[Point de vue] Or donc, Bilongo ne serait pas le martyr qu’il prétendait être ?

Il m'est fort aise, aujourd'hui, de délivrer un sentiment terriblement malaisant, celui d'une certaine caste à arguer à tout va ce besoin d'associer à leur pigmentation les difficultés rencontrées dans leur parcours de francité. Le cas du député LFI Carlos Martens Bilongo est l'exemple même de ceux qui exploitent la complainte victimaire pour poser les jalons de leur ascension sociale, professionnelle et politique.
En effet, l'élu du Val-d'Oise a publié, aux Éditions Philippe Rey, son livre Noir français, sorti le 11 mai en librairie et dont nous avons pu lire les plus beaux extraits. Pour faire court, on n'apprend rien dans ce pamphlet, Bilongo s'attelle à reprendre les éléments de langage éculés et exploités par certains immigrés et leurs descendants que nous résumons en une phrase : la France, ce pays raciste qui ne donne aucune chance aux Noirs et aux Arabes, ce pays dans lequel le racisme systémique est exploité par les autorités, les Français, ces islamophobes. Bref, la salissure habituelle, du n'importe quoi de la part d'une personne qui ne peut rien reprocher au regard de la position qu'il occupe actuellement au sein de la société.
En dehors de la sphère insoumise, indigéniste, décoloniale, anti-Israël, déboulonneuse, racialiste et woke, qui connaissait Carlos Martens Bilongo avant l'histoire de la réplique « Retourne en Afrique ! » prononcée par l'un de ses collègues de l'Assemblée nationale ?
Depuis cet événement, le député s'est découvert une onction messianique pour délivrer, ici et là, des "quitus" au nom de la lutte contre le racisme et son mantra, l'islamophobie. Bilongo est devenu une icône dans le monde bien-pensant, un exemple dans l'expression même de l'ascenseur social, et c'est ce statut qui a motivé la publication de son livre. Mais comme écrit plus haut, rien de nouveau dans ce pamphlet. En revanche, l'interview qu'il donne dans Jeune Afrique révèle les limites de l'élu et, surtout, ses contradictions.
Le panafricaniste et fieffé contempteur de la présence française en Afrique ose la remarque la plus plate pour justifier l'exode de la jeunesse du continent noir : « La France doit faire le point avec les acteurs économiques établis en Afrique. Qu’est-ce qu’ils y font ? Créent-ils de l’emploi ? Rémunèrent-ils décemment leurs salariés ? Si les multinationales françaises ne laissent pas aux Africains la possibilité d’évoluer, comment s’étonner qu’ils essaient d’aller voir ailleurs si l’herbe est plus verte ? Les multinationales occidentales qui exploitent le continent doivent cesser leurs manœuvres. »
Sont-ce les entreprises qui doivent prendre le relais de l'action politique ? Non, Monsieur Bilongo, la France n'a pas à donner d'ordres aux entreprises françaises qui agissent en Afrique. Les opérateurs économiques vont y faire du business et n'ont pas à interagir dans l'ajustement social.
On voit, ici, que le député du Val-d'Oise ne connaît absolument rien aux réalités africaines : ce sont les dirigeants, le problème, ce sont eux qui reçoivent et gèrent les aides et prêts de l'Occident ; c'est donc à eux de travailler au meilleur devenir de leur population. La France n'exploite personne, en Afrique, elle est tout simplement trop bienveillante et c'est cette bienveillance héritée du colonialisme que nous sommes nombreux, dans la sphère de pensée "dextrogyre", à dénoncer : il faut rendre le continent autonome et installer avec les anciennes colonies une relation d'égal à égal sur tous les plans.
Mais comment être surpris par cette déconnexion de l'élu quand il avoue n'être allé que deux fois en Afrique ? C'est ça, la particularité des gens de gauche : ils parlent toujours de ce qu'ils ne connaissent pas, ils défendent l'immigration clandestine sans connaître les énormes potentialités économiques de l'Afrique car ils ont gardé du continent noir les clips de la famine en Éthiopie dans les années 80. Ils défendent l'immigration clandestine à Mayotte sans jamais avoir mis les pieds sur l'île et sans savoir ce que subissent les Mahorais de la violence des clandestins essentiellement comoriens.
Ce qui fait la force des gens de gauche, c'est cette capacité qu'ils ont de représenter à eux seuls tous les paradoxes de la société, ils sont imbus d'un complexe qui, de façon extraordinaire, conduira inévitablement à leur perte idéologique.
Au moment où nous bouclons cet article, on apprend que le député Carlos Martens Bilongo, propriétaire de deux appartements, aurait pourtant bénéficié d'un logement social qu'il sous-louait à sa sœur... Or, donc, Bilongo n'était pas le martyr qu'il prétendait être ? Imaginez la réaction de LFI un seul instant si un cadre de LR, de RN ou de Reconquête avait été accusé des mêmes faits. Imaginez...
Il n'y a pas de « Noirs français », il y a juste des Français qui vivent tous les mêmes problèmes liés à l'inflation, souffrent tous de la même insécurité, subissent les choix du contexte géopolitique international. Bref, Noirs, Jaunes, Blancs ou transparents, le plus important est de valoriser la francité et ne pas faire de l'essentialisation un argument dans le débat public.
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39 commentaires
On oublie toujours une chose essentielle : les problèmes actuels viennent surtout du fait que nous avons très mal décolonisé nos anciennes colonies, sous la pression de la gauche et du fumeux droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. On n’a pas décolonisé, ce qui aurait supposé accompagner les populations en terminant de leur faire accéder à un niveau d’instruction et d’autonomie suffisant. On a largué ces pauvres gens en les confiant à des dirigeants ambitieux et incompétents?
Du beau monde
Il crache dans la soupe ! Lui qui est devenu grâce à la France qui l’a instruit et nourri ! Qu’il aille en Afrique développer « ses talents » ! Pervers, profiteurs, violents, triste constat de ces gauchistes !
J’apprécie vos interventions pour remettre les pendules à l’heure
s’il pense ce qu’il a écrit, que fait-il encore en France, » qu’il reparte en Afrique » et fasse une révolution contre le pouvoir qui s’engraisse et laisse crever leur peuple de faim !!
Merci Monsieur Djeni. De tous les Africains français qui vivent dans ce pays de dingues, vous êtes le seul qui parlez vrai s’agissant de l’Afrique et de la colonisation. Merci encore.
Bien plus que ce Monsieur Djeni à parler vrais, mais faut bien voir qu’une personne venant d’Afrique, du nord au sud, qui parlerait comme lui,serait très vite repéré et inquiété, beaucoup d’entre elle disent que s’ils sont mal vues c’est en cause ces Bilongo et consorts qui ont choisi intentionnellement notre pays pour migrer et le critiquer abondamment et surtout ceux qui le nourrissent.
Article bien trop gentil , j’attends la suite de ses affaires. Ecoeurant
Ce genre de zigotto se réfugie derrière un pseudo racisme à son egard pour nous entuber , voilà encore un soi-disant communiste propriétaire de plusieurs société et qui est plein aux as double entubage
Au bal des faux-culs, Bilongo sera chef d’orchestre. Pourtant, ce ne sont pas les candidats qui manquent.
Monsieur Djeni, j’aime beaucoup vos articles. Les bon sens habite chaque phrase. Pour résumer, Bilongo est un escroc de la démocratie, comme de nombreux députés NUPES.
Excellent, +1 !!
On ne peut qu’être d’accord avec votre article, les mots « racisme » ou « islamophobie » sont devenus des « jokers » que l’on sort pour éviter tout débat… le député LFI va-t’il crier au racisme, s’il est condamné? Après tout, si l’on suit son raisonnement, c’est parce qu’il est noir qu’on lui cherche des casseroles…
Bravo à vous, vous avez résumé en quelques lignes les sentiments d’un nombre croissant de français qui ne demande rien d’autre qu’honnêteté et respect, que ce soit des élus ou des migrants…
Bravo Monsieur Djeni, vous lire est toujours un plaisir. Toutefois, je tiens à apporter une correction dans l’interprétation que laisse supposer votre article par la réponse du député Forneras « Retourne en Afrique ! », qui ne s’adressait pas à l’intéressé mais au navire « Ocean Vicking ».
Exactement ! Il a dit « qu’ils retournent en Afrique » car la conversation portait sur les migrants du bateau que l’Italie refusait. Et ce monsieur, noir français selon ses propres dires, a sauté sur l’occasion, comme la vérole sur le bas-clergé, en faisant semblant de croire que ça lui était destiné. Personne n’a été dupe !
Vous avez raison de le souligner Mr DJENI, heureusement que ce n’est pas un cadre de LR, RN ou de RECONQUÊTE, le LFI ne l’aurait pas épargné une seule seconde…. « ……la France, ce pays raciste qui ne donne aucune chance aux Noirs et aux Arabes, ce pays dans lequel le racisme systémique est exploité par les autorités, les Français, ces islamophobes etc…. ». Il est DEPUTE en France ce Mr Bilongo et ça ne lui suffit pas ? et de surcroit, chez les vilains Français racistes ? De plus, ce Mr Bilongo est propriétaire de deux appartements et bénéficie malgré tout d’un logement social qu’il osait sous-louer à sa soeur. C’est-y pas beau ça Madame ? et il ose cracher dans la soupe du pays qui lui a donné autant de chance mais faut expulser sans délais cet individu, pas besoin de le laisser vivre plus longtemps chez les racistes que nous sommes. Encore un qui ne connaît pas du tout l’Histoire de la Colonisation. Il ne sait pas ce pauvre « Député » qu’en France il y a des millions de Noirs et d’Arabes, pour un pays raciste et islamophobe, c’est cocasse, non ?
Bravo M.Djeni pour votre article plein de bon sens. Je suis moi-même un immigré de l’Est de l’Europe , et j’ai toujours considéré que la valeur d’un homme ne se mesure pas à sa couleur de peau ni à son origine mais à sa capacité à s’intégrer, à « s’imbiber » de la culture et des usages du pays d’accueil, à respecter ses valeurs! En voyant passer les années, mon seul regret est de voir ce beau pays d’accueil en train de se déliter et de perdre son âme sous couvert d’humanisme et de bons sentiments. Nous ne répéterons jamais assez que chacun d’entre nous a des droits mais qui s’accompagnent obligatoirement de devoirs !
Tout est dit. Les noirs doivent obtenir ce qu’ils veulent par leur mérite, comme tout un chacun et non pas parce qu’ils sont noirs. Je trouve cela méprisant, dévalorisant et humiliant. Si l’on me choisit pour un travail ou autre, c’est parce que j’en ai les capacités et que ce que j’apporte correspond à ce qui est demandé et attendu, et non parce que je suis une femme, ou noir, ou bleu, ou arc en ciel. Je suis d’abord un être humain. En fait la fameuse discrimination positive c’est du racisme à l’envers. Et d’ailleurs pour la pratiquer on a quoi comme critère premier : la couleur de peau c’est à dire la race et non « quelles sont les capacités de cet être humain ? Peut il m’apporter ce dont j’ai besoin ? « la première question : « quelle est ta couleur ? ». Les noirs qui se battent contre ça font le bon combat. Ils gardent leur dignité d’êtres humains au lieu d’exploiter le sentiment de culpabilité mortifère des blancs pour en tirer le maximum en pleurnichant sur son sort de victime.
S’il n’était pas noir et d’extrême gauche il serait en garde à vue et mis en examen …..