Olympe, va dire à Julie Gayet que la Révolution dévore toujours ses enfants !

Ce lundi soir, France 2 diffusait un film de Julie Gayet qui y tient le rôle-titre, celui d'Olympe de Gouges.
© Cécile MELLA - MSVP - France TélévisioMSVPns
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À quelques jours de la Journée internationale des droits des femmes, France 2 diffusait, ce lundi 3 mars au soir, Olympe, une femme dans la Révolution, un film de Julie Gayet – qui tient ici le rôle-titre – et de Mathieu Busson.

 

 

On connaît l’attachement viscéral de l’actrice-réalisatrice à la cause féministe. On a, en effet, gardé en mémoire – et comment l’oublier ! – le petit film qu’elle avait tourné en 2014, 14 millions de cris, diffusé lui aussi à l’occasion de la Journée de la femme, comme on disait alors. Un percutant court-métrage contre les mariages forcés… chez les bourgeois. On voyait une mère cueillir sa fille à la porte du collège pour la conduire, en robe blanche et couronne de fleurs, à la mairie du VIIIe arrondissement de Paris où l’attendait son futur époux, un vieux mâle blanc gras et libidineux.

Promotrice du genre ?

Nous voilà, cette fois, plongés dans l’Histoire, au cœur de la Terreur, suivant la fin dramatique d’Olympe de Gouges, figure aujourd’hui totalement annexée par les mouvements féministes. En témoigne l’accroche de France Télévisions : « Quatre ans après la prise de la Bastille, les femmes n’ont le droit à rien (sic). Olympe de Gouges, jugée trop révolutionnaire pour ses idées d’égalité de genre (resic), va alors lutter contre cette injustice. » C’est court, c’est dans l’air du temps, mais c’est surtout faux. Tellement, d’ailleurs, que ce film en fait d’une certaine manière la démonstration contraire.

Disons, tout d’abord, que Julie Gayet est une excellente actrice et ce film un fort agréable moment de télévision. Beaux personnages, beaux décors (magnifiques intérieurs dans l'hôtel du Verdier de Suze, à Villefranche-de-Rouergue), beaux costumes ; ça sonne juste. Reste le plus saisissant, ce à quoi l’on ne s’attend pas : l’actualité criante du propos. Car le personnage principal est bien moins la citoyenne de Gouges, utopiste exaltée, jusqu’au-boutiste inconsciente, obstinée dans sa croisade pour les droits des femmes, que la Révolution elle-même. Celle qui, toujours, dévore ses enfants.

À ce stade, on est tenté de croire aux farces de la vie car, bien sûr, lorsque les chaînes de télévision établissent leurs programmes, elles ignorent tout de ce qui fera l’actualité au moment de la diffusion. Mais voilà, les temps que nous vivons sont (pré)révolutionnaires. Il faut alors bien écouter ce qui se dit dans ce film, les dialogues comme les propos de l’héroïne ; il faut bien écouter en songeant qu’un parti – LFI, pour ne pas le nommer – a fait des protagonistes de cette histoire ses propres héros ; songer que des petits Robespierre et des Fouquier-Tinville siègent aujourd’hui à l’Arcom, à l’Assemblée et au Conseil d’État. Songer à l’avertissement de J.D. Vance quand, dans ce pays, on cherche à museler onze millions d’électeurs.

Le PS y passera comme les autres !

L’épisode rapporté ici se déroule sous la Terreur. Marie Gouges, dite Olympe de Gouges, est arrêtée le 17 juillet 1793. Révolutionnaire fervente, elle déborde d’idéal, se nourrit de Diderot et Voltaire, communie au Discours sur l’inégalité de Rousseau, écrit des pièces contre l’esclavagisme qu’on joue dans les salons… Mais le vent tourne et celle qui veut l’égalité en droit des citoyens-zé-citoyennes se voit accusée de combattre la République. Elle est guillotinée le 3 novembre de la même année. Robespierre le sera le 28 juillet 1794.

Sur le terrain de « l’égalité de genre », cette période prouve, s’il en était besoin, combien les femmes peuvent être des salauds comme les autres : traîtres, corrompues, vénales, lâches. Comme dit l’un des nombreux amants d’Olympe de Gouges, secrétaire de la Commune qui ne parviendra pas à sauver sa tête, « aucune révolution ne peut changer la nature humaine. Les bas instincts reprennent toujours le dessus. » Lui-même, d’ailleurs, le confesse dans des propos qui sonnent comme un avertissement à nos oreilles : « Tout le monde est surveillé. On soupçonne la France entière de comploter contre la Révolution. Rien ne les arrêtera. Nous sommes tous en danger… Aujourd’hui, il n’y a pas besoin d’être coupable pour être condamné. »

Dimanche, on manifestait, à Lorient, contre « l’extrême droite », paraît-il cause de tous nos maux. Sur le pavé, une centaine d’associations, quelque 1.700 personnes, des casseurs en nombre et une conseillère départementale qui dénonce : « Quand l’extrême droite progresse, la culture est attaquée, les femmes et les plus vulnérables sont pris pour cible », alors « pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartiers pour les fachos ».

Au milieu des dégradations et des tirs contre les forces de police, c’est le local du Parti socialiste qui a été saccagé. Julie Gayet (Mme Hollande, à la ville) devrait s’en souvenir : la Révolution dévore toujours ses enfants. Le PS y passera, comme les autres.

Picture of Marie Delarue
Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

Vos commentaires

23 commentaires

  1. Navet ou pas, il est surtout dommage que la gauche pédante antifrançaise récupère toujours telle ou telle personnalité.
    Je ne comprends toujours pas qu’Olympe de Gouges ne soit pas au Panthéon pour son combat qui lui a couté la vie et qui était légitime, tant pour l’esclavage que pour les femmes.
    Même si l’Education si peu nationale et infiltreée par LFI en fait des caisses, je ne peux qu’inviter chacun à lire avec sincérité la déclaration des droits de la femme d’Olympe, Macron et les wokistes en premier chef surtout pour son Article 5: « 
Les lois de la nature et de la raison défendent toutes actions nuisibles à la société ; tout ce qui n’est pas défendu pas ces lois, sages et divines, ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu’elles n’ordonnent pas ».
    La liberté a un sens et les mots aussi.

  2. Pourvu que la réalisation de ce film n’ai rien couté aux finance de l’état car alors c’est a rajouté a l’immense gâchis qui dilapide nos finances tellement catastrophiques et pire demain avec l’Ukraine. Encore un filme qui finira dans les étagères de l’oubli.

  3. Encore un film complètement financé par le con-tribuable spolié ? Mais qui, dans cette France qui est paraît-il un pays démocratique, décide quel film sera ou ne sera pas financé ? Idem pour la presse : qui décide quel journal sera ou ne sera pas financé ? Le contribuable payeur n’a t’il donc pas le droit de connaître les critères de la redistribution de l’argent qu’on lui soutire, d’ailleurs argent que l’on soutire uniquement à ceux qui bossent ou qui ont bossé toute leur vie. Les avantages en nature, souvent à vie, de certains ne sont pas soumis à impôts comme la prime de panier de l’ouvrier travaillant sur chantier. Et ce contribuable exploité serait apparemment trop c… pour comprendre la redistribution subtile de son argent au cinéma, à la presse homard ?

  4. Julie gayet n’ existe dans le cinéma que parce qu’ elle est la compagne de HOLLANDE .Peut être que que la femme de l’ ancien president de la république fera une nouvelle revolution avec un sac Vuitton .Sincèrement il y en a marre de cette gauche bobo de salon tout est faux chez ces donneurs de leçons

  5. Quand l’extrême gauche progresse, les libertés sont attaquées, les Citoyens les plus vulnérables sont pris pour cible », alors « pas de gauchos dans nos quartiers, pas de quartiers pour les gauchos.

  6. J’ai été tenté de regarder ce film,puis quand j’ ai vu le nom de la femme d’ Hollande, j’ai décliné l’invitation,car je me doutais bien que c’était encore un film de propagande bien à propos et même,je ne regarde pratiquement plus les films et séries françaises dont on connaît la tendance politique, alors je zappe et je ne veux pas faire augmenter le pourcentage d’audience pour des chaînes et programmes que j’execre au plus haut point.

    • Pour une fois qu il y a un film contre l’extrême gauche financé par les impôts, vous auriez pu faire un effort. Mme Delarue est plus courageuse que vous et son analyse est exacte. On a pu voir bien pire navets et contre-vérités historiques.

      Cela vient du service public, ou de Gayet donc c’est forcément très mauvais et je dirais du mal du film même si je ne l ai pas vu, on en arrive là sur boulevard voltaire. Avec le même raisonnement, certains qui ne sont pas allés aux spectacles du Puy du fou en disent du mal….
      La critique de Mme Delarue est , heureusement, plus constructive.

  7. Mme Gayet ne maîtrise pas beaucoup son sujet, ne connaissant que peu voire pas du tout l’Histoire. C’est le moins qu’on puisse dire Sait elle, par exemple, qu’au Moyen-Age que tout le monde connaît, n’est-ce pas, comme une époque de ténèbres à tout point de vue, les garçons étaient majeurs à 14 ans, et les filles, à … 12 ans. Oui, vous avez bien lu. Evidemment, comme ça ne rentre pas dans la « grille de lecture » tant bien-pensante que de gôôôche, on évacue le fait.

    • « Les filles étaient majeures à 12 ans », donc il n’y a jamais aucune jeune femme mariée de force et tout film sur le sujet ne serait que pure fiction ?
      Les garçons « majeurs à 14 ans », l’ ont été ensuite à 21, maintenant 18. On est sur le chemin pour revenir au moyen-âge, et traiter les mineurs actuels comme des adultes ?

  8. Comme toutes les féministes il me semble que J. Gayet n’a pas ouvert la bouche pour soutenir les femmes israéliennes violées et massacrées par le Hamas. C’est facile de prendre la place de révolutionnaires telles O. de Gouge, cela ne l’engage à rien, cela peut faire un film regardable. Elle ne condamne pas non plus les « révolutionnaires » LFI, telle R. Hassan peut-être plus dangereuses !

  9. « Mais le vent tourne et celle qui veut l’égalité en droit des citoyens-zé-citoyennes se voit accusée de combattre la République. Elle est guillotinée le 3 novembre de la même année. Robespierre le sera le 28 juillet 1794 » …
    Qu’elle fasse le plein de toutes ses convictions autant qu’elle veut et en même temps qu’elle n’oublie pas de cadenasser le scooter de son François et qu’elle arrête elle aussi de vouloir « ré-écrire l’Histoire » ! …

    • oui mais c’est gayet et hollande a encore de l’influence au pays des fonctionnaires de gauche !

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