[Point de vue] Spots pour la voiture électrique : publicité ou propagande ?

Allumer sa télévision, c'est être inondé de belles paroles qui assurent un avenir rose à la voiture électrique.
Capture d’écran (2428)

C’est une petite fille assise à l’arrière de la Skoda 100 % électrique de son père qui conduit. Pour être politiquement correct et inverser les rôles comme il se doit, c’est elle qui commande : « Papa, vas-y mollo ! » Comme son chauffeur stationne, l’enfant, soucieuse de propreté, signale les oiseaux perchés sur un fil au-dessus. Ils pourraient crotter sur leur automobile star : « Pas ici, papa ! » Elle lui donne l’ordre de se garer ailleurs. Enfin, elle ose s’adresser directement à la Skoda : « Un jour, tu seras à moi. » La vérité sort de la bouche des enfants, c’est bien connu.

Il suffit d’allumer sa télévision ou d’ouvrir son journal pour être inondé de belles paroles qui assurent un avenir rose à la voiture électrique. Rien sur la technique, sur la provenance réelle de l’énergie, mais du rêve à gogo. Toute notre vie va changer. Cette profusion de spots publicitaires est rabâchée jusqu’à la nausée, comme si nous passions notre vie sur la route. La publicité s’est muée en propagande. Bien sûr, au départ, les qualités de l'automobile électrique nous ont séduits : le silence, la propreté, l’entretien facile… Mais, les années passant, beaucoup d’automobilistes se mettent soudain à aimer le doux ronronnement de leur voiture thermique.

Peut-être parce que, pour la voiture électrique, c’est le gouvernement qui décide. Peu importe la vérité. Raison d’État, sans doute, ou, mieux, diktat de l’autorité européenne qui interdira toute autre voiture dès 2035. Dociles, les constructeurs automobiles parlent d’une seule voix des bienfaits de la voiture électrique reine, contraints ou soutenus par les politiques et par les écologistes qui vivent toujours sur leur image de parti propre. Leurs électeurs vous le disent : « Je ne fais pas de politique, je vote vert ! »

Écoutons plutôt le journaliste François-Xavier Piétri que personne, pas même le gouvernement, n’a osé accuser de complotisme. C’est édifiant. Ancien directeur des services économie de TF1 et de LCI, directeur de la rédaction du quotidien La Tribune, cofondateur de l'émission « Capital » sur M6, il nous alertait déjà il y a six mois : la voiture électrique ? « C’est un désastre écologique et social. » Gilles Pratt, le responsable de la section recherche du groupe japonais Toyota, renchérit.

Pourtant, aucun débat officiel sur le sujet. Nous nageons en pleine pensée unique, progressiste et européiste. Peu importe si le tout électrique est un choix politique et non industriel ; si les batteries des voitures sont chinoises ; si le cobalt vient du Congo où 40.000 enfants travaillent dans la souffrance et sans sécurité pour un euro par jour ; si l’extraction du lithium est une catastrophe pour l’environnement et les populations locales : la production d’une batterie correspond à la consommation d’eau de 500 personnes par an. Selon l’ADEME, l’Agence (gouvernementale !) de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, la fabrication de voitures électriques peut mener à une pénurie d’eau mondiale. Tout démontre que leur fabrication est un processus plus polluant que celle des voitures thermiques.

Carlos Tavarès, directeur du groupe international Stellantis (15 marques automobiles, dont PSA Peugeot Citroën), avait bien essayé lui-même de s’opposer, un temps, à ces lubies. Il a fini par céder devant le Président Macron en personne. On est en droit de se demander si Tavarès a reçu quelque chose en échange ! Le gouvernement a promis un bonus de 7.000 € aux acheteurs d’une voiture électrique. Mais avec l’argent de qui, sinon des Français ? La France est déjà endettée de trois mille milliards d’euros. Mais pour un progressiste, rien n’est impossible.

Le progressiste ose tout. C’est à ça qu’on le reconnaît. Il ne recule jamais, niera toujours l’éventualité d’une fausse piste, à la différence du randonneur de bon sens qui revient en arrière pour changer d’orientation. Pour le politique, ce serait une attitude réactionnaire, conservatrice et, pourquoi pas, d’extrême droite. Beurk !

Selon le magazine Géo (6/4/2021) et l'Américain MIT Technology Review, la France arrive en quatrième position des pays les plus verts au monde, derrière l’Islande, le Danemark et la Norvège. Les voitures thermiques ayant fait d’énormes progrès, ces dernières décennies, pourquoi donc ce coup de frein et ce gâchis ?

Oublions la propagande. Et revenons à la publicité. Cela se passait au milieu des années 1980. La réclame venait d’acquérir ses lettres de noblesse. L’objectif simple était de faire le bonheur du téléspectateur. Le fameux publicitaire Séguéla avait carrément demandé au président Mitterrand de lui prêter un porte-avions pour réaliser cette publicité. Il s’agissait, avec une autodérision totale, de faire décoller la Visa GTI de Citroën qui évidemment finissait à la mer ! Un vrai bonheur ! Et le public en redemandait.
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Isidore
Chroniqueur

Vos commentaires

53 commentaires

  1. Et en plus on les branchera sur quoi ?? des prises alimentées par les centrales au charbon de nos très chers amis allemands sans doute ! On atteint des sommets de débilités ça sent la corruption à plein nez encore sans doute ! Nous sommes décidément les plus cons du monde, au moins la nous sommes champions !

  2. Pourquoi pas des éoliennes, panneaux photovoltaïques portatifs, génératrices à pédales pour recharger? C’est vrai pusqu’on nous le dit: une voiture électrique ne consomme quasiment pas d’énergie. On a qu’à les faire plus grosses, plus longues pour y intégrer ces sources d’énergie! Minces, on sait (ne) quand même (pas) faire ca ! On va nous importer des usines qui savent faire justement. Et plutôt que tuer les surmulots, les faire courir dans des roues… A la maison aussi. En plus des gosses(comme le seul sport qu’ils pratiquent c’est avec la manette de la playstation), en pédalant ou courant sur un tapis ils chaufferaient le l’eau du chauffe-eau par exemple et donc se rendraient enfin utile à la planète.

  3. Les voitures électriques étant plus lourdes n’y a -t-il pas une usure plus importante des plaquettes de frein et des
    pneus, ces fameuses particules invisibles qu’on absorbe.

    • Pour les pneus, un peu, pour les freins c’est l’inverse (du fait du freinage régénératif).
      Mais sincèrement, on s’en moque.
      L’écologie n’est qu’un prétexte, et même un prétexte qui passe de mode, les gens étant de moins en moins dupes de l’argument écologique.
      Par contre, la voiture électrique est un très bon produit pour ce qui est du confort d’utilisation. Il a donc un avenir certain et c’est une bonne chose que la France cherche à être compétitive sur ce secteur (fabrication et recyclage des batteries, production de véhicules, mise à jour des bac pro mécanique…).
      Ce qui est insupportable, c’est justement l’argument écologique pour contraindre les gens.

  4. Excellent ! Mais continuons à produire et vendre des voitures qui pèsent plus de 2 tonnes pour transporter 4, voire 5, petits passagers. Quelques pistes à étudier pour le thermique: limiter la taille et le poids des voitures, limiter leur puissance et leur cylindrée (pour rouler en moyenne à 80 km/h ce serait suffisant), optimiser encore leur consommation, arrêter la course aux gadgets qui équipent et alourdissent nos véhicules, etc, etc… Limitons, alors, l’électrique au paysage urbain, encore faudrait-il que chaque immeuble soit en capacité de recharger les véhicules de ses résidents.
    Je crois que c’est M.Tavarès qui a dit, nous avons tout fait à l’envers : développer des véhicules électriques avant de s’intéresser à la puissance disponible et au réseau pour les recharger. Nos véhicules thermiques se vendrons à prix d’or en 2036… N’oublions qu’en fin d’année 2022 il fallait s’attendre à des coupures d’électricité, faute de puissance disponible. No comment.

  5. Les écolos et ce GVT, nous envoient dans le mur, alors que tout le monde sait que le tout électrique n’est pas viable ! Nous sommes dirigés par des fous !

  6. Délicieux article, ça me rappel une émission sur une radio émission dédié à la voiture électrique qui passait à l’antenne des expérience de possesseurs de voiture électrique. alors que beaucoup nous expliquaient que sur une position de conduite placé sur moyenne puissance, en fait il ne pouvaient que parcourir que la moitié des distances indiqués par le constructeur. Et encore, de nuits pluvieuses en hivers, allez à pieds, ce sera plus sure. Allez revendre votre voiture quant la batterie est bonne à changer. Alors que le gazoil qui nous viens principalement de Russie, contourné pas des pays non sous embargo US et qui nous le revendent plus cher, est encore la meilleur énergie incontournable pour des engins comme les travaux publiques les poids lourds et autres. la meilleurs pour les automobiles.

  7. A la fin du 19 ème siècle ont été inventé les moteurs à air et à eau , alors ce serait très simple de fortement diminuer la pollution automobile mais tellement moins rentable pour l’état !!!

  8. Doucement SVP, cette petite fille est adorable, quand bien même la publicité ferait travailler des enfants, ne mélangeons pas. Téléspectateur de Cnews, je subis cette publicité plusieurs fois par jour. Skoda, cousin et concurrent de VW, c’est un vrai matraquage en faveur de véhicules allemands, c’est cela qui m’interpelle. Roulons français et moteur thermique. On ne peut à la fois économiser l’électricité devenue très chère et promouvoir ce mode de traction. Une contradiction de plus de Monsieur « en même temps ».

  9. Avez vous calculé que la puissance absorbée pour une charge rapide est équivalente à la puissance installée pour un lotissement de 15maisons avec chauffage électrique ? Sortez vos calculettes.

    • Une borne de recharge rapide commence à 43kWh, et peut atteindre 340kWh. Ce qui correspond à tout un lotissement, car une maison moyenne 5 pièces « tout électrique » a généralement un contrat de fourniture d’énergie de 12kWh, à condition de ne pas avoir deux véhicule, voire plus, électrique 100% à recharger. Charger sa voiture en « flash » consomme plus de 28 maisons dans ce contexte…

      • Raisonnement parfait à l’exeption du h de kwh Ce sont des kilowatts, unité de puissance et non des kwh unité de quantité d’énergie. On parlera de kwh au 100 km mais d’un moteur de 50 kw pour vendre une voiture sachant qu’un aspirateur fait 1,5 kw de puissance. Si on l’utilise pendant 1h on aura consommé 1,5kwh.

  10. Toyota, premier constructeur mondial d’automobiles, après toutes les analyses nécessaires affirme que l’automobile électrique est définitivement anti-écologique et dangereuse pour l’humanité. Toyota affirme également qu’il est mathématiquement impossible d’interdire l’automobile thermique pour 2035. Mercedes considère de son côté que c’est de la simple utopie.

  11. Et si, finalement, ça n’était que le total contrôle de l’utilisation du véhicule qui motivait la volonté de nos gouvernants de se précipiter sur le « tout électrique ».
    Ce devrait être facile d’interdire, via Linky, la recharge de son vehicule à toute personne qui n’a pas été « sage », qui n’a pas payé une amende ou qui n’est pas en règle avec les dernières mesures sanitaires décrétées. Big Brother te regarde.

  12. Bien sur que la voiture électrique est un désastre écologiste et social . C’est pour cette raison que Mercedes met au point la fabrication d’un nouveau moteur thermique bien plus sobre que les précédents . Le tout électrique est une utopie .

  13. La voiture électrique est un désastre issu d’une idéologie totalitaire: un désastre humain (travail des enfants), un désastre écologique (elle roule à l’électricité qui vient des mines de charbon en Allemagne), un désastre économique (une recharge coûte aussi cher qu’un plein d’essence). Et quid de l’élimination ultra polluante des batteries usées ? Et du temps de recharge ? Et de l’autonomie réduite ?
    La propagande des médias sur la voiture électrique est identique à ce que fait Poutine chez lui. Dans les deux cas de figure les citoyens sont pris pour des c….. Mais peut-être, notre Président hybride rechargeable à raison sur ce point .

  14. « Silence, entretien, propreté » certes mais nullement écologique ni économique ni antinucléaire .

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