est ça, le premier problème : Pierre Sergent a été l’un des fondateurs de l’OAS (Organisation armée secrète, pour ceux qui dormaient en cours d’histoire), cette organisation terroriste demeurée fidèle à l’Algérie française. On précise qu’évidemment, Pierre Sergent n’a pas été qu’un membre de l’OAS. Résistant, maquisard à dix-huit ans, il participe à la libération de Paris, puis fait Saint-Cyr. Il est ensuite officier de Légion étrangère, en Indochine et en Algérie. Blessé, cité, il sert ensuite au 1er REP, puis participe au putsch d’Alger en 1961. Proche du général Salan, il structure alors l’OAS et sera finalement amnistié en 1968.
En 1974, Pierre Sergent soutient Giscard, puis il rejoint le Front national en 1985. Il contribue à l’implantation locale du parti de Jean-Marie Le Pen à Perpignan. Mort prématurément d’un cancer en 1992, il est enterré en présence de tous les notables locaux.
Lénine oui, Sergent non...
Louis Aliot savait bien, en 2022, qu’il risquait de s’attirer les foudres des « assoces », mais il a courageusement relevé le gant. La soumission de la Justice n’étonnera pas grand monde, mais elle est tout de même assez écœurante. Ajoutons un détail qui n’en est pas un, et que révèle, au détour d’une phrase, un article du Parisien : le juge précise dans le texte de sa décision que « le choix de cette dénomination […] a été de nature à heurter significativement la sensibilité du public ». Ça, alors. Quel public peut bien être significativement heurté par le nom d’un résistant à l’occupation nazie, d’un héros militaire, quand bien même il aurait fait les mauvais choix ? En creux, c’est bien de cela qu’il est question : le véritable lobby n’est pas celui des associations antiracistes ou des vieux gauchos survivants du « Midi rouge » décrit par Jérôme Fourquet. Non, le vrai lobby est probablement celui d’une immigration pour qui l’histoire récente de la France ne passe pas. Donner le nom de Pierre Sergent à une place municipale, c’était recoudre les plaies du passé et reconnaître les qualités héroïques d’un officier français. C’était beaucoup trop ambitieux.
On signalera aux censeurs qu’une cinquantaine de communes françaises ont donné le nom de Lénine à l’une de leurs voies publiques, alors que les crimes atroces du chef de l’URSS sont désormais bien documentés. Il y a aussi de nombreuses rues Robespierre - et même, tenez, juste à côté de Perpignan, à Cabestany - alors que le responsable de la Terreur n’est plus défendu par personne, sauf quelques militants LFI assoiffés de sang. Il y avait beaucoup d’autres décisions de justice à rendre, si on voulait débaptiser les rues qui portent des noms « problématiques ». Mais non : le plus important, c’est de ne pas froisser la « sensibilité du public » - et on a très bien compris lequel.

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89 commentaires
Chez moi, un pays en Amérique du Sud, les calles ou carreras sont signale par un numéro sauf des grandes artères au nom de « Libertador » ou « Ferrocarril » pour se rendre a la gare. Elles sont nomme par rapport a un site spécifique comme par exemple les villes au bord de la mer….les rues perpendiculaires a la mer sont les « calles » et les rues parallèles a la mer sont les « carreras », très pratique pour situer une adresse. C’ est une solution qui évite toutes les persécutions de ceux qui sont contre tout qui ne vient pas de leur idéologie.
Espérons que nos juges rouges trouvent le nom d’un assassin du FLN à donner à cette esplanade.
« je ne regrette rien » a écrit Pierre Sergent il ne faisait pas partie des moutons bêlant de la ligue du droit des hommes lui, mais de la noble ligne du devoir des hommes.
Amnistié, la « justice » se trompe, elle ne peut plus faire référence au passé de l’OAS
Merci à Louis Aliot pour son courage et sa magnifique crèche que j’ai pu admirer à Noël !
J’ai plusieurs livres de Pierre Sergent dédicacés , le reste m’importe peu . Cet Officier du 1 BEP et 1 REP reste pour moi un exemple et bien peu de ses détracteurs lui arrivent au dessus de la semelle . Quand vous avez rencontré ne serait-ce qu’une seule fois dans votre vie de tels Hommes comme P Sergent , De St Marc , Bigeard ou Bizard , que peux bien représenter l’islamo-gauchisme ?
Entièrement en accord avec vous, je vois que tous deux avons eu de belles fréquentations.
Lire ou relire ses livres : « Ma peau au bout de mes idées » ou « Je ne regrette rien » rappelera aux petits censeurs enfermés dans leur certitude » enwokée » que la France était et devrait demeurer une terre d’honneur.
Mais la Place du colonel Fabien, ça ne dérange personne. Il était autant colonel que je suis archevêque ;et son principal titre de gloire : avoir tué un jeune officier allemand au métro Barbes, en lui tirant dans le dos.
L’une des impostures communistes de l’après guerre.
Sur le site du magasine « 20′ » que je lis également, j’ai tenté de me manifester sur ce sujet, arguant que la libération d’un OQTF par un juge qui ne froissait personne, et l’autre juge qui décide de faire ôter le nom de Sergent, héros de la résistance ne l’oublions pas, pour ne pas gêner SOS racisme… Et bien la censure est tombée, et par deux fois, mon commentaire a été rejeté. Curieux non ?…
Comme pour le quartier de Nice qui est obligé de changer de nom, je remarque que ce sont les ong et assos partisanes qui mènent la danse en France. Et ce de plus en plus, pour quelque sujet que ce soit.
En ce cas, faites délivrer une sommation interpellative à chaque personne physique, membre des associations demanderesses, ainsi qu’aux magistrats. Généralement, à la 21ème procédure, tout le monde lâche prise: plus aucun greffier, plus aucun juge ne peut plus voir le dossier en peinture.
En fait il y a une solution radicale au problème Français. Revenir sur l’autorisation accordée aux associations de toutes sortes de porter plainte contre les autorités de l’état. Cette possibilité n.a pas toujours existé et il s.avère que c’est une calamité.
Quand vous écrivez » pour la justice » vous ne pensez pas que vous devriez écrire » pour certains juges » ???
Oui, Gilles Vinet. D´autant qu’en l´espèce ce sont des juges administratifs qui n´ont aucun lien avec le ministère de la Justice.
Je ne sais pas s’il est bien nécessaire de faire de la provocation, mais pourquoi pas lorsque le chef de l’état dit que la colonisation est un crime contre l’humanité et qu’il va déposer une gerbe à la gloire des terroristes du FLN
C’est ce que l’on appelle la France aujourd’hui. Au bon vouloir des juges gauchos qui s’arrogent tranquillement le pouvoir de décider de l’avenir du pays qui était avant la France .. De Gaulle disait : Il y a d’abord la France , ensuite l’état, enfin, autant que les intérêts majeurs des deux sont sauvegardés, le Droit.