[PEOPLE] Philippe et Letizia dans la boue : plus que jamais roi et reine !
Des images qui contrastent terriblement avec ce que beaucoup considèrent comme de la couardise de la part des politiques
À quoi servent, aujourd’hui, les rois et les reines ? Les réponses - parce qu’il n’y en a pas qu’une - nous ont été données dimanche après-midi à travers la visite du roi Philippe VI d’Espagne et de la reine Letizia à Paiporta, l’une des communes les plus touchées par la catastrophe naturelle qui a frappé la région de Valence.
Le roi, incarnation de la continuité et de l'unité de la nation
La première réponse pourrait être cynique et illustrée par le dessinateur espagnol Juan Maria Nieto. Un rat soulève une couronne royale, sous laquelle est caché un personnage dont on ne voit que la paire d’yeux. L'animal s’adresse au personnage : « Tu peux sortir, tout le monde est parti, monsieur le Président. » Le Président, c’est évidemment le président du gouvernement, le socialiste Pedro Sánchez. Un Pedro Sánchez qui accompagnait le roi et la reine (ou le contraire ?) dans cette visite et qui a dû être exfiltré précipitamment sous les insultes, les jets de boue, voire plus, alors que les souverains sont restés sur place plus d’une heure après le départ du chef du gouvernement, affrontant eux aussi les mêmes insultes et jets de boue et allant à la rencontre de la population. Un roi, ça peut donc servir de bouclier, de paratonnerre à un pouvoir politique en difficulté lorsque le peuple lui reproche son impéritie.
Étonnant paradoxe, car le roi d’Espagne n’a plus le pouvoir qu’il avait hérité en 1975, à la mort de Franco. Il incarne la continuité et l’unité de la nation. Il est garant de la Constitution. C’est d’ailleurs à ce titre qu’en 2017, il avait dénoncé très fermement et très officiellement la « déloyauté inadmissible » du gouvernement catalan lorsque son président, Carles Puigdemont, avait annoncé son intention de proclamer l’indépendance de la Catalogne. Il est chef des armées. Formé dans les écoles d’officiers, comme son père l’avait été, et comme la princesse Leonor l’est aujourd’hui, il connaît toute la haute hiérarchie militaire aujourd’hui aux commandes. Ce qui n’est pas rien, dans un pays à forte tradition militaire. Mais il n’a pas de pouvoir politique. Tout du moins officiellement.
— Isabel Díaz Ayuso (@IdiazAyuso) November 4, 2024
Felipe, plus Bourbon que jamais
Le roi incarne la continuité et l’unité de la nation, mais il incarne aussi l’État, comme l’avait expliqué Frédéric Rouvillois au Figaro, en 2014 : « Le Prince donne un visage à l'État, contribuant ainsi à réchauffer "le plus froid des monstres froids" naguère décrit par Nietzsche. Face au pouvoir sans visage de nos technocraties contemporaines, la royauté paraît finalement un pouvoir très humain ! » Et n’est-ce pas ce qui s’est passé très concrètement dimanche après-midi ? On était loin du « débarquement des costumes bleus », comme nous avons pu le lire récemment, lors d’une visite officielle très républicaine à Annonay (Ardèche), après les inondations. Le roi et la reine, habillés simplement, n’hésitant pas à fendre le service d’ordre pour s’adresser « aux gens ». Un roi imperturbable, plus Bourbon que jamais, digne malgré une foule survoltée, à bout de fatigue et de désespoir. Mais un roi qui sait que le cœur, l’essence même de son métier, ce n’est pas de servir de couverture : ni à un palot Premier ministre ni aux magazines people. Il le sait parce qu’il est issu d’une lignée plus que millénaire, parce qu’il a été formé, éduqué pour ça.
Los Reyes en Paiporta (Efeméride) https://t.co/CY5nqHiwjo
— PUEBLA (@PUEBLAdibujante) November 4, 2024
Cette visite : une erreur ?
Alors, bien sûr, on peut se poser la question de l’opportunité du moment de cette visite. Le journal El Diario, plutôt classé à gauche, titre sur une « visite irresponsable » et parle d’« erreur absolue ». « Une déclaration institutionnelle du roi depuis le centre d’urgence aurait été préférable, expliquant qu’il n’irait pas pour ne pas interrompre les opérations de sauvetage… » Cela se défend, tout du moins rationnellement, technocratiquement parlant. Et pourquoi pas une visioconférence depuis le palais de la Zarzuela ? Trop tôt, trop tard ? Pas toujours facile à évaluer. Mais au fond, ce qui doit mettre hors d’elle la gauche, qui n’accepte la monarchie que du bout des lèvres, c’est de voir un roi, accompagné de son épouse, qui fait face, montre des preuves tangibles d’empathie en prenant dans ses bras des hommes et des femmes accablés. C’est une reine, loin de l'image de l'ancienne vedette du JT ou de la reine un peu froide et distante qu'elle a souvent eue, qui n’a pu retenir ses larmes et s’est faite consolatrice, passant outre les outrages reçus.
Los Reyes, durante su visita a Paiporta (Valencia) esta mañana. pic.twitter.com/0OpPm9pAp0
— Casa de S.M. el Rey (@CasaReal) November 3, 2024
Des images qui contrastent terriblement avec ce que beaucoup considèrent comme de la couardise de la part des politiques, notamment de Sánchez.
Voici le moment exact :
1.Pedro Sánchez se sépare du roi et s'enfuit comme un , ils lui lancent un bâton qui frappe un photographe
2.Le Roi va de l’avant et affronte la situation comme un homme
L'image des deux Espagnes. #Dana #Valencia #Inundacion pic.twitter.com/YwhdMeFMra
— Sir Sean Sitges (@SitgesFranck) November 4, 2024
Nous sommes prêts à prendre les paris : ceux qui voient dans cet événement le début de la fin de la monarchie espagnole se trompent. Au contraire, il est probable qu’elle ressorte plus que jamais grandie de cette épreuve. Et, imaginons, si, comme en d’autres temps, finalement pas tellement plus rudes que les nôtres, pour apprendre son futur métier de reine, la princesse héritière Leonor avait accompagné ses parents. Imaginons...
Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 10/11/2024 à 3:15.
Georges Michel
Editorialiste à BV, colonel (ER)
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27 commentaires
Un premier ministre de gauche qui fuit ses responsabilités ? rien d’étonnant les gouvernements de gauche sont loin d’être courageux , loin d’aimer le peuple de leur pays et manque de compassion et d’humanité ( seuls le pouvoir et l’argent les intéressent )
Le Roi , lui représente la stabilité du Père de la Nation , la compassion envers ses enfants ( le peuple ) et souffre avec lui !
Il nous faudrait bien le retour de notre Roi en France pour la Diplomatie et retrouver nos racines et surtout les consolider , retrouver la stabilité de notre France Nation et notre fierté d’être Français et de voir la France rayonner de nouveau apaisée sur tous les continents !
ceci nous permettrait d’avoir un gouvernement réduit , de baisser le nombre de députés et de sénateurs afin qu’ils se mettent enfin au travail , réduire aussi le mille feuilles des régions , en un mot faire des économies et enfin réduire la dette colossale faite par les gouvernement successifs !
Le roi et la reine sont restés. Ils ont fait face…Le socialisme a fui…
C(est vrais qu’un roi est plus représentatif d’une nation qu’un président généralement éphémère.
Au moins les rois ont de la dignité, du courage et le sens de l’État. Louis XVI et Marie-Antoinette n’ont pas fait de crises d’hystérie en montant vers l’échafaud, alors que certains de nos gouvernants piquent des crises d’hystérie très facilement…, n’ont aucun sens de l’État, n’ont de courage qu’avec des gens désarmés…
Le roi a fait face, il s’est grandi. Le premier ministre à préféré fuir… Tient, amusant, il est de gauche…
Oui, amusant.
Au pays où on a coupé la tête des rois pour les remplacer par une horde de roitelets chacun entouré de sa cour pléthorique et ruineuse pour le peuple français, le comportement digne, soucieux de son peuple et tellement courageux de ce couple royal fait rêver. Le roi et la reine d’Espagne, eux, n’ont pas eu peur d’aller directement au contact de leur peuple. Le moindre déplacement de notre machiavel se fait en présence de forces de sécurité absolument disproportionné. Il est vrai que celui qui disait « qu’ils viennent me chercher » dans l’affaire de son chouchou protégé Benalla ne se déplace jamais sans des escadrons de serviteurs chargé de la sécurité de sa petite personne. Il fait le malin seulement à ces moments là, rappelez-vous la trouille bleue qu’il n’a pas su nous cacher lors d’une manifestation de gilets jaunes dans les parages de l’Elysée…
Imaginez le président de la république française se montrer dans la même situation. D’abord évacuer les sinistrés, dégager la rue, fermer les fenêtres, éloigner les agités, amener une bande de képis avec dorures protégés par la bac, la sig, la crs, etc.. j’exagère sans doute un peu.
En tout cas, j’ai été ému par l’attitude du Roi et de la Reine. Une telle compassion force le respect.
Impressionnant l’attitude du couple royal.
Vous croyez que Macron n’est pas aussi lâche ?
Et nos ministres ou Premier Ministre ? C’est effectivement courageux de créer un périmètre d’exclusion de 100 mètres pour faire un discours seul devant une mairie …
Ce roi et cette reine vêtus comme monsieur et madame tout le monde sont sortis grandis de cette visite aux sinistrés la gauche en la personne de son président a fui la queue basse démontrant une fois de plus son inaptitude à diriger un pays.
Bravo et merci pour ce magnifique « papier », tellement vrai.
Un couple royal exemplaire ,nos chefs d’Etat devraient prendre exemple.
Sanchez, c’est la honte socialiste totale. Va-t-il politiquement survivre? Je gage qu’aux Cortès la Droite doit être en feu contre lui.
Dignité! cette simple vertu suffit à distinguer ceux qui connaissent le poids des responsabilités, l’honneur d’être un chef, et l’empathie qui sied à tout être humain pour ses semblables. Ce couple royal, affrontant insultes et quolibets a montré aux yeux du monde, que face aux pires catastrophes, l’homme se grandit par le courage et l’adversité. Pas de feuilles de chêne, d’olivier, d’étoiles ou de clous sur le parement des uniformes comme chaque fois qu’un ministrion Français se déplace face aux caméras, pas de fuite paniquée un jour au Puy en Velay sous l’insulte des gilets jaunes, simplement les larmes face au désastre, et tout ce qui sépare un Roi et sa Reine du politiquement médiocre.
Rien à ajouter. Tout est dit.
Quand il y a de la boue,
une situation grave, le roi est là!
Quand il y eut du tumulte le roi était là.
Souvenons nous que la couronne fut là lors des graves évènements de février 1981.
Dans ces deux cas, la cohésion fut rendue par son aménité et caractère
Les gouvernants se défilaient… les régnants était là !
Chapeau, merci.
L’attitude du couple royal a été exemplaire. Quelle dignité ! Quelle proximité chaleureuse et sincère avec la population. Pourquoi n’avons-nous pas la mêmes ?!
P. Sanchez, lui, a été égal à l’image que je me faisais de lui : sans courage, sans colonne vertébrale et même sans…Lui, le socialiste, supposé être proche du peuple, anti-royaliste.
Un peu comme beaucoup de dirigeants du mouvement qu’il représente. Il est aisé d’imaginer la même attitude de la part du Premier ministre canadien ou d’un C. Michel (souvenons-nous de son attitude envers VDL, chez Erdogan).
J’espère que les Espagnols réviseront leur comportement et leur jugement quant à la royauté.