« Médecins syriens » : une « fake news » de France 5 débunkée sur X

La propagande ne prend pas de vacances. Au lendemain de l’attentat commis sur le marché de Noël de Magdebourg par un Saoudien, le service public n’a rien trouvé de mieux à faire que de se livrer à un vibrant éloge de l’immigration arabo-musulmane. La scène s’est déroulée sur France 5, dans l’émission C dans l’air, coutumière des dérapages du genre. « Sur les 800.000 Syriens qui sont arrivés en Allemagne, la vérité, c'est que la plupart d'entre eux ont trouvé du travail, qu'il y a 6.000 médecins parmi eux qui peuplent les hôpitaux de l'Allemagne », y a assené le chroniqueur et éditorialiste de France Info Anthony Bellanger. « Il n'y a pas un EHPAD ni un hôpital qui fonctionnerait sans eux. »

"Sur les 800 000 Syriens qui sont arrivés en Allemagne, la vérité c'est que la plupart d'entre eux ont trouvé du travail, qu'il y a 6 000 médecins parmi eux qui peuplent les hôpitaux de l'Allemagne. Il n'y a pas un Ehpad ni un hôpital qui fonctionnerait sans eux." @a_bellanger pic.twitter.com/GD0lqMi35i

— C dans l'air (@Cdanslair) December 21, 2024

C’est évidemment tout, sauf « la vérité ». Très réputé sur le réseau social X, où il publie de longues études se basant toujours sur des données chiffrées officielles, Marc Vanguard a répondu à ce portrait aussi flatteur que mensonger de l’immigration syrienne en Allemagne. « Dès août 2015, les "médecins syriens" sont mis en avant dans les médias allemands », explique le twittos, qui rappelle que la même image d’Épinal avait été reprise dans la presse française, notamment par Le Monde. Les chiffres sont, en effet, loin de corroborer la version avancée sur France 5 : les médecins syriens ne représentent pas plus de 1,43 % du total des médecins travaillant en Allemagne. Autant dire que, si leur contribution est bien réelle, elle n’est pas exactement vitale au bon fonctionnement du système de santé germanique.

Le militantisme invétéré du service public

Le « gros bobard » proféré sur France 5 est d’autant plus grave qu’il occulte une réalité bien plus dérangeante. « Dans le même temps, on omet de rappeler que le taux d'emploi des Syriens en Allemagne n'est que de 40 % (contre 70 % pour les Allemands), que leur taux de chômage est de 37 % (contre 5 % pour les Allemands), que leur taux de criminalité est très élevé, plus de 2 fois supérieur à celui des Allemands », ajoute Marc Vanguard.

https://twitter.com/marc_vanguard/status/1870860188300775887

Sans surprise, la contre-vérité énoncée sur France 5 est passée comme une lettre à la poste. Personne, sur le plateau, n’a jugé bon de la modérer. Une entorse aux devoirs de l’éditeur que « Les Corsaires », un groupe d’action attaché à la liberté d’expression, n’a pas manqué de dénoncer. « Nous signalons cette séquence intégralement mensongère à l’Arcom », ont-ils annoncé, sur X. « Aucune contradiction n'est apportée par les présentateurs, il y a un manque d'honnêteté et de rigueur de l'information. »

Il faut dire que la déclaration rejoint d’autres fariboles du même genre, colportées à longueur d’antenne sur les chaînes du service public. Au mois de novembre dernier, France 2 avait diffusé un numéro de Cash Investigation qui avait pour but à peine voilé de soutenir l’idée selon laquelle « on ne peut pas faire sans les travailleurs étrangers ».

La réalité de l’immigration, en Allemagne

Au-delà des seuls Syriens, la vague migratoire encouragée par Angela Merkel et subie par nos voisins d’outre-Rhin à partir de 2015 a occasionné une profonde mutation de la société allemande. Les étrangers extra-européens ont augmenté de pas moins de 80 % en moins de dix ans. C’est gigantesque.

Très rapide, ce changement démographique s’est accompagné d’une forte hausse de l’insécurité. « Ces nationalités sont particulièrement impliquées dans les crimes et délits », poursuit Marc Vanguard. « Par exemple, le taux de mise en cause des Afghans est plus de quatre fois plus élevé que celui des Allemands. » La politique d’ouverture allemande a ainsi pour conséquence directe la multiplication de méfaits en tous genres : l’expert dénombre, depuis 2015, 360.000 mis en cause additionnels pour agressions, 60.000 pour vols sans violence, 11.000 pour vols violents et 2.400 pour les homicides.

https://twitter.com/marc_vanguard/status/1786060915130958216

Autre aspect, le niveau scolaire : « Les élèves immigrés ont plus de 2 ans de retard de niveau scolaire en mathématiques », s’alarme Marc Vanguard. Comme c’est le cas aussi en France, l’Allemagne a accueilli des populations extra-européennes très souvent peu instruites, maîtrisant parfois mal la langue et dont le piètre niveau scolaire pèse sur l’ensemble de la société.

Terrorisme, insécurité, charge sociale et financière… « L'addition de tous ces éléments pèse dans l'opinion publique : les Allemands estiment que la politique migratoire de Merkel a échoué », conclut le twittos. Voilà pourquoi ils sont 64 % à voir l'immigration comme un désavantage pour l'Allemagne (contre seulement 33 % en 2015) et désormais près de 20 % à voter pour l'AfD, un parti anti-immigration qui n'atteignait pas le seuil des 5 % aux élections de 2013.

Hélas, les médias mainstream ne sont pas près d’ouvrir les yeux sur les conséquences désastreuses de l’invasion du Vieux Continent. Pour la bonne et simple raison qu’ils en ont été, consciemment ou non, les principaux artisans.

Imprimer, enregistrer en PDF cet article