[LIVRE] Mon combat, de l’Iranienne Mona Jafarian : qu’en pense Juliette Binoche ?

« Parce que l’histoire tragique de l’Iran doit nous servir d’avertissement »
MONA JAFARIAN

Alors que, sur le tapis rouge du Festival de Cannes, une Juliette Binoche au comble de la boboïtude s'affiche, voilée de Dior, une femme iranienne, Mona Jafarian, vient de publier Mon combat. Une sérieuse mise au point adressée à ceux qui ne comprennent pas les enjeux du débat qui se joue autour du voile, instrument privilégié d'un islam conquérant en France. Mona Jafarian est de ces femmes dont on se dira, un jour, qu'il aurait fallu l'écouter davantage. Née en Iran, cette activiste conférencière qui a vécu l'essentiel de sa vie en France entretient des rapports étroits avec beaucoup d'Iraniens de tous âges et de toutes conditions restés là-bas qui lui postent ce type de message : « Pourquoi prends-tu autant de temps dans ce combat à dénoncer ce parti que tu appelles LFI ou je-ne sais-pas-quoi ? Si les Français ne veulent pas comprendre les dangers de l’islamisme, ce n’est pas à toi de le faire. Après tout, c’est un retour de boomerang du cancer que leur avion Air France a apporté chez nous en 1979. »

Un conseil que Mona Jafarian a décidé de ne pas suivre, choisissant de se tenir aux côtés de ce peuple maintenu sous le joug d'une république islamique installée depuis 45 ans dans le sang et les larmes et qui a chassé la dynastie des Pahlavi, exilé son roi, le chah, avec le soutien de l'URSS d'alors et les acclamations de toute la galaxie des idéologues de gauche, Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre en tête.

La répression d'un peuple

La prise de « conscience politique » de Mona Jafarian est née en septembre 2022 du martyre de Mahsa Amini, 22 ans, battue à mort par les sbires du régime pour avoir laissé dépasser de son voile une mèche de cheveux. Les manifestations qui s'en sont suivies, les milliers d'arrestations, les visage de ces Iraniennes qui brûlent leur voile, celui de ces jeunes précipités du haut des immeubles, violés, fouettés, pendus à une grue pour rébellion contre le régime des mollahs, la hantent nuit et jour. Quittant son ancienne vie d'influenceuse et de décoratrice d'intérieur, la jeune femme décide de porter alors la voix des résistants. Elle cofonde l'association Femme Azadi avec pour slogan « Femme, Vie, Liberté » et relaie par milliers les récits poignants de ses concitoyens sur ses réseaux sociaux. Un an après avoir collecté douze témoignages de femmes iraniennes dans son livre Je suis iranienne - Victimes des mollahs, des femmes témoignent de leur courageux combat pour la liberté - et « parce que la lutte des Iraniens contre l'obscurantisme est aussi celle de la France, Mona Jafarian publie, cette année, Mon Combat aux Éditions de l'Observatoire. Certaines pages sont insoutenables, tant le martyre des Iraniens qui se soulèvent est indicible.

« J'appelle à un sursaut collectif »

Un engagement cher payé pour Mona Jafarian, désormais exposée aux plus violentes critiques - sa vie même est menacée -, parmi lesquelles ces féministes françaises aveuglées par leur unique ennemi : le patriarcat et le colonialisme. En dignes héritières de Sartre et de Beauvoir, « vecteurs sans même le savoir de la propagation de l'idéologie d'extrême droite islamique », elles détournent le message, appelant à la lutte pour le « choix de porter ou non le voile », passant totalement à côté des réels dangers de l'islamisme : la soumission de la femme par le voile. La vision romanesque du conflit israélo-palestinien propagée par l'islamo-gauchisme franco-français nourri par LFI et téléguidé par les influences des Frères musulmans achève de museler les Mona Jafarian et autres lanceurs d'alerte.

 

Une clé de lecture pour comprendre « l'axe du mal »

En retraçant l'Histoire moderne de l'Iran, l'ouvrage offre également une clé indispensable pour comprendre les enjeux géopolitiques de cet Orient complexe, les trahisons successives des Occidentaux, le rôle clé de l'idéologie gauchiste, les reniements des États-Unis et la complicité honteuse d'Emmanuel Macron serrant la main au « boucher de Téhéran », le président iranien Ebrahim Raïssi, à New York, au lendemain de l'assassinat de la jeune Masha Amini. « Une rencontre qui ne passait pas en Iran » mais qui n'a pas empêché le Président français de récidiver, récemment, avec le président syrien par intérim. De quoi mieux cerner ce qui se joue autour de l'axe du mal, l'Iran et tous ses « proxys » que sont le Hamas à Gaza, le Hezbollah au Liban et les Houthis au Yémen.

Plus qu'une mise en garde, Mon combat est une vision prophétique - pessimiste, certes - de ce que pourrait être la France de demain si rien ne vient entraver la vague islamique. Car si les Iraniens disent toujours « West is next », Mona Jafarian pense, pour sa part, que « "West is now" : après l’invasion islamique en Iran, après la mainmise des ayatollahs sur le Liban, la Syrie, l'Irak, Gaza, le Yémen, après les attaques en Israël, les prochains sur la liste sont les Occidentaux ». Puisse Mon combat ouvrir bien grand les yeux de ceux qui sont formatés pour ne rien voir.

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Sabine de Villeroché
Journaliste à BV, ancienne avocate au barreau de Paris

Vos commentaires

44 commentaires

  1. « L’extrême droite islamique » est elle appuyée en France par l’ extrême gauche ?
    Comme les grands esprits, les extrêmes semblent se rejoindre.
    Quand un extrémistes de droite islamique vient en France il est accueilli à bras ouverts par la gauche.
    Il y a aussi une extrême gauche islamique en Iran, ou l’ islamo gauchisme » est il une nouvelle invention française et un bel oxymore mettant en lumière la confusion règnant au pays des lumières ?

  2. Elle est notre « Boualem Sansal » féminine, lançeuse d’alerte, nos idiotes utiles font le jeu des islamistes. Que cette Binoche ou autres féministes, préférant peut-etre le patriarcat islamiste au patriarcat catholique et blanc , je doute qu’elles aient lu le coran, aillent séjourner pendant deux ans minimum en Iran ou autres pays, et ensuite on en reparlera ! Je ne supporte plus ce milieu, donneur de leçons ! Je ne vais plus au cinéma, ni autres même un Jacques Weber pourtant bon acteur et homme de théâtre et autres consorts mais vitupérant contre les électeurs du RN, me dégoûte !
    Je me méfie toujours des « sainte nitouche » !

  3. magnifique livre qui démontre les sévices faits aux femmes Iraniennes merci Madame Jafarian si seulement les Françaises lisaient ce livre elles comprendraient ce que l’Islamisme impose et fait subir aux femmes du monde entier

  4. Cette année, les wokistes cultureux ont interdit aux femmes des tenues sulfureuses qui pourraient choquer certaines communautés et la présidente apparaît avec un voile ambigu façon tchador. La gauche ne reculera devant rien. Jamais.

  5. Philippe Bouvard avait l’habitude d’inviter aux Grosses Têtes l’idiot ou l’idiote du village pour servir de tête de turc. C’était parfois cruel mais souvent drôle. Il aurait fort bien pu inviter la Binoche pour ce rôle ingrat, tant ses interventions médiatiques fleurent la simplicité d’esprit. Pour le dire plus directement : Binoche ne pense pas.

  6.  » Plus qu’une mise en garde, Mon combat est une vision prophétique – pessimiste, certes – de ce que pourrait être la France de demain si rien ne vient entraver la vague islamique. Car si les Iraniens disent toujours « West is next », Mona Jafarian pense, pour sa part, que « « West is now » : après l’invasion islamique en Iran, après la mainmise des ayatollahs sur le Liban, la Syrie, l’Irak, Gaza, le Yémen, après les attaques en Israël, les prochains sur la liste sont les Occidentaux ». Puisse Mon combat ouvrir bien grand les yeux de ceux qui sont formatés pour ne rien voir. « : oui les prochains sur la liste seront les occidentaux par la faute de nos élus et de notre président , de l’UE de Von Der Leyen , c’est pourquoi nous devons les combattre et les destituer , eux et tous leurs complices .Pas de ça pour nos petits , nous devons nous battre pour leur avenir comme d’autres se sont battus pour que nous restions français .

    • Ils vont essayer de conquérir le plus possible de mairies en 2026 ! …
      Le groupuscule « La France Islamique » va être un marchepied pour ces radicaux …
      les « BI » vont être aux avant postes …
      En région parisienne, ils ont déjà fait des alliances entre LR et tous ces « gooochos bobos vert pastèques » …
      Quand est ce que les français vont « se lever » … Non ! … « se soulever » ! ? …

      Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines
      Ami, entends-tu ces cris sourds du pays qu’on enchaîne
      Ohé, partisans, ouvriers et paysans, c’est l’alarme
      Ce soir l’ennemi connaîtra le prix du sang et des larmes
      Montez de la mine, descendez des collines, camarades
      Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades
      Ohé, les tueurs à la balle et au couteau, tuez vite
      Ohé, saboteur, attention à ton fardeau, dynamite

  7. Juliette Binoche connait parfaitement la culture Iranienne.
    Dès 2010, elle jouait sous la direction du regretté réalisateur Iranien Abbas Kiarostami dans le très bon film « Copie conforme ». Son engagement pour des causes humanistes a toujours jalonné sa fabuleuse carrière.

      • Vous semblez ne pas avoir compris la nature de ses engagements. Elle ne fait que rendre hommage à la regrettée photographe iranienne Fatima Hassouma.
        Belle hommage, d’ailleurs …

    • WAHOU ! … Ses rôles « Potemkine » c’était AU CINEMA ! …
      Dans la VRAIE vie, quelle est sa contribution au « bien commun » ? ! …
      Quand elle sera « con-cernée » par la vie actuelle des iraniennes, vous reviendrez nous expliquer si son voile de Madone l’intéresse encore ! …

  8. Juliette Binoche fait partie de ses femmes gavées de fric qui pourront se soustraire aux conséquences d’une arrivée des islamistes au pouvoir! Ce sera sans doute également le cas des harpies islamo féministes, Panot, Rousseau, par exemple. Mais, beaucoup de leurs électrices, car n’ayant pas les moyens de s’offrir un exil, vont comprendre leur douleur! Ce qu’il s’est passé en Iran où les communistes avaient cru bon de s’acoquiner avec les islamistes de Khomeiny se passera aussi chez nous! Les islamistes qui ne peuvent qu’avoir un mépris total pour les gauchistes ne vont pas se gêner pour se débarrasser de leurs « alliés » dont ils ne veulent plus et qui, à leurs yeux, sont méprisables!!

    L’aveuglement des islamo gauchistes, leur misérable calcul électoraliste sont tels qu’ils qu’ils se jettent tête baissée dans les bras de ceux qui se servent d’eux comme idiots utiles! Juliette Binoche s’attribue un « beau rôle » à très peu de frais!

  9. Pour mieux comprendre la répression du régime en Iran, je vous conseille de revoir l’excellent film de Mohammad Rasoulof « Les Graines du figuier sauvage ».
    Après le vibrant hommage de Juliette Binoche, on peut saluer l’engagement du cinéma pour des causes justes.

    • « des causes justes » dans le Cinéma ? ! …
      « Ca » un moment qu’ils sont gavés aux perfusions avec nos impôts et vivement que cette perfusion soit éliminée … comme pour les soins de nos aînés à qui « on » leurs prévoit à la place une « Loi Euthanasie » ! …

  10. Binoche ne « pense » pas ! Elle joue des rôles, en l’occurrence celui d’une petite passionaria islamo- féministe ! Malheureusement personne ne lui a écrit ce rôle, donc elle ne sait pas trop quoi dire ! Sa façon d’agir, à l’instar des mouvements féministes gauchistes, est une insulte pour les femmes musulmanes qui veulent s’affranchir du joug des islamistes radicaux !

  11. Madame Binoche n’en pense rien,car ,vu la façon dont elle s’est attifée,elle ne pense pas.

  12. J’avais une quinzaine d’années lorsque je suis tombé sur un numéro du magazine GEO. Ce numéro est sorti de mémoire dans l’année qui a suivi l’arrivée de Khomeiny au pouvoir. Je me souviens, environ 45 ans plus tard, du titre de l’article qui était  » Chiisme, l’Islam de la douleur ». De nombreuses photos montraient des « pénitents », appelons-les comme ça faute de mieux, qui défilaient dans les rues de Téhéran en se flagellant avec des genres de martinets auxquels on avait attaché des lames de couteaux d’une bonne vingtaine de centimètres à l’extrémité de leurs lanières de cuir. De simples lanières de cuir ne semblaient pas suffire. Le but de l’exercice était de revivre et de ressentir ce qu’avait pu ressentir l’imam Ali, le prophète des sunnites, lors de son assassinat par des sunnites. Ah ! Les querelles de famille !
    Dans ce même joyeux défilé, d’autres hommes, il n’y avait pas de femmes dans ce sinistre carnaval, utilisaient de très grands poignards, qui avaient l’air particulièrement affutés pour s’entailler le haut du crâne. Effet bœuf garanti ! Si vous aimez le sang, il y en avait partout.
    Des années plus tard, en attendant la vidange de ma voiture dans un centre commercial, je suis tombé à la FNAC sur des Coran exposés en tête de gondole. Pendant environ deux heures j’ai donc feuilleté par curiosité ce bouquin. Je ne savais pas à quoi m’attendre mais je n’ai vraiment pas été déçu… A quasiment chaque page Allah passe son temps, par prophète interposé, à punir, à assassiner, à lapider, à réduire en esclavage tout ce qui bouge et qui n’appartient pas à la Uma. Lorsque dès la petite enfance vous avez été éduqué dans l’idée que les juifs, mais pas qu’eux, ne méritent pas de vivre, il ne faut dès lors pas s’étonner que le Hamas, le Hezbollah, les Houthis, Al Qaeda et autres joyeux lurons de la même espèce ne songent qu’à assassiner du « mécréant » et aller au paradis ou les attendent les fameuses houris.
    Nos gouvernants à la sauce Macron refusent de voir la dimension idéologique et fanatique de la Uma. Ils croient qu’ils suffit d’accueillir ces gens et qu’ils vont être séduits par la démocratie et la liberté. Nous voyons ici que la bêtise crasse des gouvernants est une source de danger existentiel pour l’Occident. Si nos gouvernants avaient une quelconque culture, Historique en l’occurrence, ils sauraient que la première chose que font les régimes totalitaires, nazisme, communisme, islamisme, consiste à embrigader les enfants en bas-âge pour en faire de parfaits petits robots. Ignorer ce danger revient à laisser entrer le loup dans la bergerie.

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