L’Italie de Meloni chasse l’écriture inclusive des écoles par décret

« Non aux lobbies LGBT ! Non à l’idéologie du genre ! », lançait, en 2022, Giorgia Meloni, en pleine campagne législative. La promesse qu'elle faisait il y a trois ans, le président du Conseil italien la tient aujourd’hui avec le soutien de son gouvernement.
Rome tranche sur l’écriture inclusive à l'école
Le 21 mars dernier, le ministère de l’Instruction et du Mérite diffusait une note à destination des chefs d’établissement et directeurs d’école leur enjoignant de bannir l’usage de l’écriture inclusive dans leur communication. Une précision qui vise la forme italienne de cette écriture « parfois constatée » dans les documents officiels de certains établissements en proie à un militantisme progressiste qui tente de s’imposer.
STOP ASTERISCHI E SCHWA
AVANTI CONTRO L'IDEOLOGIA GENDERPotrà sembrare poco importante, ma questa circolare in realtà segna un ulteriore passo avanti nella lotta contro l'ideologia gender.
Il Ministero dell'Istruzione e del Merito infatti, recependo una richiesta presente nella… pic.twitter.com/4EamVT1epo— Rossano Sasso (@roxsasso) March 21, 2025
Comme chez nous avec le funestement célèbre point médian, l’italien a vu émerger, dans certains cercles, l’usage de symboles censés neutraliser le genre grammatical des mots en remplaçant les traditionnels « -a » et « -o » par des signes typographiques comme l’astérisque (*) ou, à partir de 2015, le très branché « schwa » (ə). Problème : ces pratiques nuisent à la lisibilité et à l’accessibilité des textes, estime le ministère, qui appelle désormais à les proscrire. S’appuyant sur différentes recommandations de l’Accademia della Crusca, la plus ancienne institution de conservation de la langue italienne, le ministre Giuseppe Valditara rappelle que ces formulations ne sont « pas grammaticalement correctes » et qu’il convient de s’en tenir aux « structures codifiées » et à « l’orthographe traditionnelle italienne ».
La France, pionnière en théorie, ambivalente en pratique
Quant à nous, Français, si nous pouvons nous targuer d’avoir devancé nos voisins transalpins sur l’interdiction de l’écriture inclusive – actée dès 2021 par Jean-Michel Blanquer, alors ministre de l’Éducation nationale –, nous n’avons pas échappé au sempiternel « en même temps » que nous réservait un ministre macroniste. Car si Giorgia Meloni, à peine arrivée au pouvoir, s’était battue pour conserver la masculinisation de son titre de président du Conseil, refusant le néoféminisme grammatical, Jean-Michel Blanquer, lui, rétropédalait. Dans la foulée de son interdiction de l’écriture inclusive, il affirmait que « l’usage de la féminisation des métiers et des fonctions [devait] être recherché » au nom de « la garantie de l’égalité entre les filles et les garçons ».
Ce grand écart se reflète d’ailleurs dans les pratiques du ministère. Tandis qu’il proscrit cette « réforme totalisante » de la langue française, il continue de financer et d’agréer des associations qui en font un cheval de bataille. Parmi elles : Dulala, Avenir climatique, la Ligue des droits de l’homme ou encore le Planning familial, dont les affiches pédagogiques – destinées à un public scolaire – mêlent allègrement écriture inclusive, promotion de la non-binarité et militantisme transgenre. Autrement dit, ce que le ministère interdit officiellement, il le laisse entrer par la porte de service.
Là où l’Italie assume un cap clair, la France reste empêtrée dans ses contradictions. Une ambiguïté qui, faute d’être levée, continue de faire de l’école non plus un lieu d’instruction mais un terrain d’expérimentation idéologique.
Le planning Familial en panique…
Grâce à l’action des Parents Vigilants, l’endoctrinement de certaines associations militantes au sein des écoles est désormais un fait reconnu et combattu.
Bravo à tous les parents qui se battent pour que l’école soit préservée des propagandes… https://t.co/EmXPxQG6CY pic.twitter.com/OOLs1YKfL9
— Séverine DUMINY (@SeverineDuminy) November 27, 2024

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57 commentaires
Après la folie « des genres » Giorgia Meloni tape encore sur le wokisme, et cette fois cest l’écriture inclusive qui en fait justement les frais !
En en redemande Giorgia !
Encore !
Ne vous arrêtez pas là !
Viva Giorgia, viva Italia !
Et pendant ce temps là ?
Et bien pendant ce temps là les français regardent, congratulent Giorgia Meloni, et ils attendent que leur « Jupiter-Mozart-de-la-finance » s’inspirent de la Madone italienne, qui en a… Elle !
C’est avec de petites informations venus de pays étrangers que l’on peux considérer le recule de la France.
Ce combat anti-Français est parfaitement politique et revendiqué comme tel : voici un très bon motif pour l’interdire .
Pas forcément fan de Meloni mais il faut reconnaître qu’elle fait ce qu’elle avait promis et c’est bien ce qui nous manque en France
Je m’interroge. Si j’appelle madame mon avocat « maîtresse », comment va-t-elle le prendre ?
Et comment va réagir cette dame en uniforme antifeu,si on l’appelle » sapeuse-pompière ».Nul doute qu’elle va afficher son courroux en » incendiant » verbalement le trublion ironique.Et si la dame exerce dans l’atisanat pipier,je frémis à l’idée de sa réaction indignée si on lui demande comment elle s’y prend pour tailler comme il sied les accessoires en bois qu’il est d’usage d’insérer en bouche après qu’ils soient confectionnés.
les choses bougent, trop lentement , mais elles bougent.
Bravo a Mme Meloni. On les aura !
L’école de mon petit fils de cinq ans irait elle dans le bon sens. Elle a organisé une visite de …la police municipale de Montpellier. Autrement mieux que des LGBTQI+ et autres déviances de la société. On avance.
Les français, d’une manière générale, ne donne pas leur consentement à cette écriture qui détruit la langue française.
Donc pas, de consentement implique condamnation sans appel de tous ces gauchistes anti républicains qui ne savent quoi faire pour détruire notre pays !
Dans mon passé de formateur j’ai eut une stagiaire issue de la charpente… quand je lui demandé si elle était « charpentière » : elle s’est écrié : « non charpentier » !
Et alors, il faut dire « un plombier » et « une plombière », etc…
Beaucoup de mots sont neutres. Ainsi on dit les « humains » pour désigner l’espèce humaine donc aussi bien les hommes que les femmes. Et on peut multiplier les exemples à l’infini. L’écriture inclusive est le délire d’esprits dérangés.
Je l’ai banie depuis le début..
Je dis toujours pharmacien ( la pharmacienne est l’épouse du pharmacien ).
Professeur.. ministre… pompier etc…l’écriture inclusive ça me gave…
Ce qui serait mieux…et plus valorisant pour les femmes…c’est que LES SALAIRES soient équivalens…mais ÇA..c’est un autre problème…
Oui mas on dit un humain,et c’est au masculin. Même si le mot comprend les deux genres et tous les autres.
Je sais que je fais des fautes d’orthographe mais je suis comme Eliot j’ai du mal a lire cette nouvelle écriture, en fait je ne la supporte pas. Quant il y en a plusieurs dans un texte je ne comprend même plus ce que ce texte veut dire.
Moi c’est pareil…je ne comprends plus rien..
Le 21 siècle est celui de la communication…
GROSSE BLAGUE…impossible de communiquer
Nous avons atteint la Tour de Babel
Je me demande comment il faisait dans la province autonome du Haut-Adige (Süd Tirol) qui est bilingue italien-allemand jusque dans les documents administratifs.
Au vu de cette manie de vouloir utiliser à toute force cette écriture inclusive, je me fais cette réflexion : vous, femmes féministes forcenées, ne vous êtes-vous pas aperçu que vous emparer de titres masculins, vous vous hissiez au même niveau de reconnaissance de compétences que les hommes. Plutôt valorisant, non ?
Je pense demander l’asile politique à l’Italie lors de mes prochaines vacances en Sardaigne.
nous les français sommes embarqués avec le rantanplan de l’Elysées dans ce qu’on appelait à l’époque une réponse de normand « p’tête ben qu’oui, p’tête bien que n’en « , et ça fait 8 années que ça dure, grace aux électuers il faut ben l’avouer
Pourquoi on n’a pas le droit, nous en France, d’avoir des dirigeants et des décideurs avec le même bon sens que Mme Meloni??? Je pose la question, mais j’ai une partie de la réponse : Mai 68, est passé par là!!!
J’ai l’habitude d’appeler mon médecin « Docteur ».
Si ce médecin était une femme (une médecine ?) en aucun cas je ne lui dirais « Bonjour Doctoresse » !
En France les lois, décrets et autres textes sont si nombreux et parfois si mal ficelés qu’il est difficile de s’y retrouver. Ça en arrange certains.
Docteur est un titre universitaire. « Doctoresse » non. C’est aussi simple que ça.
Si votre médecin est une dame,histoire d’être dans l’air du temps,appelez la « docteuse »,pour voir.