Le rapport du CESE sur l’éducation sexuelle : « Un pas vers le totalitarisme »

Laurence Trochu dénonce une intrusion du CESE dans la vie familiale.
Pexel - Cottonbro
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Rendu public le 10 septembre dernier, le rapport du CESE sur « l’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle » semble être passé inaperçu, alors que son contenu pourrait bien donner « toutes les raisons de s’inquiéter », selon Laurence Trochu. Contactée par BV, l’eurodéputée alerte sur cet avis dirigé par la délégation aux Droits des femmes et à l'Égalité, et qui propose une certaine vision de l’éducation qu’elle veut étendre à toutes les sphères de la société.

Un rapport lourd d’idéologisme

Étude des « mécanismes de la reproduction », des « différentes identités de genre », mais aussi questionnements sur la question du « consentement » jusqu’à celle du « plaisir »... Autant de notions diffuses et amalgamées sur un même piédestal que le CESE voudrait voir approfondir auprès des enfants, et ce, « dès le plus jeune âge ».

Le projet s’inscrit dans celui de l’EVARS, l’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle, dispensée par l’Éducation nationale dans le prolongement de la loi Aubry de 2001, sur le droit des enfants à une éducation sexuelle. Mais pour la délégation aux Droits des femmes et à l’Égalité du CESE, l’EVARS ne suffit plus.

Effectivement, le rapport de 2021 de l’Inspection générale de l’Éducation, du Sport et de la Recherche a démontré que 15 % seulement des élèves bénéficiaient des trois cours obligatoires d’éducation sexuelle, et que 25 % des écoles avaient déclaré n’avoir jamais mis en place un tel programme. Rappel à la loi oblige, le CESE est là pour remonter les bretelles ! Afin de combler ce grave manque, il invoque le fameux « consensus scientifique » pour proposer un grand plan d’éducation dont pourraient bénéficier tous les enfants, où qu’ils soient et quel que soit l’avis de leurs parents.

Le CESE veut « investir » tous les espaces éducatifs

De fait, avec l’adoption des propositions contenues dans le rapport, il deviendrait difficile pour ces derniers d’éviter l’exposition de leurs enfants à ces contenus très idéologiques.

Aide sociale à l’enfance, clubs de sport, colonies de vacances... En plus des établissements scolaires, où l’éducation sexuelle fait partie intégrante du programme obligatoire à partir du collège, le rapport affirme vouloir « investir » tous les autres espaces éducatifs. Le but : préserver les enfants des « systèmes de domination » dont est empreinte, selon lui, la société tout entière.

À commencer par la famille, « reflet inconscient des normes sociales », où « se diffusent les normes sexistes et les stéréotypes de genre ». Le CESE propose donc de « sensibiliser les parents aux droits dont disposent leurs enfants ». Des mesures - si elles étaient entendues et appliquées par les pouvoirs publics - « totalitaires », selon Laurence Trochu, qui rappelle la loi européenne selon laquelle « les parents ont la liberté et le droit pour eux concernant l’éducation et l’instruction de leurs enfants ».

Redonner à chacun sa vraie mission

Il faut donc que « l’école se recentre sur l’instruction et la maîtrise des savoirs académiques », comme elle s’en était donné la mission initiale, ajoute Laurence Trochu, qui rappelle que les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants et doivent le rester, comme le défend la loi européenne.

Pour elle, le CESE ne fait que constituer « un organe idéologique de plus ». Elle appelle donc à la suppression de ce Conseil qu’elle estime bien éloigné de la représentation populaire, même si ce dernier se gargarise d’être « une mini-France ». Une mini-France qui coûte tout de même plus de 46 millions d’euros par an au contribuable... Mais ce dernier a-t-il seulement été réellement consulté ?

Vos commentaires

44 commentaires

  1. À quoi sert le CESE ? C’est déjà une question à se poser. À l’heure où les dépenses doivent être maîtrisées, ce machin n’apporte rien de bon à la société sauf à lui coûter de l’argent et en plus, il est gangréné par des idéologies (les membres (amis des dirigeants) sont nommés et non élus. Si on veut faire des économies, commençons par nous débarrasser de tous ces organismes et ONG qui nous vandalisent les caisses de l’Etat.

  2. Ces comités bidules inutiles CESE , la DILCRAH qui fait double emploi avec le comité interministériel des droits de l’homme .
    Ce genre de comité pond un rapport par an , rapport qui intéresse personne et qui finit dans un tiroir

  3. Dans cette discipline nous aurons des mentions « excellant ». Par contre pour les math et la logique, le boulot à faire en est toujours à ses débuts.

  4. Mais pendant ce temps là, les innombrables « conseils » qui sévissent en matière d’éducation, ne trouvent rien à redire à la suppression d’épreuves de français dans les concours d’accès aux écoles d’ingénieurs (lesquels ne sachant plus écrire et même parler communiqueront avec leurs homologues par quels moyens ?), au niveau lamentable en français des élèves en fin d’études secondaires, au niveau pitoyable en calcul des élèves à l’entrée en secondaire (ne sachant plus utiliser les fractions), etc. La marche sur la tête est devenue le mode de fonctionnement ordinaire de notre malheureux pays.

  5. Encore un exemple de l’inutilité de ce genre d’organisme non représentatif car investi depuis longtemps par tous les gauchistes complètement déjantés par rapport au monde réel. A la recherche d’économies indispensables, le CESE qui n’a jamais servis à rien, ne sert toujours encore à rien et ne servira jamais sauf à rien doit être dissous, tout comme ces milliers d’agences dont on cherche vainement à quoi elles sont utiles et ces dizaines de milliers d’associations et ONG bidons voire même anti-francaises dont le seul but est d’engraisser gratuitement les copains et les coquins, particulièrement ceux de la gauche et l’extrême-gauche qui se disent radieuses et conquérantes.

  6. Seuls les parents ont le pouvoir de donner une éducation sexuelle ou pas à leurs enfants.
    L’école doit se contenter d’apprendre à lire et à écrire.
    De ce fait les enfants auront la possibilité de lire et comprendre sur les livres d’anatomie donnés par leur parent les mots:
    Trompe de Fallope
    Corps caverneux
    Spermatozoïdes.
    Oui on commence à savoir lire, écrire, comprendre
    Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.
    Notre civilisation se meurt par ses idées saugrenues.

  7. les CESE devraient être supprimés ce sont des usines à recasages de copains et copines, qui n’apporte rien à la société sinon une ligne budgétaire conséquente rapportée aux travaux fournis.

  8. Le CESE est dans la « liste » multi évoquée des organismes inutiles et coûteux dont la disparition ferait du bien à la France.

  9. Ce comité Théodule, fier d’avoir un membre devenu ministre, se permet d’écrire de telles insanités !
    Vous trouvez normal qu’à 8 ans les gamins se préoccupe de sexe ?
    Ne pas s’étonner qu’à 11 ans ils y ait des violeurs…

  10. Le projet « Rockfeller » se met en place progressivement, à savoir que l’Etat se mêle de + en + de l’éducation des gosses et que les parents n’ont plus aucun pouvoir sur ce sujet. Un exemple, déclencher une « alerte-enlèvement » internationale alors qu’on sait pertinemment que ce sont ses parents qui ont récupéré leur progéniture est, pour moi, un scandale. Quelle que soit la raison, de quoi se mêlent-ils ? Quant aux CESE, ile serait grand temps de supprimer tous ces « comités Théodule » qui nous coûtent un pognon fou pour une utilité plus que contestable.

  11.  » 46 millions d’euros par an au contribuable » = voilà une bonne idée pour faire des économies! Suppression de ce truc machin sa tanique!

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