LFI indigne, Macron impuissant : l’affaire Sansal, tellement symbolique…

Il y a pire que l’action néfaste de La France insoumise, c’est l’inaction coupable du président de la République.
Capture écran Le Point
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La journée du 7 mai a montré LFI, en quelques heures, sous son véritable jour : le matin, la sortie du livre La Meute, qui montre clairement en quoi LFI est une secte et en quoi ses membres se comportent d’une manière violente et haineuse, a levé un coin du voile sur les pratiques des nouveaux sans-culottes. L’après-midi, ce sont les Insoumis eux-mêmes qui se sont montrés tels qu’ils étaient - indignes, clientélistes - en votant, à l’Assemblée nationale, contre une résolution demandant la libération immédiate de notre compatriote Boualem Sansal, un écrivain brillant, mais aussi âgé et malade, dont le seul crime a été de dire la vérité sur l’islamisme et l’Algérie. Pour avoir simplement montré le régime algérien tel qu’il était, Boualem Sansal croupit dans une prison et personne n’est foutu de le faire libérer.

La France insoumise a fait son choix : tout sacrifier à la jeunesse des « quartiers », c’est-à-dire à ce mélange d’islamisme bas du front et de culture racaille qui semble être le nouveau substrat culturel d’un peuple que Mélenchon et ses sectateurs rêvent de plus en plus « créolisé ». Antisémitisme à peine maquillé en antisionisme, « convergence des luttes » impossible à tenir dans les faits (qui peut imaginer une manifestation mi-LGBT mi-Frères musulmans ?), complaisance malsaine pour les délits du quotidien et le narcotrafic - et, désormais, pour plaire à la diaspora algérienne (croient-ils), refus de demander la libération d’un écrivain français injustement incarcéré par une dictature. Où sont-ils, les amis de la liberté, les enfants de Victor Hugo, qui se gargarisent si fort d’être le camp du Bien et de la justice, de l’égalité, de la liberté et d’une fraternité de plus en plus illusoire ?

Macron, ou l'inaction française

Cela dit, il y a pire que l’action néfaste de La France insoumise : c’est l’inaction coupable du président de la République. Emmanuel Macron ne sait pas quoi faire. Ou alors, et c’est bien pire, il le sait et il ne le veut pas. La France continue à distribuer les visas comme des petits pains. Les avoirs des apparatchiks algériens sur le sol français n’ont pas été gelés. Les Algériens peuvent continuer à se faire soigner gratuitement et à bénéficier de la coupable indulgence des accords de 1968, qu’on pense toujours à dénoncer sans jamais le faire.

Éric Zemmour disait, au cours de la dernière campagne présidentielle, que le pouvoir politique français, comme l’Égypte, comme la Tunisie, avait peur de sa propre « rue arabe ». Certains, à l’époque, avaient trouvé ce jugement hâtif, outrancier, politicien. Il n’en était malheureusement rien : c’était bien (c’est encore) de cela qu’il s’agit. Dans Les Bronzés font du ski, Jean-Claude Dusse (Michel Blanc) dit à Popeye (Thierry Lhermitte) : « Je sais pas ce qui me retient de te casser la gueule. » Et Popeye lui répond : « La peur, peut-être. » « Ouais, ça doit être ça », conclut Jean-Claude, décidément veule et minable. La France est le Jean-Claude Dusse de la diplomatie méditerranéenne et l’Algérie est le Popeye du moment. Jamais lassée de se faire marcher sur la figure, la diplomatie macronienne va se heurter à un nouveau problème : gonflée de sa propre impunité, l’Algérie vient de lancer une procédure judiciaire contre l’écrivain Kamel Daoud. On sait déjà ce qui va se passer : rien. Peut-être Bruno Retailleau s’égosillera-t-il dans une impuissance devenue tragiquement habituelle. Peut-être y aura-t-il des tribunes (que les journaux de gauche ne signeront pas : la liberté d’expression leur est moins précieuse que, jadis, la pédophilie) ou des projets de loi (que les Insoumis ne voteront pas). C’est tout. Le cas de Boualem Sansal n’est pas seulement un scandale, c’est un symbole.

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Arnaud Florac
Chroniqueur à BV

Vos commentaires

66 commentaires

  1. Soyons réaliste, l’Algérie est un pays avec de vrais frontières pas comme la France ou tout le monde peux entrer et y faire n’importe quoi en toute impunité taper sur la police et tout le reste et un gouvernement qui ne s’en laisse pas montrer, un vrais chef d’état qui gouverne avec une main forte pas comme Macron et notre gouvernement qui se couche devant eux, évidement par rapport a chez nous çà surprend.

    • En France,pas tout le monde peut faire ce qu’il veut. Un cousin gendarme m’a avoué ne mettre de contravention qu’ à ceux qui les paieront et pas à ceux que l’origine et l’adresse désignent comme ayant un totem d’immunité.

  2. EM a été élu et réélu par une majorité d’électeurs avec le soutien de JLM et donc de la rue arabe, il doit donc ménager LFI (son obligé), TEBOUNE et son nouvel ami le président, par intérim, de la Syrie, sur lequel pèse un mandat d’arrêt international !!!

  3. LFI et son gourou reste, malgré l’incroyable incompétence de Macron, l’ennemi public numéro un de la France et devrait être démantelé

    • Qu’on ne vienne pas nous rebattre les oreilles avec les affres nazis de 39/45. Macron va surement dire que la France les a cherchés.

  4. La France, comme nombre de pays occidentaux, a oublié que la politique et la gouvernance d’une nation exigeaient des actes forts, parfois l’usage de la violence, de la menace et de coups tordus. Le droit, la légalité, la morale ? Tout cela n’a plus cours dès lors qu’on monte sur le trône. Diriger un pays, un peuple, cela exige des sacrifices à la morale, parfois il faut tordre le bras de l’adversaire, le mettre à terre, le frapper … et pire encore si les circonstances l’exigent. Les dirigeants algériens le savent, les Chinois le savent, Vladimir Poutine, les Israéliens, Donald Trump, le savent également. Nous l’avons oublié. C’est pour cela que nous échouons. Jouer en respectant les règles, alors que l’adversaire n’en connaît et n’en respecte aucune, ne peut conduire qu’à la défaite. Il va falloir que nos dirigeants réapprennent à tricher et à mettre des coups bas, c’est moche, mais c’est comme ça. S’ils ne le veulent pas, ce qui est respectable en soi, ils devront tout simplement céder la place à d’autres qui n’auront pas ces délicatesses. Il suffit de regarder l’histoire de France pour comprendre quelle sont les règles qui s’appliquent dans la cour des Grands, c’est bien simple, il n’y en a aucune ! « Les états n’ont pas d’amis, ils n’ont que des intérêts », peut-être devrions-nous graver en lettres d’or cette devise sur le fronton des édifices publics, en commençant par celui du palais de l’Élysée.

    •  » Diriger un pays, un peuple, cela exige des sacrifices à la morale, parfois il faut tordre le bras de l’adversaire, le mettre à terre, le frapper … et pire encore si les circonstances l’exigent.  »
      Tout ceci est appliqué au people de France,

    • Tout à fait d’accord. En France, les forces de l’ordre sont attaquées à la Kalachnikov, aux mortiers, aux cocktails Molotov, on met le feu à leurs voitures avec les policiers dedans et elles ne peuvent répondre qu’aux Flashs ball et à la matraque… et encore, car si elles blessent ceux qui veulent les tuer, l’Etat les emprisonne…

    • Les Algériens, les Chinois, Poutine, Trump… tous ces personnages ont les traits de dictateurs potentiellement sanguinaires !
      Je ne les prendrais pas pour exemple.

      Notre belle nation démocratique est surtout malade de sa structure !

      Vous avez raison de dire qu’il faut des actes forts et surtout souvent impopulaires.
      Le problème vient du fait que nos législateurs sont des élus.
      Proposer des programmes ou des lois « impopulaires » les conduirait immanquablement à la défaite politique. L’objectif premier de ces élus est de se faire  » re-élire « , il ne peuvent que faire de la surenchère démagogique, et au passage se voter un statut honteusement bienveillant, limite de la spoliation du bien public.
      Il y a conflit d’intérêts majeur entre leur situation et leur mission de service.
      Conclusion : la seule solution serait d’interdire le renouvellement des mandats et de responsabiliser ceux dont les résultats ne sont pas en concordance avec leur programmes, quitte à les faire payer de leurs biens les plus gros échecs !
      Le « métier » d’élus ne devrait pas exister, mais se limiter à une mission temporaire… 

  5. Si la raison de cet abandon de l’un de nos compatriotes, à la vindicte algérienne était pour E. MACRON et la bande LFI que la preuve d’un manque de « manque de courage », donc la peur, je serais prêt non à pardonner mais à comprendre, Mais pour ces gens la cause va haut-delà, ils peuvent surmonter leurs peurs mais n’admettront jamais qu’ils sont avant tout « lâches ». Même si nombre de politiques le sont sans aucun doute, est-il possible de l’être quand on est…chef d’un Etat ? Je ne pense pas !

  6. Personnellement les avis de LFI au mieux me choquent, au pire pour eux, m’indiffèrent.
    Macron fait tout pour attirer la lumière sur lui, jusqu’à une certaine limite.
    Ses ronds de jambes avec Tebboune sont au mieux audieux pour la France.
    Cependant, sa stratégie « est » son échec, et Boualem Sansal en fait les frais.
    Revenons nous cet écrivain en vie ?
    Macron adore jouer avec le feu :
    Il a magouillé les élections, il nous a offer LFI,
    Il temporise avec l’Algérie, il obtient l’opposé de ce qu’il cherche,
    Etc.
    Puis il salit la France en recevant à l’Élysée un grand criminel, dont les acts ont endeuillés la France.
    Je doute que les rescapés et les familles des morts du Bataclan apprécient.
    En résumé, Macron partira les mains souillées de sang.

  7. Enfin ! Enfin on se réveille ! La problème n’est pas l’Algérie, les banlieues, les islamistes ou LFI . Le problème c’est Macron. Tant que l’on ne l’aura pas dégagé rien ne sera possible. Pourquoi attendre 2027, comme des brebis qui attendent l’envoi à l’abattoir ?

  8. Macron est un acteur de lycée qui joue au président, un pseudo président qui pourrait être inutile mais qui est au contraire actif dans la deconstruction de la France . Faire de longs discours préparés pas ses sbires, prenant un ton melodramatique, il sait. Ce qu’il ne sait pas c’est qu’il nous endort et nous saoule. Il se croit science infuse incarnée et son ego étouffant l’empêche de se voir tel qu’il est, un président dont 80% des français ne veulent plus.

  9. A nouveau : qu’est-ce qui a poussé sansal, un homme parait-il intelligent (pour qui ?) à se jeter dans « la gueule du fénec » en se rendant en algérie ?

  10. L’Algérie pousse la France dans ses retranchements…..et rien ne se passera ..
    Incroyable faiblesse de Macron qui ne bougera un petit doigt .

  11. Je pleure sur La France et je suis de plus en plus indignée face à la Passivité des français .

  12. LFI a définitivement quitter « l’arc républicain » et au sens propre de la définition ils sont devenus fascistes.
    Mais ce n’ai pas micron qui va l’exclure tant la peur lui tenaille le ventre et tant son cœur lui dit de garder près de lui ces supplétifs qui font office d’idiots utiles…
    Boualem est désormais condamné à mourir dans prison avec ce mandat d’arrêt contre son collègue Kamel… l’Algérie fourbit peut-être un troc entre les deux écrivains… que fera la serpillière barrot dans ce cruel cas de conscience ?
    Il est grand temps que Retailleau sonne la charge, vite avant la finale de foot qui promet de toute façon d’être chaude…

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