Le Sénat a trouvé le truc pour renflouer la Sécu…

Notre Sécu va mal. Ce n’est rien de le dire. La preuve ? En 2024, nous dit un rapport de la Cour des comptes publié le 24 octobre dernier, son déficit sera de 18 milliards, soit 7,5 milliards de plus que ce qui avait été prévu dans la loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) adoptée par 49.3 à la fin 2023. « Dans la dernière décennie, hors les deux années de crise sanitaire, un dépassement de la prévision initiale d’une telle ampleur est sans précédent », soulignent les magistrats de la rue Cambon. Si cela continue sur cette trajectoire, la Cour des comptes estime même qu’en 2028, le déficit cumulé sera de… 100 milliards d’euros.
Pourquoi un tel écart ? Moins de recettes et plus de dépenses que prévues. Un mot sur les moindres recettes pour essayer d’y comprendre quelque chose. La Cour des comptes nous explique que « les perspectives macroéconomiques en 2024 sont moins favorables que prévu, conduisant à une perspective de croissance de la masse salariale du secteur privé de 3,2 % au lieu de 3,9 % en loi de financement initiale pour 2024, entraînant une nouvelle révision à la baisse des recettes de cotisations et de contribution sociale généralisée (CSG) ». Mais ce n’est pas tout : le produit de la TVA a, lui aussi, baissé en 2024, du fait de cette moindre activité économique. Or, 28 % du produit de la TVA abonde le budget de la Sécurité sociale. Bilan, pour 2024 : alors qu’on espérait 631,5 milliards de rentrées pour la Sécu, elles ne devraient être finalement que de 625,3 milliards, soit 6,2 milliards en moins. Du côté des dépenses, on constate qu’elles devraient atteindre, cette année, 643,3 milliards, contre 642 milliards prévus au PLFSS 2024 (et 610,7 milliards exécutés en 2023…), soit un écart négatif de 1,3 milliard d’euros entre prévisionnel et exécuté. Moins de recettes, plus de dépenses, c’est ce qu’on appelle joliment « l’effet ciseau ». Donc, à l’évidence, il faut redresser la barre, si l’on ne veut pas aggraver encore un peu plus le déficit public auquel les administrations « participent » à hauteur de 9 % (83 % l’État et 8 % les collectivités locales).
Les sénateurs pas concernés
Tout le monde en est conscient, et notamment la chambre haute, qui examine actuellement ce PLFSS 2025. Et c’est donc dans ce contexte que les sénateurs de la droite et du centre ont voté, dans la nuit de mercredi à jeudi, un amendement qui devrait permettre aux caisses de la Sécu de gagner 2,5 milliards d’euros supplémentaires par an pour la branche autonomie. Comment ça ? Tout simplement en demandant aux salariés de travailler 7 heures de plus par an… gratuitement. Une sorte de remix de la journée de solidarité inventée du temps de Raffarin le Magnifique. De quoi faire réagir, évidemment, à gauche. « Je vous propose qu’on supprime les 35 heures, qu’on enlève une semaine de congés payés, qu’on revienne aux 48 heures », a lancé une sénatrice socialiste. Mais pas qu’à gauche. Tenez, par exemple, la chroniqueuse et journaliste au Figaro Eugénie Bastié, qui n’est pas spécialement communiste : « Les sénateurs se sont augmentés de 700 euros pour suivre l’inflation en 2024. Ils ne seront pas concernés par cette mesure car ils touchent des "indemnités". Le gouvernement a reculé sur la non-indexation des retraites sur l’inflation. Pourquoi ne demande-t-on des efforts qu’aux actifs déjà accablés d’impôts et de cotisations ? » Bonne question.
Les sénateurs se sont augmentés de 700 euros pour suivre l’inflation en 2024.
Ils ne seront pas concernés par cette mesure car ils touchent des « indemnités ».
Le gouvernement a reculé sur la non indexation des retraites sur l’inflation.
Pourquoi ne demande-t-on des efforts… https://t.co/uY82LUhSGG— Eugénie Bastié (@EugenieBastie) November 21, 2024
Nicolas Dupont-Aignan, lui, n’y va pas par quatre chemins : « Des voleurs ! » Marine Le Pen estime que « cette mesure est d’autant plus scandaleuse qu’elle vise à renflouer sur le dos des Français les caisses de la Sécurité sociale, alors que dans le même temps, 40 % du minimum vieillesse est versé à des étrangers qui n’ont jamais cotisé : coût pour les finances publiques, 1,1 milliard d’euros ! » Jean-Philippe Tanguy, sans doute inspiré par le vieil adage qui veut que toute peine mérite salaire, dénonce la « "droite des valeurs" qui supprime 7 heures de salaire » et s’exclame : « Que ces gens n’osent plus se réclamer de la "valeur travail" ! » De son côté, le sémillant ministre de l’Économie et des Finances, le très macroniste Antoine Armand, a jugé « intéressante » et « judicieuse » l’idée des sénateurs… Judicieux ? Est-ce bien le mot juste, dans le contexte social et économique actuel ? Les sénateurs, réputés être au contact de « nos territoires » et de ceux qui y habitent, doivent le savoir...
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98 commentaires
Le palais du Luxembourg peut servir de musée et nous rapporter des sous
Pourquoi ne pas enfin nommer les vrais causes et les vrais responsable de cette situation, supprimer le sénat nous ferait combien d’économies ?
donc ceux qui ne travaillent pas et touche le RSA pourront continuer a toucher le RSA mais ceux qui travaillent pour le SMIC devront travailler 7 heures gratuitement….
bravo c est comme cela que trump a tout gagné aux états unis….continuez a exaspérer le peuple….
Aberration ! La Sécu est une assurance et une assurance ne vous rembourse que si vous êtes à jour de cotisations. Pourquoi n’est-ce pas le cas pour la Sécu avec cette AME aberrante ? Commençons d’abord par colmater les fuites (comme l’AME ou les aides au développement) avant de vouloir taxer plus les travailleurs français.
Les idées idiotes fusent. Et malheureusement le Sénat n’échappe pas à cette prolifération. Depuis que ces révélations de déficit abyssal ont été rendues publiques, qui à seulement émis une idée sur des sources d’économies pourtant nombreuses ? Une « task force » sur le sujet permettrait de réduire de moitié la dette de la France en moins de 4 ans. Mais comme ils « bouffent » tous dans la même gamelle, personne n’aborde le sujet.
Quand on ne veut pas taper là où il faut!!
Déjà cesser de prendre en charge à 100% les opérations pour changer de sexe….supprimer l’AME aux migrants….ça ferait quelques milliards économisés ! Quand on est comptable on sait regarder quelles sont les dépenses inutiles, exagérées ! Mais y a t il un expert comptable à la SS et au ministère des finances ???
Curieusement ou « l’achèvement », le coût de l’immigration est de nouveau oublié. Pourtant entre l’AME, les « mineurs » isolés et autres droits aux soins offerts à ces populations oisives pour le plus grand nombre, il y a de belles économies réalisables.
Le cout de l’immigration: « le cancer de la France » !
« Je vous propose qu’on supprime les 35 heures, qu’on enlève une semaine de congés payés, qu’on revienne aux 48 heures »
Bien que non socialiste, je trouve que cette sénatrice socialiste.
C’est ce que j’ai vécu au début de ma carrière. cela ne m’a pas rendu malade, je pouvais manger , et profiter de mes 4 semaines de vacances (plus les jours fériés et les ponts)
Et je dis bien 48h, car dans mon métier, la journée est finie lorsque le travail est terminé (encore aujourd’hui, mais compensé par les RTT en partie).
De plus, il était estimé que le temps où nous parlions aux patients n’était pas du travail!!!
Et regardez ailleurs : aux USA, la semaine est toujours de 48h (pour ma famille qui y habite et y travaille en tous cas). Et surtout pour les cadres, ils ne peuvent pas prendre plus de 15 jours d’affilée. Dans certaines catégories professionnelles, ils doivent même travailler au moins un jour par semaine (ils prennent donc leurs vacances du lundi au soir au vendredi de la semaine d’après au matin!). Sauf pour les enseignants qui ont les vacances scolaires, vacances scolaires beaucoup plus courtes que les nôtres.
Franchement, ils n’ont pas l’air malheureux.
On devra déjà demander au politicards de travailler 7h par mois gratuit de ne plus soigner gratuitement des personnalités algériennes qui nous crachent dessus en permanence voilà une piste
Quelle dérision ! Et en même temps, rien sur les cartes vitales en surnombre, rien sur l’AME…C’est insupportable !
Le plus juste c’est de revenir à la semaine de 39 h et payer 39h quand aux senateurs c’est une honte ils augmentent de 700 euros leurs salaires pour eux c’est normal la vie est dure.
Surtout ne pas faire la chasse aux milliards de fraude à la Sécu, aux 74 millions de cartes Vital pour 68 millions d’habitants, aux retraites payées sans contrôle en Algerie à des plus que centenaires, au trentenaires illégaux soi-disant « Mineurs Non Accompagné », à l’argent des différentes subventions et indemnités versées à des sans papiers, et qui est immédiatement envoyé au bled, au « pognon de dingue » que nous coutent les migrants logés à nos frais dans des hôtels, quand il n’y a pas de place pour nos propres SDF dans les refuges… Et si en cette période de restriction, Macron arrêtait de dépenser nos impôts à aller faire le beau et se ridiculiser un peu plus (et la France avec lui) aux 4 coins du monde entraînant dans sa suite, à nos frais, une kyrielle de personnes qui ne servent à rien, sauf lui cirer les bottes… plutôt que de demander a des salariés de travailler gratuitement… Il s’en moque peut-être, m. Larcher, du moment que la bonne table du Sénat lui permet, sans frais, d’arrondir son tour de taille.
Les 35 heures, une idée de cerveau dégénéré. Il est clair qu’un pays qui ne travaille pas recule, on en voit le résultat depuis que celà a été mis en place; lentement mais sûremen, ça flingue la France. Entre le farniente, et les aides massives tout azimut, on a les 2 pieds au bord du gouffre. Et maintenant idée encore plus débile , faire travailler les gens gratos. Les pistes pour renflouer la France ne manque pas, tout le monde qui raisonne avec du bon sens,les connaît.
Où l’on danse sur un volcan en continuant de faire ripaille et avouant « droit dans les yeux » ne plus savoir quoi inventer face à une situation dans laquelle l’on nous a mis !
De l’avis de nombreux spécialistes le déficit de la sécurité provient en grande partie de la consommation effrénée de médicaments, en particulier au sein de la population immigrée mais pas seulement. Une mesure de sagesse serait donc de limiter cette consommation qui peut servir souvent à soigner des gens qui n’y ont aucun droit en particulier hors de nos frontières. Pourquoi, comme en Suisse, ne pas attribuer à chaque individu une franchise de 1000 euros par an pour le remboursement de laquelle il ne serait pas contrôlé et vérifié; au delà on exigerait au cas par cas une justification circonstanciée médicale et un suivi particulier.
Pourquoi 1000€, ? Contrtolr dés le 1er €, voilà une bonne application de l’I.A !