Macron sur la Hongrie : pourquoi il a (encore) perdu l’occasion de se taire
Jupiter a profité de son meeting d'hier à Strasbourg pour ajouter la Hongrie à son très long répertoire de saillies.
Mais pourquoi les Français seraient-ils les seuls à bénéficier de la verve macronienne ? Pourquoi auraient-ils le monopole de se faire « emmerder », de « foutre le bordel », de « n’être rien » ou de traverser la rue pour trouver un boulot ? Surtout qu’en grand rassembleur européen, il reste encore quelques hordes de barbares à civiliser en Europe centrale. Magnanime, donc, Jupiter a profité de son meeting d'hier à Strasbourg pour ajouter la Hongrie à son très long répertoire de saillies. Quand un manifestant hostile lança un (fort stupide, il faut bien le dire) « À bas la République », un Macron visiblement à bout de souffle ne trouva rien de mieux à répondre que « Ici, vous pouvez le faire, c’est la différence entre vivre en France et vivre en Hongrie ».
https://twitter.com/franceinfoplus/status/1513944167411499020?s=20&t=ZzaE3thQZJrdHqvCVXr0Ag
Après avoir traité le Premier ministre polonais d’antisémite (excusez du peu), voici qu’il accuse un autre pays de l’Union européenne, au détour d’une envolée devant la foule, d’être, grosso modo, un goulag à ciel ouvert. Pourquoi s’en prendre à la Hongrie, d’ailleurs ? Peut-être parce que Viktor Orbán vient de se faire réélire triomphalement en provoquant des migraines à une intelligentsia européenne aussi myope que rancunière qui pariait sur une opposition bancale et incompétente pour le désarçonner. Cinglant camouflet pour cette Europe d’en haut qui rêve de jouer, à Bruxelles, le match retour d’une élection nationale qui n’a aucune vocation à être arbitrée où que ce soit. Macron, en champion toutes catégories de cette caste de mandarins, ne pouvait se retenir de jeter l’anathème sur ces Hongrois réfractaires à l’air du temps. C’est désormais chose faite avec la désinvolture et le fiel que les Français lui connaissent et qui, pour une fois, n’est pas forcément le fruit de son mépris de classe récurrent mais de la fébrilité d’un candidat en difficulté.
Les comparaisons sont odieuses mais quitte à jouer la chansonnette du Président, ne nous privons pas de rappeler quelques faits bien têtus. Pour commencer, la Hongrie vient de se rendre aux urnes sans que personne n’ait eu à subir le quart de la moitié des violences auxquelles sont confrontés, en France, les militants qui soutiennent les mauvais candidats. Dans ce pays, personne ne se fait cracher dessus ou tabasser s’il distribue les mauvais tracts sur un marché. Un degré de sécurité qui est d’ailleurs une constante, dans ce pays. La Hongrie n’est en rien tiraillée par les fractures culturelles et religieuses et les problèmes de « vivre ensemble » qui en découlent. Un pays aux antipodes de tout ensauvagement et dans lequel la Hongrie périphérique n’est pas le souffre-douleur des élites, mais plutôt la grande gagnante de douze ans de gestion pragmatique et judicieuse, avec l’intérêt de l’immense majorité des Hongrois comme seule boussole.
Un pays, par ailleurs, dans lequel le cancer culturel de la cancel culture n’a pas imposé cette chape de plomb d’autocensure qui oblige, en France, des milliers de journalistes, d’universitaires ou de citoyens à tourner leur langue sept fois avant de s’exprimer. Un pays dans lequel le droit des parents à éduquer leurs enfants comme ils le souhaitent est pleinement reconnu et dans lequel l’école n’est pas devenue la succursale d’ONG intersectionnelles qui endoctrinent les élèves en les abrutissant de haine de soi. Un pays, enfin, quoi qu’on en dise, dans lequel la presse est politiquement diverse et où l’opinion publiée reflète l’opinion publique.
Un pays, en somme, qui est en droit d’exiger que personne ne remette en cause ses choix politiques et sociaux et qui mérite surtout d’être respecté comme il respecte les autres. Si Orbán a eu l’élégance de ne jamais s’immiscer dans les affaires internes de la France, il serait grand temps que le très policé Macron en fasse autant. Et, en passant, qu’il se montre digne de la fonction qu’il est censé incarner, au lieu de la dégrader au fil de ses dérapages.
Au demeurant, nous vivons dans un pays où la sortie de Macron n’a fait aucune vague et dans lequel le gouvernement semble avoir d’autres priorités que celles d’un Président TikTok en campagne. Les chiens aboient, la caravane passe, surtout que les chiens ont perdu du poil de la bête.
Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 15/04/2022 à 18:02.
Diego Valero
Juriste en droit européen et professeur
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Il faut faire des confettis avec le cordon sanitaire
68 commentaires
Jupiter se veut roi du monde, mais chaque fois qu’il parle il dit des bêtises ou des mensonges : le réélire c’est s’infliger 5, voire 7 ans, de sape de la France
Méfions-nous, il a l’intention de réintroduire le septennat !
Et pourquoi pas un mandat à vie.
L’europe n’est pas composé du couple franco-allemand mais de 27 membres , que cela plaise ou non chaque pays a le droit de mener sa politique comme il l’entend en respectant la démocratie !
Je pense que l’Europe finira par mourir de sa belle mort vu les dissensions entre les pays membres ?
Ce macron mckinsey me dégoutte au plus haut point
Mais les morts savent « ressusciter » pour voter. Sans compter « ceux de l’étranger », qui votent en masse pour le pouvoir en place, car ils ne vivent pas « sur place dans le vrai pays » de leur enfance.
Votez Macron et vous êtes certain d’aller vers la prochaine guerre mondiale. Le clown mafieux de l’Ukraine n’attends que cela il l’appelle tous les jours.
Macron est gagné par la peur de perdre fce à MLP . Tous les moyens sont bons , et bientôt il va comparer la Hongrie à une république bananière. V Orban a été élu démocratiquement , donc totalement légitime . Il veut que son pays reste maitre de son destin , contrairement à Macron qui ne voit la France que lentement dissoute dans l’UE .
C’est quand même beaucoup de la faute des français, de se voir dissous dans l’UE. L’éducation des français, ne leur permet pas de voir que nous sommes devenus une colonie américaine car nos « élites » ont eu la permission de financer leur train de vie aux frais des marchés financiers américains ou anglais. Et quand la « permission » de se fournir en « pognon de dingue » aura été stoppée, alors là, le français de base va comprendre sa douleur. Tout le monde va devoir rembourser la dette des Marchés.
On écrira un autre dicton « qui paie ses dettes se ruine ».
Les théories, ou plutôt les théologies éducatives ont provoqué l’effondrement du niveau scolaire, ce qui explique ce manque de clairvoyance, de culture, de savoir et de réflexion critique des Français, même chez certaines élites. Voilà comment on en arrive à élire un comptable sans envergure, à l’esprit étroit, qui n’est que blabla.
En effet le « cancel » est aux nations ce que le cancer est aux corps .
Voter pour prolonger ce cauchemar est dangereux.
La république Française une vaste mafia.
Et comme toute mafia historique, il faut en rechercher la tête outre-Atlantique.
CQFD
Jupiter donne des leçons de bonne gouvernance à l’Europe tout comme il l’a fait au Liban mais en étant reparti une main devant une main derrière, la France régresse depuis des décennies, peut lui importe, lui et ses acolytes LR/LREM & LFI triompheront sur des mensonges et les peurs orchestrées par des médias serviles.
Le discours politique est destiné à donner l’accent de la vérité au mensonge !
Peut être que la « haine » de Jupiter sera plus forte que son amour à nous emmerder.
« Goulag à ciel ouvert »
Décidément, dès qu’il s’agit de sortir une c…..ie, il n’est pas absent.
Il n’en est pas à son coup d’essai, ne soyons donc pas surpris.
Une telle déconnexion, un tel mépris devrait être sanctionné. Apparemment pas par les urnes, puisque ce type va repasser.
Les bras m’en tombent.
Quand tout ira encore plus mal par ici, on pourra toujours se réfugier en Hongrie.
De toute façon, la France est de moins en moins la France. Elle a de fortes chances de devenir une terre brûlée et stérile.
« devenir une terre brûlée et stérile. » Comme toute terre d’islam.
Un nouveau « Liban » suffira comme image sociopolitique diront les journalistes accrédités aux débats TV.
Môssieur Jupiter se prend déjà pour le roi du monde et se permet une nouvelle fois d’insulter publiquement un pays dont la tête sort du rang !
Où ce situe donc l’esprit de cette fameuse « dictature » dont on nous parle tout le temps ?
Tolérance zéro envers celles et ceux qui ne sont pas d’accord avec ces discours alambiqués qui n’ont pas grand sens, disants tout et son contraire, dont seul ce président de la France a le secret…
L’entre deux tours ne sera pas la promenade de santé prévue. L’adversaire de 2022 n’est pas celui de 2017. Ici je ne vois qu’un candidat-président qui perd son calme et montre son vrai visage d’intolerent. Il n’arrive pas à intégrer que des dirigeants pensent d’abord aux intérêts de leur pays. D’ailleurs, au soir du 1er tour je n’ai vu que peu de drapeaux français noyés dans un océan de drapeaux européens dans son public.
Pour avoir été en Hongrie je peux dire qu’on se sent en sécurité et que le soir en sortant d’un restaurant on n’a pas peur de se faire agresser par des sauvages qui n’ont pas les « codes », ce qui n’est plus le cas dans notre pays livré à la violence et la sauvagerie..
C’est la grande quinzaine de l’anti-fascisme. Tout est jouable dans l’outrance et l’anathème lors du petit carnaval pouilleux du camp du bien.