[Point de vue] La déroute africaine de la France
La politique africaine de la France n’a jamais été aussi peu lisible et compréhensible.
En déplacement jusqu’au 5 mars sur le continent africain, Emmanuel Macron tente d’y poser les nouvelles lignes d’un partenariat « rénové » afin de diversifier des relations jusque-là essentiellement tournées vers l’Afrique subsaharienne. Il est vrai que, fortement décriée au cours de ces derniers mois, notamment par la jeunesse, la politique africaine de la France n’a jamais été aussi peu lisible et compréhensible.
En 2017, à Ouagadougou, au Burkina Faso, celui qui venait d’être fraîchement élu à la tête de l’État avait déjà annoncé sa volonté de « tourner la page de la Françafrique ». Il s'est répété à Libreville, le 2 mars. En d’autres termes, de mettre fin aux relations privilégiées que la France entretenait, pour le meilleur et parfois pour le pire, avec ses anciennes colonies depuis les indépendances. Six ans plus tard, Emmanuel Macron reconnaît lui-même que ce changement de politique vis-à-vis de nos anciens partenaires n’a pas « encore pleinement donné ses résultats ».
Aveuglement ou parti pris, les conséquences de cette réorientation de nos relations avec certains pays africains ont pourtant été à la une de l’actualité, au cours de ces derniers mois. Ainsi, l’éviction de la France du Mali, lequel figurait pourtant dans notre liste des pays prioritaires en matière d’aide publique au développement (145 millions d’euros de l'APD en 2019), ou bien encore, plus récemment, notre renvoi du Burkina Faso, qui recevait cette même année, toujours au titre de l’APD [aide publique au développement, NDLR], 137 millions d’euros, prouvent bien les effets délétères de ce revirement politique majeur.
Malgré une aide au développement qui a atteint un pic en 2020, avec un budget de 12,4 milliards d’euros, dont 72 % sous forme de dons, la politique africaine lancée par Emmanuel Macron s’avère donc être un échec cuisant. Incapable d’initier une politique cohérente et forte avec les États africains, englué dans de nombreuses et coûteuses difficultés intérieures, dans l’impossibilité désormais de conduire une quelconque politique à l’international en dehors de ses « mentors » de l’Union européenne et des USA, le chef de l’État choisit de se retirer par la petite porte.
À cet effet, quelle meilleure stratégie que celle qui consiste à se poser en novateur et à proposer le passage « d’une logique d’aide à celle de l’investissement ». Ou bien encore de promouvoir une « nouvelle relation équilibrée, réciproque et responsable ». Des mots creux, parfaitement conjoncturels et, surtout, qui signent l’impuissance d’un homme face à une situation (une autre) qui lui échappe définitivement.
Sur le plan économique, les parts de marché à l’exportation de la France en Afrique ont été divisées par deux depuis 2000, passant de 11 % à 5,5 % en 2017. À noter que ce recul, en dehors de l’aéronautique, concerne tous les secteurs.
Sur le plan militaire, le président de la République annonce également une diminution des effectifs et un effort à venir dans la formation et les équipements. Là encore, signe de faiblesse, c’est tout un pan de la géopolitique et de la géostratégie françaises qui est remis en question. Incapable de résister à la pression de certaines puissances ayant mieux anticipé les événements planétaires actuels, c’est à une abdication sans conditions que nous assistons.
Ce voyage africain présidentiel, au sujet duquel six Français sur dix pensent qu’il n’améliorera en rien les relations de notre pays avec nos partenaires africains, tout comme les seize autres déplacements effectués en terre africaine depuis le début de son premier mandat, restera donc probablement sans effets notables. La France finira de perdre toute influence sur un continent auquel elle était historiquement liée, ce qui n’empêchera pas les Français de voir, sans aucune contrepartie, croître et multiplier une immigration africaine que l’on sait désormais hors de contrôle.
Olivier Damien
Conseiller régional de Bourgogne-Franche-Comté, Commissaire divisionnaire honoraire
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52 commentaires
Des amateurs….. et amatrices …
Le problème de Macron et de nos hommes politiques en général, c’est qu’ils n’ont rien compris au fonctionnement des Africains, le respect ne se gagne pas par de pseudo paroles intellectuelles dont ils n’ont rien à cirer, c’est le dialogue face à face et dans le respect et l’autorité qui fonctionne, comment respecter une pleureuse donneur de leçons.
Ne faut-il pas dire la déroute de Macron ? et pas seulement en Afrique plus personne dans le monde ne veut parler avec lui sauf les Français qui majoritairement le subissent sans dire mot et surtout sans agir dans le bon sens.
Le Président donne une leçon de morale au Rwanda et fait un chèque de plusieurs centaines de millions d euros à la RDC.
C est un voyage qui vaut le coup,sans compter les frais de déplacements.
Il n a pas encore compris que l Afrique a de la haine envers la France,anciennement colonialiste.L Afrique nous supporte qu avec les chèques en blanc, généreusement donnés , quoiqu il en coûte par le Président.
« …logique d’aide à celle de l’investissement »…. Certes, Tout ce temps pour le découvrir, mais encore faudrait-il avoir de quoi investir. La France est devenue un pays pauvre, et le pays qui rafle la mise en Afrique avec des plans d’investissements géants est la Chine. Nous n’avons plus l’envergure et l’UE non plus. Nous avons manqué le train.
Un échec à 12 milliards…merci macron. Cet argent serait plus utile à entretenir le patrimoine de notre pays, à rénover nos vieilles églises ou entretenir les maternités rurales. Le sous sol africain regorge de matières premières et les pays indépendants depuis plus de soixante ans ne devraient plus avoir besoin de notre financement.
Notez que lorsque Macron se déplace à l’étranger pour tenter de définir une politique France-Afrique, il ne se sépare pas de son drapeau européen. Les trois couleurs ne lui suffisent pas. Est-ce donc la politique de la France qu’il est censé défendre où celle de l’UE qui sur ce continent, s’est toujours bien gardée de s’engager ?
Ce type effondre tout ce qu’il touche. Après avoir effondré l’économie française, il voulait effondrer l’économie russe. Rieurs, prière de s’abstenir !
Plus masochiste que lui , tu meurs , non seulement il ne fait que dénigrer la France depuis une bonne dizaine d’années et en plus il fait foutre la France dehors partout où il va , il n’a pas attendu de déclarer crime contre l’humanité en Algérie ,et les médias veulent nous faire croire qu’il fait des efforts , suffit de voir les résultats absolument inexistants en regard du gaz , des visas et autres , ne parlons pas des milliards d’€uros d’aide pour une grande partie de l’Afrique y compris tout le Maghreb ,et ces temps-ci Mali , Burkina-Faso et tous les autres ,la seule chose qu’il fasse semble être de promouvoir la France comme un eldorado pour toutes ces populations auxquelles bien sûr il ment , comme il nous ment en permanence En conclusion , sans doute est-il très instruit mais surement pas intelligent par manque de culture ,tout ça » en même temps » !
Avoir beaucoup de connaissances est une chose mais l’intelligence c’est textuellement la capacité à les relier et à en tirer une pensée cohérente, ce dont Macron semble incapable; il ne sait qu’étaler des idées souvent contradictoires les unes à côté des autres sans aucun fil conducteur, à part quelques obsessions comme l’Europe.
Il y a déjà quelques années, une responsable africaine un peu lucide disait que la meilleure façon d’aider ces pays était de mettre fin à toute aide publique au développement afin que les Africains se prennent enfin eux-mêmes en charge, plus de 60 ans après leur indépendance. Ces aides sont à fonds perdus, la plus grande partie est détournée par des dirigeants corrompus, ne profitant pas aux populations et ne freine en rien l’émigration vers l’Europe, la France en particulier. Encore celle-ci pourrait-elle se permettre de distribuer généreusement l’argent public aux quatre vents si plus aucun besoin n’était à satisfaire envers sa propre population, ce dont nous sommes bien loin.
Et de demander à ces pseudo-Etats de récupérer leurs populations qui se déversent chez nous tellement elles sont heureuses chez elles, non?
Il faut l’empêcher de sortir du territoire français à chaque fois c’est une catastrophe !
Echec total sauf en ce qui concerne l’accueil de ces populations dont les français ne veulent plus .
Il n’y a pas d’échec, il y a seulement une impossibilité ! Vous voulez en faire quoi ? Les mettre sous les ponts ?
L’impossibilité vient justement de l’échec. Cela fait des années que l’on voit la situation se dégrader et rien de concret n’est fait.
Tant qu’il n’y aura pas de volonté politique dure, cela continuera.
Non dans l’avion avec dignité
bonjour Michon … Ce qui se passe depuis trop longtemps par rapport aux migrants est inacceptable tout autant que vos « questions » … Des gars comme Daniel BALAVOINE cherchait des « solutions » pour améliorer les conditions de vie des autochtones africains ! … Le « transport » de populations est plus proche de « la traite négrière » que « de l’aide humanitaire » …
Vous semblez « avoir le coeur sur la main » … Il vous reste donc encore une main ! … Alors utilisez la pour sortir votre argent de vos poches et allez le donner à ces « associations agissantes » qui font du transport de troupes ! …
Les questions essentiels sur la compositions des groupes qui sont « déplacés » par ces associations … Le « devenir » de ceux qui sont sur le sol européen … et l’impact sur la « vie de tous les jours » des zones concernées … devraient vous faire « réfléchir » que les manipulations des mondialistes sont à l’oeuvre mais pas pour le « bien humain » ! …
Mais ne nous y trompons pas, ces migrants clandestins sont des hors la loi, les accueillir pour les placer dans des tentes soue le métro de Barbés, être favorable à des hors la loi c’est plutôt curieux.
La seule question qui vaille ne serait-elle pas : quand est-ce qu’on s’en débarrasse ?
Le titre plus approprié: la déroute africaine de Macron.