MERCOSUR : l’agriculture sacrifiée par l’UE sur l’autel du libre-échange

Nouvelle claque pour les agriculteurs français. Alors que le Premier ministre s’est entretenu, ce mercredi, avec la présidente de la Commission européenne pour lui faire part de son « opposition en l'état » quant aux accords de libre-échange avec le Mercosur, Ursula von der Leyen a déclaré n’être « pas convaincue » des arguments avancés par Michel Barnier. Une rencontre qui n’augure rien de bon pour la crise agricole, ni pour la crédibilité de la France face à l’Europe, alors que s’ouvre, à partir de ce lundi au Brésil, le sommet du G20 qui devrait sceller les négociations entre l’Union européenne et les pays concernés par le traité.
La concurrence déloyale enfonce les agriculteurs
L’appel à la mobilisation est général. Sous le hashtag #NONauMERCOSUR, les annonces de blocages se propagent sur les réseaux sociaux. Tous syndicats confondus, ils enjoignent les agriculteurs à faire « rugir » leur colère qui résonne comme un cri de désespoir face à ce qui continuera d’accabler le monde paysan si ces accords de libre-échange devaient être signés.
« Pour s'aligner au Mercosur, il faudrait accepter 350 euros de salaire en moyenne et pas de protection sociale. » Invité sur Arte, ce jeudi, Christian Convers, secrétaire général de la Coordination rurale, résume la situation des agriculteurs français face à cet accord controversé depuis le début des négociations, en 1999.
La principale inquiétude des producteurs ? Une concurrence déloyale, avec l'importation massive d'aliments produits à des coûts bien inférieurs à ceux pratiqués en France. Menaçant de nombreuses filières, selon la FNSEA, l’accord prévoit des importations de 99.000 tonnes de bœuf, 180.000 tonnes de volailles, 8,2 millions d’hectolitres de biocarburants, 45.000 tonnes de miel, tous provenant d’élevages ou d’exploitations utilisant des antibiotiques, insecticides, hormones de croissance, dont l'utilisation est pourtant interdite aux exploitants français.
Info #Conso | ✊L’accord #Mercosur, c’est 190.000 t de #sucre importées en , provenant de pays utilisant des produits phytosanitaires interdits en France ! Cela représente 4,5% de notre production nationale et l’équivalent de production d’1 des 20 sucreries de notre… pic.twitter.com/7z8SD764KJ
— La FNSEA (@FNSEA) November 8, 2024
Face à cette concurrence, nos agriculteurs, soumis à des contrôles européens stricts, alertent : ils ne peuvent tout simplement pas rivaliser. Pour la Coordination rurale, signer ces accords, c’est prendre le risque de voir « plus de 4.000 fermes qui pourraient être fermées ».
Dans un contexte où il est de plus en plus difficile, pour un paysan, d’exercer son métier face à l’inflation des normes, des contrôles et des interdictions sanitaires, ce permis d’importer des produits qui ne sont pas soumis aux mêmes règles que les nôtres dépasse l’entendement, dénoncent ces agriculteurs. « Aujourd'hui, la politique européenne est malhonnête : on nous fait de la transition écologique, du bilan carbone, de la traçabilité, nous avons 200.000 normes… Et là, c'est open bar sur un produit non tracé, qui vient de milliers de kilomètres pour satisfaire l'agro-industrie », s’est indigné, à l’antenne de LCP, le porte-parole du syndicat, Patrick Legras.
L’échec de la France face à l’UE ?
« Notre pays n’est plus exemplaire », regrette Marion Maréchal, en direct de LCI, pour illustrer l’impasse dans laquelle se trouve la France face à l’Union européenne dans ces accords de libre-échange. La fondatrice d’Identité-Libertés s’avoue très pessimiste quant à la conclusion de ces négociations. Rappelant le changement de direction d’Emmanuel Macron face à ce pacte, d’abord plutôt favorable, puis fermement opposé, elle craint que la France soit désormais trop peu crédible pour porter son désaccord jusqu’à l’annulation des négociations.
Le traité de libre-échange avec le #Mercosur plantera le dernier clou dans le cercueil de l’agriculture française. pic.twitter.com/28AeVpzjkB
— Marion Maréchal (@MarionMarechal) November 14, 2024
Si Michel Barnier ne cesse de marteler depuis deux jours sa ferme opposition au traité tel qu’il se présente, rien ne garantit qu’il ne soit pas signé malgré le désaccord de la France. En effet, si l’Autriche et la Pologne ne s’y sont pas montrées entièrement favorables, seule la France est aussi réticente à la signature. Or, pour que le traité ne soit pas ratifié, il faudrait qu'au moins quatre pays s'opposent. Alors que le Premier ministre invite les Français à lui « faire confiance » pour sortir de cette impasse, le député RN Laurent Jacobelli rappelle, au sujet de l’Europe : « Vous avez perdu le contrôle, vous leur avez laissé les clés. »

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67 commentaires
On sacrifie nos agriculteurs pour que les Allemands puissent vendre leurs bagnoles !!!
Que dire ? Que faire ? Notre pays est assailli sur plusieurs fronts : l’UE, d’évidence au service de puissants lobbies, ennemie de nos souverainetés, notre indépendance en tant que peuple -l’islam, ennemi déterminé de notre civilisation et de notre mode de vie, nos concepts fondamentaux, nos arts, nos mœurs -le narcotrafic : se reporter à « La guerre de l’opium » -le wokisme : démolir notre jeunesse, son équilibre mental et affectif, nos concepts de famille, de travail, de mérite…
La destruction de notre agriculture et de notre indépendance alimentaire n’est qu’ « un détail de l’histoire »…Il n’y aura peut-être ni détail, ni histoire : elle est écrite par les vainqueurs, et là, je ne suis pas très optimiste…
Révoltons nous, il n’est pas question de sacrifier notre agriculture et nos paysans pour que l’Allemagne exporte ses BMW et autres Mercedes
bizarre ici il n’y a plus besoin de toute les nations écœurant
Toujours une vue partisane, démagogique et partielle de ce sujet. Nos médias persistent à mentir.
Un pur scandale : importer une alimentation qui ne respecte pas les normes imposées en France montre bien la volonté de destruction de notre pays
Si je comprends bien, avec cet accord, le MERCOSUR, on va magouiller, pardon, commercer avec « le nouvel ordre mondial » : les BRICS ? L’agriculture française était à l’agonie, Von der Leyen et Scholz viennent de l’achever.
Arrêtez de critiquer les autres quand on n’a que des lavettes et de petits escrocs en France qui sont davantage préoccupés par leurs porte feuilles, villas à travers le monde et grosses RENTES et avantages Républicains que de la population. Le problème est chez nous et pas chez les autres.
Laisse les clés a une empoisonneuse. Quand cette femme VDL sera t’elle jugée pour tous les méfaits qu’elle a commis depuis qu’elle dirige l’Europe.
Français, réveillez vous, sortons de cette mafia européenne qui ne travaille qu’à notre mort.
D’accord. Mais avec qui ? Comment ?
sortons avant tout de ces escrocs politiques et haute publique Républicaine qui laisse tondre les Français et qui se remplissent les poches. C’est cela le vrai problème.
Boycott général des enseignes et produits !
Si ces délires utopiques prennent le pouvoir ,la ferme familiale qui a façonné les paysages français et assuré l’autosuffisance du pays pendant 1000 ans ,va voler en éclats pour laisser la place à des sociétés de production agricole façon kolkhoze de mille hectares en moyenne avec du personnel sous payé venant de n’importe òu. L’agro alimentaire et ses 30 000 lobbyistes à Bruxelles s’en occupent .
Un monde de cauchemar, bientôt notre réalité.
Tandis que les kolkhozes et les sovkhozes n’existent plus depuis le 28 octobre 1993, date à laquelle Boris Eltsine a rendu public son décret ouvrant la voie à une privatisation de l’ensemble des terres de la Fédération de Russie et au démantèlement des fermes collectives.
Michel Barnier est tout comme Macron pro européen et à cette fin ils sont prêts l’un et l’autre à tout accepter du dictat européiste à ces calculs mercantiles, Sarkozy leur a préparé le terrain avec le traité de Lisbonne trahissant ainsi le vote des français de 2005.
Et en nous mettant entre les pattes de l’OTAN.
Avez-vous – tout comme moi – l’impression que l’État demande à, nos agriculteurs – de produire de la qualité – destinée à l’exportation – mais qu’ils sont rémunérer au prix des “vacheries” importées ?
il faut impérativement quitter cette europe qui est plus nuisible qu’utile, prenons exemple sur la Suisse qui s’en sort excellemment bien sans cette europe boulet et destructrice des nations.
l’europe est un très lourd handicap pour une nation et n’apporte que des emme..es.
le général a voulu créer l’europe des nations et nos dirigeants depuis 40 ans en ont fait l’europe des fonctionnaires qui ne fonctionnent pas, l’administratif n’a jamais été profitable a la production.
L’exemple de la Suisse est tout à fait bien choisie ! … Pourquoi la « Wonder-la-hyène » lorgne sur cet ETAT souverain où ils font régulièrement des « votations du peuple » et où les « placements bancaires » sont bien connus ! …
Mais la France est partout disqualifiée, il n’y a pas un domaine qui y échappe : ainsi Sholz vient de déposer micron sur le bord du chemin en renouant (dans son coin) les relations avec Poutine !!!
Tout le monde devrait désormais admettre que sous sommes sous domination de l’Allemagne et que les BMW et autres Mercedes pèsent plus qu’une poignée de paysans qui veulent défendre une agriculture saine…
Quand on est le pays le plus taxé au monde avec le plus de contraintes, le plus de fonctionnaires, le plus de gros rentiers de la république, de petits escrocs dans ce haut monde qui ne pensent qu’à leurs carrières et une population plus souvent en vacance ou en maladie, le tout avec une prétention hors normes, il ne faut pas s’attendre à autre chose et surtout pas mettre la faute sur les autres.