Le Puy du Fou, c’est « Plouc Land » ?

Tout en avouant ne jamais avoir été au Puy du Fou, l'économiste Pierre Rondeau a tenu des propos très méprisants
Capture d'écran X
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Dernier discours en date au sujet du Puy du Fou, celui de l’économiste Pierre Rondeau, qui était interrogé, mercredi 22 janvier, sur RMC. Pour lui, le parc, fondé par Philippe de Villiers et consacré à la célébration du roman national français, se résume en une formule : « C’est lorsque beauf-land rencontre plouc-land au croisement d’une bibliothèque et ils ont le sentiment de s’instruire. » Malgré l’indignation de son contradicteur, le journaliste Frédéric Hermel, l’économiste n’a pas retiré ses propos et a même insisté : « Peut-être que t’as appris l’histoire au McDonald's ? » L’aigreur, le ressentiment et le mépris de l’économiste crèvent le tube cathodique. À ce stade, ça en devient gênant.

 

La France est, décidément, un pays merveilleux. Pays de la liberté d’expression, des droits de l’homme et de toute cette sorte de choses, on peut y dire tout ce que l’on veut. Tout ? Eh bien, pas vraiment. C’est un petit peu plus compliqué que ça. Les réactions de tous les bords politiques ne se sont pas fait attendre, après que l’on a découvert (mais qui est surpris ?) que le Puy du Fou n’était pas éligible au pass Culture. On rappelle que ce pass, censé permettre aux citoyens français de se cultiver, est principalement utilisé de nos jours pour acheter des mangas et des places de cinéma. Ce dispositif payé par le contribuable doit également permettre de se rendre dans des parcs d’attractions ou d’assister à des conférences. L’idée était bonne, mais il ne fallait probablement pas la confier à des gauchistes. La preuve : le Puy du Fou, troisième parc d’attractions le plus fréquenté de France, couvert de distinctions internationales et porté aux nues dans le monde entier, au point que son modèle s’exporte (en Espagne, notamment), n’est pas éligible à ce « pass culture ». Peut-être que, finalement, Bourdieu avait raison : il y a bien une culture dominante, qui n’est pas celle que le sociologue croyait, mais bâillonne tout ce qui sort de sa conception de l’Histoire ou du divertissement.

Une conférence anti-Bolloré éligible pour le pass Culture

En revanche, on apprenait, ce 23 janvier, qu’une conférence anti-Bolloré, organisée par l’extrême gauche, était, elle, éligible au pass Culture, et on imagine que Pierre Rondeau, proche de François Hollande et artisan, jadis, de la calamiteuse campagne de Benoît Hamon, ne risque pas de s’en émouvoir.

Alors, au risque d’être un tout petit peu abrupt, désolé, monsieur Rondeau, mais les gens qui aiment le Puy du Fou ne sont pas des beaufs ou des ploucs. Ce sont des Français, et ils aiment la France – et son roman national. L’expression dit d’ailleurs bien ce qu’elle veut dire : c’est un roman. Il y a une part de fiction et d’embellissement, un peu comme dans tous les pays. C’est toujours mieux que de vomir sur ses ancêtres, son patrimoine, son héritage. Et puis, à mieux y regarder, ces beaufs, ces ploucs, qui au passage furent longtemps le « cœur de cible » de la gauche, ne sont-ils pas de ceux qui ont bâti notre pays ? Ces beaufs, ces ploucs, que Pierre Rondeau moque d’une manière assez odieuse, ont écrit avec leur sang, leur sueur, leurs réalisations et leurs vies simples – tellement plus simples que celles d’un universitaire parisien - les pages de gloire qu’ils viennent voir au Puy du Fou. Ce spectacle leur appartient : c’est celui de leurs aïeux.

En Amérique depuis quelques jours, en Argentine depuis un an (il faut écouter le discours de Milei, ce jeudi, à Davos !) et dans beaucoup d’autres pays, le monde change. Le peuple reprend un pouvoir qu’on n’aurait jamais dû lui confisquer. En France, nous ne savons produire, pour passer à la télé, que de petits savants, demi-habiles, qui crachent sur leurs compatriotes. Et nous commençons tous, vraiment, à en avoir assez.

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Arnaud Florac
Chroniqueur à BV

Vos commentaires

128 commentaires

  1. La révolte murmure dans le pays. L’échantillon gilets jaunes n’a pas été compris ni pris en compte. J’attends la suite.

  2. Les voyous, souvent » raz les pâquerettes » lorsqu’ils ne sont pas d’accord avec quelqu’un commencent par insulter puis ensuite, ils frappent
    Ce monsieur pierre Rondeau en est au premier stade, il se rapproche à grands pas vers la « corporation » citée en début de texte.

  3. Je n’ai jamais été au Puy du Fou alors je ne me permettrais pas de critiquer quoi qu ‘il s’y passe. Si j’étais cet illustre inconnu je fermerais ma grande gu…le !

  4. Après les « sans dent » de Hollande voici les « beaufs » et les « ploucs ». Ah ces gauchistes qui croient défendre le peuple face aux méchants de droite! Comme la journaliste de la tv belge qui diffuse le discours de Trump en différé en affirmant fièrement que c’est pour pouvoir le contrôler…mais ajoute que ce n’est pas de la censure. Ces idiots ne se rendent même pas compte de leur ridicule ! Malheureusement il y a beaucoup d’autres idiots qui ne voient rien.

  5. Hey Pierrot retourne dans ta scool étudier l’effet du foot sur l’économie et laisse tomber la culture, tu n’y connais rien.

  6. Il n’y a rien de plus suave (bien que ce soit un peu énervant) de voir une andouille se prendre pour un génie. Cet « économiste » devrait utiliser son métier en économisant ses paroles.

  7. D’origine paysanne et militaire d’un côté comme de l’autre, je suis fier du sang versé par les miens jadis et naguère comme de l’énorme et fructueux travail trop souvent ingrat de ceux qui travaillent la terre pour nourrir leurs concitoyens incapables.Les ploucs sont méritants .

  8. on peut dire comme les enfants : c’est celui qui dit qui y est , et  » ça  » c’est prof , mais je ne suis pas étonné il est de gaaauche !

  9. Bien trop tendre Mr Florac.
    Depuis 50 ans nous nous laissons faire et insulter par des pauvres mecs quite même à en redemander sur l’autre joue.
    Maintenant cela suffit il faut leur rentrer dedans sinon….à suivre.

  10. Ce Pierre Rondeau, dont je n’avais jamais entendu parlé, affirme que le Puy du Fou, c’est nul, c’est pour les ploucs et les beaufs … mais explique dans la même phrase qu’il n’y est jamais allé. C’est un peu comme faire la critique d’un livre qu’on n’a pas lu ou d’un film qu’on n’a pas vu. Ce triste personnage, de gauche, comme il se doit, juge qu’un parc d’attraction qui montre une image positive de la France (on n’y parle pas d’esclavage, de colonisation ou de police « qui tue ») c’est nul, c’est ringard, c’est de la propagande et comme l’idée vient de Philippe de Villiers, c’est bien sûr d’extrême droite et facho. Ce mépris pour le peuple de France exprimé par la gauche est insupportable, on comprend pourquoi ces gens ont perdu le vote populaire et misent tout sur les immigrés. Ce choix se retournera contre eux et j’aimerais à ce moment voir le sourire hypocrite et dédaigneux s’effacer du visage de ce petit monsieur au jugement hâtif.

  11. Le succès du Puy du Fou est une mauvaise nouvelle pour ceux qui rêve de voir notre pays disparaître. Faisons en sorte qu’ils appartiennent au passé, il faut ringardiser leurs idées.

  12. Quant on écoute, souvent bien malgré nous, ces gens tel ce monsieur Pierre Rondeau qui qualifie le puy du fou de beauf-land où plouc-land, reconnu a raison pour ses qualités dans le monde entier et qu’une fois de plus parmi d’autre on sait que ce monsieur est un économiste avec une maitrise d’une université, on est sensé avoir peur pour la France.

  13. « Et nous commençons tous, vraiment, à en avoir assez. » dites-vous. Le « tous » me gène car nous en sommes très loin. Ils sont très nombreux, encore largement majoritaires (en gros tous ceux qui ne veulent pas quitter l’UE car maintenant il n’y a plus aucun doute sur les visées tyranniques de l’UE) , à avoir intégré la propagande bobo/gauchiste distillée par tout le système médiatico/politique et leurs cerveaux sont irrécupérables. L’universalisme de la classe européenne autour des « valeurs… »ne peut nous mener que vers un totalitarisme au nom du Bien que la majorité même des français réclame sans même en être consciente. Le slogan bienpensant sur les valeurs universelles qui est repris inlassablement (souvent par les plus éduqués qui sont aussi les plus conformes et dociles) me fait dire encore une fois que la France se dirige vers une société à la Hunger Games : totalitaire, hygiénique où le peuple sera parqué (comme on le voit avec les vignettes crit air, comme on l’a vu avec les non vaccinés, comme avec l’idée des villes de 15 minutes…) par une classe dominante méprisante et sadique. L’universalisme du « Bien » est une idée totalitaire pour diriger vos vies et il ne demande aucun effort, juste celui d’obéir. La liberté c’est le relativisme mais cela demande de prendre sur soi. La liberté est un effort, un combat, c’est tout simplement la vie.

    • TOTALE APPROBATION de votre commentaire Cyrano24 ! …
      la masse moutonnante ne semble toujours pas avoir compris ! … Entendre que barnier puis bayrou sont « des profils de personnes politiques » qu’il faut me laisse pantois ! …
      Depuis Pompidou, toute cette caste politique n’a eu de cesse que de vendre « à la coupe » tous les pans de la FRANCE ! … et l’auto proclamé « premier de cordée » en est le pire sans conteste possible ! …

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