Les vérités alternatives de Johanna Rolland, maire de Nantes

À l'occasion de ses dix ans de mandat, Johanna Rolland a dressé son bilan.
Capture d'écran
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La ville de Nantes a le cœur à gauche. Celle-ci l’a souvent dirigée, particulièrement le PS, ces dernières décennies. C’est Jean-Marc Ayrault, maire de 1989 à 2012, qui lui a fait franchir le millénaire, puis Johanna Rolland en a récupéré les clés en 2014 après un bref intermède confié à l’intérimaire de service, Patrick Rimbert, pendant le passage d’Ayrault à Matignon.

Johanna Rolland fête donc, ce printemps, ses dix ans de mandat et elle est heureuse. Très heureuse, même. Surtout très satisfaite. Elle s’en est ouverte à Ouest-France et le redit sur X :

Toutefois, malgré l’euphorie des bougies et le gâteau d’anniversaire, elle a bien quelques soucis, Mme Rolland. Oh, rien de grave, juste quelques personnalités locales qui la chatouillent. Invitée à les décrire, le maire de Nantes répond à Ouest-France et dit de Laurence Garnier, sénatrice LR de Loire-Atlantique : « Incompréhension totale qu’une femme de ma génération, de notre génération, ait refusé la constitutionnalisation de l’IVG. » Sur Sarah El Haïry, MoDem, ancienne conseillère municipale de Nantes, aujourd’hui ministre délégué : « A soutenu le projet de loi Immigration, une honte et tellement loin des valeurs nantaises. » Et, pour finir, sur le monstre local : Pascal Praud. « Pouf ! Tout ce qui est excessif et invective (sic) n’est pas Nantais », conclut Mme Rolland.

Une ville féministe, vraiment ?

À part ça, tout baigne, et Johanna Rolland se dit en passe de réaliser son rêve : « Faire de Nantes une ville féministe et qui s’assume comme telle. » Mais qu’entend-elle par là ? Est-ce à dire une ville où les femmes n’auraient plus peur de sortir, sans violeurs, sans cogneurs, sans dealers ? Une ville sûre, « une ville qui prend soin et protège », comme elle l’écrit dans son tweet ?

S’il s’agit de passer « les noms de rues à l’épreuve du genre », préoccupation locale d’importance, ou de s’afficher comme « capitale européenne du féminisme » (en décembre dernier), l’objectif est sans doute atteignable. Mais pour offrir soin et protection à la population, ça semble plus compliqué.

En effet, dans ses merveilleux souvenirs, Mme Rolland semble avoir oublié l’insécurité galopante qui, sous son mandat, a donné à sa ville la pire des réputations. Et l’on se souvient de la manifestation des Nantais, excédés par l’insécurité, en octobre 2022, criant « Johanna, bouge toi ! », réclamant « des trottoirs pour marcher, pas pour se faire agresser » et dénonçant « un laxisme de la mairie et de l’État ». À quoi le maire répondait, alors : « Nous sommes lucides sur la situation à Nantes. Nous ne voulons pas que la ville soit abîmée par la réalité de l'insécurité, mais aussi par l'instrumentalisation politique qui est faite autour. Sur ça, nous faisons bloc. »

Eh oui, c’est l’instrumentalisation politique qui abîme les villes, pas la délinquance, la chose est connue. Bref, Darmanin dépêché sur les lieux a offert à Nantes 80 policiers nationaux, une compagnie de CRS et un escadron de gendarmerie mobile.

Le bilan fait par la préfecture montre que, depuis, la situation se serait sensiblement améliorée. Les chiffres communiqués en février dernier montrent, en effet, une « baisse significative des faits de délinquance », sauf pour les vols de véhicules, en forte augmentation, mais « aussi une forte hausse des violences intrafamiliales ». Et ça, généralement, ça n’est pas très bon pour les femmes.

Picture of Marie Delarue
Marie Delarue
Journaliste à BV, artiste

Vos commentaires

26 commentaires

  1. J’ai habité une de villes très proche de Nantes pendant 20 ans ( près du périférique ) pour des raisons professionnelles , au début c’était un endroit très agréable , puis à l’arrivée de Monsieur Ayrault cela à commencé à se dégrader au point de vue de la sécurité , mais depuis que Madame Rolland est en place , cela va de pire en pire . J’ai réussi à me sauver de cette ville et je le regrette pas , car cette ville est devenue invivable . Je vis maintenant en Vendée, ou on y est tellement mieux et plus en sécurité .

  2. On n’entend dire que du mal de Nantes au point de vue sécurité. Cette féministe n’a pas à se glorifier de son bilan catastrophique, elle a rendu la ville invivable.

  3. Le ridicule ne tue pas, les mairies gérées par la gauche le savent bien et ne s’en prive pas. Nantes où il faisait si bon vivre il y a encore quelques dizaines d’années même pas honte.

  4. Une vraie calamité cette municipalité de gauche, Nantes est devenu méconnaissable, délinquance, agression, immigration débordante ça n’a plus rien d’une ville Française

    • L’une de mes petites-filles en prépa à Nantes ( St Jo de Loquidy) a été agressé l’an passé . Heureusement la BAC était dans le secteur et recherchait justement cet individu … Quel traumatisme !

  5. L idéologie mondialiste mortifere voilà le résultat Nantes une ville coupe gorge
    La ou le socialisme passe l economie trépasse on a le même phénomène à Paris Lyon Bordeaux Lille

  6. Nantes, Rennes, Brest, trois villes de l’ouest breton où l’insécurité due notamment à l’immigration soutenue ne cesse de prospérer et trois villes  » gérées  » par des socialos. Chacun tirera ses propres conclusions, mais Nantes visiblement baigne dans la béatitude.

  7. Madame Johanna Rolland dit réaliser son rêve. Elle est élue et prend ses désirs pour des réalités. Sait elle que les rêves ne sont qu’une phase du sommeil et comme le dirait notre cher locataire actuel de l’Elysée, ce n’est pas parce qu’on dort qu’on doit évacuer l’idée de se réveiller. Puisse les Nantais le lui rappeler.

  8. Il serait peut-être plus intéressant d’avoir l’avis de LA population de NANTES sur l’état de la ville , plutôt que d’interviewer « cette maire . Mais bon ! les nantais l’ont élue , et bien maintenant qu’ils s’assoient sur leurs cloques !

  9. Habitant à l’heure actuelle aux Sables d’Olonne, je peux vous dire que Nantes est un coupe gorges. Les dames ne sortent plus seules le soir et certains quartiers sont à éviter même en plein jour, Nantes fut une ville agréable , c’est finit.

  10. 2 mandats? : les nantais semblent l’apprécier et aussi apprécier leurs conditions de vie. Pourvu que cela dure.

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