Nice : la ville se mobilise contre le déboulonnage de la statue de Jeanne d’Arc

De l’opposition au maire, personne ne veut voir la statue équestre de Jeanne d’Arc être déboulonnée.
Capture écran Figaro TV
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Le tribunal administratif de Nice a tranché. La statue équestre de Jeanne d’Arc doit être démontée. Réalisée par l’Atelier Missor, « atelier né à Nice il y a trois ans », cette statue monumentale en bronze avait été placée le 23 octobre 2024 devant l’église Sainte-Jeanne-d’Arc de Nice pour agrémenter un parc du même nom. Mais l’attribution de cette réalisation, d’un montant de 170.000 euros, n’aurait pas respecté les règles de la mise en concurrence.

La préfecture est formelle : la statue doit être démontée

Dans une décision rendue ce 14 janvier, le tribunal administratif est formel : « Le contrat conclu entre la régie Parcs d’Azur et l’Atelier Missor pour la conception-réalisation d’une statue "Jeanne d’Arc" est annulé. » Pour la Justice, la commande d’une sculpture sans appel d’offres était un « manquement commis par le pouvoir adjudicateur aux obligations de publicité et de mise en concurrence ». En conséquence de cette décision, l'œuvre installée à la fin d'année en 2024 devra être démontée, a indiqué la préfecture à nos confrères de BFM Nice Côte d'Azur, tandis que le prestataire va devoir « rembourser les sommes versées ».

Ce n’est pas la première fois que la municipalité est critiquée, dans cette affaire. En février 2024, le préfet des Alpes-Maritimes, Hugues Moutouh, avait déposé un « déféré préfectoral relatif à l’attribution de ce marché public ». Un contrat que la régie Parcs d’Azur, cliente directe de l’Atelier Missor, avait pourtant garanti conforme. En effet, ce dernier s’inscrivait dans le cadre du « 1 % artistique » (il impose à l’État, à ses établissements publics et aux collectivités territoriales de réserver 1 % du coût d’un projet architectural à une œuvre d’art) qui permet à l’acheteur de passer un marché avec un artiste sans publicité ni mise en concurrence préalables.

« Je ne céderai rien aux déboulonneurs »

À Nice, la résistance s’organise. De l’opposition municipale au maire Christian Estrosi, personne ne veut voir la statue équestre de la Pucelle d’Orléans déboulonnée. Dans un communiqué de presse du 16 janvier, le maire annonce faire appel du jugement rendu par le tribunal administratif de la capitale azuréenne. Sur X, Christian Estrosi déplore une décision inique : « Quel terrible symbole [que de] s'en prendre à un destin français, à une figure nationale et républicaine. » Et d’affirmer sa détermination : « Je ne céderai rien aux déboulonneurs. » Du côté de Philippe Vardon, conseiller municipal et président du groupe « Retrouver Nice », même son de cloche. « Il est difficile de ne pas voir un fond politique dans ce jugement », écrit ce proche de Marion Maréchal, sur X. « Les élus de « Retrouver Nice » s’y opposeront par tous les moyens », assure-t-il.

Pour soutenir le projet initial et ne pas voir l’œuvre de l’Atelier Missor disparaître, une initiative concrète a germé. Portée par André Barthe, conseiller régional et adjoint à la culture de la mairie de Nice, et du prince Joachim Murat, une souscription populaire est lancée. Soutenue par Christian Estrosi, cette opération est « destinée à financer son maintien, en écrivant à sauvonsjeannedarc@gmail.com », rappelle-t-il.

Contacté, l’Atelier Missor n’a, pour l’heure, pas répondu à nos sollicitations.

Vos commentaires

104 commentaires

  1. Je pense que les responsables qui ont la volonté de déboulonner cette statue symbolique, se situent au niveau de l’État. Trop de politique de gauche ont la haine des valeurs Françaises et je pense qu’il faudrait plutôt aller chercher les responsables de cette décision dans ce panier de crabes…

  2. Je pense qu’il faudrait plutôt déboulonner de leur siège rembourré certains juges et autres préfets et non les statues. Il leur est plus facile de s’attaquer à l’œuvre plutôt qu’au deal entre l’artiste et l’organisme qui a passé commande ! Peut-être eût-il fallu mettre la fonderie en concurrence avec « le grand, l’immense » artiste Koons qui nous aurait servi un machin dont il a le secret, genre « vagin de la Reine ou encore … plug annal » et qui aurait eu l’approbation de tous ces déboulonneurs qui commencent à nous fatiguer.

  3. Il ne s’agit pas de déboulonner la statue de Jeanne d’Arc mais de mettre fin à une éventuelle malhonnêteté de la mairie de Nice. Attendons la décision d’appel.

  4. Visiblement la Justice n’est pas aussi débordée qu’elle le dit pour mettre autant de ZELE à vouloir déboulonner la statue de Jeanne d’arc plutôt que de gérer les OQTF ..Nice à pourtant payé un lourd tribut en juillet 2016

  5. Monsieur Estrosi, le maire « macron-compatible » de la belle ville de Nice, parle à propos de Jeanne d’Arc de « destin français » et de « figure nationale et républicaine ». Je savais que nos hommes politiques étaient ignares, mais tout de même, à ce point ! Faut-il rappeler à Monsieur le maire que la république française ne date que de 1792, et ne remonte donc pas au 15ème siècle ? Faut-il aussi lui rappeler que Jeanne d’Arc a fortement contribué au sacre du roi Charles VII à Reims en 1429 ? Franchement, notre héroïne nationale a prouvé par ses faits d’armes qu’était certes nationaliste et patriote, mais aussi une fervente royaliste !

  6. 170 000€ ? un usage meilleur pour la sécurité de cette ville aurait peut être été plus judicieux !! il faut dire qu’Estrosi depuis qu’il copine avec Macron voit ses chevilles enflées, mais il n’obtient pas pour autant un poste de ministre il devrait cogiter un peu plus. La gestion des mairies et des communautés de commune devrait faire l’objet de plus de vérification, leur masse salariale est démente mais il faut attirer les votes bien sûr !!!

  7. « Quel terrible symbole [que de] s’en prendre à un destin français, à une figure nationale et républicaine » nous déclare Estrosi sur X , La Pucelle figure nationale et républicaine… Hey charlot Jeanne d’arc n’était pas républicaine mais royaliste… Ce monsieur Estrosi est d’une inculture inouïe.

    • Assez amusant de voir la façon dont certains lisent l’article, c’est juste un défaut d’appel d’offres qui fait que la statue doit disparaitre!! Relisez ce n’est pas la figure de Jeanne qui est mise en cause !! N’enfournez pas le cheval à tout va, relisez !! J’ai connu un Fournier à la SLdes eaux qui était plus clairvoyant !!

  8. La pseudo « Justice » indépendante mais en fait bien aux ordres de la gauche inculte et sectaire, n’en finit plus de se déshonorer. Tout cela va mal finir, il est des symboles Français que ne doivent pas être attaqués quoi qu’en pensent nos « Fouquier-Tinville  » d’opérette et de salon .

  9. Comme je l’ai déjà dit ailleurs, si c’était une statue d’Abdelkader à cheval, personne n’aurait trouvé rien à redire, courageux mais pas téméraire le préfet. Pauvre France, j’espère que la population ne laissera pas faire une telle saloperie.

  10. Jeanne d’arc représente le symbole de la liberté de la France. Personne ne doit y toucher. On deboulonne les statues, on incendie les églises on tague les synagogues pendant que l’on ouvre des mosquées. Nous sommes encore chez nous en France ?

  11. Par les temps qui courent et pour arranger les bidons, je propose que l’on érige d’un côté de la statue de Jeanne d’Arc une statue de Yasser Arafat et de l’autre côté, une statue de Golda Meir.

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