Olivier Faure veut instituer une prime à l’échec

Olivier Faure a boudé, vendredi dernier, les « rencontres de Saint-Denis » avec le Président Macron. Le Premier secrétaire du Parti socialiste avait mieux à faire : il courait les médias pour le lancement de son premier livre intitulé Le Capital républicain.
Certes, ce n’est pas d’emblée un ouvrage qu’on imaginerait déposer sous le sapin ; eh bien, figurez-vous qu’on aurait tort ! car M. Faure fait mieux que la hotte du père Noël.
Le patron du PS veut en effet réparer les injustices de la vie et, ce faisant, doubler sur sa gauche l’atrabilaire-vitupérant nommé Mélenchon. Vaste entreprise.
Avant de devenir, en 2018, Premier secrétaire d’un parti moribond, Olivier Faure a fait ses classes auprès des plus grands : Benoît Hamon, Manuel Valls, Martine Aubry… Il a même fait la com' de François Hollande pour sa tentative de réélection et soutenu la campagne d’une Anne Hidalgo qui s’est vautrée à moins de 2 % dans les urnes. Alors, brave soldat, il espère par ses propositions mirobolantes redonner un peu de lustre au parti.
Voilà donc sa grande idée : partant du constat que les enfants d'ouvriers ne représentent que 10 % des étudiants à l'université et 7 % des élèves des classes préparatoires, et considérant d’autre part que la collectivité dépense en moyenne 245.000 euros pour un étudiant à bac+5 et seulement 135.000 euros pour un élève qui a interrompu sa scolarité à 16 ans, il envisage de doter chaque enfant d’un « capital républicain » qui viendrait compenser les inégalités de destin.
Car vous l’avez compris : Olivier Faure ne croit pas du tout à la méritocratie. On le comprend, vu que ce sont ses amis qui ont le plus largement contribué à la déconfiture de l’Éducation et au nivellement par le bas. Donc, faisant du passé et des chiffres table rase (en France, 5 % des jeunes de 16 ans sont illettrés), dédaignant ici les causes et là les responsables, il entend remédier à l’injustice sociale de ce qu’il nomme « l’héritocratie ». Et comment ? Avec un chèque, bien sûr.
Pour les super décrocheurs, ceux qui arrêtent l’école à 16 ans : 60.000 euros. Pour ceux qui s’arrêtent au bac : 30.000 euros. Une goutte d’eau dans l’océan des dépenses qui ne coûterait, dit-il, que 8 milliards à l’État… somme qu’Olivier Faure entend prélever sur les frais de succession. Salauds d’héritiers ! Tout cela servirait à financer de beaux projets sur lesquels se pencheraient des commissions ad hoc chargées de sortir le chéquier.
Reste que « donner de l’argent à quelqu’un qui en manque s’il arrête ses études, c’est pervers, c’est même antisocial ». Aussi bien, « ce chèque reviendrait à donner un solde de tout compte à des jeunes promis à un avenir de galère : le chèque échec », comme disait, ce lundi, Emmanuelle Ducros sur Europe 1.
Il y a derrière tout cela une vieille lubie de la gauche et des régimes totalitaires qui rêvent toujours de retirer les enfants dès le berceau à leurs parents pour les élever en batterie, seul garant, pensent-ils, d’une vraie égalité des chances. C’est surtout le signe d’un renoncement piteux à cet idéal républicain qu’est la méritocratie. Ces gens-là – M. Faure et ses amis – ont saboté l’école, accentuant comme jamais dans notre système la reproduction des pseudo-élites.
Sous des dehors généreux, l’idée d’Olivier Faure est d’une scandaleuse perversité. C’est la prime à l’échec : plus tu décroches tôt, plus le chèque est gros. Quel gamin, quelles familles y résisteront ?
On attend donc avec impatience la réaction à cette proposition du nouveau ministre de l’Éducation, Gabriel Attal, qui semble jusqu’ici doté d’un certain bon sens. Aura-t-il le courage de rétablir les bourses au mérite et de promouvoir les établissements d’excellence qui, seuls, peuvent sortir de leur déterminisme social les enfants de milieu modeste ?

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47 commentaires
Comme disait l’acteur André Pousse, » la co…rie à ce point là, ça devient indécent !
Quant à la perversité du propos, elle est à l’image de ces gauchos utopistes, rêveurs et toxiques voir dangereux. A éradiquer politiquement.
La France ne s’est jamais remise de l’arrivée de la gauche en 1981 et elle n’a pas finit d’en payer les conséquences et qu’elles conséquences ……
Socialiste… rien que le nom m amusé déjà. Ressortir les vieilles recettes, taxer et dilapider. Bien sûr avec l idée que les classes populaires et les jeunes vont se jetter sur les urnes et voter socialiste. Pas sur que le petit peuple ( sans moquerie, je dois en faire partie) se laisse prendre, la ficelle est trop grosse, quoique….
J’ai toujours du mal à trancher : le politique de gauche est il foncièrement méchant ou foncièrement bête ?
Ou les deux :)
Les deux mon Général! Et…menteur et corrompu!
La gauche lisait hara Kiri, le journal bête et méchant…. conclusion, les deux…
Les pauvres socialistes ont toujours Été très forts pour distribuer l’argent qu’on n’avait pas… Cela a commencé en 1936 avec les conséquences qui ont suivi…
Ma belle-mère est pas d’accord ;et elle a autant d’importance que Faure, ppauvre naufragé du PS.
Prendre l’argent dans les successions de ces salauds de Français qui ont trimé toute une vie pour laisser un petit pécule à leur descendance, voilà qui est innovant, c’est du Hollande et autres gauchistes qu’i s’y sont déjà lourdement attachés. Olivier Faure est comme tous ses potes polititocards qui ont mis leurs avoirs dans des SCI, justement à l’abri d’une quelconque ponction organisée en bande par un ramassis de vauriens.
Je croyais que « tous les hommes naissent libres et égaux »!
Le futur president argentin disait, et il semble avec raison « le socialisme est une maladie mentale ». Non content d’avoir detruit l’education nationale, ils persistent et signent.
Décidément, il détient la palme de la bêtise ! (Pour être poli ! )
Et qui va payer pour les échecs de certains ???
Si l’on doit payer pour les échecs de notre gouvernement, on n’a pas fini de rembourser la dette…
Pauvre gauche ! Elle n’aura jamais fait autre chose que d’imaginer des réformes tirant le pays vers le bas et de distribuer l’argent des français travailleurs comme Saint Nicolas distribue les bonbons au moment de Noël.
Un de plus que vous avez élu! Qui sont les Pingres dans l*Histoire? Il est vrai quand on deviens affamé on réfléchis mieux!
1 Payer les gens à ne rien faire est une spécialité socialiste. 2 Prime à l’échec des élèves ? Ou des profs ? 3 Pourquoi pas une prime aux équipes pédagogiques qui réussissent à élever le niveau d’instruction de leurs clients ? Et ne me dites pas qu’avec 8 milliards , t’as plus rien mon pov’ monsieur !
Prime a l’échec …triste rigolade …prime à la fainéantise et manque de courage ..Nous tombons dans le trou chaque jour un peu plus .
Idée lumineuse en effet…Au secours…Que va faire le ministre ?Un discret en même temps?
S*il vote Macron et sa proposition passe par un refut=un nouveau 49-3! Le combien ils?