[PEOPLE] Boules puantes au concert d’Enrico Macias : « La fête continue ! »

Une tentative de déstabilisation liée aux positions politiques du chanteur, pro-israélien depuis toujours ?
Enrico Macias
©Djoubled, CC BY-SA 4.0 , via Wikimedia Commons

Le 15 mars, alors qu’Enrico Macias donnait un concert au Dôme de Paris dans le cadre de son spectacle La fête continue, deux « énergumènes » ont déversé un liquide malodorant dans la salle. La police n’ayant, pour l’instant, pas retrouvé les suspectes - « deux femmes », lit-on dans Le Parisien -, on ne connaît pas l’objet de leur courroux.

Un lien avec les positions politiques du chanteur ?

Le chanteur s’était fait remarquer, le 10 octobre 2023, dans l’émission L’heure des pros 2 animée par Pascal Praud, en accusant La France insoumise de « complicité » avec le Hamas. Il avait même expliqué : « Quand j'entends l'extrême gauche qui se défausse devant cette horreur, vous m'obligez à dire ce que je ne voulais pas dire. Il faut les dégommer, ces gens-là », ajoutant : « Peut-être même physiquement. »  Le groupe LFI avait saisi la Justice et le chanteur s’était expliqué, le lendemain, sur son compte X: « Pour éteindre toutes polémiques à la suite de mes propos d'hier sur CNews, j'appelle évidemment à aucune violence physique », avait-il écrit, « ces propos ont été tenus maladroitement sous le coup de l'émotion et de la colère, suite à l'attitude choquante de La France insoumise qui refuse de qualifier de terrorisme les attaques barbares perpétrées en Israël. »

Le chanteur, qui s’est régulièrement illustré dans la lutte contre l’antisémitisme, est toujours resté campé sur ses positions concernant le conflit israélo-palestinien, et elles ne datent pas du 7 octobre. D'après Pure People, « juste avant cette perturbation, l'artiste avait lancé sur scène : "Je dédie ma chanson Malheur à celui qui blesse un enfant à la famille Bibas, en espérant que les otages vont vite rentrer chez eux, à la maison" ». Les deux suspectes auraient-elles voulu tenter un coup d’éclat ? En tout cas, elles n’ont pas fait fuir les spectateurs ni arrêté le chanteur, qui a continué : « Il y avait des énergumènes qui ont voulu nous saboter le spectacle, mais je m’en fiche. La fête continue ! » Deux complices qui n'ont même pas pris la peine de revendiquer ni d'expliquer leur geste... courageuses, mais pas téméraires !

« Il ne faut pas avoir peur »

Pour effrayer ce rapatrié d’Algérie, né à Constantine en 1938, dont les chansons J’ai quitté mon pays, j’ai quitté ma maison et Adieu mon pays sont devenues des symboles de l’exil des pieds-noirs, il en faut bien plus : « Ils peuvent faire ce qu'ils veulent, même me jeter une bombe ! » Le chanteur a tout de même ajouté qu’« heureusement que c'était que des boules puantes » et « que malgré tout ça, [il] garde toujours l'espoir et l'espérance que la barbarie s'amenuise ». Les quelque 4.000 spectateurs venus l’applaudir, dont Thierry Ardisson, Audrey Crespo-Mara, Hugues Aufray et sa compagne Murielle, Bernard Cazeneuve et même, pour finir (mais non des moindres), Éric Zemmour et Sarah Knafo, ont pu ainsi continuer à célébrer les 60 ans de carrière de l’artiste. Au Parisien, l'artiste expliquera, le lendemain, que « cette attaque [l]’a beaucoup touché » mais qu'il n'a « pas peur. Il ne faut pas avoir peur. [...] » Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour « entrave concertée et avec menace à l’exercice de la liberté de création artistique » après que le producteur du chanteur a déposé plainte.

Commandeur des Arts et des Lettres, officier de la Légion d’honneur, « chanteur pour la paix » en 1985 et même ambassadeur de la paix à l’ONU, l’artiste n’envisage pas de finir sa vie sans revoir sa terre natale. Comme il l’explique dans une interview au Figaro TV : « C’est une grande blessure de ne pas y être retourné. Mais ça va fonctionner. J’ai eu plusieurs déceptions à ce sujet […] Je n’ai jamais dit que je fermais définitivement la porte à l’Algérie. Dans mon idéal, je souhaiterais y retourner avant de quitter ce monde. » Alors, à 85 ans, quand on a connu la guerre d’Algérie et l’exode, ce ne sont pas quelques boules puantes qui arrêteront la fête !

Vos commentaires

22 commentaires

  1. je me rapelle du reportage de cinq colonnes a la une qui interroge ses parents pendant les /evenements/ ou ils etaient confiant en l avenir de l algerie et lui a la fin du reportage a chante une chanson avec sa guitare ;;

  2. Pourquoi se gêner dans ce pays ou tout ce qui est interdit, est toléré. L’Anarchie, certains en on rêvé, la gauche et Macron l’ont fait.

  3. NOTRE France ses mœurs etc .;disparaissent car autorité n a aucune valeur de nos mœurs et coutumes pour imposées notre façon de vivre. nous allons vers une nouvelle construction de la France que sera t elle ?
    hélas bientôt notre devise va disparaitre -n oubliez pas Messieurs( les reconstructeurs )et mes dames en nommez une autre (comble mais l évidence) ….je pleure en pensant à nos soldats qui l aimaient et sont morts pour elle. Braves reposez en paix

  4. Les odeurs pestilentielles accompagnent forcément ceux qui les émettent ! Et depuis longtemps elles arrivent par la fenêtre d’extrême gauche ! Peu après le socialo-communisme russe, le national-socialisme allemand ne sortait pas de l’élite! Et il est difficile de trouver plus destructeur !

  5. Bon, il faut tenir compte de son âge mais il a bien dit : « il faut dégommer ces gens-là » on sait ce que cela veut dire. Si il le pense il a eu raison de le dire, mais ce n’est pas la peine renier ensuite ce qu’il dit, les mots ont un sens, il le sait mieux que quiconque lui qui écrit des chansons. Après tout il n’a pas si mal réussi dans un pays qui n’est pas encore l’Algérie. Puis il y a un moment aussi où il faut savoir tourner la page et plus de 60 ans après je crois qu’il est temps, on a tous perdu quelque chose de notre jeunesse, y compris les jeunes qui ont passé chez lui entre 24 et 28 mois et certains plus et d’autres y ont trouvé la mort.

    • Réduire les bienfaits de la France dans ses anciens départements d’Algérie aux chansons, pleines de nostalgie, d’Enrico Macias est un peu court…
      Faisant précisément partie de cette génération qui a donné 28 mois de sa jeunesse dans une unité combattante à cette cause, il est quelque peu amer de voir réduits les sacrifices endurés par toutes populations mêlées à un jet de boules puantes.
      Les bombes de l’Ottomatic et du Milk bar d’Alger devraient avoir laissé des traces plus marquantes que celles du Dôme à Paris…mais l’oubli mêlé de repentance a rendu sourd et futile notre pays rabougri…
      Fort heureusement, son Histoire aussi nous rappelle que des miracles se sont produits!

  6. Si dans les spectateurs se trouvaient Bernard cazeneuve et autres politiciens , ne se promènent ils pas avec des gardes du corps ( gendarme pour l ancien premier ministre) donc très étonnant que les 2 suspectes n aient pas été arrêtées.. et pas de service de sécurité pour ce concert???

  7. Bravo et longue vie à Enrico! Je n’ écoute jamais sans larmes sa version bilingue français-hébreux de Hatikva…

  8. « La police n’ayant, pour l’instant, pas retrouvé les suspectes – « deux femmes », lit-on dans Le Parisien -, on ne connaît pas l’objet de leur courroux »….. ha bon ?

  9. Pour l’instant, il ne faut pas qu’il s’aventure en Algérie comme Boualem Sansal et ce malgré sa grande envie d’y retourner. Car actuellement dans ce pays on fait fi de l’âge et des justifications pour emprisonner.

    • Peut-être bien ‘Antisysteme59’ mais en attendant combien d’entre nous travaillons encore à 86 ans ? Chapeau l’artiste !

      • J’aurais bien aimé avoir un rythme de travail comme lui, j’aurais accepté de travailler jusqu’à 100 ans, et puis n’oubliez pas il doit se refaire (le pauvre) après avoir été plumé par un escroc !

    • « J’aurais bien aimé avoir un rythme de travail comme lui, j’aurais accepté de travailler jusqu’à 100 ans « dites vous ci dessous? Jalousie typiquement RN-gauchiste. Perso, lorsque quelqu’un réussit mieux que moi, je m’ interroge sur les études qu’il a faites ( plus prestigieuses que mon bac +4 tout en travaillant) ou bien sur le talent qu’il a et que je n’ai pas….mais je suis de droite, c’est à dire pas rongée par la jalousie malsaine…

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