Policiers de Marseille : la NUPES remontée contre le patron de la police

Lorsqu’une affaire concerne un policier, les élus de gauche crient au scandale.
Frédéric Veaux

Depuis les émeutes de la fin du mois de juin, les débats autour des policiers ne cessent. L'affaire du moment est liée au passage à tabac d’un jeune homme lors d'une nuit d'émeutes à Marseille : un groupe de policiers de la brigade anticriminalité est soupçonné d'avoir roué de coups le jeune garçon. Les quatre policiers impliqués ont été mis en examen, et l'un d'entre eux a même été placé en détention provisoire. Une décision plus que rapide qui n'a pas manqué d'indigner le directeur général de la police nationale (DGPN), Frédéric Veaux : « Le savoir en prison m’empêche de dormir », a-t-il ainsi déclaré, ce 23 juillet. « Avant un éventuel procès, un policier n'a pas sa place en prison. » Ces propos soutenus par le préfet de police, Laurent Nuñez, ancien secrétaire d'État, ont rapidement été récupérés par la NUPES. Une occasion de plus pour attaquer la police.

Une « attaque en règle inouïe contre notre République » ?

La NUPES n'a pas tardé à se mettre en branle pour dénoncer vigoureusement ces propos. Manuel Bompard, député La France insoumise, a parlé d'une « attaque en règle inouïe contre notre République ». Pour lui, le silence des hautes autorités politiques est révélateur d'un problème de gouvernance. De son côté, David Guiraud, autre député LFI, a accusé la hiérarchie policière de revendiquer un « séparatisme » vis-à-vis de la Justice, exigeant un positionnement clair des responsables politiques face à cette situation.

Pour Olivier Faure, la situation est « gravissime ». Le Premier secrétaire du PS a même demandé au Parlement d'être réuni en urgence pour rétablir l'État de droit. Jean-Luc Mélenchon, également impliqué dans la polémique, a critiqué les politiciens au pouvoir pour leur manque de réaction face à la situation, n'hésitant pas à déplorer un « État ridiculisé ».

Pour couronner le tout, Adrien Quattenens a relayé un communiqué de presse en réaction aux propos du directeur général de la police national, écrit par le très gauchisant Syndicat de la magistrature. On peut ainsi y lire : « Ce faisant, il [le DGPN, NDLR] remet publiquement en cause le principe d’égalité devant la loi, utilise sa position institutionnelle pour porter atteinte à l’autorité judiciaire. » Pour couronner le tout, Mathilde Panot a annoncé sur Twitter saisir le procureur de la République, jugeant que les propos du DGPN pouvaient « constituer une infraction sur la base de l’article 40 du Code de procédure pénale ».

« Soutiens à nos policiers »

Cependant, des voix s'élèvent pour soutenir la police. Comme celle d'Éric Zemmour, pour exprimer leur soutien au policier incarcéré. Pour le patron de Reconquête!, un policier n'a pas sa place en prison avant d'être jugé et il a félicité le courage de ceux qui donneraient leur vie pour protéger la France : « Laurent Nuñez et Frédéric Veaux, le directeur général de la police nationale, ont raison. Soutien à nos policiers qui prennent tous les risques pour défendre la France et ne reçoivent en échange que mépris et ingratitude. » Ou encore du côté du Rassemblement national où Marine Le Pen a critiqué cette décision de mettre un policier en prison, décision qui, selon elle, met « justice contre police et police contre justice » et Jean-Philippe Tanguy qui a réclamé une « présomption de confiance » pour les policiers.

De son côté, le syndicat Unité-SGP Police FO a appelé « tous les policiers du territoire à se mettre en 562 », c’est-à-dire à n’assurer qu’un service minimum. Depuis vendredi, les citoyens de Marseille se retrouvent face à des commissariats qui affichent portes closes. D’autres unités de la police nationale ont exprimé leur soutien : la CSP Toulon, la CRS 55, la CRS 8…

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Félix Perrollaz
Licence de Science politique à l'Université de Lille, étudiant en journalisme, journaliste stagiaire à BV

Vos commentaires

60 commentaires

  1. OUI, les policiers sont EN DESSOUS DES LOIS appliquées à la racaille, ils sont plus sévèrement sanctionnés que cette racaille, face à la loi. Harcelés, menacés, objets de tentatives de meurtre, non protégés par la justice du mur des C…, ils ne bénéficient d’aucune excuse s’ils finissent par péter les plombs. Les juges ne soupçonneront pas une racaille de tentative de subornation de témoin, de fuite à l’étranger et ne le placeront pas en détention provisoire : le Policier SI car sa non incarcération immédiate provoquerait la colère des amis de la racaille.

  2. Il faut comprendre la police et la gendarmerie depuis plusieurs mois macron les envoient au feu contre des petites racailles qui ne sont jamais ou très peu punis par une justice que est sympathisante envers l’extrême gauche. Quand aux  » clowns de la nuppes » ils devraient se taire surtout certaines et certains au lieu de dire des absurdités.

  3. Ceux qui devraient être derrière des barreaux, si dans ce pays on avait une infime portion de courage, ce sont Mélenchon et ses sbires qui ont ouvertement appelé à la sédition, qui ne cessent de diffuser des messages de haines. Ce type n’est que haine…Contrairement à leur collègue de Nanterre, ces policiers Marseillais ont mal agit. Mais la faute exclusive retombe sur ceux qui incitent à la haine…La haine engendre la haine…Il faut éradiquer du paysage politique cette bande de malfaisants avant qu’elle ne provoque une catastrophe.

  4. Soutenable sur le fond, ce mouvement est une erreur qui fragilisera la Police que l’Etat ne défend même plus.

    • C’est surtout l’Etat qui est fragilisé car la Police et la Gendarmerie sont actuellement ses seuls boucliers. L’armée est occupée ailleurs…

  5. Quand un pays en arrive là ,c’est qu’il n’est pas loin d’être « foutu » !! Nous sommes de plus en plus proche de l’abime !!

  6. « Nul n’est au dessus des lois »…Sauf la canaille ?…presque systématiquement relâchée à peine quelques heures après avoir été surprise en flagrant délit ?

  7. Je solidaire avec la police et je donne raison à son patron.
    Dehors tous les parlementaires qui attaquent nos policiers.
    Macron est un traite !

  8. Outre que, comme dit Zemmour, la police a la « Violence légitime », et après s’être mis à dos les généraux et les militaires, Macron se met à dos les policiers. C’est pour éviter le coup d’état qu’il s’est enfui à l’autre bout de la planète ?

    • Il est inadmissible que les juges laissent même seulement transparaître des opinions politiques ou religieuses. C’est déjà largement sortir de leur mission d’arbitre impartiaux qui leur est théoriquement dévolu. Ce corps devrait avoir interdiction formelle d’émettre en public des opinions de quelque bord que ce soit. Ceux qui le font devraient immédiatement être suspendus ou plus interdits d’exercer cette profession. Pour juger les Français il faut être honnète et impartial ce qui est loin d’être le cas. « Soyez partiaux » enseignait un certain juge !

  9. Dès lors qu’on a la garantie que le policier mis en cause se présentera aux convocations du juge, aucune raison de le mettre en détention. A coté de cela, on laisse en liberté des délinquants avérés ………. On marche sur la tête.

  10. Depuis des années l extrême gauche politique let les juges rouge sabotent notre démocratie Un policier n a pas à être mis en détention avant qu il ne soit condamné N en déplaise à Panot Mélenchon les fossoyeurs des valeurs et de la démocratie

  11. Il faudrait différencier le policier qui commet un délit hors service, dans le cadre de sa vie privée, et qui n’est alors qu’un justiciable comme un autre, et celui qui agit dans le cadre d’une mission, ordonnée par sa hiérarchie, laquelle se doit alors d’en endosser la responsabilité. Ce policier là, même si son comportement est fautif, ne va pas s’enfuir au bled pour éviter un jugement au tribunal.

    • totalement d’accord; cette distinction est fondamentale ; j’ajouterai le fait que nos forces de l’ordre exercent un métier à la fois dangereux pour leur vie et très pénible sur le plan des horaires; en cas de bévue, il faut toujours prendre en compte ces 2 aspects spécifiques

  12. Mais quant allons nous encore laisser ces francocides détruire notre pays, des éléments téléguidés par des pays qui ne se cachent même plus. Parmi les éléments qui font fronts à cette cinquième colonne que sont les forces de l’ordre la police tant agressé par une justice qui n’a que justice que de nom et un chef d’état avec son gouvernement tellement apeuré de préserver son électorat préfère évoquer des principes de séparations tellement hypocritement.

  13. NON ! Un policier n’a rien à faire en prison avant tout jugement , d’autant plus quand les faits reprochés ont été effectués dans l’exercice de sa mission. Si l’on suit cette aberration judiciaire, les juges qui commettent des fautes ( comme l’oubli de 2 mots dans un rendu de jugement par exemple) doivent également être incarcéré, compte tenu de la gravité de remettre en liberté des délinquants majeurs avec un réel risque de trouble à l’ordre public

  14. Tous ces « forts en gueule » de politiques et autres de la presse, etc., pourraient ils me dire ce qu’est « la république » ?
    La république, je l’ai déjà dit, est le système de fonctionnement d’un pays. Seul ce mot ne me dit rien !
    Il y a des républiques islamiques, populaires, dites démocratiques ce que devrait être la France, démocratique dictatoriale ce qu’elle est devenue. Il est vrai qu’en le disant seul je peux y ajouter l’adjectif que je veux, devenant dictatoriale, islamique cela ne se voit pas.

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