Nom, prénom, domicile : un média local balance le policier !

Un papier révélait les nom, prénom et ville de domicile de Florian M., impliqué dans la mort de Nahel.
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Un article de presse publié sur le site de Oise Hebdo a scandalisé la Toile. En début d'après-midi, ce 6 juillet,, un papier signé par « la rédaction » révélait les nom, prénom et ville de domicile de Florian M., le policier qui a tiré sur le jeune Nahel et qui est actuellement placé en détention provisoire.

Immédiatement, les internautes se sont indignés. « L'article ignominieux de Oise Hebdo, qui livre en pâture la famille du policier auteur du tir sur Nahel en donnant son nom et la ville où il habite, est courageusement signé "la rédaction" », réagit le journaliste du Figaro Paul Sugy, qui poursuit : « Le journaliste qui en est l'auteur n'est pas seulement irresponsable, il est aussi lâche. »

Peu après cinq heures de l'après-midi, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a lui aussi réagi sur Twitter : « La "publication" Oise Hebdo publie des informations personnelles mettant en danger la vie de la famille du policier en détention. Malgré nos demandes de retrait de ce contenu irresponsable, celle-ci persiste. Je saisis le procureur de la République. » Cette affaire, dans un contexte d’agression de policiers devant leur domicile ces derniers jours, a en effet de quoi inquiéter les forces de sécurité.

La tempête s'abat donc sur ce titre de PQR. BV a contacté le directeur de la publication Vincent Gérard, qui persiste et signe. « Il nous paraît pertinent, en tant que média local, de relever que l’homme par qui les émeutes sont arrivées est domicilié dans le département », nous affirme-t-il au téléphone. M. Gérard tient à rappeler que divulguer ce type d’information « n’était pas illégal » et que « les informations données ont déjà fuité sur des titres d’extrême gauche ou libertaires » (un moyen poli de dire antifa ou ACAB ?). Lorsque nous lui avons demandé s’il ne craignait pas de mettre la vie du policier et de ses proches en danger, il nous a répondu qu’il « incombait au ministère de la Justice d’assurer la protection de ces personnes ». Quant à savoir pourquoi l’article n’avait pas été signé, il précise qu’il a « été écrit par plusieurs dont lui ». Vincent Gérard nous précise avoir contacté son avocat pour prendre attache avec le ministère de l’Intérieur.

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Marc Eynaud
Journaliste à BV

Vos commentaires

49 commentaires

  1. Nous ne sommes pas très loin des élèves qui ont dénoncé Samuel Paty et des « parents d’élèves » qui ont balancé l’affaire sur les réseaux sociaux pour que quelqu’un accomplisse la basse besogne. Mais évidemment ces gens ne sont jamais inquiétés.

  2. Bah quoi ? Sous l’occupation il était de bon ton de dénoncer les Français, c’était très apprécié des autorités allemandes. Un oncle de ma mère, prisonnier de guerre évadé, avait été dénoncé par une « bonne Française » soucieuse de faire son devoir. Heureusement que ce soir-là, la Gestapo a fait chou blanc.

  3. Voici donc un journal local stipendié qui rétablit à lui seul la peine de mort : L’Extrême Droite, sans doute.

  4. Je trouve que c’est très grave la divulgation de ces informations . Ils mettent en danger toute la famille du policier ! Tout cela est un manque total de discernement . Que l’on ne vienne surtout pas me dire que c’est de l’info !

  5. Si divulguer ce type d’information n’est pas illégal, il relève d’une idiotie « grave ». Engager la vie d’autrui sans même avoir prévenu l’intéressé ou sa famille dénote une irresponsabilité de débile. C’est peu dire. Ce V. Gérard peut-il donner son adresse à la vindicte populaire ? Sa lâcheté lui donnerait-elle ce courage ?

  6. Au fou les gauchistes !
    La réponse à leur apporter : « Attention, œil pour œil, dent pour dent ! », et ce sans la protection des forces de l’ordre, et du ministère de l’Intérieur !

    • Bien souvent ce genre de « presse » est subventionnée par nos impôts, comme tout ce qui est anti-France et anti-français.

  7. quelqu’un connait-il l’adresse de ces « journalistes »? merci c pour envoyer des fleurs!.. ;-)

  8. Donc d’après l’irresponsable hors-sol que semble être, de son propre aveu, ce M. Gérard, il serait légal de dénoncer ses concitoyens à la colère des émeutiers ? Et sa responsabilité ne serait aucunement engagée en cas de mise en danger de la vie d’autrui?
    Et pourquoi ne pas faire de même avec ce monsieur et sa propre famille ? Pourquoi ne pas donner ses informations d’ordre privé à ces groupuscule « fascistes » qui sont tellement puissants d’après ses petits copains antifas, qu’ils mettent en péril la République ? Nul doute, dans ce cas ce serait très grave, évidemment, et toute la gôôôche bobo serait scandalisée par cette dénonciation rappellant les heures, etc., etc.,…

    • En effet, c’est une mise en danger d’autrui ! C’est une incitation à la haine, à la vengeance menant peut-être jusqu’au meurtre ? Mais quelle lâcheté de n’avoir pas signé sous leurs propres noms à part ce Gérard ! Avec ce genre de « cabale », que ces journalistes se méfient, cela pourrait, un jour, se retourner ,contre eux

  9. Jusqu’à preuve du contraire, et révolté par la décision de justice qui met en examen ce policier pour homicide volontaire, je précise que Florian M. a tué accidentellement le délinquant Nahel. La présomption d’innocence n’est pas faîte pour les voyous seulement….

  10. Ce sont des factieux ! Doit on diffuser l’adresse de ce Vincent Gérard? On va droit dans la guerre civile dans ces conditions.

  11. Plus de subventions publiques à ce journal , poursuite pour faute grave . Le peuple français pourrait aussi les poursuivre en justice pour non information importante à la population : jamais ils ne communiquent certains noms et autres détails les rares fois ou ils informent la population des crimes et délits , agressions et autres . Un vrai journal ne prend pas parti il informe en tout honnêteté .

  12. Ce journal et ses soit disant journalistes doivent être traduits devant la justice pour incitation à la haine. Et, en cas d’agression, de complicité.

  13. Certains ne peuvent se retenir de renouer avec des traditions qui enrichirent notre histoire hexagonale, avec les mêmes méthodes et le même courage anonyme.

    Je suis partout, hein ?

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