Mélanie Fortier : un bug qui fait le buzz, en toute bienveillance bien sûr !

L’insistance de la journaliste qui, voyant la candidate intimidée, enfonce le clou mais ne précise en aucun cas sa question, ne suscitant ni débat ni discussion, restant dans une telle généralité qu’une candidate novice qui n’a rien d’une politicienne aguerrie ne peut pas répondre.
Capture d’écran (105)

Elle fait le buzz, Mélanie. Mélanie Fortier, c’est cette étudiante en langues étrangères et en communication internationale, conseillère régionale RN en Bourgogne-Franche-Comté et candidate aux législatives de la deuxième circonscription de Côte-d’Or.

Invitée de France 3 Bourgogne, dimanche dernier, pour le lancement de sa campagne, elle a connu, pour sa « première télé », quelques difficultés. Verbatim : à la question posée par la journaliste Elsa Bezin, « Quel service public vous souhaitez au RN Mélanie Fortier ? Quelle politique là-dessus ? », la jeune élue a séché, expliquant ne pas comprendre la question. Celle-ci est alors réitérée : « Quelle est votre politique en matière de service public ? Qu’est-ce que vous voulez au RN, quelle est votre position ? » Nouveau blanc, la journaliste insiste, puis passe à autre chose après avoir affirmé que « ce n’est pas une question piège ».

Sauf que ce n’était pas une question tout court. L’insistance de la journaliste qui, voyant la candidate intimidée, enfonce le clou mais ne précise en aucun cas sa question, ne suscitant ni débat ni discussion, restant dans une telle généralité qu’une candidate novice qui n’a rien d’une politicienne aguerrie ne peut pas répondre.

En effet, qui saurait répondre à « Quelle est votre position en matière de service public » ? Une question qui n’a aucun sens et à laquelle on peut difficilement répondre, sauf, bien sûr, à avoir compris et intégré que les politiciens, pratiquement à chaque coup, délaissent leur sincérité, abdiquent leur fraicheur et, quelle que soit la question posée, répondent en déroulant leur programme.

Les réseaux sociaux se sont déchaînés sur l’infortunée candidate, oubliant devant leurs claviers que dans la vraie vie, dans la vie réelle, il n’est pas facile d’être naturellement à l’aise et de jouer les communicants chevronnés à 24 ans face à des politiciens plus âgés et éprouvés par l’expérience.

Et, surtout, on n’est jamais naturellement préparé à voir que, selon que l’on se situe d’un côté de l’échiquier politique ou de l’autre, la violence des réflexes pavloviens des usagers des réseaux sociaux n’est pas la même. Il est encore aujourd’hui écrit dans le marbre médiatique que chaque faux pas, chaque maladresse de la part du camp patriote déclenche moqueries cinglantes et procès en incompétence. Ce baptême du feu médiatique un peu chahuté a déclenché un buzz virulent auquel Mélanie Fortier a répondu sur Twitter : « Première TV, premier moment d'hésitation, très heureuse de voir que certains en font un buzz, mais la défense du service public est un chantier si important que je me propose d'en échanger avec tout un chacun durant cette campagne. » Jolie réponse, un peu crâne, sans victimisation.

Tous, heureusement, ne l’ont pas clouée au pilori, Mélanie Fortier a reçu de nombreux tweets de soutien. L’un des plus intéressants était sans doute celui de Fabrice Lopez, membre de Reconquête dans les Côtes-d’Armor :

Il ne s’agit pas ici de faire du jeunisme imbécile, mais plutôt de reconnaître que l’engagement de la jeunesse au service d’un idéal, ici le patriotisme, doit être salué, alors que l’on observe chez les Français une indifférence croissante à la politique qui n’est malheureusement que le symptôme d’une résignation, d’un abandon, d’un « aquoibonisme », d’une fatigue morale dont les premiers responsables en sont aussi les premiers profiteurs.

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Marie d'Armagnac
Journaliste à BV, spécialiste de l'international, écrivain

Vos commentaires

64 commentaires

  1. Mais peut-être que la journaliste non plus, n’avait pas compris la question qu’on lui avait demander de poser.

  2. Voila une prétendue journalistes ( nous en avons des centaines de cet acabit )
    posant des questions sans queue ni tête, et insistant dans sa bêtise aussitôt
    soutenue par une confrérie d’ ignares mais faisant le buzz.
    Pas beaucoup meublé l’ étage du dessus.

  3. Autant Mélanie est lumineuse, autant la journaliste est parfaitement antipathique… En toute objectivité !

  4. Ce n’est plus du journalisme c’est de l’Inquisition médiatique. Certains derrière leur micro se prennent pour un autre. La profession se déshonore avec de tels trublions.

  5. Décidément le RN a des soucis avec la communication verbale à commencer par sa représentante.
    Plus grave c’est d’envoyer au feu médiatique des personnes sans formation. C’est le RN qui devrait être mis en cause et non cette jeune personne. Bénéfice tout de même, c’est une bonne leçon pour ses prochaines interventions.

      • Faute de candidats au  » punching ball » , sans doute ; et comme tout jeune  » correct « et instruit , elle pensait  » servir son pays »….

  6. La toile s’est enflammée, les commentaires haineux et méprisants ont fleuri, souvent rédigés dans un français douteux, truffés de fautes de grammaire et d’orthographe. La bienveillance, heureusement, est venue rectifier le cours de ce torrent de mépris. Heureux qui vit dans la haine ? Mieux vaut sécréter des « hormones de bonheur » que ruminer sa « bile », ce qui cause infarctus, ulcères, etc. Pour vivre heureux, soyons bienveillants.

  7. A la question : » Quelle est votre position en matière de service public » ma réponse on soustrait de combien : à voir après nettoyage.

  8. Les médias devraient se méfier. La jeunesse du pays ce ne sont pas les casseurs mais plutôt ceux qui à l’instar de cette jeune représentante du RN s’engagent sans peur et ceux ci sont majoritaires et à droite.

  9. J’avoue que je n’ai pas compris ce que voulait la journaliste et je n’ai plus l’âge d’être impressionné !
    Son travail est de faciliter la prestation de la personne qu’elle questionne et pas de l’embarrasser, mais les convictions politiques de la journaliste ont pesé dns la balance et de plus en plus ols interfèrent dans les soi-disantes interviews pour orienter les réponses.

  10. Soitien total à cette jeune femme courageuse et sincère face à une journaliste dont le professionalisme est à l’image de l’déologie qu’elle défend, méprisable en un mot.

  11. Que mademoiselle Fortier soit rassurée qu’elle que fut sa réponse elle aurait été critiqué faisant partie de la mouvance patriote française, elle est forcément du côté du mal.

  12. La question , en effet, n’avait aucun sens , moi-même , je n’aurais pu répondre
    Mais la journaliste complètement nulle, a profité pour l’humilier vu que cette jeune fille était membre du RN
    Mélanie a été digne , je lui apporte mon soutien
    Il n’est pas évident pour une novice de répondre a une question tordue à laquelle même cette journaliste médiocre n’aurait pu apporter de réponse fiable ou une réponse « abracadabrantesque »

    • NON la journaliste n’était pas complètement nulle, au contraire, la sachant novice comme candidate, elle a essayé de la déstabiliser avec sa première question. Encore une bonne journaliste gauchiste au service de M’cron.

  13. Il me semble tout de même que lorsque l’on prétend à la députation, on doit avoir un minimum de connaissances sociologiques, n’oublions pas que ces gens votent les lois qui nous gouvernent, parler du service publique n’est tout de même pas le grand oral de l’ENA.

    • Le service public c’est être au service du public. Mais les temps ont tellement changé qu’il y a maintenant un public qui paie et un autre qui ne paie pas. Et c’est ce qu’il faudrait changer.
      Mais mieux vaut rester sans voix que d’énoncer de telles choses devant le tribunal médiatique…

  14. Le but des ténors de la politique ne serait-il pas de fatiguer les jeunes surtout afin de les rendre indifférents à la politique, voire fatalistes. Ces ténors profiteurs qui chercheraient à assurer la continuité de leur position qui les nourrit et qui ne supportent pas que ces jeunes puissent venir marcher sur leurs platebandes. Le gâteau ne doit pas être partagé par trop de prétendants, restons entre nous. Levez-vous les jeunes et sortez ces verrues du paysage politique, tous ces profiteurs.

  15. Cet article de Boulevard Voltaire que je lis sur Facebook me renvoie sur Twitter , qui a fermé mon compte sans préavis sans explication ! Twitter est une vaste agence de censure politique qu’il faut éliminer de tout site ! Dehors Twitter !

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