Nouvelle mobilité : un État nounou toujours plus intrusif
L’État se mêle une fois encore, alors que la laisse des restrictions dues au Covid se desserre lentement, de l’organisation de nos journées, assurant de son regard inquisiteur et moralisateur la tutelle de l’agenda quotidien des Français.
On a eu « Mangez cinq fruits et légumes par jour » du Programme national nutrition santé. Injonction est faite, encore aujourd’hui, à tous les Français de se conformer à cette loi, par ailleurs de bon sens et d’équilibre : il s’agissait, et il s’agit toujours, de prévenir ou plutôt de corriger les ravages de la malbouffe que la sous-culture alimentaire venue de l’autre côté de l’Atlantique avait créés chez nous. Il fallait tant bien que mal lutter contre le Grand Remplacement culinaire. Ce fut, en même temps, un premier pas vers la mise aux normes de nos modes de vie. Car qui ne souhaiterait pas être en bonne santé, ce bien que l’on a depuis placé au-dessus de tous les autres ?
Dans le même ordre d’idées, et dans le même temps, à mesure que s’avachissait notre société, il nous était donné l’ordre de bouger plus. La civilisation du jogging, qui visait à remédier aux conséquences de la sédentarité, fruit elle-même, entre autres, du passage d’une société agricole et industrielle à une société de services, était née. Progressivement, un rite dominical chassa l’autre, on n’allait plus au culte, mais un culte était rendu à notre bien-être, à notre corps. Là encore, loin de moi l’idée de mépriser les bienfaits d’une vie saine et équilibrée : mais la devise mens sana in corpore sano est, en réalité, vieille comme le fond des âges et relève surtout du bon sens le plus élémentaire.
Or, on a vu peu à peu les Français placer leurs responsabilités non dans une vie libre, choisie, forgée, construite, volontaire, mais dans l’obéissance à des injonctions sociales, et à l’origine gouvernementales, et, pour tout dire, fort intrusives. Ensuite, et pour faire court, est venu le temps du Covid. Alors là, l’hybris du contrôle social n’a plus connu de limites : une expérience grandeur nature fut menée – et est toujours en cours. Interdiction de sortir de chez soi, de pratiquer un sport qui ne soit pas la marche ou la course mais seulement à un kilomètre de chez soi maximum, obligation de porter un masque empêchant de respirer à pleins poumons pendant près de deux ans, mesure inutile sur le plan sanitaire et scandaleuse sur le plan social (nos pauvres enfants !), etc. Le modelage de nos modes de vie, de nos modes de vivre, se fit chaque jour plus coercitif, et en même temps plus absurde, comme s’il fallait tester la capacité des Français à abandonner leur liberté, leur psychisme même, pour un bien hypothétique ou lointain.
Alors pourquoi s’arrêter en si bon chemin ?
Depuis le 1er mars 2022, toute publicité pour des voitures ou deux roues doit obligatoirement être précédée de la mention #SedéplacerMoinsPolluer en application de la loi du 24 décembre 2019 d’orientation des mobilités, et de celle du 22 août 2021 Climat et résilience. Le ministère de la Transition écologique, à l’initiative de cette mesure, explique qu’il s’agit « d’initier une nouvelle culture de la mobilité orientée vers des modes moins émetteurs de gaz à effet de serre et plus favorables pour le climat. Ce dispositif vise à mettre en avant les mobilités actives comme la marche et le vélo, les mobilités partagées comme le covoiturage, le vélopartage et l’autopartage, et les transports en commun dans la publicité automobile. »
Rappelons que l’Union européenne produit 9 % des émissions mondiales de GES et la France 0,9 %.
L’un des slogans mis en place dans ce but est : « Pour les trajets courts, privilégiez la marche ou le vélo. » On appréciera le mode grammatical de l’impératif, ici parfaitement employé. L’État se mêle une fois encore, alors que la laisse des restrictions dues au Covid se desserre lentement, de l’organisation de nos journées, assurant de son regard inquisiteur et moralisateur la tutelle de l’agenda quotidien des Français. L’État-nounou, l’État maternant est en marche et dit aux Français complètement déresponsabilisés « Faites ce qu’on vous dit, c’est pour votre bien, ne vous occupez de rien, on prend en charge votre santé, vos désirs, vos besoins, votre éducation ». Votre vie. C’est dangereux et, pour tout dire, exaspérant. Et avec la colossale crise énergétique et alimentaire qui se profile, fruit de décisions diplomatiques inconséquentes, cela ne va pas aller en s’arrangeant.
Marie d'Armagnac
Journaliste à BV, spécialiste de l'international, écrivain
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Il faut faire des confettis avec le cordon sanitaire
44 commentaires
Slogan pour ce gouvernement totalitaire: tour ce qui n’est pas interdit est obligatoire.
La filière chevaline représente l’avenir de la « mobilité douce » en France. En plus de ne pas polluer, l’équidé se recycle en lasagnes. Que demander de plus?!
Savez-vous qu’au XIXe siècle, la préoccupation écologique était de gérer la pollution chevaline dans les villes? Moralité: c’est l’inventivité et la liberté qui résolvent les problèmes, pas l’Etat…
En 1900, ils avaient prévu 2 m d’épaisseur de crottin accumulé dans les rues pour l’an 2000. Le GIEC n’a rien apporté de neuf dans les prévisions farfelues.
Ras le bol de ces gens qui nous disent ce que l’on doit faire ou ne pas faire. Où est elle la Liberté que nous proclame notre république. L abrutissement de notre société est en marche. De Gaulle avait raison quand il disait que les Français étaient des veaux.
Et si tous ces donneurs de leçons commençait par donner l’exemple ! N’est ce pas Jupiter et tout son gouvernement, les roitelets du Sénat et de l’assemblée national ? N’est ce pas chaque représentant d’une « instance paragouvernementale » dont le ou les responsables se baladent en voiture avec chauffeur payés par le con-tribuable spolié, vous savez celui qui devrait se déplacer à pied ! N’est ce pas jupiter qui a besoin d’un avion (plus les 2 autres assurant sa sécurité) pour faire 400 km ?
Excellent .Tout à fait d’accord .On nous emm….
Oui mais la France est un pays républicain et démocratique, une république démocratique en quelque sorte.
C’est ce qu’ils nomment le progressisme ,alliance de la finance et du communisme, pour notre bien et surtout celui des financiers.
Prochaine injonction : suicidez vous, je crois que c’est ce que nous avons de mieux à faire vu la folie ambiante qui gangrène nos vies.
Excellent article, merci à Marie d’Armagnac; mais n’est-ce pas faire injure aux nounous que de leur attribuer ce comportement d’amour dévorant qui vise à empêcher de penser et de s’autonomiser (c’est bien le rôle du chômage qui justifie toutes les aides, non ??). Le grand contrôle numérique de la santé, des messageries, la tyrannie des vitesses commandées sans cesse changeantes faisant de nous des marionnettes … Le grand management de peur et propagande … Amour haineux car castrateur ???
C’est vrai que beaucoup de gens ont accepté des mesures absurdes et inutiles, voire contre-productives, mais parce qu’ils pensaient elles seraient temporaires : ils commencent à réagir !
« Ils commencent à réagir ». Vous le croyez vraiment ? Regardez les sondages, ils en redemandent ! Macron ne cesse de remonter.
La réalité est que plus vous assistez les gens, plus ils demandent d’assistanat, la France est devenue l’Etat nounou,
Zemmour fait salle comble partout où il va, j’y suis allée et je vous garantis que l’ambiance y est extraordinaire. Souvenez-vous que les sondages disaient que Lionel Jospin serait élu… Et même s’il n’est pas élu (hélas…) il a déjà gagné la bataille des idées, il a forcé tous les candidats à parler vraiment du problème de l’immigration qui était quasiment tabou.
Et avec le fameux « pour votre santé et votre sécurité « qu on lit ou qu on entend à bout de champ. Ça finit par à rentrer dans le cerveau
J’ai été effaré de voir l obéissance et la passivité des gens pendant ces deux ans de covid
A voir l avenir …
Le nouveau monde de Macron qui va nous détruire complètement s’il est élu pour un second mandat. Pas de bilan et moins encore de programme officiels sauf à voler comme il en a l’habitude quelques idées des autres pour à la fois les appliquer mais aussi à en détourner le financement. La redevance TV en est un exemple oui dit-il il faut la supprimer il y a moins de 3 millions de personnes qui la payent il faut la faire payer par tout le monde comme toute les taxes d’ailleurs, et les augmenter.
« Ça ne va pas aller en s’arrangeant », à moins que nous ayons le bon sens de placer Eric Zemmour au sommet de l’État.
Car Eric Zemmour entend rendre aux Français leur autonomie, leur sens des responsabilités.
Il veut en finir avec l’État nounou qui met son grand nez partout, distribue de l’argent pour asservir les gens en leur permettant de vivoter paisiblement – et si possible sans travailler.
entendu ce matin sur Cnews …81% des jeunes ne considèrent pas le travail comme prioritaire….pas surprenant puisque certains gagnent plus en aides sociales que ceux qui se lèvent le matin pour aller bosser.
Les intrusions de l’Etat nounou nous coûtent fort cher. De plus ce n’est que l’autre face de l’Etat autoritaire, l’un occultant plus ou moins l’autre auprès d’une population qui quémande son asservissement.
À 2 euros le litre d’essence, bientôt à 3, voire 4 ou 5 euros, la ministresse écologiste de service, Barbara Pompili, doit se frotter les mains car moult salariés vont demander à faire à nouveau, et pour longtemps, du télé travail….
Elle nous pompe l’air et bientôt il faudra payer pour respirer !
L’État-nounou est en marche : « Faites ce qu’on vous dit, c’est pour votre bien, ne vous occupez de rien, on prend en charge votre santé, vos désirs, vos besoins, votre éducation » Papa Macron, s’occupe de vous. Régression infantile, loin de ce monde méchant et vilain ; bientôt position du fœtus dans le ventre bien chaud de maman sécurité. Qu’il est bon d’oublier sa conscience. Bientôt la mort cérébrale tellement désirée. Enfin heureux !
Au prix de l’essence, le vélo et la marche seront bientôt une obligation…En prélevant 60 % de taxes sur un litre (seul pays européen à nous imposer ainsi) l’Etat nous oblige DE FACTO à rechercher des solutions alternatives, il est gagnant sur tous les tableaux. J’espère que les habitants des campagnes s’en souviendront avant de voter, car jamais ils n’ont été autant méprisés par le dictateur qui nous gouverne.
« l’Etat nous oblige DE FACTO à rechercher des solutions alternatives, il est gagnant sur tous les tableaux. » Et encore plus : il taxera à mort les dites solutions quand elles rassembleront suffisamment d’adeptes. Comme d’hab.