Perpignan : Louis Aliot rend hommage à un grand champion olympique

La gauche, toujours oublieuse de son passé, dénonce en hurlant celui de Pierre Jonquères d’Oriola.
Photo PIERRE GUILLAUD EPU AFP
Photo PIERRE GUILLAUD EPU AFP

Le 14 mai, en conseil municipal, il a été passablement agacé par l’opposition de la gauche à son nouveau projet. Il faut dire que décidément, Louis Aliot, maire de Perpignan, s’est découvert une passion pour l’urbanisme - plus exactement, une passion pour les noms de baptême controversés quand il s’agit de voirie. En février dernier, le tribunal avait déjà annulé sa décision de donner le nom de Pierre Sergent (résistant, héros de guerre, mais aussi membre de l’OAS) à une place de la ville. À présent, c’est le nom du nouveau parc des sports qui fait polémique. La municipalité a en effet proposé de donner à ce parc, qui sera prochainement inauguré, le nom de Pierre Jonquères d’Oriola. Cet homme, dont le nom est moins connu (encore) que celui de Pierre Sergent, est le seul Français, à ce jour, à avoir emporté deux fois l’or olympique en équitation, lors de l’épreuve de saut d’obstacles pour être précis, aux Jeux d’Helsinki en 1952, puis de Tokyo en 1964. Il est issu d’une vieille famille de la région. Bref, jusque-là, on ne voit pas trop le problème.

Les Khmers rouges en inquisiteurs

Toutefois, on peut compter sur l’extrême gauche pour exhumer les archives. Jamais très regardante sur le passé (khmer rouge, pédophile ou terroriste) de ses propres amis, la gauche est en revanche connue pour son amour des listes et de l’Inquisition quand il s’agit du camp national. Pour sa longue rancune, aussi. Les élus d’opposition ont donc opportunément rappelé, en conseil municipal, le sombre passé du champion. Avant d’être un grand sportif, en effet, Pierre Jonquères d’Oriola a été de droite. Sympathisant d’Action française, il est brièvement milicien - de 1942 à 1943. Jugé à la Libération, il est condamné à l’indignité nationale, puis amnistié - les gauchistes n’ont pas retrouvé la date exacte, laissons-leur un peu de temps. Pas du tout honteux de son engagement, Pierre Jonquères d’Oriola sera partisan de l’Algérie française, puis candidat sur les listes de Jean-Louis Tixier-Vignancour. Bon, d’accord.

On vous conseillera tout de même de lire le communiqué de la section locale de La France insoumise, signé d’un certain Francis Daspe, qui dénonce « les obsessions recuites et clientélistes de Louis Aliot ». Dans ce texte presque drôle à force de mauvaise foi, les Insoumis du coin dénoncent les choix de noms de baptême de la majorité, en rappelant justement l’épisode de l’éphémère place Pierre-Sergent, avant ces deux phrases magiques : « Il ne cesse de diviser, de cliver et de brutaliser par des choix aux antipodes de l’idée d’apaisement. […] Il est aisé de discerner une volonté de cajoler des clientèles électorales. » On dirait que La France insoumise est en train de parler de sa propre manière de faire de la politique. Il est vrai que les gauchistes, comme tant d’autres adversaires déshonnêtes, ont tôt fait de projeter sur leurs opposants politiques leurs propres obsessions récurrentes. Être antisémite, violent, anti-flics, favorable au régime algérien, appeler de ses vœux la créolisation, c’est une autre manière de « cliver et de brutaliser ». Quant à « cajoler des clientèles électorales », la gauche ferait mieux de ne pas donner trop de leçons…

Lorsqu'en 2011 mourut Pierre Jonquères d'Oriola, à l'âge de 91 ans, tout le pays Catalan était présent à son enterrement, socialistes et communistes compris...

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Arnaud Florac
Chroniqueur à BV

Vos commentaires

39 commentaires

  1. C’est vrai que des boulevards Staline, des rues Pol Poth ça a quand même plus de gueule qu’un grand champion français et d’un résistant ( a l’époque où les communistes français prenaient leurs ordres à Moscou et ne considéraient pas les nazis comme des ennemis).

  2. ce qu’il y a de drôle ici, c’est que les socialistes et la soi-disant « gauche » n’évoquent jamais la « francisque » de Mitterrand et sa responsabilité, par Bousquet interposé, dans « la rafle du Vel d’Hiv »…

  3. « On juge les gens d’après soi-même » , les LFI et consorts ne dérogent pas au proverbe … Et comme disait feu Coluche et en l’occurrence il avait raison :  » Un pour tous, tous pourris » …

  4. Bien sure quoi qu’en disent certains, être partisan de l’Algérie française on vois aujourd’hui que c’était mauvais alors qu’ il était préférable depuis se temps là de couper tout les ponts avec ce pays, on serait plus tranquille

  5. Quelle insulte déplacée pour le fondateur des JO qui voulait précisément réunir tous les partis, les pays et les tendances sous la bannière pacifique du noble sport international. Ce qu’il a d’ailleurs si bien réussi dans l’esprit qui y perdura ..jusqu’à aujourd’hui !

    • Avec des Nations exclues comme la Russie ? Quel esprit olympique quand la politique s’en mêle !

  6. Bravo Mr Aliot, rappelez à ces crapules gauchistes le pacte germano-soviétique entre Hiltler et Staline, c’est Hitler qui autorisa le reparution de l’Humanité qui avait été interdit par les autorités françaises pour cause de collaboration ! Toute vérité est bonne à dire ……

    • Hitler n’autorisa rien du tout; l’Humanité n’a jamais reparu pendant la guère sauf des édition clandestines après l’attaque de l’URSS par Hitler en 1941 quand le PCF stalinien retourna sa veste (une fois de plus).

  7. Quand on voit que à Clermont il reste une avenue de l’URSS et un boulevard Mitterand et une petite rue Pompidou dans une zone industrielle pour notre cantalou …

  8. N’étant plus tout jeune, je me souviens très bien de la victoire de PJO aux JO de 1964.
    Après la déroute de Michel Jazy sur 5.000 m où bien que donné favori il ne terminera que quatrième, tout espoir de médaille d’or semblait s’être envolé, comme pour les Jeux de Rome quatre ans plus tôt. Et puis…un sacré canasson (bien) nommé Lutteur B et son pilote apportent la lumière. Tout le pays ne parlait que de ça.

    • vous oubliez kiki Caron avec sa deuxieme place en natation (100 M dos) elle etait la fiancee de tout les francais

  9. Il ne faut pas supprimer la médaille d’or française de Pierre Jonquère D’oriola aux jeux de Tokyo en 1964. C’est la seule qu’on a eue !
    Pas un gauchiste pour relever le niveau en 64 !

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