Pas d’éoliennes en mer pour Donald Trump : « Elles rendent folles les baleines »

Pour l’instant, seuls les projets d’éoliennes en mer sont dans le viseur de Donald Trump.
Photo Pexels Gong Qianlan
Photo Pexels Gong Qianlan

Une fois de plus, on aurait tort d’être surpris. Donald Trump l’avait annoncé : il n’aime pas les éoliennes. Avec cet humour si fin que le monde entier lui envie, il l’a dit et redit de mille façons durant toute sa campagne : au vent dans les pales, il préfère le bon vieux pétrole et le gaz de schiste.

C’est donc en toute conformité avec ses engagements de campagne que le président américain vient de stopper le projet Empire Wind 1, de 810 MW. En construction depuis 2024, au large des côtes de l’État de New York, il devait commencer à fournir de l’électricité en 2027. Dans son communiqué, le constructeur Equinor assure « dialoguer directement avec le BOEM [Bureau of Ocean Energy Management, NDLR] et le ministère de l’Intérieur pour comprendre les questions soulevées au sujet des permis que nous avons reçus des autorités ». Le gouvernement Trump motive, en effet, sa décision sur des manquements de l’administration précédente, Doug Burgum, l’actuel ministre de l’Intérieur, laissant entendre que « l’administration Biden avait précipité son approbation sans qu’une analyse suffisante ne soit effectuée ». Donald Trump aurait déclaré plus trivialement que les éoliennes « bousillent le paysage ».

Kathy Hochul, la gouverneur démocrate de l'État, n’entend pas en rester là et affirme : « En tant que gouverneur, je ne tolérerai pas que le gouvernement fédéral outrepasse ses pouvoirs. » Affaire à suivre, donc.

Tout ça, c’est du vent !

Répétons-le, il n’y a aucune surprise dans cette affaire, Donald Trump ayant maintes fois témoigné de son aversion pour ce type d’énergie . Comme il le martelait durant sa campagne – « Drill, baby, drill » (« Fore, chéri, fore ») – et comme il l’a redit dans son discours d’investiture, le 20 janvier dernier, son plan économique repose sur le retour en grande pompe, au sens concret du terme, des énergies fossiles.

Sur les 26 décrets que Donald Trump a signés, dès son entrée en fonction, quatre concernent la nouvelle politique énergétique américaine. Soulignons, également, que l’une de ses premières mesures a été de se retirer de l’accord de Paris sur le climat, notifié à l'ONU. Ce retrait sera effectif le 27 janvier 2026.

Balayant d’un revers de main la « stratégie pro-climat » de son prédécesseur, il veut relancer la production, faire baisser les coûts de l’énergie et restaurer l’indépendance énergétique des États-Unis en encourageant l’exploitation du pétrole et du gaz sur tout le territoire américain, y compris dans les parcs nationaux. Mais à quel prix ?

Clairement, le coût environnemental n’entre pas dans les préoccupations du président américain, pas plus que les droits des communautés autochtones ou l’avenir de la faune en mer du Nord. Et s’il accuse les éoliennes – peut-être à juste titre – de « rendre folles les baleines », il n’est pas sûr que les forages en mer soient meilleurs pour leur santé. Trump a déjà fait sauter l’interdiction de nouveaux projets pétro-gaziers en Arctique et s’il lorgne sur le Canada et le Groenland, ce n’est certes pas pour y chouchouter l’ours polaire.

La voie du milieu

Curieusement, tous ne sont pas aussi pessimistes face à la politique au bulldozer de Donald Trump, y compris en matière énergétique. Quand le directeur général de Greenpeace France dénonce un « non-sens scientifique et climatique », Laurence Tubiana, directrice générale de la Fondation européenne pour le climat et architecte clé de l’accord de Paris, pense quant à elle qu’une voie du milieu est possible, les États-Unis ne pouvant « se passer des énergies renouvelables dans leur mix énergétique », comme l’indique l’analyse de Sirenergies. Pour l’instant, seuls les projets d’éoliennes en mer sont dans le viseur de Donald Trump, pas les éoliennes au sol. Enfin, dans son décret appelant à « la mobilisation urgente de certains modes de production d’énergie » figurent l’hydroélectricité, le nucléaire ou la biomasse, des énergies renouvelables et bas carbone. Preuve que « le président américain ne tire donc pas un trait noir et définitif sur toutes les énergies décarbonées ».

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Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

Vos commentaires

27 commentaires

  1. Va t on enfin se rendre compte que toutes ces éoliennes qui ne sont pas grand chose dans la production énergétique MAIS la volonté du grand Reich, sont nuisibles pour l’ensemble du vivant?

  2. Les petits plateaux télé entre potes retraités de la diplomatie ou de l’armée nous expliquent que leur trump est un président qui n’est pas inusable, il passera etc…mais ils ne se rendent pas compte que derrière lui, il y a d’autres gens,il n’est pas seul. Oui, « Jules César a conquit la Gaule  » mais il n’était pas seul.

  3. Les éoliennes en mer c’est super sauf devant le Touquet où le projet a été abandonné ! Bizarre non ?

  4. Il à raison les éoliennes en mer comme sur terre sont pas de bonne chose cela détruit tout paysage,mer,oiseaux,poissons ect…

  5. Bravo Mr Trump encore une très bonne idée et qu’il mette à bas le GIEC et Greenpeace qui nous font retourner au Moyen-Age.

  6. Mr Trump est pour les baleines et contre les ours, ou a t’il peur que les baleines s’ attaquent aux ours ?
    Que va t’on devenir si les baleines deviennent folles ?
    Mr Trump est un grand humaniste, qui ne supporte pas la guerre en Ukraine, et considére que les producteurs de pétrole sont une espèce en voie de disparition que Trump se fait un devoir de protéger, comme les baleines. Il fait confiance à Poutine pour protéger l ‘ours en Russie.

  7. Macron a été élu 2 fois sans projet . Il détruit la France pour son gros Moi . Trump a été élu pour son projet comme M. Nayib BUKELE qui tiennent leurs promesses .

    • C’est là où vous vous trompez gravement au sujet du « projet macron » ! …
      – 1ère élection : il a finalisé le tsunami avec l’Affaire ALSTOM » en détruisant la filière nucléaire de l’industrie électrique …
      – 2ème élection : il a trouvé l’opportunité de la « guerre en Ukraine » et appliquer la « politique du drapeau » tout en continuant à appliquer « le koikilenkoute » pour fracasser tout le tissu économique français pour favoriser encore et toujours l’Allemagne ! …
      TRUMP est un « caillou » qui le dérange lui et ses copains de la dictature de l’UE …
      Comment les pays et les peuples autochtones de l’UE vont réagir et se débarrasser de cette putréfaction ? … « Ca » ne suffira pas avec des volontés « démocratiques » car comme quand vous débarrassez votre jardin des « mauvaises herbes », vous ne le faites pas simplement en « priant » ! …

  8. Les électeurs américains en élisant Donald Trump ne s’y sont pas trompés ce président a une vue a long terme et pour sure avec lui il n’y aurait pas eu de guerre ouverte en Ukraine. Pour le scandale des éoliennes il y a eu longtemps que j’ai dénoncé l’intensité des vibrations sonores qu’elle engendrent dans l’atmosphère et ayant fait de longue périodes a l’écoute des appareils sous-marins tel sonar en mode passif et DSUV je sais fort bien qu’une onde sonore s’entent de fort loin en mer, delà facile a comprendre que çà perturbe le milieu marin au même titre que les navires avec leur propulsion. Ce bizness n’a que faire de l’écologie tout comme les écologistes.

  9. contrairement aux dictats de la doxa francaise Trump est un super président pour les americains et plein de bon sens on aimerait en avoir un comme ca pour gerer notre pays

  10. Trump, nous commençons à la connaitre. Il veut donner un signal fort pour indiquer son opposition à la politique menée sous couvert du GIEC, une engeance financée, comme l’OMS et d’autres, par l’état profond qu’il combat. Les éoliennes sont une aberration en plus d’être une catastrophe écologique. Il met un cout de frein, mais ça ne veut pas dire qu’il ne prévoit pas des solutions alternatives, dont le nucléaire fait partie intégrante et qu’il veut complétement détruire l’environnement (son ministre de la santé, ne laissera pas faire…) C’est donc du bon sens, tout le contraire, évidemment, de la politique menée en France et en Europe, sous l’impulsion de l’Allemagne, qui cherche à tout prix notre fin et à défendre, seule, ses intérêts.

    • « Les éoliennes sont une aberration en plus d’être une catastrophe écologique.  » = exact!
      Car n’oublions pas que nous, en france, nous nous sommes rendu compte (enfin ceux qui habitent dans des régions où passent les oiseaux migrateurs), du dégât non pas sur les baleines, mais sur les colonies de ces oiseaux migrateurs qui, à cause de la modification du sens du vent et de leur bruit (ultra sons notamment) ne retrouvent plus leur chemin et meurent en masse autour de ces maudites machines, hideuses et qui plus est peu rentables!

  11. Une fois de plus il tient ses promesses de campagne , qui en France peut se vanter d’en faire autant ou d’en avoir fait autant , donc que les journalistes s’abstiennent de tout commentaires inutiles .

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