[SATIRE A VUE] P. Cohen ne digère pas le dîner d’É. Philippe avec M. Le Pen

Édouard Philippe pourrait même aller bal avec Marion Maréchal et au bowling avec Zemmour !
Capture écran C à vous

L'émission C à vous reçoit Édouard Philippe et le pilonne de questions sur son dîner coupable avec Marine Le Pen en décembre 2023.

 

Sur le plateau de C à vous, Édouard Philippe marque un point. Il n'a jamais rencontré Jean-Marie Le Pen. Sa réaction aux manifestations de joie qui eurent lieu ici et là commence bien. Jamais il ne côtoya de près ou de loin le personnage mais il « ne fait pas partie des gens qui dansent sur la tombe des autres ». Ses contorsions pour éviter de condamner clairement ces effusions abjectes s'apparentent toutefois à quelques pas de tango : « Danser sur la tombe de quelqu'un, c'est quelque chose qui est assez, heu... » Allons, bon. Mais encore ?

Eh bien, il peut le dire, il va le dire : « C'est pas dans ma nature, je ne conçois pas ça ; après, chacun est responsable de ses actes, de ses réactions. » Petit tour autour du pot et renversement du sujet sur la piste de danse. L'orchestre redouble de tremolos implorants : « Ça vous choque, quand vous regardez ces images ? » relance Anne-Élisabeth Lemoine. Cette fois-ci, Édouard Philippe n'y va pas par quatre chemins : « Bah... heu... », commence-t-il.

Plutôt « bah » ou plutôt « heu » ? Est-ce le « bah » de embarrassé ou le « heu » de bienheureux ? se demande Patrick Cohen. « Je ne me vois pas faire ça », ajoute le Havrais navré. Il est danseur de salon, démonstrateur de figures complexes en studio télé. Ses compétences chorégraphiques s'arrêtent là.

Même François Bayrou s'en était indigné

Le point gagné en début d'interview va lui être enlevé avec la seconde épreuve. Ce sacré Édouard n'a jamais rencontré le diable, mais il a dîné avec sa fille. L'homme va devoir déployer mille circonvolutions pour surmonter ce handicap. Et puis, non. Il lui faut avouer ce péché à la table des conjurés de l'audiovisuel. Oui. Il s'est sustenté en compagnie de Marine Le Pen. « Une fois », s'empresse-t-il de préciser. Même François Bayrou s'en était indigné, lui est-il rappelé. Édouard Philippe s'en moque. Il a « le droit de faire ce qu'il veut et de rencontrer qui il a envie de rencontrer ». Il vit sa vie d'aventurier et n'a de comptes à rendre à personne. L'assistance est atterrée. Le bougre serait bien capable de re-dîner avec Marine Le Pen. Et de se resservir des frites !

Le pauvre Édouard est assailli de questions. Pour aider à l'accouchement, Anne-Élisabeth lui souffle une réponse. « Moi je considère... », dit l'invité. « Que c'était important de la rencontrer », complète l'animatrice. Elle peut répondre à sa place pour lui rendre la confession moins pénible. Le héros ne lâche rien. Les voix de l'électorat lui ont montré la voie. Ne pas s'excuser, tenir bon, hissez haut, Santiano ! À travers la tempête de réprobations, il restera seul sur le pont. Cap sur 2027 ! Barre vers la droite. Et puis, tiens. Il pourrait même aller au bal avec Marion Maréchal et au bowling avec Zemmour ! On ne le tient plus. De la recette du jour réalisée en direct, il se dit qu'Édouard Philipe en prit une part pour l'offrir à Sarah Knafo. En coulisses, c'est Patrick Cohen qui eut l'indigestion.

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Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

Vos commentaires

52 commentaires

  1. Tel un mantra, la gauche répète Le Pen, Le Pen, Le Pen, comme un exercice consistant à l’exorciser de mauvaises pensées qui pourraient la contaminer. Sait-elle qu’à force de le répéter, elle ne fait que mettre Marine Le Pen au devant de la scène, soit tout le contraire de l’effet recherché ? Et la droite n’agit pas mieux. Elle s’empêche d’arriver au pouvoir en le scandant à son tour. Mais au fond et au vu de la situation catastrophique de la France, c’est peut-être ce qu’elle cherche : ne pas y accéder.

  2. On prend les paris. Pour tenter de se faire réhabiliter droitement, Édouard Philippe va bientôt faire migrer ses eurodéputés étiquetés Horizons du groupe Renew vers le groupe EPP. Ça ne changera absolument rien sur l’action politique, ça sera juste un coup de com.

  3. N’oubliez jamais, c’est sous « édouard 80 » que les gilets jaunes , ceux du début, les vrais, le peuple, (pas ceux de la récup mélenchonniste) ont été martyrisés et mutilés au LBD. Ne l’oubliez pas pour 2027 !

  4. Barre à droite pour Philippe ? Non, Philippe préfère la godille, on rencontre plus de monde avec ce type de navigation. Je me demande toujours ce que ces journalistes peuvent bien trouver d’intéressant à ce bonhomme. Si il a été choisi par macron c’est pas pour rien, une référence.

  5. Je me demande qui ce genre d’âneries peut bien faire rire. Qu’un apprentis « homme d’Etat » comme ce monsieur puisse tourner autour du pot au lieu de répondre franchement à une telle question montre bien qu’il n’a pas grand chose dans la tête ou ailleurs et qu’il serait aussi dangereux au pouvoir suprême que celui qui y est actuellement. Quand aux animateurs, inutile d’en parler.

  6. Horizons: petit parti supplétif – roue de secours – de Macron. Un président qui se croit important mais qui politiquement n’est rien, dans l’assemblage des partis centristes au socle électoral minable et qui ne visent qu’un pouvoir de nuisance purement politique; être faiseur de roi sans jamais rien faire pour la France.

  7. Mitterrand le Moïse des temps modernes a redéfini les tables de la loi : quand on crache sur Jean-Marie Lepen ou sur sa tombe on est un type bien ; et quand on s’en rapproche ou si on va fleurir sa tombe on est damné pour l’éternité ; c’est simple et pratique . Mon Dieu le Vrai Dieu qu’a-t-on fait pour avoir autant d’idiots en France ?

  8. Edouard Philippe a changé. De son look d’écolier appliqué macroniste, école de l’infantilité, il a été remodelé par le temps, il a pris du corps, de la bouteille, au point qu’on ne reconnaît plus l’étiquette. Il est entré, gaillard, gaillard d’avant, dans le ballet des grandes espérances successorales. Bien mieux que le tango, l’opéra. « Navré le Havrais » ? Pas tant que ça. Campé sur le grand mât, l’horizon n’est clair que si on sait le préparer.
    Et pourquoi pas avec « la fille du pirate » ? Son père a passé l’arme à gauche toute, paix à son âme, et elle maintient le cap républicain contre vents et marées. On aurait tort de ne pas reconnaître à l’épiphanique Edouard Philippe le courage que ses congénéres républicains n’ont pas eu en se bouchant le nez devant Marine. Si « le tango se danse à deux », Marine l’a bien dansé avec lui, couverts compris. Les ambitions partagées savent mieux que personne casser la croûte ensemble quand il s’agit de remettre le vaisseau à flot. Préparer l’union des droites n’est pas indigne du gaullisme. Ciotti et Zemmour en ont rêvé au grand jour. Alors il faudra passer l’éponge sur le passé et les errements d’Edouard Philippe première époque. C’est là où je l’attends. Qu’il apprenne à danser sur le ventre du macronisme, malheur du monde, et, par simple curiosité qui me brûle les lèvres, je demande : « Mais qu’à donc pensé Marine de ce diner ?

  9. E. Philippe devant le tribunal de la gauche , lui qui a appelé à voter pour elle, quel bonheur !

  10. Qu’ils sont petits et abjects ces politiques qui n’ont pas le courage de leurs opinions ! C’est pourtant simple de dire : « oui, j’ai mangé avec untel. C’était bon et c’était sympa. » Et recadrer ces journaleux partiaux et petit esprit. Il aurait mangé avec Mélanchon qu’il n’aurait pas été conspué !

  11. Cela fait longtemps que l’on nous vend E Philippe comme un paquet de lessive, très peu pour moi, cet individu est un suppôt de Macron, qu’il a bien servi au détriment de la France.

  12. cohen, ou la carricature de ce que devrait être un vrai journaliste, monsieur Dupont Aignan le lui à dit un jour bien à propos en termes fleuris, auxquels je souscris entièrement.

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